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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 12 novembre 2022

Des infirmiers en pratique avancée pour faire face aux déserts médicaux en Indre-et-Loire

Jeudi 10 novembre 2022

De France Bleu Touraine

Les infirmiers en pratique avancée sont-ils la solution aux déserts médicaux ? ils sont seize en Indre-et-Loire à avoir suivi une formation au-delà de leurs études d'infirmier pour venir en appui à des médecins débordés qui peuvent ainsi leur déléguer certains rendez-vous avec leurs patients. 

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Photo illustration © Maxppp - ©Darek SZUSTER


Pour un "meilleur accès aux soins", certains infirmiers pourraient être amenés à "faire des prescriptions", c'est ce que prévoit une proposition de loi attendue fin novembre à l'Assemblée nationale. Cette proposition de loi souhaite faire des "infirmiers" en pratique avancée (IPA) "des praticiens qui pourront voir des maladies bénignes à la place du médecin mais en coordination avec lui", a expliqué la députée Renaissance, rapporteure du budget de la Sécurité sociale Stéphanie Rist.


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Une molécule contenue dans les champignons hallucinogènes pour soigner la dépression

Vendredi 11 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Journal des sciences

L'efficacité de la psilocybine est testée depuis une dizaine d'années dans les dépressions résistantes. ©Corbis - KATERYNA KON/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Il s’agit de la psilocybine, une molécule qui fait partie des substances psychédéliques et qui montre une efficacité contre les dépressions résistantes. Dans la suite de l'actualité scientifique, les images d'une supernova, une inscription cananéenne sur un peigne à poux et des requins cameramen.

Il s’agit de la psilocybine, une molécule qui fait partie des substances psychédéliques et dont on a redécouvert les propriétés antidépressives assez récemment… Cela fait 10 ans que l’on cherche à l’utiliser pour lutter contre la dépression…. et notamment contre des dépressions dites résistantes c'est-à -dire qui n’ont pas répondu à au moins deux lignes de traitements antidépresseurs…

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De quoi souffraient nos lointains ancêtres ?

Vendredi 11 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : science

Le crâne d'un Homme de Cro-Magnon. ©Getty - Jose A. Bernat Bacete

Nous savons tous ce que c’est que d’être malade, à commencer par un simple rhume. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelles maladies nos ancêtres préhistoriques attrapaient ?

Pour un rhume ou autre infection bénigne, nous ouvrons notre armoire à pharmacie et trouvons le moyen de soulager nos symptômes. D’autres fois c’est moins simple, comme lorsque nous vivons une pandémie éprouvante. Bref, la maladie fait partie de notre quotidien. Mais de quoi souffraient nos lointains ancêtres ? La maladie faisait-elle également partie de leur quotidien ?

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vendredi 11 novembre 2022

Justice Fin de vie : le corps médical a le droit de ne pas respecter le choix du patient, selon le Conseil constitutionnel

par Romain Boulho   publié le 10 novembre 2022 

La plus haute juridiction administrative française a tranché ce jeudi dans une affaire opposant l’hôpital de Valenciennes et la famille d’un patient dans un coma irréversible, qui avait émis le souhait d’être maintenu en vie en pareil cas.

Abdelhadi M., patient plongé dans un coma irréversible du Centre hospitalier de Valenciennes, doit-il être maintenu en vie artificiellement, comme il en a auparavant fait la demande ? Ou le corps médical a-t-il le droit d’arrêter les soins ? Saisi par la famille dans le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), le Conseil constitutionnel a rendu ce jeudi sa décision, et donné raison à l’hôpital.

SDF Crise de l’hébergement d’urgence : à Bordeaux, déjà un mois de grève pour les maraudeurs bénévoles

par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux  publié le 11 novembre 2022 

Depuis le 10 octobre, plus d’une centaine de bénévoles, habitués à aller à la rencontre des personnes sans-abri dans la métropole girondine, sont en grève illimitée pour dénoncer les «carences de l’Etat».

