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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 avril 2023

C'est quoi une phobie d'impulsion ? Origine ?

Article mis à jour le 24/04/23

La phobie d'impulsion se caractérise par des pensées graves, inavouables, obsessionnelles qui envahissent la tête de la personne. A l'extrême, elle peut avoir peur de pousser quelqu'un par une fenêtre ou d'infliger des souffrances à un autre individu ou à soi-même.

Qu'est-ce que la phobie d'impulsion ? 

La phobie d'impulsion est aujourd'hui considérée comme appartenant au trouble obsessionnel compulsif (TOC). La phobie d'impulsion se définit par la peur irrationnelle de commettre des actes graves ou illégaux. "Très souvent, il s'agit d'une pensée qui arrive à l'insu du patient et qui peut être à caractère interdit ou socialement interdit. Par exemple, et à l'extrême, la personne peut avoir peur de pousser quelqu'un par une fenêtre ou d'infliger des souffrances à un autre individu ou à soi-même. Parfois, ces pensées sont à caractère sexualisé. D'un côté, le patient souffre d'obsession, qui se caractérise par l'intrusion de pensées récurrentes, et d'un autre, il souffre de compulsion", explique Rosa Caron, psychologue, psychanalyste. Pour Stéphane Rusinek, professeur de psychologie clinique, "le patient s'interdit lui-même d'avoir ces pensées. Lorsqu'elles deviennent quotidiennes ou obsessionnelles, il s'agit alors d'une phobie d'impulsion. Les pensées le perturbent dans son être : elles ne correspondent pas à sa personnalité. Le patient n'accepte pas ces pensées intrusives, car il a peur de passer à l'acte. Par exemple, une personne est en haut d'un immeuble. Elle regarde vers le bas et sa pensée lui dit qu'elle serait capable de sauter. Si cette personne commence à y réfléchir et à s'interroger (pourquoi ai-je pensé ça ? Pourrai-je sauter ?) et qu'elle se décide à ne plus se rendre sur un balcon par peur d'être capable de sauter, alors il est probable qu'elle souffre de phobie d'impulsion".

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L’histoire de J.P., l’un des plus célèbres patients en neuropsychiatrie


 



PAR MARC GOZLAN  


Lobe frontal (vue latérale droite) © Wikimedia Commons

C’est l’histoire de J.P., premier patient dont l’étude a montré que des lésions précoces du cortex préfrontal peuvent avoir des conséquences dramatiques sur l’adaptation sociale et le raisonnement moral. L’adaptation sociale peut être définie par la capacité d’un individu à se rendre apte à appartenir à un groupe, notamment à vivre et travailler harmonieusement avec les autres et à s’engager dans des interactions  et relations sociales.

J.P. a été suivi durant de nombreuses années par deux chercheurs de l’université de Louisville (Kentucky, États-Unis), Spafford Ackerly, psychiatre, et Arthur Benton, neuropsychologue. En 1947, ces deux chercheurs ont rapporté son cas à la réunion de l’Association for Research in Nervous and Mental Disease et publié leur premier article l’année suivante, il y a donc 75 ans.

Dans cette publication historique, Ackerly et Benton concluaient que les lobes frontaux sont essentiels au développement des capacités nécessaires à un fonctionnement social normal, et en particulier à l’intégration des expériences sociales au cours de l’enfance, ce qui est nécessaire au développement normal de la personnalité. Ce cas clinique a marqué l’histoire de la neuropsychiatrie.

C’est l’histoire du patient J.P. que je vais vous raconter, à la lumière de nouveaux éléments rapportés par des chercheurs de la faculté de la Chan School of Medicine de l’université du Massachusetts (Worcester). Ils ont été publiés en janvier 2023 dans un long article de la revue Cortex.

J.P. est né le 12 décembre 1912 à Louisville (Kentucky), après un accouchement difficile, qui a nécessité 22 heures de travail. La délivrance a nécessité des manœuvres  instrumentales qui ont entraîné de sévères lacérations chez la mère. Neuf jours après sa naissance, le bébé, qui a dû mal à se nourrir et fait une jaunisse, a perdu 2,7 kg.

