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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 16 octobre 2014

L'Art brut ne doit pas entrer dans le lupanar de l'art contemporain

15 OCTOBRE 2014
Dans Next, le mensuel de Libérationdu 2 octobre 2014, Christian Berstracontait sa décision d’ouvrir un nouvel espace à New York après avoir fait de sa galerie parisienne un lieu entièrement dédié à l’art brut. A l’image de ce galeriste qui va aux Etats-Unis apporter la «peste» de l’art brut dans un pays reléguant ce type de production dans les marges de la scène artistique (outsider art), le retour en force de cette création dans le champ «institutionnel» français témoigne de ce moment de l’art contemporain dont nous sommes les témoins. Celui de l’accomplissement d’une esthétique de l’impur, du mélange des genres et du bigarré, dont Gilbert Lascault avait, déjà, repéré les prémisses (voilà plus de 30 ans) dans sesEcrits timides sur le visible.
D’une autre manière, la dernière exposition à la Maison Rouge, «Le Mur», qui présentait cet été l’imposante collection d’Antoine de Galbert, en supprimant délibérément les habituels cartels détaillant le nom de l’œuvre et de l’artiste, contribuait également à effacer les frontières entre art brut et art contemporain. Le choix de l’accrochage était, d’ailleurs, confié à un logiciel qui sélectionnait aléatoirement la disposition des œuvres selon sa taille et son numéro d’inventaire, sans aucun souci de style, de famille ou de genre. Anders Petersen, Henry Darger, Jochen Gerner, Eadweard Muybridge, Gilbert & George, Jan Fabre, Hans Bellmer et plusieurs centaines d’autres artistes se côtoyaient anonymement, en offrant des rencontres impromptues et fécondes, et en renforçant parfois l’étrangeté des œuvres au fil d’un parcours labyrinthique. Ce parti pris esthétique d’Antoine de Galbert rappelait, en cela, la démarche de John Cage qui confiait au Hi King la sélection des hauteurs, et des durées de ses compositions, pour revenir à une pure écoute des sons. De fait, les œuvres exposées sur «le mur» de la Maison Rouge n’étaient plus, vraiment, appréciées à partir d’un background culturel. Le spectateur était implicitement invité à se retrouver «indemne de culture», dans une position similaire à celle définie par Dubuffet pour caractériser la situation des créateurs d’art brut.

Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris : et après ?

Par Publié le 

IMAGES. C'est dans cette annexe de Sainte-Anne que sont conduites près de 2 000 personnes par an, jugées dangereuses et souffrant de troubles mentaux.


L'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris est installée au 3, rue Cabanis, dans le 14e arrondissement, dans une annexe de l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne.
L'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris est installée au 3, rue Cabanis, dans le 14e arrondissement, dans une annexe de l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne. © Marine T

On l'a traînée dans la boue, en justice, dans des groupes de travail. Chaque fois, elle a survécu en concédant quelques modifications. Elle n'a pas beaucoup changé depuis 1872, l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (I3P). Mais un peu quand même. 
Endroit mythique, longtemps verrouillé, c'est dans cette annexe de l'hôpital Sainte-Anne que sont conduits, en vertu de l'article 3213-2 du code de la santé publique, près de 2 000 individus par an trouvés dans les rues de Paris, souffrant de "troubles mentaux manifestes", et représentant un "danger imminent pour la sûreté des personnes".
La plupart d'entre eux sont SDF, schizophrènes, toxicomanes ou alcooliques, le tout souvent cumulé. À l'issue de 48 heures maximum passées à l'I3P, plus de la moitié seront hospitalisés d'office dans un établissement psychiatrique. Les 45 % restant seront remis entre les mains de la police, ou relâchés (12 %). 

Circuit policier

Si l'I3P pose problème, c'est qu'elle dépend de la préfecture de police. Dans toutes les autres communes de France, en effet, c'est aux urgences psychiatriques classiques qu'est conduit l'individu potentiellement malveillant. Et ce, sur demande du maire et non des commissaires, comme c'est le cas dans la capitale. 
Si les hôpitaux psychiatriques de France, et a fortiori leurs urgences, dépendent du ministère de la Santé, l'I3P, établissement psychiatro-policier, dépend du ministère de l'Intérieur.

