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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 juin 2020

Thomas Piketty : face à notre passé colonial et esclavagiste, « affronter le racisme, réparer l’histoire »

Thomas Piketty Economiste Publié le 13 juin 2020

Après la vague de mobilisation contre les discriminations, il faut changer le système économique, avec pour fondement la réduction des inégalités, plaide l’économiste dans sa chronique.

Lors d’une manifestation contre le racisme, le 12 juin à Taipei (Taïwan).
Chronique. La vague de mobilisation contre le racisme et les discriminations pose une question cruciale : celle des réparations face à un passé colonial et esclavagiste qui décidément ne passe pas. Quelle que soit sa complexité, la question ne peut être éludée éternellement, ni aux Etats-Unis ni en Europe.
A la fin de la guerre civile, en 1865, le républicain Lincoln promit aux esclaves émancipés qu’ils obtiendraient après la victoire « une mule et 40 acres de terre » (environ 16 hectares). L’idée était à la fois de les dédommager pour les décennies de mauvais traitement et de travail non rémunéré et de leur permettre de se tourner vers l’avenir en tant que travailleurs libres. S’il avait été adopté, ce programme aurait représenté une redistribution agraire de grande ampleur, aux dépens notamment des grands propriétaires esclavagistes.
Mais sitôt les combats terminés la promesse fut oubliée : aucun texte de compensation ne fut jamais adopté, et les 40 acres et la mule devinrent le symbole de la tromperie et de l’hypocrisie des Nordistes – à tel point que le réalisateur Spike Lee en fit ironiquement le nom de sa société de production. Les démocrates reprirent le contrôle du Sud et y imposèrent la ségrégation raciale et les discriminations pendant un siècle de plus, jusqu’aux années 1960. Là encore, aucune compensation ne fut appliquée.
Etrangement, d’autres épisodes historiques ont pourtant donné lieu à un traitement différent. En 1988, le Congrès adopta une loi accordant 20 000 dollars aux Japonais-Américains internés pendant la seconde guerre mondiale. L’indemnisation s’appliqua aux personnes encore en vie en 1988 (soit environ 80 000 personnes sur 120 000 Japonais-Américains internés de 1942 à 1946), pour un coût de 1,6 milliard de dollars. Une indemnisation du même type versée aux Afro-Américains victimes de la ségrégation aurait une valeur symbolique forte.

Laval. Les visites à l’hôpital restent limitées

Publié le 
L’hôpital de Laval (en Mayenne) reste très prudent dans sa réglementation des visites. Les Ehpad, les soins de suite et la santé mentale ont toutefois un régime plus souple.




samedi 13 juin 2020

Marcel Sasollas Colloque communautés thérapeutiques Bruxelles

9 déc. 2014

1 Sasollas MVI 9356 - YouTube

Colloque communautés thérapeutiques / Bruxelles 2014. "Devenir des Communautés Thérapeutique dans la psychiatrie à venir" Marcel Sassolas (Séance pleinière 6)


L’usager dans la communauté

Fichier:Vimeo Logo.svg — Wikipédia

2018

FILM] L'usager dans la communauté de Nicolas JANAUD – Support de ...


En 1973, dans Le psychotique dans la Ville, Eric DUVIVIER sonde l'avis de riverains de l'hôpital psychiatrique de Lyon à propos de la sortie des malades pour des soins externalisés, à l'occasion de la mise en place du secteur psychiatrique.
En 2017, L'usager dans la Communauté ré-interroge les représentations sociales de l'univers de la maladie psychiatrique, dans une vision globale de la Santé Mentale, davantage intégrée dans la citoyenneté. 
En France, les politiques de Santé Mentale considèrent la lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques comme enjeu prioritaire à leur réhabilitation psychosociale.



Introduction à la philosophie à l’hôpital – État de l’art de la psychiatrie actuelle – Cynthia Fleury – 22 novembre 2016



6 décembre 2016

CM Introduction à la philosophie à l'hôpital - État de l'art de la ...


