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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 octobre 2020

Clofoctol : la mystérieuse molécule anti-Covid de Pasteur Lille ?

Lille, le mercredi 14 octobre 2020 - Fin septembre, la presse (dont le JIM) faisaient ses choux gras de la découverte d’un mystérieux « médicament miracle » à l’Institut Pasteur de Lille (IPL).

Cette molécule « anonyme » avait été identifiée grâce à des recherches de repositionnement menées sur près de 2 000 médicaments testés in vitro sur le SARS-COV2.

« Nous avons démontré in vitro qu’une molécule est active contre le coronavirus. Nous l’avons testée sur des cellules humaines du poumon et les résultats se sont révélés très prometteurs. Pris aux premiers symptômes de la maladie, ce médicament réduit la charge virale du porteur de la maladie, évite la contagion. Pris plus tard, il contrecarre ses formes graves. Son action est bien celle d’un antiviral et non celle d’un anti-inflammatoire » expliquait alors le Pr Benoît Déprez, directeur scientifique de l’IPL.

Plus malades, plus précaires : le Covid cisaille les pauvres

Par Tonino Serafini et Aude Massiot — 

A Saint Etienne, le 22 octobre. La métropole détient le taux d'incidence le plus élevé du territoire.

A Saint Etienne, le 22 octobre. La métropole détient le taux d'incidence le plus élevé du territoire. Photo Hugo Ribes. Item pour Libération

Près de Saint-Etienne ou dans la métropole lilloise, certains des quartiers les plus défavorisés sont aussi les plus touchés par l’épidémie. Les facteurs aggravants liant pauvreté et maladie ont fait l’objet d’une étude de l’Inserm.

En l’espace de dix jours, la situation épidémiologique a pris un tournant plus qu’inquiétant dans certaines régions de France. Entre le 15 au 21 octobre, les métropoles de Saint-Etienne, Lille et Lyon ont atteint des taux d’incidence extrêmement élevés, respectivement de 962, 806 et 721. Cet indicateur correspond au nombre de personnes positives au test PCR pour 100 000 habitants, sur sept jours. En comparaison, le Grand Paris est à 426… Comment expliquer de telles différences avec le reste du pays qui, lui aussi, vit sa deuxième vague, mais à un niveau pour l’instant moins élevé ? Un facteur déterminant semble se démarquer pour éclaircir les raisons d’une telle situation : la précarité des populations touchées.

Andrew Edlin Gallery

 Paris - Outsider Art Fair

October 21-30, 2020

Andrew Edlin Gallery

Andrew Edlin Gallery was established in 2001 in a loft space in Chelsea with a program focused on outsider artists. In 2002, the gallery relocated to 20th street and received acclaim for being the first to exhibit the works of legendary Swiss artist Hans Krüsi in North America. In 2006, the gallery was awarded exclusive representation of the estate of Henry Darger. In 2009, the gallery moved to a light-filled ground floor space in lower Chelsea where it continued to hold provocative exhibitions of both trained and untrained artists. In subsequent years, the gallery has come to represent and exhibit...

  • James Castle, Untitled (Yellow car and two figures), n.d.
    James Castle
    (1899-1977)
    Untitled (Yellow car and two figures), n.d. 




  • L'insoutenable légèreté des soirées pyjama du couvre-feu

     SLATE

    Clémentine Gallot — 

    Une bouteille de vin et des charentaises. «C'est un apéro où l'on emmène sa brosse à dent et son produit à lentilles», résume Pauline, Parisienne de 28 ans. La France de 2020 rivalise de petits arrangements pour réenchanter des soirées écourtées par le couvre-feu. Ce vivre-ensemble nocturne aux allures de conciliabule a l'avantage d'être discret.

    Une intimité retrouvée après le lien social distendu pendant le confinement: «C'est un moyen de se réconforter, une question de santé mentale», confirme Pauline. On se souvient que «dès le début du confinement, l'une des plus grandes craintes était de perdre le lien social, au-delà de la crise économique, on pensait surtout à continuer à être une espèce sociale, rappelle Fanny Parise, anthropologue à l'Institut lémanique de théologie pratique de Lausanne. Il y a d'abord eu la continuité numérique puis, avec le déconfinement et le couvre-feu, les individus s'adaptent et mettent en place des stratégies.»

    Thomas, 31 ans, installé aux Lilas (Seine-Saint-Denis) a ainsi accepté l'invitation à dormir chez son cousin. Après cette séance d'introspection matinale et familiale, il est formel: «Je trouve que la tranquillité du matin aide aux discussions un peu plus profondes, hors de la frénésie du soir.» L'occasion, également, d'une séance de rattrapage entre parents débordés. «On se connaît depuis onze ans, beaucoup sont mamans et la possibilité de passer ensemble du temps long est précieuse», confirme Ornella, 34 ans, à Villejuif (Val-de-Marne), qui a combiné, pour cinq convives, le temps d'une nuit, raclette et petit-déjeuner.

