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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 14 novembre 2023

TRIBUNE Osons une «interruption volontaire de vie»

par Stéphane Velut, chef du service de neurochirurgie du CHU de Tours  publié le 12 novembre 2023

Le neurochirurgien Stéphane Velut plaide pour que le projet de loi, qui sera présenté au Conseil des ministres avant la fin de l’année, soit le plus «ouvert» possible et n’établisse pas de critères d’«éligibilité» trop stricts.

Les choses s’accélèrent. Emmanuel Macron réunit mardi les ministres concernés par le projet de loi sur la fin de vie, qui devrait être présenté en décembre au Conseil des ministres. Comme prévu depuis le vote massif en faveur de l’ouverture d’une «aide active à mourir» en avril par la Convention citoyenne, un avant-projet de loi a été remis au Président, qui a promis une «loi de liberté et de respect». La ministre déléguée à l’Organisation territoriale et aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, dévoilait en octobre les volets du projet de loi : développer les soins palliatifs, renforcer le droit des patients et l’accompagnement du deuil, étendre l’aide à mourir aux majeurs condamnés à court ou moyen terme. Le gouvernement, qui veut arbitrer sur les critères fixés pour le recours au suicide assisté devra faire face à un débat vif entre les partisans d’une loi «ouverte», comme le neurochirurgien Stéphane Velut, et les opposants, comme le journaliste Pierre Jova qui s’appuie sur l’expérience belge pour montrer les dérives possibles.

Emmanuel Macron a assuré mercredi que le «droit de mourir dans la dignité» ferait l’objet d’une «loi de liberté et de respect». Mais nous pressentons qu’une fois de plus, ils avanceront à petits pas. Une fois de plus, ils se priveront du sens exact du mot euthanasie – en grec ancien le bien mourir – parce que devenu synonyme de tuer. Une fois de plus ils confondront le mot suicide que les psychiatres connaissent si bien – un acte déraisonné aux motifs insaisissables – avec la volonté d’interrompre sa vie parce que proprement invivable, ce qui n’est pas la même chose. Une fois de plus, ils tenteront de dissoudre la question dans les soins palliatifs alors qu’elle se situe au-delà : précisément quand plus rien ne soulage. Une fois de plus, ils feront de l’aide à mourir un soin, médical de surcroît et à tort, alors qu’il n’en est plus un, mais bel et bien un acte (que j’appelle «de bonté») que l’on peut refuser, comme l’IVG d’ailleurs, au nom de la clause de conscience. Une fois de plus, ils distingueront l’«aide active» à mourir de l’«aide au suicide», deux actes dont la seule différence ne réside in fine que dans le niveau de scrupule de celui qui le fait, un acte qu’on devrait nommer plus sincèrement une «Interruption volontaire de la vie».

C’est le peuple qui dicte

Bref, une fois de plus, ils tenteront de ménager les susceptibilités de chacun (médecins de soins palliatifs qui, comme tous les spécialistes dont je suis, tolèrent difficilement d’être dépassés, partis politiques, courants spirituels et religieux plus ou moins dogmatiques, comités d’éthique, sociétés savantes et autres groupes de pression). Et ce au détriment de ce que les Français, soit à travers les sondages, soit par la voix de la Convention citoyenne sur la fin de vie (une vilaine expression que l’on applique aussi à des objets), souhaitent massivement. Pétris à la fois de sagesse et de la peur d’agoniser, ils veulent disposer de leur destin quand de destin il n’y a plus, sinon insupportable.

Vous qui lisez ces quelques lignes, ne vous méprenez pas. Vous pourrez, comme moi, avoir toujours espéré en finir paisiblement le jour où chaque instant ne serait plus que souffrance et désarroi, loin des petits bonheurs que la vie sait aussi dispenser, épuisé et privé de tout rapport au monde comme le fut le cinéaste Jean-Luc Godard, et en dernière instance vous accrocher tout de même à la vie. Et parce qu’en matière de situations terribles la vie a de l’imagination, vous pourrez tout autant, comme Wilfried Martens, ancien Premier ministre belge et démocrate chrétien, être opposé à une législation de l’aide à mourir et finalement la demander. Il n’y a pas de question à propos de laquelle il ne faille considérer sa propre opinion plus fragile. Parce que, toujours, la réalité nous gifle, humains que nous sommes. Que vous soyez pour ou contre la liberté de disposer de sa propre vie et y être éventuellement aidé a donc peu d’importance, dans une démocratie c’est le peuple qui dicte. Or le peuple, sur cette question sans réponse, ce trou de la pensée, attend qu’une nouvelle loi fasse mieux que Claeys-Leonetti en 2016.