Cours du 22 novembre 2016 / Cynthia Fleury

État de l’art de la psychiatrie actuelle

Dans l’histoire de la psychiatrie, on peut observer comme deux tendances contradictoires relevant, dans le fond, d’une part de la déshumanisation des personnes soignées en institution psychiatrique, et d’autre part, en réponse, tenant de leur humanisation. Ainsi, la reconnaissance des améliorations historiques dont ont fait l’objet la psychiatrie et le traitement des malades ne peuvent se suppléer à l’examen de ce qui les entache encore malgré tout. De cette manière, on trouve dans le rapport Robiliard pour le Sénat en 2013, ou dans le rapport d’activité pour 2016 du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, la désignation de problèmes divers concernant la psychiatrie : prise en charge, financement des structures, recours disproportionné à la contention et à l’isolement thérapeutique, « banalisation de la mise à l’isolement dans les hôpitaux psychiatriques »…
C’est face à des constats du même ordre qu’était né un mouvement, à une époque où la psychiatrie tenait encore beaucoup de l’aliénisme, dans les années 1960. Il s’agit de la psychiatrie de secteur, notamment incarnée par L. Bonnafé, G. Daumezon ou F. Tosquelles, née des fracas provoqués par le cortège de désolations de la guerre. La sectorisation est une réflexion organisationnelle et thérapeutique visant non seulement à soigner la folie, mais à le faire par le biais et dans la finalité d’une réinsertion sociale. La notion de secteur est à voir comme contrepoint de l’hospitalocentrisme du « modèle médical » classique, et induit non seulement un changement du lieu de soin grâce à hôpitaux éloignés du cœur des villes, mais aussi du territoire de soin : la relation médecin-patient

« Ce que vous faites à l’hôpital, on le fait à la fac ! »

Le récit de la correspondance entre un groupe d’étudiants en psycho et les membres du journal Et Tout et Tout d’un service de psychiatrie doté des outils de la psychothérapie institutionnelle et ses effets pédagogiques dès lors qu’il y a subversion des établissements universitaires et de soins par l’invention d’institutions émancipatrices.
Ce texte, rédigé dans l’entre deux tours de la compagne présidentielle de 2017, a été initialement publié dans le numéro d’avril 2018 la revue Institutions de la Fedération Inter-Association Culturelle. Il est reproduit ici avec l’aimable autorisation du comité de rédaction de la revue. J’en profite pour les remercier et invite le lecteur à s’abonner à cette précieuse revue. 
Freud Et Tout et Tout © Benjamin RoyerFreud Et Tout et Tout © Benjamin Royer

Une offre politique de haine face à un évidemment de la démocratie.
En introduction, quelques propos visant à situer le contexte politique dans lequel il me parait important de situer ces pratiques. Election de D. Trump, Brexit, campagne présidentielle française, entrée de l’extrême droite au Bundestag,… autant de mini-séismes qui s’inscrivent dans le sillage direct d’une série d’évènements à l’échelle de la planète donnant le sentiment d’une accélération des transformations radicales que connait notre monde suite à la crise financière de 2008. Aux mutations économiques et sociales imposées par le mode de gouvernance néo-libéral depuis les années 90, répondent aujourd’hui des mouvements dits populistes qui paraissent pour beaucoup la réactualisation des émergences fascistes de l’entre-deux guerres. Le néo-libéralisme semble à l’origine de la montée des populismes lorsqu’il confisque la possibilité de création d’imaginaires alternatifs[2]. Depuis quelques années, l’expérience que nous faisons quotidiennement de la citoyenneté et du champ politique est en effet une expérience fondamentale d’extériorité, d’impuissance et de dépossession si bien que ce sentiment fonde actuellement notre rapport au politique : lorsque nous traversons un espace, nous ne le changeons pas. La tentation est alors grande d’« accéder à l’histoire, même au prix de l’autodestruction[3] » selon la formule de Hanna Arendt, de jouir d’un libéralisme sans liberté et d’un populisme sans peuple.

