Par Guillaume Jacquot LE 13 NOV 2020
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Par Guillaume Jacquot LE 13 NOV 2020
Élisabeth Badinter, propos recueillis par Martin Legros publié le
Et si le conflit était le grand ressort de la condition féminine ? Conflit entre la femme, la mère, la citoyenne, conflit entre la puissance d’engendrer et la puissance d’agir dans le monde, conflit avec les hommes et entre femmes, mais conflits intérieurs aussi entre toutes ces dimensions de l’expérience féminine… C’est l’idée que ne cesse d’explorer la philosophe Élisabeth Badinter, en circulant avec autant de facilité que d’intelligence entre le XVIIIe siècle, pour lequel elle nourrit une véritable passion, et la transformation de la place des femmes dans le monde contemporain qui ne cesse de la solliciter. Après Le Conflit. La femme et la mère (Flammarion, 2010), où elle dénonçait la réassignation des femmes à leur corps et à la maternité, et après Le Pouvoir au féminin (Flammarion, 2016), consacré à l’invention par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche d’une nouvelle souveraineté au féminin, voilà que Badinter poursuit l’enquête sur ce personnage historique sous l’angle de l’invention de la maternité moderne. Avant même que Rousseau n’invite les parents, dans l’Émile (1762), à prendre en charge directement l’éducation sensible de leurs enfants, voilà une femme, la plus puissante d’Europe, qui, la première fois peut-être dans les sphères dominantes de l’époque, fait de l’éducation la grande tâche de sa vie. Et découvre du même coup, comme tous les parents modernes, qu’elle est tiraillée par le sentiment du doute et de l’échec.
Dans un entretien passionnant, Élisabeth Badinter nous explique cette révolution des sensibilités. Mais elle déchiffre également ses répercussions dans le contemporain et les ambivalences du nouveau pouvoir féminin, en notre temps.
Par Frédérique Roussel —
Août 1961, Frantz Fanon arrive à Rome. A l’aéroport l’attendent Simone de Beauvoir et Claude Lanzmann. Il vient voir Jean-Paul Sartre en vacances en Italie. Il aimerait que celui dont les écrits ont nourri sa pensée politique et dont il a apprécié Orphée noir, rédige une préface à ses Damnés de la terre. «Demandez à Sartre de me préfacer, a-t-il écrit à son éditeur François Maspero en avril de la même année, en pleine rédaction de ce qui sera son dernier ouvrage. Dites-lui que chaque fois que je me mets à ma table, je pense à lui. Lui qui écrit des choses si importantes pour notre avenir, mais qui ne trouve pas chez lui des lecteurs qui savent encore lire et chez nous tout simplement des lecteurs.» Le philosophe a eu le manuscrit via Claude Lanzmann. La rencontre de visu entre les deux hommes va sceller l’engagement préfacier. Elle est le cadre temporel de cette biographie en forme de roman graphique.
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D'HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE ET DE LA PSYCHANALYSE
Ouest-France avec AFP
Publié le
Le Sénat dominé par l’opposition de droite a donné son feu vert, ce vendredi 13 novembre, au report au 1er janvier 2022 des réformes des modes de financement des activités de psychiatrie et de soins de suite, en raison de la crise sanitaire.
Les sénateurs ont voté un amendement du gouvernement organisant ce report lors de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale.
Des réformes qui « seront bien au rendez-vous », mais plus tard
« Il s’agit d’un simple report », dû à « la crise sanitaire et la 2e vague » de l’épidémie de Covid-19, a souligné la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon. Elle a assuré que « toutes ces réformes seront bien au rendez-vous ».
« Nous avons engagé une modification en profondeur du mode de financement des établissements de santé. Il s’agit notamment de remplacer la tarification à l’activité par des modes de financement plus mixtes prenant davantage en compte la pertinence et la qualité des prises en charge », a rappelé la ministre.
Par N.T. 13/11/2020
Les agents hospitaliers du social et médico-social
dénoncent "une mesure injuste".
PHOTO N.T.
Ils sont les agents hospitaliers de la protection de l'enfance, de la psychiatrie, du handicap. Ils sont infirmiers, éducateurs spécialisés... Tout ce qui relève du social et médico-social en milieu hospitalier. Et ils sont "exclus du complément de traitement indiciaire issu du Ségur de la santé", déplore Guillaume Algrin, secrétaire général CGT des hôpitaux Sud.
Explication : les accords du Ségur ont conclu à la revalorisation des métiers des établissements de santé et des Ehpad et à l'attractivité de l'hôpital public. Ainsi, tous les personnels des établissements hospitaliers et des Ephad peuvent compter sur une augmentation de 183 euros nets mensuels. Tous, "sauf le social et le médico-social, ce qu'on peut appeler une injustice caractérisée".