N’est pas Simone Veil qui voudrait

J’attendrai pour ma part que cette loi soit ouverte, une loi qui autorise sans systématiser, et ne décide en rien de l’éligibilité à une mort douce. Une loi qui n’écarte pas les enfants, les bébés, qui eux n’ont pas la parole et n’écrivent pas de directives anticipées ; une loi qui n’oublie pas qu’ils «naissent et demeurent libres et égaux en droit». En somme une loi parfaite comme l’est celle sur l’IVG. Parfaite car Simone Veil, avec le courage politique et l’humanité qui la caractérisaient, avait conçu un texte donnant à toutes les femmes sans exception le droit de disposer de leur corps sans justification ni restriction (si ce n’est, évidemment, un certain délai). Datant bientôt d’un demi-siècle, ce fut l’expression légale à l’échelle de chacune de ce qu’on nomme à l’échelle de tout un peuple : l’autodétermination. Hélas, n’est pas Simone Veil qui voudrait. Ce d’autant qu’il se trouve qu’en cinquante ans les choses ont bien changé.

Désormais, il n’est plus question d’accorder aux Français la vertu de respecter les lois tacites, ce qui fait une civilisation. Tout doit être cadré. Plus question d’accorder aux Français la vertu de respecter le sacré au sens où Régis Debray l’entend : qui encourage au sacrifice et interdit le sacrilège. Alors on craint qu’il y en ait d’assez fous pour fournir une substance létale à une adolescente désespérée par un chagrin d’amour. Or non, il n’y en aurait pas (et s’il y en avait un, la loi ne l’en dissuaderait pas). Pas plus qu’il y en aurait pour jouer à la pétanque dans l’allée d’un cimetière. Tout est affaire de confiance, tout réside dans ce mot. Une société qui n’a plus confiance en elle-même est une société qui va mal. Peut-être devrait-elle craindre sa propre fin… de vie.

Stéphane Velut est l’auteur de la Mort hors la loi (Tracts Gallimard, 2021).


Fin de vie Pierre Jova : «L’humanisme ne peut pas résider dans l’administration de la mort»

par Adrien Naselli    publié le 12 novembre 2023 

Dans une enquête menée en Belgique et en Suisse, le journaliste souligne les souffrances des personnes confrontées au «droit à mourir» qui pourrait bientôt être légalisé en France.

Les choses s’accélèrent. Emmanuel Macron réunit mardi les ministres concernés par le projet de loi sur la fin de vie, qui devrait être présenté en décembre au Conseil des ministres. Comme prévu depuis le vote massif en faveur de l’ouverture d’une «aide active à mourir» en avril par la Convention citoyenne, un avant-projet de loi a été remis au Président, qui a promis une «loi de liberté et de respect». La ministre déléguée à l’Organisation territoriale et aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, dévoilait en octobre les volets du projet de loi : développer les soins palliatifs, renforcer le droit des patients et l’accompagnement du deuil, étendre l’aide à mourir aux majeurs condamnés à court ou moyen terme. Le gouvernement, qui veut arbitrer sur les critères fixés pour le recours au suicide assisté devra faire face à un débat vif entre les partisans d’une loi «ouverte», comme le neurochirurgien Stéphane Velut, et les opposants, comme le journaliste Pierre Jova qui s’appuie sur l’expérience belge pour montrer les dérives possibles.

Regarder des vidéos de nature pourrait suffire à améliorer la santé mentale

Publié le 

(ETX Daily Up) - Les scientifiques sont unanimes : la nature joue un rôle non négligeable sur le bien-être. Mais tout le monde n'a pas la chance de vivre près d'une forêt ou de la mer, ce qui induit que le lieu de résidence peut influer sur la santé mentale. Heureusement, cela n'est pas irrémédiable. Une nouvelle étude révèle qu'une immersion virtuelle dans la nature pourrait suffire à réduire le stress et à se relaxer, notamment chez les adolescents.