« Je suis un monstre qui vous parle » : la « psychanalyse mutante » de Paul B. Preciado

Le philosophe trans s’appuie sur son expérience pour appeler à « décoloniser » l’inconscient. Sans convaincre.
Par  Publié le 12 juin 2020
Le philosophe Paul B. Preciado à la Documenta, à Kassel, en 2017.
« Je suis un monstre qui vous parle. Rapport pour une académie de psychanalystes », de Paul B. Preciado, Grasset, 128 p.
Invité en novembre 2019 à donner une conférence devant un parterre de psychanalystes lacaniens, Paul B. Preciado, ravi d’en découdre avec les adeptes du « nom-du-père », choisit de s’identifier à Peter le Rouge, le personnage de Franz Kafka dans Rapport à une académie (1917). L’écrivain s’en prenait à la traite des animaux et au colonialisme en relatant l’histoire d’un singe enfermé dans une cage et choisissant de devenir humain, non pour se libérer de sa condition simiesque, mais pour ne pas mourir accroupi : magnifique parabole sur les paradoxes de la liberté humaine.

Ecrits éruptifs

Dans sa conférence, moitié réquisitoire, moitié plaidoyer, publiée ici sous le titre Je suis un monstre qui vous parle, Preciado, philosophe connu pour ses écrits éruptifs contre les réactionnaires de tout bord, se compare donc à un monstre, victime d’un ordre biologique honni qui l’a fait naître femme. Il a eu recours pendant des années à des injections douloureuses de testostérone, non sans avoir été la proie de psychiatres stupides qui l’ont traité de « dysphorique transsexuel ». Enfin, il a vécu sa plus sinistre aventure en restant dix-sept ans sur des divans de psychanalystes appartenant pour la plupart, dit-il, à la caste des bourgeois blancs colonialistes et hétérosexuels.

vendredi 12 juin 2020

Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences

GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences - Fiche d'identité de l ...

Règlement intérieur 

TABLE DES MATIERES 
PARTIE I : DISPOSITIONS GENERALES ............................................................................... 7 CHAPITRE 1 : LES INSTANCES............................................................................................ 7 Article 1 : Le conseil de surveillance.............................................................................. 7 
Article 2 : Le directoire ..................................................................................................... 7 Article 3 : le Directeur....................................................................................................... 7 CHAPITRE 2 : LES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL .................................. 8 Article 4 : La Commission Médicale d’Etablissement.................................................. 8 
Article 5 : Le Comité Technique d’Etablissement : « pour plus d’information, cliquez ICI »........................................................................................................................ 9 
Article 6 : Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ............. 9 
Article 7 : La Commission des Soins Infirmiers, de Rééducation et MédicoTechniques « pour plus d’information, cliquez ICI » ................................................... 10 
Article 8 : Les Commissions paritaires........................................................................... 11 CHAPITRE 3 : ORGANISATION DES ACTIVITES CLINIQUES ........................................... 11 ET MEDICO-TECHNIQUES................................................................................................ 11 Article 9 : Organisation en pôle.................................................................................... 11 
Article 10 : Conseil de pôle ........................................................................................... 12 CHAPITRE 4 : PLACE DES USAGERS ................................................................................ 13 Article 11 : La réflexion éthique liée à l’accueil et à la prise en charge médicale des patients..................................................................................................................... 13 
Article 12 : La Commission des Usagers « pour plus d’information, cliquez ICI » ... 13 
Article 13 : Relations avec les usagers......................................................................... 14 CHAPITRE 5 : DROITS GENERAUX DES PATIENTS ........................................................... 14 CHAPITRE 6: CERTIFICATION ET PUBLICATION DES INDICATEURS QUALITE................ 15 
Article 14 : Certification ................................................................................................. 15 Article 15 : Publication des indicateurs........................................................................ 15 CHAPITRE 7 : DISPOSITIONS RELATIVES A LA SECURITE................................................ 15 SECTION 1 : REGLES DE SECURITE GENERALES.............................................................. 15 
Article 16 : Opposabilité ................................................................................................ 15 Article 17 : Accès à l’établissement............................................................................. 16 
Article 18 : Matériels de sécurité et vidéosurveillance.............................................. 16

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Hospitalisation sans consentement, comment ça marche ?