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    Finlande : les dossiers de milliers de patients en psychothérapie piratés sur fond de chantage

     Par Le Figaro avec AFP 

    Publié le 27 octobre 2020

    Les données ont été dérobées à la société privée Vastaamo qui gère 25 centres de psychothérapie.

    Des «milliers» de patients ont reçu des demandes de rançons pour empêcher la diffusion de leurs discussions avec leurs thérapeutes. Albachiaraa - stock.adobe.com

    Le gouvernement finlandais tiendra une réunion de crise dans la semaine, a-t-il annoncé dimanche soir, après que les dossiers personnels de milliers de patients en psychothérapie ont été dérobés et pour certains publiés par des pirates informatiques, sur fond de chantage.

    Selon la police, des «milliers» de patients ont déjà porté plainte et beaucoup ont dit avoir reçu des courriels dans lesquels des pirates exigeaient 200 euros en bitcoin pour empêcher la diffusion du contenu de leurs discussions avec les thérapeutes. Dans le même temps, les associations de santé mentale et d'aide aux victimes disaient ce lundi être submergées d'appels de personnes craignant que leurs conversations avec leur thérapeute ne soient rendues publiques.

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    samedi 24 octobre 2020

    Trente-deux pays se liguent contre le droit à l'avortement

    Par Julien Lecot — 

    Alex Azar, le secrétaire à la Santé de l’administration Trump, au Capitol à Washington, le 2 octobre.

    Alex Azar, le secrétaire à la Santé de l’administration Trump, au Capitol à Washington, le 2 octobre. Photo J. Scott Applewhite. Reuters

    Dans une déclaration commune, les gouvernements des Etats-Unis, du Brésil ou encore de la Hongrie affirment leur volonté d’une souveraineté nationale pour les lois liées à l'IVG.

    «Il n’y a pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation des Etats de financer ou de faciliter l’avortement» : 32 pays, parmi lesquels les Etats-Unis, le Brésil ou l’Egypte, ont fièrement cosigné une déclaration commune qui s’attaque frontalement au droit à l’IVG. Cette «déclaration pour la santé de la femme et le renforcement de la famille», programmée pour être présentée à l’Assemblée mondiale de la santé qui se tient tous les ans à Genève, a été dévoilée ce jeudi par Alex Azar, le Monsieur Santé de l’administration Trump, à l’occasion d’une cérémonie virtuelle

    Vers une psychiatrie culturellement customisée ?

    Publié le 16/10/2020

    Dans un monde globalisé, explique une équipe de Nouvelle-Zélande, les cultures autochtones sont attaquées et les individus perdent leurs repères culturels (en particulier la langue et les traditions de leur communauté). Parallèlement à ce déclin identitaire, on constate des niveaux très élevés de détresse, d’addictions et de troubles mentaux. Mais ces problèmes sont le plus souvent abordés avec l’unique approche occidentale (celle du DSM) où les psychiatres évoquent des diagnostics comme « trouble de stress post-traumatique », « dépression », « psychose », etc. Or ces termes masquent la dynamique sociale, culturelle et économique dans le contexte de ces souffrances.

    Comment faire face aux attentats ? Entretien avec Gérôme Truc

    LE 22/10/2020

    À retrouver dans l'émission

    LA GRANDE TABLE IDÉES

    par Olivia Gesbert

    Face aux attentats, qu'est-ce qui fait que l'on se sent plus ou moins proche des victimes? Le sociologue Gérôme Truc présente une démarche inédite : s'intéresser à la réponse aux attentats du point de vue de la société civile. Il est notre invité aujourd'hui.

    Hommage à Samuel Paty Place de la république à Paris le  18 cotobre 2020
    Hommage à Samuel Paty Place de la république à Paris le 18 cotobre 2020 Crédits : SOPA Images / Contributeur - Getty

    Gérôme Truc est sociologue, chargé de recherche au CNRS, rattaché à l’Institut des sciences sociales du politique. Il publie Face aux attentats (puf, 21/10/2020, coordonné par Florence Faucher), un ouvrage qui fait appel à plusieurs disciplines (science cognitive,  science politique, économie, …) pour montrer que, alors que les sciences humaines et sociales sont perçues comme inutiles face aux attentats – qui exigent des réponses rapides plus qu'une analyse sur le long terme- celles-ci sont en fait plus que nécessaires pour y faire face. Elles sont en effet précieuses « pour qui veut se saisir des attentats », notamment face au jeu politique et médiatique mis en place pour construire l’unité nationale.