«Je ne me doutais pas qu’une seule nuit allait changer ma vie»: un jeune schizophrène témoigne de sa première psychose

   11 novembre 2023 

QUEBEC

Image principale de l'article Un jeune schizophrène raconte sa psychose

Courtoisie

«J’ai entendu des voix d’anges qui me disaient de ne résister en rien, comme si j’allais accéder à une dimension supérieure»: une nuit de 2018, les premiers symptômes psychotiques de Gabriel Morin sonnaient le début d’une bataille contre la schizophrénie qui allait changer sa vie. Il documente aujourd’hui son parcours sur TikTok pour aider les gens aux prises avec des enjeux de santé mentale et leurs proches.  

L'année de ses 18 ans, Gabriel Morin vit une période difficile. Il vient de quitter l’école. À la maison, les conflits ponctués de cris plombent l’ambiance et lui compriment la poitrine. Épuisé, il se tourne vers la spiritualité et s'initie la méditation.  

«À force de méditer, j’ai eu ce que les personnes spirituelles appellent un éveil. Je me sentais super bien, c’est indescriptible comme sensation de bien-être», raconte-t-il. 

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BIENVENUE SUR LE SITE DU GROUPE D'ENTRAIDE MUTUELLE LE PHARE - PAIMPOL

 

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Au Liberia, la jeunesse ravagée par la drogue

Par  (Monrovia, envoyée spéciale)   Publié le 13 novembre 2023

Les enfants d’Asie du Sud sont les plus concernés par le manque d’eau, selon l’Unicef

Le Monde avec AFP   Publié le 13 novembre 2023

Une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance publiée lundi avance que « 347 millions d’enfants sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante » dans huit pays d’Asie du Sud.

Un enfant sur une rive asséchée du Yamuna, à New Delhi, en Inde, le 2 mai 2022.

En Asie du Sud, plus d’enfants que partout ailleurs dans le monde sont confrontés à une importante pénurie d’eau, aggravée par les effets du changement climatique, révèle une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publiée lundi 13 novembre. « En Asie du Sud, 347 millions d’enfants de moins de 18 ans sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante, soit le nombre le plus élevé parmi toutes les régions du monde », détaille cette étude. Cette région comprenant huit pays – l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, le Népal, les Maldives, le Pakistan et le Sri Lanka – abrite plus d’un quart des enfants du monde.

Achraf Manar, « jour et nuit » contre l’injustice sociale

Par    Publié le 03 novembre 2023

« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. A 25 ans, le fondateur du mouvement Destins liés milite contre les inégalités qui touchent notamment les jeunes issus de quartiers populaires, qu’il encourage à devenir acteurs du changement.

Achraf Manar, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 24 octobre 2023. 

Sur sa table de chevet : Pour une écologie pirate, de Fatima Ouassak (La Découverte, 198 pages), et Le talent est une fiction, de Samah Karaki (JC Lattès, 306 pages). La meilleure série de tous les temps ? Peaky Blinders,une plongée dans les bas-fonds de l’Angleterre des années 1920. Ses inspirations ? Christiane Taubira, Nelson Mandela et Martin Luther King. Achraf Manar l’avoue : « Je bosse là-dessus jour et nuit. » Ce « moteur », cette « flamme », comme il l’appelle, c’est la lutte contre les inégalités sociales.

A 25 ans, le jeune homme vient de fonder, avec huit autres jeunes, le mouvement Destins liés, dont il est le président. L’association, qui se veut intergénérationnelle, porte une exigence de justice sociale pour les jeunes des quartiers populaires, qu’ils soient immigrés ou non. Achraf ne fait pas de différence : « Tous ont souffert de la situation de leurs parents, atteints dans leur dignité, que ce soit par les discriminations ou par des boulots dévalorisés. » Il y ajoute les jeunes du monde rural dont le vécu est proche. Manque d’emplois, d’exemples, de réseaux, de codes, d’informations… Tous ont en commun de « se sentir au ban », explique-t-il.

Un nouvel espace d'art pour les femmes ouvre à Lausanne

De

    Publié le 12 novembre 2023


Un nouvel espace d'art pour les femmes ouvre ses portes à Lausanne. Après trois ans d'activités culturelles itinérantes en Suisse et à l'étranger ayant pour ambition de mettre en lumière le travail d'artistes femmes, la jeune association Espace Artistes Femmes - qui réunit déjà plus de 80 artistes membres - a décidé de se poser dans la capitale vaudoise. Une inauguration est prévue vendredi prochain avec une première exposition de sept artistes.