À 2 ans et demi, il erre sans crainte de se perdre, sans aucune anxiété

Par la suite, le développement de J.P. se déroule normalement. À un an, il commence à marcher et à parler. Mais voilà qu’à l’âge de deux ans et demi, il se met à fuguer, s’éloignant parfois de plus d’un kilomètre et demi de la maison, sans ressentir la peur de s’être perdu, sans éprouver la moindre anxiété. Il est parfois ramené chez lui par la police. Il n’a alors que trois ans.

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"Sur l'Adamant", le nouveau documentaire de Nicolas Philibert fait l'unanimité parmi les critiques du Masque

Publié le 

Ours d’or à Berlin, « Sur l'Adamant », le nouveau documentaire de Nicolas Philibert prend place dans une péniche, quai de la Rapée, à Paris, et transformée en hôpital psychiatrique de jour. Les critiques saluent un film humaniste et fascinant qui place le documentariste à la hauteur de Depardon.

Le nouveau documentaire de Nicolas Philibert, Sur l’Adamant a reçu l'Ours d'or à Berlin. Après Etre et avoirLa ville Louvre ou encore La Maison de la Radio. Il retourne avec ce nouveau film en psychiatrie, puisqu'il avait déjà traité le sujet en 1997 dans La moindre des choses, en plaçant sa caméra dans la clinique de La Borde. Cette fois, il monte sur L’Adamant, une péniche située quai de la Râpée à Paris et transformée en hôpital psychiatrique de jour et flottant pendant sept mois. Philibert a filmé les patients et les soignants. Parfois, ils se confondent dans cette structure qui pratique la psychothérapie institutionnelle, mettant l'accent sur la dynamique de groupe, les ateliers de gymnastique ou encore le dessin.

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Du papa poule au papanoptique : le piège de la surveillance parentale à outrance

par Lauren Provost   publié le 24 avril 2023

Les vendeurs d’applications et d’outils numériques pour espionner nos progénitures font leur beurre sur ce sentiment qui naît en même temps que nos enfants et ne nous quitte jamais vraiment : l’inquiétude.

Ici on parle de «parents poules». De l’autre côté de l’Atlantique, des «parents hélicoptères», ces parents qui «volent» au-dessus de leurs enfants afin de prévenir tous les dangers possibles. Mais d’innovation en innovation, nous voici entrés dans l’ère du parent panoptique, fliquant sa progéniture incognito et 24 heures sur 24grâce à un écosystème d’applis et mouchards en tout genre.

Interview Parentalité : «Le monde connecté crée une charge mentale supplémentaire»

par Julie Renson Miquel   publié le 25 avril 2023

Pour le socio-anthropologue Jocelyn Lachance, spécialiste de l’adolescence, les nouveaux outils de surveillance à disposition des parents redéfinissent la notion de parentalité et peuvent autant culpabiliser ceux qui ne les utilisent pas ou peu que perturber le processus d’autonomisation des enfants.

Dans un monde perçu comme de plus en plus dangereux et compétitif, la tentation d’avoir constamment un œil sur ses enfants est grande. Pourtant, explique Jocelyn Lachance, socio-anthropologue spécialiste de l’adolescence, maître de conférences en sociologie à l’université de Pau et auteur de la Famille connectée, de la surveillance parentale à la déconnexion des enfants (Eres, 2019), échapper provisoirement au regard parental est indispensable au processus d’autonomisation des enfants.

Education Scolarité, argent, déplacements : la surveillance numérique des enfants pose une colle

par Julie Renson MiquelKim Hullot-Guiot et collage Frédérique Daubal   publié le 24 avril 2023 

A mesure que les outils destinés à accompagner les jeunes et faciliter leur quotidien se développent, le contrôle accru des parents peut troubler les rapports éducatifs et transformer ces applis en dispositifs d’espionnage.