"C'est difficile de faire comprendre à la police qu'on ne demande pas l'hospitalisation"

À l'issue de son séjour à l'I3P, le "présumé malade" parisien reçoit par l'un des six "médecins-certificateurs" de cet établissement un certificat médical demandant son hospitalisation d'office (soins psychiatriques à la demande du représentant de l'État, ou SPDRE) ou sa relâche. C'est le Bureau des actions pour la santé mentale (BASM) qui entérinera la décision et assurera le suivi du patient jusqu'à l'abrogation de la mesure par le juge des libertés. Or le BASM dépend lui aussi de la préfecture de police. Il est d'ailleurs situé juste au-dessus de l'I3P. En province, ce sont les agences régionales de santé (ARS) - qui dépendent du ministère de la Santé et non de l'Intérieur - qui assurent cette mission. 

mercredi 15 octobre 2014

Santé à Fontenay. Le centre hospitalier perd 25 lits en psychiatrie

La livre de chair Au vif du sujet


Sous la direction de Houchang Guilyardi
(avec un article de Georges Béguin à consulter ici)

Payer d'une livre de chair, n'est-ce pas cher payer les effets d'une deliaison qui désarrime le réel du corps de ses signifiants?
Affecté de ses passions, le corps qui recèle les traces toujours actives de l'oubli, n'en passet-il pas par ces folies d'organes que sont certaines somatisations? A travers les équivoques et la polyvalence, le psychanalysrte se risque à considérer les échos et paradoxes les plus vifs de la livre d chair.
Acte de chair, acte de sang. Morceaux de corps, de mots.
Ont participé psychanalystes et médecins, engagés avec le sujet souffrant, autour d'un savoir-scientifique pour les uns, inconscient pour les autres-traduit par un savoir-faire, par un dire, mis au travail.

Jean-Pierre BASCLET, Georges BÉGUIN(†), Francine BELLE-ISLE, Philippe, BEUCKÉ, Guénolée de BLIGNIÈRES-STROUK, Ana COSTA, Gérard DABOUIS, Martine DERZELLE, Gilbert DESFOSSES, Danièle EPSTEIN, André GRIMALDI, Thierry GUILLERMIN, Madeleine GUEYDAN, Houchang GUILYARDI, Délia KOHEN, Catherine KOLKO, Danièle LÉVY, Marc-Léopold LÉVY, Jean-Jacques MOSCOVITZ, Philippe RAPPARD, Jacques SALIBA, Henri SZPIRGLAS, Hélène VIENNET.


mardi 14 octobre 2014

Le retour du biologisme en France

Ecoutez l'émission34 minutes

Le retour du biologisme en France

24.01.2014 - 12:55 Ajouter à ma liste de lecture
Qui n’a jamais lu ou entendu que l’être humain est un « singe nu » ? Que l’agressivité, c’est dans les gènes ? L’intelligence, une affaire de neurones ? La vie amoureuse, une histoire d’hormones ? Le sociologue et maître de conférences à l'Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense, Sébastien Lemerle interroge le retour du biologisme dans les discours scientifiques dans son dernier ouvrage Le singe, le gène et le neurone publié chez PUF.

Avec Caroline Broué, Antoine Mercier et en compagnie de l'historien Pascal Ory.

Le cerveau n’est pas ce que vous pensez

Fabrice GuillaumeGuy TiberghienJean-Yves Baudouin


Peut-on vraiment observer la pensée dans le cerveau grâce aux nouvelles techniques d'imagerie cérébrale ? A l’heure où certains proposent d’entraîner une région spécifique du cerveau ou développent des techniques marketing qui ciblent une région cérébrale pour davantage d’efficacité, ce livre revient sur les problèmes fondamentaux qui se posent lorsqu’on aborde l’esprit-cerveau à l’aide de l’imagerie cérébrale. 

Lorsqu’on nous dit que telle partie du cerveau "s’allume" dans telle situation, est-ce que l’on nous raconte bien toute l’histoire ? Cette question n’est pas de pure forme : chaque jour, cinq articles utilisant l’IRMf sont publiés dans les revues scientifiques internationales.

La pratique de l'esprit humain : l'institution asilaire et la révolution démocratique

Gladys Swain et Marcel Gauchet 

La raison moderne a-t-elle exclu la folie, comme le veut la thèse devenue dominante depuis Foucault ? Et si au contraire le parcours moderne avait été celui d'une inclusion ? Et si le travail séculaire de l'égalité avait consisté à défaire l'antique et implacable altérité de la folie ?

BIPOLAIRE, VRAIMENT ?