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États-Unis, ce pays qui marie ses enfants

Samedi 11 novembre 2023

Provenant du podcast

Le Reportage de la Rédaction

Sara Tasneem, mariée à 15 ans, chez elle en Californie. Janvier 2023 ©Radio France - Valérie Cantié

Aux États-Unis, en moins de vingt ans, 300 000 enfants ont été mariés, essentiellement des filles mariées à des adultes. Ces unions sont tout à fait légales dans 40 des 50 États du pays. Et dans certains de ces États, il n'y a même aucun âge minimum pour se marier. C'est le cas en Californie.



Au cœur d’une thérapie psychédélique

Publié le 12 novembre

Illustration d'une femme et des images qui lui viennent en tête dans le cadre d'une thérapie psychédélique.

Illégales depuis plus de 50 ans, les drogues psychédéliques font leur retour en psychiatrie depuis quelques années. Elles aident notamment les patients en fin de vie à faire face plus sereinement à l’inévitable.

« C’est triste, n’est-ce pas ? » confie Florence Moureaux, allongée sur son divan. « Il faut accepter la tristesse », lui répond avec empathie le Dr Houman Farzin, à son chevet. Cette scène est typique de la psychothérapie. Mais à une différence près : Florence est en train de vivre un voyage psychédélique intense, sous l’influence de la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons dits « magiques ».

On connaît depuis longtemps l’effet puissant qu’ont sur l’esprit les drogues psychédéliques. Les champignons du genre Psilocybe, couramment appelés champignons magiques, sont utilisés depuis des millénaires dans des rituels de guérison autochtones. Le LSD, ou diéthylamide de l’acide lysergique, a d’autre part été synthétisé en 1938 par le chimiste suisse Albert Hoffman, qui a accidentellement découvert son effet psychoactif en 1943.


lundi 13 novembre 2023

Voici 7 habitudes à prendre pour réduire le risque de dépression !

 par Alexane Flament,    le 07/11/2023 

D’après les observations de chercheurs britanniques et chinois, adopter de bonnes habitudes permettrait de réduire les risques de dépression. Alimentation, activité physique, liens sociaux, on vous dit les 7 changements à apporter à votre mode de vie pour prendre soin de votre santé mentale !

Près d’un adulte sur 20 est touché par la dépression dans le monde. Une maladie mentale qui se manifeste par une certaine apathie ainsi que des troubles de l’humeur, de l’appétit et du sommeil. “La dépression est l’une des principales causes d’handicap dans le monde et contribue grandement à la charge mondiale de morbidité”, souligne l’OMS. 

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Marre de perdre vos cheveux ? Cette vidéo de l’Inserm va vous surprendre !

Par INSERM (Salle de presse)    Le 03 Oct 2018 

CANAL DÉTOX

Marre de perdre vos cheveux ? Pourtant la solution à la calvitie existe








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La « malbouffe » une cause de dépression, vraiment ?

 Par INSERM (Salle de presse)   Le 08 Nov 2023

CANAL DÉTOX

aliments ultra-transformés

Aliments ultra-transformés © Photo de No Revisions sur Unsplash

La « malbouffe » augmenterait le risque de dépression. Mais au-delà des raccourcis médiatiques, que montrent précisément ces travaux scientifiques et quelles sont les implications en matière de santé publique ? Plus généralement, que sait-on aujourd’hui des associations entre alimentation et santé mentale ? Canal Détox revient sur ce sujet aussi complexe que passionnant.

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Quelle attitude adopter face à un patient qui consulte pour une fatigue chronique ?

Stéphanie Lavaud   10 novembre 2023

Il importe avant tout d’appliquer la règle du ni « stress » ni « psy », qui peut faire penser que le patient invente ses symptômes ou que vous n’y croyez pas et éviter à tout prix les « vous n’avez rien », « c’est dans la tête », « arrêter d’y penser et tout ira bien », totalement contre-productifs, indique la spécialiste de médecine interne. Mais, au contraire, déculpabiliser en expliquant que « la production de symptômes est non modifiable par la conscience (mécanisme involontaire) mais peut disparaitre lorsque les facteurs d’entretien sont éliminés ».

"La production de symptômes est non modifiable par la conscience (mécanisme involontaire) mais peut disparaitre lorsque les facteurs d’entretien sont éliminés"

Que préconiser aux patients ?