ANAÏS VIAND le 13 novembre 2020
Dans le cadre du parcours digital dédié aux femmes photographes Elles X Paris Photo, nous présentons, durant dix jours, les auteures mises en avant en vidéo. Sara Imloul s’exprime aujourd’hui sur son rapport à la magie et décrit sa pratique de la calotypie.
Cette année, pour pallier l’annulation de l’édition 2020 au Grand Palais à la suite des restrictions sanitaires, le ministère de la Culture présente, en association avec Paris Photo, et avec le soutien de Women In Motion – un programme de Kering – un parcours digital dédié aux femmes photographes, Elles X Paris Photo.
C’est Karolina Ziebinska-Lewandowska, conservatrice au cabinet de la photographie du Centre Georges-Pompidou, qui en a assuré le commissariat. Pour l’occasion, elle a réuni près de 40 femmes, jeunes, confirmées, peu connues ou ayant marqué l’histoire de la photographie. Le site présente l’ensemble des artistes du parcours, une trentaine d’interview écrites, ainsi que dix entretiens filmés. Y sont également publiées des infographies sur la place des femmes dans la photographie en France (d’après des études du ministère de la Culture).
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Publié le 13 Novembre 2020
Le collectif Initiative psychiatrie estime que les mesures d'accompagnement de la réforme de la loi sur l'isolement et la contention sont loin d'être à la hauteur des nouvelles charges induites. Selon un communiqué, le financement annuel doit porté au moins à 50 millions d’euros, au lieu des 15 millions actuellement inscrits au PLFSS.
Afin de tenir compte d’une décision du Conseil Constitutionnel et des recommandations de la Haute Autorité de Santé, l’article 42 du PLFSS prévoit de modifier le code de la santé publique pour y introduire principalement les évolutions suivantes :
– Un encadrement des durées d’isolement, qui devront être renouvelées toutes les 12 heures, et ne pas dépasser 48h, sauf exception ;
– Un encadrement des durées de contention, qui devront être renouvelées toutes les 6 heures, et ne pas dépasser 24h, sauf exception ;
– Un contrôle effectif de ces décisions d’isolement et de contention par le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) et un droit effectif au recours devant le JLD accessible à l’ensemble des personnes habilitées.
Ces décisions s’imposent d’un point de vue juridique, et nous considérons de fait qu’elles vont dans le bon sens pour garantir le respect des libertés individuelles et de l’éthique, et permettre d’exercer les soins dans la transparence et la confiance avec les usagers et l’ensemble du corps social.
Les soins psychiatriques sans consentement représentent des prises en charge d’une grande technicité et d’une grande complexité, reposant avant tout sur des personnels soignants qui doivent être formés spécifiquement, en nombre suffisant, et disposer des moyens matériels leur permettant de travailler dans des conditions de sécurité et de sérénité maximales. Il s’agit le plus souvent de prises en charge à risque, en raison des conséquences possibles des troubles psychiques perturbant dans certains cas le discernement : opposition aux soins, conduites suicidaires et auto- agressives, agitation avec risque d’agressivité et de violence, risques de fugues, etc. A la prévention de ces risques potentiellement graves, pouvant mettre la vie des patients et des personnels en danger, s’ajoute naturellement la mission première des soignants qui est d’accompagner psychologiquement et médicalement les patients dans leur maladie et vers leur rétablissement, ce qui est d’autant plus difficile dans le cadre de soins sans consentement.
RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE - Mis en ligne le 06 nov. 2020
La HAS a été saisie par la DGS et la DGOS sur plusieurs thèmes entrant dans le cadre du psychotraumatisme :
Cette seconde demande s’intègre dans le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes (2017-2019) présenté le 23 novembre 2016 par la ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes. Le plan intègre une action intitulée « Garantir la prise en charge psychologique des femmes victimes de violences » (action 24), dont la coordination est confiée à la DGOS.
La HAS a réalisé et publié en 2019 une recommandation de bonne pratique et des fiches pratiques sur le repérage des femmes victimes de violences.
L’élaboration de la recommandation dont il est question dans cette note de cadrage permettra de compléter la recommandation sur le repérage des femmes victimes de violences en abordant la prise en charge. Par ailleurs, une recommandation spécifique pour les professionnels de santé de premier recours sur la prise en charge des mutilations sexuelles féminines a été publiée par la HAS en février 2020.
Publié le
Une résidence pour les personnes en souffrance psychique, mariant autonomie et accompagnement, a ouvert. Elle vient combler un grand manque.