Un mois déjà. La décision a été difficile à prendre, mais les associations de maraude de la métropole bordelaise ne savent plus comment montrer leur «épuisement». Depuis le 10 octobre, huit d’entre elles – soit plus d’une centaine de personnes – ont entamé une grève illimitée. Une première en Gironde. Dans cette lutte, tous les profils et tous les âges se côtoient chez ces grévistes à l’engagement bénévole : travailleurs, étudiants, retraités. «C’est sûr qu’on ne s’attend pas à ce que des bénévoles fassent grève. Une partie de notre action continue sur le terrain pour ne pas laisser tomber les bénéficiaires, mais en mode très dégradé, avec une diminution des distributions alimentaires. On veut montrer les carences de l’Etat», prévient Estelle Morizot, fondatrice et présidente de la Maraude du cœur à Bordeaux.

Nous serons 8 milliards d’êtres humains sur Terre dans quelques jours : jusqu’où ira la démographie mondiale ?

Par    Publié le 10 novembre 2022

Selon les dernières projections des démographes de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre un pic dès les années 2080, avec environ 10,4 milliards d’habitants.

Sur un marché de Bangalore, en Inde, le 23 octobre 2022.

Qui sera le huit milliardième Terrien ? Selon les modélisations de l’Organisation des Nations unies (ONU), l’humanité devrait franchir ce cap d’ici au 15 novembre. Un niveau jusque-là jamais atteint dans son histoire de quelque 300 000 années. Il aura fallu seulement onze ans pour peupler la planète de ce milliard supplémentaire ; Danica, désignée sept milliardième Terrienne par l’ONU, est en effet née le 31 octobre 2011 à Manille, aux Philippines. Au-delà du symbole, cette comptabilité humaine témoigne d’un souci permanent du nombre de personnes que la planète, déjà confrontée au réchauffement climatique, pourra supporter.

On a identifié le neurone qui permet à neuf paraplégiques de remarcher

Par    Publié le 

Neuf patients paralysés suite à une lésion de la moelle épinière, parviennent à remarcher grâce à un implant électrique connecté. L'équipe suisse à l'origine de ces travaux dévoile une nouvelle avancée majeure : elle a identifié le type de neurones impliqués dans cette récupération de la mobilité. 

La stimulation électrique pour les patients à la moelle épinière lésée s'avère de plus en plus efficace. Au centre NeuroRestore que co-dirigent le professeur Grégoire Courtine et Jocelyn Bloch, neurochirurgienne au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), ce sont désormais neuf paraplégiques qui ont été implantés et sont suivis dans le cadre d'un programme de recherche démarré il y a 11 ans.

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jeudi 10 novembre 2022

« Stigmatiser la psychiatrie, c’est vous voler le choix d’accéder aux soins »

TRIBUNE

La mauvaise image de la discipline et de la prise en charge des questions de santé mentale, souvent caricaturée, empêche de nombreux patients potentiels d’accéder aux soins, déplore Nicolas Rainteau, psychiatre au CHU Montpellier, dans une tribune au « Monde ».

Je m’appelle Paul. J’ai 37 ans et, depuis les confinements, j’ai l’impression que les choses ne reviennent pas comme avant. Je dors mal, je suis anxieux, parfois un peu triste. J’irais bien voir un psy, mais je me dis que c’est pour les fous, ces trucs-là, ou ceux qui n’ont pas de caractère. C’est bien connu. Alors je reste comme ça.

Je m’appelle Lucie. J’ai 16 ans et, plusieurs fois par semaine, je m’entaille les poignets. Jamais très profond pour le moment, mais parfois je pense aller plus loin. J’ai peur de ce qui pourrait se passer. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. J’en parle un peu aux copines. Elles me disent d’aller voir quelqu’un. C’est bizarre de parler de moi à un inconnu. Comment il pourrait m’aider sans me connaître ? Et s’il me jugeait ? Alors je reste comme ça.

Leurres de l’identité ? S’y trouver ou s’y perdre

Journée d'étude organisée par le Collège des psychologues de l’EPSM de l’agglomération lilloise : "Leurres de l’identité ? S’y trouver ou s’y perdre"

Mardi 08 novembre 2022 de 8h30 à 17h
Centre culturel de l'EPSM AL - Site Saint André
1 rue de Lommelet à Saint-André-lez-Lille

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PROGRAMME  

  • 8h30-9h : Accueil, café
     
  • 9h-9h30 : Introduction
    • François Lequin • Directeur délégué de l’EPSM AL
    • Docteur Jean Oureib • Président de la CME de l’EPSM AL
    • François Pacaud • Président du Collège des psychologues de l’EPSM AL 
       