    En 2016, Gérôme Truc publiait Sidérations : une sociologie des attentats (Puf). Un travail qui remonte à la chute des Twin Towers en 2001 à New York  et une enquête de plusieurs années sur les réactions aux attentats du 11-Septembre, de Madrid et de Londres. En outre, il s'est rendu sur les lieux des attentats du 13 novembre 2015 et y a retrouvé les mêmes mots qu'alors (de courts messages, des lettres à la première personne, …).

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    Covid-19 : nous découvrons l’étendue de notre ignorance

    Paris, le samedi 24 octobre 2020 – Le rythme des publications ne faiblit pas. Ainsi, entre le 10 septembre et aujourd’hui, plus de 14 000 articles supplémentaires ont été recensés sur la base Pub Med concernant directement ou indirectement la Covid-19 pour atteindre près de 67 000 citations. Ce chiffre symbolise une recherche médicale qui n’a jamais été aussi activement mobilisée face à un virus. L’infection a été scrutée d’une telle façon que la moindre complication atypique est l’objet d’une description minutieuse et inévitablement inquiétante. Cette célérité a permis de pouvoir disposer en quelques mois d’outils de détection fiables, tandis que le génome de SARS-CoV-2 n’a plus de secret pour nous depuis longtemps déjà.

    Tout ça pour ça

    Pourtant, en dépit de cette masse impressionnante d’articles scientifiques (sans parler des innombrables chiffres quotidiens concernant l’épidémie dans tous les pays du monde) et alors que l’Europe fait face à la montée d’une deuxième vague de contaminations et d’hospitalisations, un sentiment d’impuissance étreint de nombreux épidémiologistes et médecins. « C’est terrible de réaliser qu’après 30 millions de malades, nous ne savons toujours pas comment traiter les malades Covid (outre cas grave en réanimation). Anticoagulant pour qui ? Quelle dose ? Et les corticoïdes ? Qu’introduire chez les patients ambulatoires ? » s’interrogeait ainsi fin septembre le professeur de médecine d’urgence Yonathan Freund. Il poursuivait : « De même les modes de contamination ne sont pas clairs. L’aérosolisation semble plausible, mais la voie de choix de transmission du virus reste inconnue (…). On ne comprend pas non plus grand-chose sur l’immunité. Quelle efficacité de l’immunité cellulaire ? Y a-t-il une part d’immunité croisée ? Celle-ci permet-elle de diminuer la gravité de la maladie ? Quelles mesures barrières sont les plus efficaces ? Et je ne parle pas des projections épidémiologiques qui n’ont quasiment pas réussi à modéliser l’évolution. Cette pandémie rend humble la communauté scientifique. Malgré les tonnes d’études COVID publiées régulièrement dans les grands journaux, on ne sait rien (…). On ne peut s’empêcher de faire un constat d’échec. Nous ne pouvons qu’avoir des hypothèses pour ce qui n’est pas prouvé », énumérait-t-il encore.

    Covid-19 : les chercheurs savent désormais pourquoi le virus est si infectieux

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    Emma Hollen   Publié le 23/10/2020

    Plusieurs études ont d'ores et déjà permis d'identifier certaines des causes responsables de l'extrême virulence et infectiosité du coronavirus de 2019. Néanmoins, une pièce du puzzle manquait encore. Une pièce qui viendrait possiblement d'être découverte.

    Il y a 17 ans, le virus SARS-CoV était identifié pour la première fois par les chercheurs. Apparu dans la province de Guangdong, au sud de la Chine en 2002, il affecta 26 pays, culminant à 8.000 cas l'année suivante. Heureusement, il put être rapidement contenu et ne connaît aujourd'hui que de rares éruptions sporadiques dues à des incidents en laboratoire ou survenant - possiblement - de manière naturelle, par transmission de l'animal à l'Homme. La pandémie redoutée par les chercheurs n'eut donc jamais lieu. Jusqu'à la fin de l'année dernière, où une nouvelle forme du virusSARS-CoV-2, fit son apparition.

    Un nouveau cas de figure

    Contrairement à son prédécesseur, le coronavirus de 2019 est particulièrement infectieux, ainsi qu'en témoignent les 41,7 millions de cas enregistrés dans le monde, et virulent, avec 1,14 million de morts déjà comptabilisés (rappelons-nous que ces chiffres ne sont que la portion « reportée » de l'iceberg). Les agents de cette évolution ont pu être en partie cernés, avec la découverte de l'enzyme de conversion de l'angiotensine II (ACE2) qui agirait comme un récepteur du coronavirus, une porte d'entrée et un point d'accroche dans le corps humain. Cependant, ce récepteur, également compatible avec le virus SARS-CoV, n'expliquait pas tout.