Vérifier la dernière note de mathématiques de sa fille, suivre les dépenses de son fils, et pourquoi pas surveiller leurs déplacements, depuis son téléphone portable, entre deux consultations de sa propre boîte mail ou de l’appli météo : le geste est devenu si banal que de nombreux parents le font sans même y penser. Aujourd’hui, en moins d’une minute et quasiment en direct, pères et mères peuvent chaperonner, à distance, leur progéniture d’un simple coup d’œil sur leur smartphone. Ce, grâce à des outils – des espaces numériques de travail (ENT) fournis par l’institution scolaire, comme Pronote, aux applications bancaires, en passant par les traceurs GPS et autres logiciels espions – présentés comme des facilitateurs pour organiser la vie de famille et éduquer son enfant, mais qui accroissent aussi, de fait, la possibilité pour les parents de surveiller sans discontinuer leur marmaille. Ce qui n’est pas sans poser question, tant en ce qui concerne le processus d’autonomisation des enfants et adolescents que l’établissement d’un lien de confiance au sein de la famille, ou encore la possibilité pour les moins de 18 ans de construire un jardin secret. Le droit à la vie privée des mineurs – consacré par la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée aux Nations unies en 1989 et signée par la France en 1990 – ne trouve d’ailleurs, à ce jour, pas de traduction dans la législation française.

lundi 24 avril 2023

Reportage «J’étais à la rue, ça m’a grave aidé» : à Villeurbanne, du travail à la journée pour les jeunes addicts

par Maïté Darnault, envoyée spéciale à Villeurbanne   publié le 24 avril 2023

Financé par l’Etat, le programme «Tapaj», mis en place près de Lyon depuis 2021, permet à des jeunes de 16 à 25 ans de s’engager sur des chantiers encadrés par des éducateurs. Un tremplin pour trouver un logement ou une prise en charge de leurs addictions.

Elle est émue et ne cherche pas à le cacher. «Vous nous avez bien aidés, ça nous a avancés et ça a répondu aux demandes des locataires. Ne lâchez pas, je vous souhaite plein de bonnes choses pour la suite», lance Véronique Cesarini aux quatre jeunes qui l’entourent. Timbre de voix râpé par les cigarettes et autorité tout en douceur, cette petite brune de 47 ans est responsable d’immeuble dans le quartier Saint-Jean, à Villeurbanne (Rhône). Durant près d’un an, elle a accompagné dans ce quartier populaire de la banlieue de Lyon, où elle est également logée, les recrues du programme «Travail alternatif payé à la journée», Tapaj. Destiné à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, en errance ou en situation de précarité et sujets à des conduites addictives, il leur permet de travailler quelques heures et d’être payés dans la foulée.

La pollution de l'air tue 1 200 enfants et adolescents par an

PUBLIÉ LE 24/04/2023

Si, dans un rapport publié ce lundi 24 avril, l'Agence européenne de l'environnement note une tendance à l'amélioration dans les chiffres des décès prématurés liés à la pollution de l'air, elle alerte toutefois sur ceux concernant les plus jeunes.

pollution atmosphérique, zone urbaine, ville

« La pollution de l’air cause plus de 1 200 décès prématurés par an chez les moins de 18 ans en Europe et augmente significativement le risque de maladie plus tard au cours de leur vie », alerte l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans un rapport publié lundi. Le niveau des principaux polluants de l’air demeure ainsi toujours supérieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec notamment des régions critiques dans le centre et l’est de l’Europe, et en Italie : grandes villes de ces parties du continent et zones proches de grandes centrales à charbon sont particulièrement épinglées pour la mauvaise qualité de l’air. À noter que le rapport, qui porte sur une trentaine de pays du continent européen, dont les 27 pays membres de l’Union européenne (UE), n’inclut ni le Royaume-Uni, ni l’Ukraine ; le bilan pourrait donc en réalité être beaucoup plus sombre.


Bien-être Les gars gagnés par le yoga

par Florian Bardou et collage Robin Lopvet   publié le 14 avril 2023 

Parmi les sept millions d’adeptes en France, les hommes restent minoritaires notamment en raison de stéréotypes de genre et de cours peu adaptés. Des professeurs cherchent à favoriser la pratique masculine, au risque d’exclure davantage et de renforcer les clichés.