  • 9h30-9h45 : "Elles vous écoutent, écoutons-les"
    • Frederic Tentelier • Artiste sonore
      Avec Sabrina Bisiaux, Lucie Boulin, Aurélie Clement, Malika Douchet, Sophie Larguinho, Florence Maerten, Valerie Poppe, secrétaires de l’EPSM de l’agglomération lilloise. Projet piloté et mis en œuvre par le Bureau d’Inspirations Partagées et par Lucie Devos • Psychologue clinicienne au CMP de Lille 59i04
  • 9h45-10h05 : "Comment t’appelles-tu ? Paradoxe d’une dynamique identitaire"
    • Airelle Maillard • Psychologue clinicienne du CMP de Wattrelos 59i07
       
  • 10h05-10h25 : "Dépression post-natale et migration : mère en exil d’identité"
    • Patricia Do Dang • Pédopsychiatre, cheffe du pôle 59i04 et responsable de l’Unité de Soins Psychothérapique Précoce A Domicile (USPPAD)

« J’ai RDV avec mon psy en téléconsultation »


 

Publié le 

Le docteur Fanny Jacq, psychiatre, Directrice santé mentale chez Qare, évoque le positionnement de cette solution de téléconsultation qui fait la part belle à la psychiatrie. Objectifs : éviter les ruptures de prises en charge, faciliter l’accès à des psychiatres dotés d’expertises spécifiques, améliorer l’autonomie et la qualité de vie des usagers.


Pouvez-vous nous présenter la solution de téléconsultation Qare ?
Qare est le pionnier de la téléconsultation (TC) en France, aujourd’hui numéro 2 du secteur. Cette solution propose des consultations à distance, en vidéo et se rémunère en offrant ses services aux médecins (abonnement). La téléconsultation est remboursable par l’Assurance Maladie et certains médecins pratiquent le tiers payant. Cette solution est accessible à tous les patients, sur l’ensemble du territoire, 7j/7 de 6 heures du matin à minuit. Qare regroupe ainsi plus de 40 spécialités médicales. Concernant les problématiques de santé mentale, Qare a développé QarePsy un service de téléconsultation dédié à la psychologie, la psychiatrie, la nutrition et l’addictologie, ainsi que Mon Sherpa, une application gratuite de thérapie digitale (1). Il s’agit d’un agent conversationnel (chatbot) de soutien psychologique, conçu par des psychiatres et des psychologues, qui propose à ses utilisateurs une aide au quotidien à base d’exercices et de parcours adaptés à chaque profil psychologique.
Si besoin, le chatbot les met en relation avec des professionnels de santé, via la solution de téléconsultation Qare.

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« Il y a un problème d’attractivité, mais travailler en prison, c’est super »

Catherine Moréas  7 novembre 2022

France Alors que l’Observatoire international des prisons a publié l’été dernier, à l’issu d’une enquête de plusieurs mois, un rapport sur l’état des lieux de l’accès aux soins spécialisés en prison [1], nous avons interrogé la Dr Béatrice Carton, 54 ans, présidente de l’Association des professionnels de santé exerçant en prison (ARSEP) sur son expérience en maison d’arrêt. Forte de ses 21 années d’expérience en milieu pénitentiaire, cette généraliste de formation qui exerce comme médecin hospitalier détaché à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy et à la maison d’arrêt pour femmes de Versailles décrit les spécificités de la médecine pénitentiaire, l’accès aux soins par temps de Covid et les difficultés d’attractivité de l’exercice en prison. Malgré des conditions difficiles, elle revendique « un métier super » et explique pourquoi.

Dr Béatrice Carton

Medscape France : Comment en êtes-vous arrivée à travailler en prison ?

Dr Béatrice Carton : J’ai d’abord travaillé à l’hôpital dans un service de médecine en tant qu’assistante et j’ai fait quelques remplacements de médecine générale en ville. Comme beaucoup de mes collègues qui exercent en milieu pénitentiaire, je suis arrivée ici par hasard. En fait, nous sommes des médecins hospitaliers détachés en unité sanitaire en milieu pénitentiaire. Un poste s’est libéré. Je me suis dit que j’allais essayer pendant quelques années et cela fait 21 ans !