Auteur : Darian Leader | Traducteur : François Cusset

Au début des années 1980, le mot « bipolaire » était rare. On parlait plutôt de maniaco-dépression, un terme qui avait une histoire riche en psychiatrie. C’est dans les années 1990, au moment où sont arrivés à expiration les brevets sur les antidépresseurs qui se vendaient le mieux, que la bipolarité s’est propagée, pour devenir la priorité des stratégies marketing de l’industrie pharmaceutique. Le diagnostic de la bipolarité s’est alors considérablement élargi, et celui de la maniaco-dépression s’est trouvé d’autant plus embrouillé.

Aujourd’hui, parce qu’on ne s’intéresse pas assez aux symptômes spécifiques – pourquoi, par exemple, un puissant besoin de communication ou une tendance à dépenser beaucoup d’argent apparaissent-ils en phase maniaque ? –, les « bipolaires » sont ainsi très souvent soumis, exclusivement, à un lourd régime de médicaments.

Dans ce livre incisif, le psychanalyste anglais Darian Leader sonne l’alarme. Si l’on renonce à faire l’effort d’un diagnostic rigoureux, en pensant contrôler une maladie, on continuera à passer à côté d’une souffrance extrême. Il est temps de comprendre le monde des bipolaires.

Dossier : L’âge d’or du marché de la dépendance

LE MONDE ECONOMIE Par 
Le marché de la dépendance ne fait guère rêver. Pourtant, il connaît une véritable explosion et une profonde transformation.
Ce jeudi 2 octobre, pendant que François Rebsamen, le ministre du travail, se fait brutalement refouler du forum « Paris pour l’emploi » par des intermittents du spectacle, Sarah, 22 ans, dépose son CV aux recruteurs d’Apef Services, une société de services à domicile. La jeune femme, tout sourire et volontaire, a les idées bien arrêtées. C’est décidé, à l’issue d’une formation d’assistante de vie aux familles et d’un stage dans une maison de retraite, elle veut« travailler avec les personnes âgées, parce qu’[elle] aime le fait de les stimuler ».
En préparant ce salon, elle avait repéré ce stand que se partagent des gestionnaires privés de maisons de retraite et des sociétés de services à la personne. Ces entreprises proposent plusieurs milliers d’offres d’emploi, mais la cohue des chercheurs d’emploi semble ignorer ce filon.
Le marché de la dépendance ne fait guère rêver. Pourtant, il connaît une véritable explosion et une profonde transformation. Et c’est un secteur économique où les entrepreneurs français se distinguent. Le premier groupe européen de maisons de retraite, Korian-Medica, 40 000 salariés, qui espère 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, est français. Le deuxième, Orpea (1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires prévu en 2014), également.
Comment de tels groupes ont-ils pu émerger alors que, dans leur propre pays, la gestion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (ehpad) est très largement réservée au secteur public et aux associations ? Comment un tel marché a-t-il pu prospérer, alors que les gouvernements se succèdent sans apporter de réponse à la question du financement de la dépendance ?

Grève de médecins hospitaliers

Le Monde.fr avec AFP 
A l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, en avril 2014.

Manque d'attractivité du métier, augmentation de l'activité doublée d'une diminution des effectifs... Selon l'intersyndicale Avenir hospitalier, 34 % des 40 000 médecins hospitaliers étaient en grève mardi mais leur mouvement n'avait pas d'incidence pour les patients du fait des réquisitions de praticiens. Le ministère de la santé n'a pas confirmé ces chiffres.

L’avenir de la PMI doit s’inscrire dans la loi de santé, selon le Conseil économique et social

15/10/2014


Dans un avis voté ce mardi, le Conseil économique, social etenvironnemental (CESE) s’inquiète du devenir des services de protection maternelle et infantile (PMI). Unique compétence sanitaire décentralisée, laPMI ne figure pas dans le volet prévention du projet de loi santé qui sera présenté en conseil des ministres ce mercredi. Son existence même pourrait être remise en question par la future réforme territoriale.
Pourtant, la PMIparce qu’elle articule sanitaire, médico-social et social, porte une mission de prévention, et est un service public, gratuit, et de proximité, devrait avoir toute sa place dans la future stratégie de santé, estime la rapporteure de l’avis, Christiane Basset.