La prise en charge du patient passe par donner des conseils généraux d’hygiène de vie (voir encadré) et encourager le patient à briser les cercles vicieux de pérennisation. Cela suppose de proscrire le repos prolongé, de lui dire d’arrêter les recherches sur Internet, de lutter contre le nomadisme médical, et de l’inciter à se ré-adapter à l’effort avec activité physique très progressive mais régulière, si possible supervisée et en groupe. En cas de réticence/peur du patient, l’oratrice préconise la kinésithérapie motrice, de passer par un centre de réadaptation ou de pratiquer de l’activité physique adaptée (APA).

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Suppression de l’AME : 3 500 médecins menacent de désobéir si l’aide médicale d’Etat disparaît

Le Monde avec AFP   Publié le 11 novembre 2023

Ces professionnels de santé s’engagent à « continuer de soigner gratuitement » les malades sans papiers si le dispositif devait disparaître, comme le souhaite une partie de la classe politique.

Au centre hospitalier de Béthune Beuvry, à Beuvry (Pas-de-Calais), en octobre 2020. 

« Moi, médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au Serment d’Hippocrate que j’ai prononcé. » Voici la « déclaration de désobéissance » signée par 3 500 médecins salariés et libéraux, opposés à la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) aux sans-papiers, dans un appel transmis samedi 11 novembre à l’Agence France-Presse (AFP). Ces professionnels de santé s’engagent à « désobéir » et à « continuer de soigner gratuitement » ces malades si le dispositif devait disparaître, comme le souhaite une partie de la classe politique.

Jalil Bennani présente son livre « Des Djinns à la psychanalyse » (VIDEO)

News Day FR 

Le 10 novembre 2023

MAROC

L’ouvrage « Des Djinns à la psychanalyse, nouvelle approche des pratiques traditionnelles et contemporaines » du psychiatre et psychanalyste Jalil Bennani, a été présenté jeudi soir, lors d’une rencontre organisée par l’association « Anouarts » et le cinéma Ritz. 

Edité par « Les Presses du Réel » et paru dans la collection « Al Dante », cet ouvrage de 165 pages (moyen format) présente une analyse approfondie des pratiques traditionnelles dites « populaires » dans le traitement des symptômes présents chez les personnes. souffrant de pathologies psychologiques. 

En introduction de son ouvrage, l’auteur avance l’idée que « les traditions populaires peuvent paraître irrationnelles, mais selon le contexte, des croyances et des pratiques irrationnelles peuvent contribuer à une approche rationnelle ».

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Dans quelle mesure l’anxiété et la dépression peuvent-elles influer sur la perte de poids après chirurgie bariatrique?

Agnès Lara   10 nov. 2023

À retenir

  • L’anxiété et la dépression avant une chirurgie bariatrique n’apparaissent pas comme des facteurs prédictifs directs de la perte de poids après chirurgie.
  • En revanche, il existe des interactions significatives de ces deux facteurs sur l’association entre les capacités d’adaptation intra- ou interpersonnelles dont dispose le patient et sa perte de poids après chirurgie bariatrique à 2 ans.
  • Les auteurs invitent donc les cliniciens à prendre en compte le niveau d’anxiété et de dépression avant une chirurgie bariatrique de façon à optimiser la perte de poids après.
  • Dans cet objectif, ils préconisent « d’encourager les compétences intrapersonnelles (engagement individuel dans une démarche de planification et de résolution de problème) chez l’ensemble des patients pour favoriser la perte de poids ».
  • D’autres approches sont à adapter en fonction du niveau d’anxiété et de dépression. « Le soutien des compétences interpersonnelles (capacité à rechercher conseil ou soutien) est intéressant chez les sujets ayant un faible niveau d’anxiété et de dépression, tandis que la correction des comportements de maladaptation, tels que le déni ou la culpabilité, semblent préférables en cas de symptômes anxiodépressifs plus importants. »


Droits des femmes «Il voulait que je sois dépendante de lui» : face aux violences économiques conjugales, des leviers existent

par Lucie Lefebvre   publié le 11 novembre 2023 

Carte bancaire confisquée, refus de payer la pension alimentaire, contraction de dettes… Alors que les violences économiques conjugales concernent une femme sur quatre, comment aider les victimes ? Depuis peu, banques et institutions sont sensibilisées au sujet.