Il est à peine huit heures du matin mais, au sous-sol d’un immeuble haussmannien du VIIIe arrondissement de Paris, cela n’empêche pas une douzaine de personnes d’enchaîner avec plus ou moins d’aisance une suite de positions sur leurs tapis de yoga. Aux consignes du professeur sur le maintien des asanas ou la nécessité de poser son souffle, les participants répondent par des chiens têtes en bas, chiens tête en haut, guerriers et autres postures de vinyasa, un style moderne et dynamique de yoga, sur fond de musique méditative. Tout ce qu’il y a de plus classique, diront les initiés. Sauf que ce matin-là au studio Somasana, la majorité des participants, soit huit yogis sur treize, sont des hommes.

«On adapte les postures»

«C’est devenu un rituel de venir le mardi matin pour se retrouver entre mecs, raconte Laurent, 37 ans, responsable communication dans un groupe de médias. Et puis, ici, la pratique est plus adaptée à mon corps qui n’est pas très souple. Ça m’a aussi permis de prendre plus confiance en moi avant de fréquenter d’autres studios.» «Ici» ? Le cadre, trois ans de pratique assidue au compteur, fait référence au collectif Yoga des bons hommes (1). Soit un espace imaginé par trois professeurs, aussi autosurnommés «brogis» (contraction de «bro» – frères en français – et yogis), pour «démocratiser» cette activité physique auprès des hommes et en «changer les représentations». «C’est une porte d’entrée», plaide Prosper Matussière, 33 ans, l’un des trois coachs, présent ce matin-là.

"Nous ne sommes pas des super-héros", une infirmière alerte sur les conditions de travail dégradées

Écrit par Fleur Tirloy   Publié le 

Marcher pendant un mois, de Paris à Cannes, pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des infirmiers. C'est le défi un peu fou que s'est lancé Raphaëlle Jean-Louis, pour son tour de France des hôpitaux, à la rencontre des infirmiers et infirmières de tout l'Hexagone.

Raphaëlle Jean-Louis a publié en 2018 un livre intitulé "Diplôme délivré(e), parole affranchie d’une étudiante infirmière", aux éditions Michalon.

Raphaëlle Jean-Louis a publié en 2018 un livre intitulé "Diplôme délivré(e), parole affranchie d’une étudiante infirmière", aux éditions Michalon. • © France 3 PIDF

Le huitième, et le dernier. Raphaëlle Jean-Louis est infirmière, et désormais une marcheuse aguerrie. Pour sa huitième édition du "tour des hôpitaux de France", elle a décidé de rallier le palais du festival de Cannes en partant de celui de l'Elysée en un mois. Un choix hautement symbolique pour la jeune femme qui souhaite "alerter les gouvernants sur leurs conditions de travail".  

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Chronique «Ecritures» La vie secrète des livres, par Jakuta Alikavazovic

par Jakuta Alikavazovic, écrivaine  

Qu’arrive-t-il aux livres lus dans l’enfance et jamais rouverts ? Comment sont-ils assimilés dans l’organisme ? Pourquoi «Des fleurs pour Algernon» est devenu inoubliable…
publié le 21 avril 2023 à 18h30

On sait comment nous assimilons le calcium et le fluor ; on sait où, dans l’organisme, vont les minéraux essentiels et les métaux lourds ; mais qu’en est-il des histoires que nous avons aimées ? Qu’arrive-t-il, par exemple, aux livres lus dans l’enfance, et jamais rouverts depuis ? Je pense souvent à un bref roman américain intitulé Des fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes, qui était au programme de je ne sais plus quelle classe, au collège. Je me souviens très bien de la couverture : une souris blanche (Algernon) face à un petit labyrinthe, de ceux qu’on utilise dans les expériences scientifiques – ce labyrinthe est à double entrée, et ses deux versants, celui de droite et celui de gauche, pratiquement symétriques (j’ai vérifié) représentent sans doute les deux hémisphères du cerveau humain. Même si cela, c’est l’adulte que je suis devenue qui le pense, et pas du tout la jeune fille que j’étais.

Comment les Youtubeuses TDI font lentement évoluer la psychiatrie en France


 


Marine Durand 22 avril 2023 à 09h30

Olympe, Zellania et The Peculiar Club // Source : Captures d'écran

En racontant leur quotidien avec un trouble dissociatif de l’identité (TDI) sur les réseaux sociaux, Zelliana, The Peculiar Club ou Partielles participent à déconstruire les préjugés sur cette maladie, auprès du grand public mais aussi des professionnels de santé. 