Violence psychiatrique et existence

 DANIELLE MOYSE LE 13 OCTOBRE 2014

C’est avec un bel aplomb que nos sociétés rangent Nietzsche, Van Gogh, Antonin Artaud, Janet Frame, dans la catégorie des « fous », suggérant par là même que ces êtres humains d’exception auraient à envier aux citoyens ordinaires leur saine relation à l’existence ! Il est vrai que, suite à un débordement compassionnel qui le poussa à se jeter au cou d’un cheval maltraité, Nietzsche finit sa vie dans un état proche de l’hébétude. Et le comportement de Van Gogh pouvait sans doute témoigner d’une certaine « fragilité mentale ». Antonin Artaud n’en écrit pas moins : « On peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s’est fait cuire qu’une main et n’a pas fait plus, pour le reste, que de se trancher une fois l’oreille gauche » ! Ce qui, d’après Artaud, comparé à l’état anormal d’un monde bourgeois qui cultive le « mépris crasseux de tout ce qui montre race », ne correspond somme toute qu’à l’état d’exaspération d’un esprit plus sensible que la moyenne aux ravages de ce monde.
Dans cette perspective, la « pathologie » de certains « malades mentaux » renvoie en fait à la conscience aiguë de ce qui les empêche d’exister. En admettant qu’il faille tenir pour acquis que Van Gogh est mort suicidé, ce serait à la société qu’il faut en imputer la responsabilité plutôt qu’à une décision de Vincent. « Ameutant la vie », suivant l’expression employée par ailleurs par Artaud, dans ses profondeurs telluriques, Van Gogh serait, d’après le poète, instigateur d’un monde où elle se remettrait à chanter ! Ce qui, au regard de la psychiatrie, aurait été insupportable !
Ainsi, la juxtaposition, proposée par le Musée d’Orsay au printemps 2014, des tableaux du peintre et des textes du poète, qui lui rendit hommage dansVan Gogh, le suicidé de la société, invitait-elle non seulement à une réflexion sur les rapports entre folie et société, mais plus radicalement, entre folie et existence.

A 5 ans, une fillette s’engage par écrit à ne « pas se tuer ni tuer quelqu’un d’autre »

Le Monde Blogs 
"Je m'engage à ne pas me tuer ni tuer quelqu'un d'autre". Pour avoir pointé un crayon sur un camarade de classe, accompagnant son geste d'un "menaçant" "piou-piou", Elizabeth, 5 ans, scolarisée dans le comté de Mobile (Alabama), a été contrainte de signer un contrat avec son école, le 7 octobre.
Alabama

Décidément prompts à réagir, les enseignants auraient même dans la foulée fait passer à l'enfant un test censé évaluer ses penchants suicidaires. Auquel, sans surprise, elle n'a pas été capable de répondre : "Dis maman, c'est quoi un suicide ? Papa, c'est quoi un suicide ?", s'est-elle renseignée après coup.

lundi 13 octobre 2014

Il risque la radiation pour sa relation avec une patiente schizophrène

MONTREAL 

NICOLAS LACHANCE

PUBLIÉ LE: 
Un infirmier de Québec pourrait être radié pour six mois après avoir vécu une longue relation amoureuse avec une patiente schizophrène.

En décembre 2009, Daniel Bion, 46 ans, était un employé de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec où il participait à un programme de soins pour les gens aux prises avec des problèmes mentaux. Il y œuvrait comme infirmier depuis sa sortie de l’école, en 1984, et y était vu comme un modèle.

Hier, il a plaidé coupable devant le conseil de discipline de son ordre professionnel d’avoir eu une relation amoureuse avec une patiente. À l’époque, il faisaitpartie d’un groupe ayant à sa charge une femme de 23 ans traitée à la suite de propos suicidaire.

La dame ayant reçu un diagnostic de problème de schizophrénie émotive, elle rencontrait individuellement Daniel Bion deux fois par semaine afin qu’il puisse l’aider. De novembre 2009 jusqu’à janvier 2010, il a vu fréquemment la patiente.

Santé mentale : cessons la schizophrénie

TUNISIE

La santé n’est pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité, il s’agit d’un état de bien-être physique et psychique et de ce fait, elle comprend aussi la notion de bonne santé mentale. Afin de rappeler l’importance de la place de la santé mentale dans la vie de chacun, une journée est consacrée à ce thème tous les 10 octobre de chaque année. Quand certaines maladies telles que la dépression, l’anxiété ou l’addiction commencent à peine à être acceptées dans nos sociétés, d’autres troubles mentaux lourds, comme laschizophrénie, plus difficile à gérer par le patient et l’entourage, demeurent jusqu’à présent tabous, suscitant à la fois compassion et rejet de la société.