12.06.2020
Hospitalisation sans consentement
BURGER/PHANIE

Une personne souffrant d'un trouble mental l'empêchant de se prendre en charge, ou induisant un comportement dangereux pour elle-même ou son entourage, peut être l'objet d'une hospitalisation sans consentement. Dans quels cas cette procédure peut-elle survenir ? Quelles sont les formalités à remplir ? Explications.

C’est rare mais parfois, il faut s’y confronter… C’est une mère, une fille, un frère, un tuteur, un proche qui demande une consultation d’urgence avec le médecin pour un malade souffrant d’un épisode délirant, de troubles psychotiques, de bouffée délirante, d’un syndrome dépressif aigüe, ou à la limite de la tentative de suicide. Si le patient est dans le déni pathologique ou dans l’incapacité à prendre des décisions pour lui-même, le médecin peut alors rédiger un certificat d’admission psychiatrique sous la forme d’une demande d’hospitalisation sans consentement SDTU (Soins psychiatriques à la demande d’un tiers), ou STI (Soins psychiatriques en cas de péril imminent). En France on comptabilise chaque année à 100 000 le nombre d’hospitalisations sans consentement. En 2011 elles n’étaient que 70 000.

Coronavirus : la doctrine de la fermeture des lits à l’hôpital « est venue se fracasser sur l’épidémie »

Alors que près de 100 000 lits ont fermé entre 1993 et 2018, la politique en la matière pourrait être infléchie pour tenir compte des leçons de la crise.
Par  Publié le 12 juin 2020
L’unité de réanimation se prépare à rouvrir ses portes aux patients non contaminés par le Covid-19, à l’hôpital Beaujon, à Clichy, le 21 avril.
Les maux de l’hôpital. (5/6). S’il y a une activité quasi quotidienne dont Marie-Astrid Piquet, gastro-entérologue au CHU de Caen, se passerait volontiers, c’est bien celle de chercher des lits pour hospitaliser des patients. « Ce week-end, j’ai passé deux heures pour en trouver un à un malade transféré depuis Cherbourg, raconte-t-elle. Comme quasiment à chaque fois, j’ai été obligée pour l’accueillir de faire sortir un autre malade plus tôt qu’il n’aurait fallu. » Lorsqu’elle était interne, le service comptait 90 lits d’hospitalisation complète. Vingt-cinq ans plus tard, il n’en compte plus que 40, ainsi que 10 d’hospitalisation de semaine et 20 places à la journée.
Depuis plus de trente ans, le mouvement a été massif dans les hôpitaux français. Entre 1993 et 2018, près de 100 000 lits ont été fermés, dont 83 000 en médecine, chirurgie et obstétrique, soit, pour cette seule catégorie, une baisse de 29 % en vingt-cinq ans, selon les calculs du géographe de la santé Emmanuel Vigneron.

Une étude réaffirme des liens inquiétants entre chômage et suicide

D’après le quatrième rapport de l’Observatoire national du suicide, présenté mercredi 10 juin, 30 % des demandeurs d’emploi songent sérieusement à mettre fin à leurs jours, contre 19 % des actifs en poste.
Par  Publié le 12 juin 2020

Une agence Pôle emploi, à Montpellier (Hérault), en janvier 2019.
« Le lien entre travail et suicide résonne particulièrement dans l’actualité puisque la crise sanitaire se double d’une crise économique et sociale. » C’est en ces termes que Fabrice Lenglart, à la tête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rattachée au ministère des solidarités et de la santé, et président délégué de l’Observatoire national du suicide (ONS), a présenté, mercredi 10 juin, le quatrième rapport de l’ONS.