Mi-janvier, la Youtubeuse Olympe, atteinte d’un trouble dissociatif de l’identité (TDI), s’est retrouvée à la Une de toute la presse après avoir annoncé qu’elle comptait recourir au suicide assisté en Belgique. La jeune femme de 23 ans, victime d’abus sexuels et de harcèlement scolaire dans son enfance, n’est pas tout à fait une inconnue puisqu’elle rassemble plus de 260 000 abonnés sur sa chaîne « Le journal d’Olympe », et 600 000 followers sur TikTok. Elle y raconte sa cohabitation avec les 15 « alters » qui habitent son « système », et « switchent » régulièrement de l’un à l’autre face caméra. 

[...] En France, pourtant, son diagnostic est décrié. « Un psychiatre sur deux a des doutes sur l’existence du trouble dissociatif de l’identité n’existe pas », explique le Dr Coraline Hingray, médecin psychiatre au CHRU de Nancy et spécialisée dans le traitement du psychotrauma, qui a dirigé en janvier une enquête auprès de 900 confrères.

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Santé mentale : déjà 10 ans de pair-aidance

 



Septembre 1991. Un jeune étudiant de 20 ans de l’Université de Sherbrooke arrive à l’improviste et sans bagage chez ses parents, au Saguenay, après avoir vécu une semaine pour le moins mouvementée. Quel est donc le but de cette visite soudaine en ce début de session, sans s’annoncer ni même apporter une brosse à dents ou quelques vêtements de rechange ?

[...] Le «verdict» tombe rapidement et le psychiatre de garde est formel à ce propos. Selon lui, l’étudiant souffre d’une psychose avec délire et le pronostic est peu réjouissant: «C’est grave, ça peut prendre deux ans!», explique-t-il à des parents déconcertés. Le jeune homme est hospitalisé sur-le-champ et une dose importante d’antipsychotique lui est prescrite. Sa vie prend alors un tout nouveau tournant.


L’ancien étudiant en question est celui-là même qui signe aujourd’hui cette chronique. De tels scénarios sont fréquents dans nos familles et dans la société en général et l’actualité du jour fait ressortir plus que jamais l’importance de parler collectivement des problèmes liés à la santé mentale. Du 1er au 7 mai, on soulignera une fois de plus la Semaine nationale de la santé mentale qui vise à informer et sensibiliser les intervenants et la population quant aux enjeux relatifs à la santé mentale, tout en démystifiant certains aspects réservés jusque-là à la psychiatrie plus traditionnelle.

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Michel Pastoureau : « La rêverie, indispensable à la recherche »

Par (Collaborateur du « Monde des livres »)  Publié le 02 avril 2023

L’historien, explorateur de l’imaginaire et auteur de la célèbre série « Histoire d’une couleur », fait un retour sur soi et sur près de cinquante ans de carrière avec « Dernière visite chez le roi Arthur ».

L’historien Michel Pastoureau, au musée de Cluny, à Paris, en 2022.

Michel Pastoureau griffonne sans trêve les idées qui éveil­lent son imagination. L’historien médiéviste appelle cela, avec modestie, « rêvasser ». Une divagation qui peut prendre place n’importe où, même s’il a quelques endroits de ­prédilection, comme le jardin du Luxembourg, à Paris. Là, installé non loin du grand bassin et du kiosque à musique, à l’endroit même où il s’asseyait, enfant, avec sa grand-mère, il noircit au crayon les demi-feuilles dont il n’oublie jamais de se munir. « Les lieux font partie de la création, celui-là me stimule », ­confie-t-il au « Monde des livres », interrogé à ­distance.

L’automutilation chez les patients psychiatriques hospitalisés, une pratique très répandue

Michael Simm  24 avril 2023

Paris, FranceDe nouveaux développements dans l’identification des facteurs de risque associés aux automutilation non suicidaires ont été discutés lors d’une session plénière du 31e Congrès européen de psychiatrie (EPA) à Paris par la Dr Sabine Herpertz, chef du service de psychiatrie générale à l’hôpital universitaire de Heidelberg, en Allemagne.