«Mon ex-conjoint m’a empêchée de travailler pendant dix ans.» Nour (1), jeune femme marocaine de 28 ans, rencontre son futur mari français en 2012, et le suit très vite afin de s’installer à Strasbourg. Peu à peu, ce dernier la prive de toute ressource, il prend le contrôle des finances, tient le compte à son nom, perçoit les aides sociales, la retire de la mutuelle à son insu… «Il voulait que je sois dépendante de lui. Je devais toujours quémander, même pour acheter une bouteille d’eau ou prendre le bus.»

Françoise Dolto prend l’enfance à cœur

Par (Historienne et collaboratrice du « Monde des livres »)  

Publié le 12 novembre 2023

Une anthologie réunit les écrits de la psychanalyste, morte il y a trente-cinq ans, consacrés aux enfants. C’est l’occasion de revenir sur le parcours et le travail d’une femme exceptionnelle.

La psychanalyste Françoise Dolto, en 1981. 

Voilà donc réunis les textes de ­Françoise Dolto (1908-1988) sur l’enfance : quatre livres majeurs – Psychanalyse et pédiatrie (1971), Le Cas Dominique (1971), Au jeu du désir (1981), L’Image inconsciente du corps (1984) – et une cinquantaine d’articles, d’entretiens, séminaires, ainsi que des dessins accompagnés de commen­taires. Ne manque à cet ensemble, intitulé Les Voix de l’enfance, que les trois volumes d’une passionnante correspondance publiée entre 2001 et 2005 (Gallimard).

Figure populaire de l’histoire française de la psychanalyse, Françoise Dolto (née Marette) consacra sa vie à la cause des ­enfants. Elle savait leur parler dans des émissions radiophoniques où jamais elle n’employait un vocabulaire bébête ou vulgaire, s’exprimant dans une langue magnifiquement articulée qui rappelait celle des acteurs des films de Jean Renoir. Sans donner de recettes, elle militait pour que l’on s’adressât aux enfants comme à des êtres de langage, fondant son autorité sur la justesse d’une parole plutôt que sur des règles disciplinaires. Aussi joua-t-elle un rôle considérable en France, en réussissant à faire passer la culture et la clinique freudiennes auprès d’un large public. Retour sur son œuvre à travers quelques mots-clés.

Suicide assisté : "Enfin, ça va être fini", Patrick a choisi de mourir accompagné de sa famille

Écrit par Fabienne Béranger   Publié le 

Patrick était atteint de sclérose en plaque depuis 32 ans. Face à la dégradation de son état, il a décidé de se tourner vers le suicide assisté pour une fin de vie dans la dignité. Une décision dans un premier temps difficile à accepter par sa famille. C'est en Suisse qu'il est parti paisiblement, auprès des siens. Nous l'avons rencontré quelques jours auparavant.

Patrick a 26 ans quand il apprend qu'il est atteint d'une maladie dégénérative incurable, la sclérose en plaque. Nous sommes en 1993.

Son état se dégrade petit à petit, lui donnant des idées de suicide. En 2010, il évoque la possibilité d’aller en Belgique et Suisse, pour une fin de vie dans la dignité.

La famille se renseigne. L'an passé, ils entament une première fois les démarches, mais Brigitte, son épouse, n’arrive pas à aller au bout.

Au printemps dernier, Théo, le fils du couple, en reparle à sa mère en expliquant qu’il faut vraiment avoir recours au suicide assisté.

"Patrick a parlé beaucoup à son fils en disant 'j'en peux plus, j'en peux plus et tout'. Et là Théo, notre fils, m'a regardé et m'a dit 'maman, il faut vraiment écouter papa'. Là, on lui a dit 'OK, on va faire ce qu'il faut pour toi", raconte Brigitte, l'épouse de Patrick.

Le but du Patrick était de partir avant Noël. Il a eu recours au suicide assisté le 3 novembre dernier. Il nous a accueillis chez lui quelques jours avant son départ pour la Suisse. 

"On doit accompagner les personnes qui n'en peuvent plus de la vie"

"Tout le monde a grandi dans cette idée-là, qu'il allait à un moment donné y avoir une dégradation physique et que nous c'était quelque chose qu'on ne voulait pas, qu'on n'acceptait pas, de voir une personne finir totalement dépendante", raconte Brigitte.

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