«Au chevet des hommes, avec la même écoute, rassurante»

13 OCTOBRE 2014

Est-ce l’air du temps ? Le médecin de campagne est à la mode, non pas dans les faits, mais dans les mots ou dans les photos. Un livre, une expo, un récit. Le médecin de campagne a toujours eu une place à part, celle de la bonne médecine, celle où l’écoute est essentielle, où le soin est somme toute secondaire. Il est là, il se déplace, c’est souvent un homme. Il a un grand cartable, n’est pas très bien habillé, rien à voir avec le nœud papillon du chirurgien hospitalier. Il a souvent, allez savoir, le regard triste ou fatigué. Il vient, puis repart. C’est ce que l’on appelle une visite. Cette médecine n’existe presque plus, une médecine isolée, individuelle, où tout se jouait alors dans la relation individuelle. Et au regard de ce passé, le médecin de campagne se raconte aujourd’hui sous le prisme d’une nostalgie.

Enfants nés par GPA : l’appel des grands-parents

12 OCTOBRE 2014
TRIBUNE
Nous, grands-parents, avons transmis à nos enfants ce que nous sommes. A leur tour, nos enfants ont choisi d’être des parents et nous en sommes fiers. Nous aimons nos petits-enfants comme notre propre chair. Nous sommes heureux de voir que nos enfants transmettent à leur tour tout l’amour que nous leur avons nous-mêmes transmis. Nous partageons ces moments de bonheur comme toutes les familles de France.
Nos petits-enfants sont nés par des techniques qui relèvent de la procréation médicalement assistée. Nous affirmons que chaque famille a sa propre histoire. Nos petits-enfants sont là et nous les chérissons. Le gouvernement voudrait remettre en cause l’identité de nos petits-enfants en raison de leur mode de conception. Nous avons peur de cela.

Grande-Bretagne Les salariés du NHS en grève du zèle jusqu’à la fin de la grève

13.10.2014

Infirmiers, sages-femmes, ambulanciers ou secrétaires médicales: des dizaines de milliers d'employés du service public de santé britannique (NHS) ont observé lundi un arrêt de travail de quatre heures pour réclamer une hausse de salaire. A l'origine de ce mouvement social, la décision du ministre de la Santé Jeremy Hunt de faire fi de la recommandation d'un organisme indépendant d'augmenter de 1% les salaires. "Nous devons faire ce qui est le plus raisonnable pour les patients et il serait irresponsable pour un ministre de la Santé d'accepter des hausses de salaire qui provoqueraient des suppressions de postes d'infirmiers", a déclaré lundi matin le ministre sur la BBC 4. "Si nous faisions ça, les directeurs d'hôpitaux devraient congédier 4.000 infirmiers cette année, et environ 10.000 l'année prochaine", a-t-il affirmé. Des arguments jugés peu convaincants par les syndicats face aux performances de l'économie britannique, attendue en croissance de plus de 3% en 2014

Ebola : «Les patients ne voient pas nos visages»

CORDÉLIA BONAL

Carte de situation Kailahun (Sierra Leone)
Le Britannique Will Turner est coordinateur chez Médecins sans frontières. Habitué des missions en Afrique, contre la maladie du sommeil notamment, il est arrivé il y a dix jours au centre de Kailahun, dans l’est de la Sierra Leone. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie d’Ebola a déjà fait près de 1 000 morts dans le pays. Dans ce seul centre médical, installé en juin, 494 cas ont été confirmés jusqu’à présent. Et parmi eux, un peu moins de la moitié (197) a guéri. En ce moment, 34 internationaux et 250 Sierra-Léonais y travaillent. Bébés, femmes enceintes, vieillards… les 72 lits accueillent des malades venus de tout le pays. 

Un syndicat d'infirmiers dénonce « l'omerta sur Ebola » en France

Le Monde.fr avec AFP 
Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a dénoncé lundi 13 octobre le silence des pouvoirs publics concernant Ebola alors que des personnels soignants ont contracté le virus en Espagne et aux Etats-Unis.
« Omerta sur Ebola ? Alors qu'elles sont en première ligne, en France les infirmières n'ont aucune information des autorités ! », fustige le SNPI-CFE-CGC dans un communiqué.

En France, les infirmiers « manquent cruellement d'informations » de la part du ministère, des agences régionales de santé (ARS), des hôpitaux. « Que faire quand un cas suspect se présente ? Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d'isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d'Ebola. Où trouver le matériel, à qui s'adresser ? », s'interroge le syndicat.