L’oratrice a rappelé que l’automutilation non suicidaire[1] accompagne souvent diverses pathologies, notamment le trouble de la personnalité limite, le trouble de la personnalité antisociale, les troubles de l’alimentation, la toxicomanie ou l’autisme. Mais que, depuis 2015, elle a été ajoutée en tant que catégorie distincte dans le Manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux (DSM-5).

Même si les patients n’ont pas l’intention de se tuer, la létalité non intentionnelle due aux automutilations non suicidaires est d’environ 0,6 % (Halicka et al., 2018[2], a précisé la Dre Herpertz. Le plus souvent, cela se produit lorsque le patient se coupe accidentellement une artère.

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Schizophrénie numérique

 

  • la maison d’édition  
  • bibliothèque allia 

  • Anne Alombert

    Schizophrénie numérique

    “Qu’elles soient imprimées, photographiques, cinématographiques, télévisuelles ou numériques, les technologies de l’esprit risquent toujours de devenir des technologies persuasives : en tant que conditions matérielles de la pensée, elles peuvent aussi se transformer en instruments de domination et de manipulation. Un psycho-pouvoir tend alors à s’exercer, qui décide des symboles diffusés et qui, plus profondément, canalise les attentions, les désirs et les motivations au point de conduire aujourd’hui à une industrialisation des esprits.”

    Depuis l’émergence de l’informatique et de la cybernétique à la fin des années 50, jusqu’aux smartphones et autres objets connectés qui caractérisent aujourd’hui nos sociétés, les technologies numériques ont désormais envahi toutes les sphères de l’existence.

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    Les injections pour traiter la schizophrénie : tout ce qu’il faut savoir !

     Paru le  

    Salut à tous, je voudrais partager avec vous les informations concernant les injections pour traiter la schizophrénie. La schizophrénie est une maladie psychique grave et chronique qui affecte la pensée, le comportement et l'interaction sociale des personnes atteintes. Les médicaments sont un traitement reconnu et efficace pour cette maladie, et l'injection est une forme courante d'administration. Dans cet article, nous examinerons les injections pour traiter la schizophrénie, leurs effets, leurs effets secondaires et comment elles peuvent aider à contrôler efficacement la maladie. J'espère que vous trouverez ces informations utiles et que vous en apprendrez davantage sur les injections pour traiter la schizophrénie et ses effets sur la santé.


    Colloque international : Le normal et le pathologique, 80 ans après

     24.05.2023

    Du  
    au 

    Le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Bioéthique de l’Université libre de Bruxelles (CRIB – ULB 715) et le Centre d’Archives en Philosophie, Histoire et Édition des Sciences, (CAPHÉS, UAR3610, CNRS-ENS-PSL) sont très heureux de vous inviter au colloque international « Le normal et le pathologique, 80 ans après », organisé par Pierre F. Daled (CRIB, ULB 715), Mathias Girel (CAPHÉS/ République des Savoirs, UAR3608, CNRS-Collège de France-ENS-PSL) et Nathalie Queyroux (CAPHÉS). 

    En 1943, il y a 80 ans, l’agrégé de philosophie Georges Canguilhem (1904-1995), au terme d’études de médecine entamées en 1936, soutenait une thèse de doctorat en médecine intituléeEssai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Thèse qui demeurait le « plus célèbre » de ses ouvrages.

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    Multiplication des cas d'autisme : une étude met la pollution sur le banc des accusés

    Texte par :Sophian AUBIN  Publié le : 

    La multiplication du nombre de cas d'autisme dans les pays industrialisés suscite de vives inquiétudes sanitaires. La responsabilité de la pollution s’impose progressivement, mais n’a pas encore été formellement démontrée sur le plan neurobiologique. C’est ce qu’ambitionne de réaliser, en France, une étude inédite, qui suivra 1 700 couples sur dix ans. Pour ses artisans, prendre conscience du lien entre santé humaine et pollution pourrait transformer notre rapport à l’environnement. 

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