    « Le point de départ de notre étude était de savoir pourquoi le SARS-CoV, un coronavirus qui a conduit à une épidémie beaucoup moins importante en 2003, et le SRAS-CoV-2 se propagent de manière si différente alors qu'ils utilisent le même récepteur principal ACE2 », explique Ravi Ojha, virologue et coauteur d'une étude qui pourrait contenir une nouvelle pièce du puzzle, parue dans la revue Science. La réponse, les chercheurs l'ont trouvée dans le génome du virus de 2019. 

    La neuropiline 1, une possible clé du coronavirus ? © Proteopedia

    Garder ses distances ou porter un masque : ne plus choisir

    Paris, le samedi 24 octobre 2020 – Le message le répète de façon lancinante : dès que la distance ne peut pas être respectée, il est essentiel de porter un masque pour limiter les risques de propagation de SARS-CoV-2. De plus en plus aujourd’hui, et par exemple dans la rue, il est même préconisé de plus choisir entre la distance et le masque, mais d’adopter les deux barrières. Un dispositif mis au point par la firme japonaise Donut Robotics s’inspire de cette conjonction entre distance et port du masque.

    Parler dans votre masque

    Initialement, Donut Robotics ne s’intéressait pas aux masques. Alors que le Japon s’apprêtait à accueillir les Jeux Olympiques et que la complexité du japonais représente une barrière linguistique qui suscite quelques appréhensions chez les visiteurs du monde entier, la firme planchait sur un petit robot qui dans les aéroports nippons devaient pouvoir accueillir les voyageurs et les aider à traduire les différents messages en japonais. Cependant, l’épidémie de Covid-19 et le report des Jeux Olympiques ont conduit Donut Robotics à modifier leur projet. Grâce à une collecte en ligne ayant rencontré un grand succès, ils ont mis au point un masque en silicone, qui s’adapte à un masque chirurgical classique et qui couplé à un logiciel permet de transmettre par bluetooth les paroles émises par celui qui le porte. Le dispositif est également doté d’un traducteur et d’un microphone, amplifiant la voix de la personne qui utilise le masque, ce qui une fois encore permet de plus facilement pouvoir conserver ses distances.

    Traceurs GPS : les enfants en liberté trop surveillée ?

    Par Maïté Darnault, correspondante à Lyon — 

    Photo Steven Robinson Pictures. Getty Images. Montage Libération

    Pour se rassurer, un nombre croissant de parents sont tentés d’équiper leurs rejetons d’objets connectés, qui promettent davantage d’indépendance et de sécurité mais soulèvent des questions d’éthique et d’épanouissement.

    Autonomie : du grec autos («soi-même») et nomos («la loi, la règle»). Soit se gouverner soi-même, en étant relié à un environnement plus vaste. Concrètement, quand Pim, 8 ans, ne maîtrise pas encore le grec ancien mais aspire à se passer d’escorte pour ses allers-retours quotidiens, comment repenser l’agenda familial, qui ressemble à une carte d’aiguilleur du ciel sous amphètes ? La vérité est moche comme un slip échoué à 10 centimètres du panier à linge sale : on en cause entre «mamans». C’est un fait, la charge mentale de l’autonomisation, qui sous-tend la sécurisation (fantasmée ou non) des enfants dans l’espace public, incombe en majorité aux mères. Et parmi les tuyaux que se refilent ces logisticiennes du périscolaire, il y a le traceur GPS. Mouchard ou outil éducatif ? Quand on découvre l’existence de ces objets connectés, on peut ricaner face à la danse du ventre marketing des développeurs qui les commercialisent. On tente aussi d’échapper à l’équipement (trop) précoce en smartphone, sésame ô combien culpabilisant vers l’hydre numérique. Juré craché, Pim n’aura pas son portable avant le collège (où c’est interdit depuis 2018), voire le lycée - pour les plus audacieux. Et on se désole de la marginalisation croissante des enfants dans l’espace public, qu’on tend à circonscrire à des espaces dédiés, comme les parcs.

    En Chine, un nombre record de dépressions nerveuses

    Sur une population de 1,4 milliard d’habitants, 95 millions de Chinois souffrent de dépression. Dans certains cas, cela mène au suicide. La situation est suffisamment inquiétante pour que les autorités aient demandé aux établissements scolaires d’inclure un test parmi les examens médicaux imposés aux élèves. Des spécialistes redoutent une double peine pour les jeunes diagnostiqués.