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Procès de l’attentat de Nice : A l’audience, une psychiatre devant l’impossible diagnostic post-mortem de l’assaillant

20 Minutes avec AFP  

Publié le 09/11/22

EXPERTISE  La psychiatre et psychanalyste interrogée ce mercredi au procès de l’attentat de Nice précise qu’un diagnostic formel sur l’assaillant décédé relèverait de la « science-fiction » même si elle relève des indices d’une possible « psychose »

L'entrée de la salle d'audience du procès de l'attentat de Nice, à Paris

  • La question d’éventuels troubles psychiques de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne trouvera pas de réponse, puisque le conducteur du camion qui avait pris pour cible la foule sur la promenade des Anglais, faisant 86 morts et plus de 450 blessés, a été abattu par la police pour mettre fin à sa course meurtrière.
  • « D’après moi, il est rentré comme mort dans le camion », a toutefois avancé la psychiatre et psychanalyste Francesca Biagi-Chai, après avoir expliqué que lorsqu’un individu atteint de psychose passe à l’acte, « il est déjà mort comme sujet, il agit comme objet […] de quelque chose qui le gouverne de l’extérieur ».

Dans les éléments à sa disposition, elle voit les indices d’une possible « psychose ». Mais la psychiatre et psychanalyste interrogée ce mercredi au procès de l’attentat de Nice précise qu’un diagnostic formel sur l’assaillant décédé relèverait de la « science-fiction ».

La question d’éventuels troubles psychiques de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne trouvera pas de réponse, puisque le conducteur du camion qui avait pris pour cible la foule sur la promenade des Anglais, faisant 86 morts et plus de 450 blessés, a été abattu par la police pour mettre fin à sa course meurtrière. Venue témoigner à la barre à la demande d’avocats de la défense, Francesca Biagi-Chai a souligné plusieurs fois les limites de l’exercice : « on est dans la science-fiction », « je ne fais pas d’expertise ».

« Déjà mort comme sujet » quand il a lancé le camion

« D’après moi, il est rentré comme mort dans le camion », a-t-elle toutefois avancé, après avoir expliqué que lorsqu’un individu atteint de psychose passe à l’acte, « il est déjà mort comme sujet, il agit comme objet […] de quelque chose qui le gouverne de l’extérieur ».

Interrogée sur l’unique consultation chez un psychiatre de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, en Tunisie en 2004, elle a estimé que le mutisme du jeune homme alors âgé de 19 ans, face au médecin et à son père qui évoquait son comportement violent pouvait être un indice « à explorer » de la « rupture langagière » qu’on constate dans les psychoses.

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La "psychogénéalogie" sur France Culture : une pseudoscience à la mode

Par   Publié le 

La "psychogénéalogie" sur France Culture : une pseudoscience à la mode

La radio publique rediffuse une série sur le « transgénérationnel » et plus particulièrement la « psychogénéalogie », une pseudoscience qui prétend relier les maladies, blessures et névroses de chacun aux traumatismes vécus par des ancêtres, parfois très loin dans le passé. Un ensemble de théories qui n'ont aucun fondement scientifique et qui alimente les diagnostics des nouveaux gourous de la santé.


Une « nouvelle science humaine » en « prolongement de la psychanalyse » ? L'émission « Les nuits de France Culture » rediffuse tous les lundis, depuis le 31 octobre, une série d'épisodes sur une pseudoscience aujourd'hui très à la mode : la psychogénéalogie. La théorie est séduisante puisqu'il s'agit de rechercher dans son histoire familiale les traces de traumatismes lointains, oubliés, qui pourraient expliquer les craintes, névroses et blessures d'aujourd'hui. « L'idée que notre destinée peut être guidée par l'histoire des générations antérieures »,que les événements survenus « cinquante, cent ans auparavant peuvent déterminer le choix d'une vie, déterminer des vocations, déclencher des maladies et même des accidents », y affirme la présentatrice. Une pseudoscience « aussi passionnante que prometteuse », s'emporte-t-elle. Rien que ça. Un énoncé qui a dû ravir l'invitée de la radio publique, qui n'est autre que la créatrice de cette pseudoscience elle-même : la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger. Une rediffusion qui intervient alors que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires alerte d'une explosion des signalements de pratiques trompeuses et dangereuses dans le domaine de la santé.


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Psychiatrie de précision : un test prédictif de l’efficacité des traitements antidépresseurs

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Cerba, laboratoire de biologie de spécialités de référence, et Taliaz, une société israélienne de santé digitale qui se concentre sur l’amélioration des troubles de la santé mentale, annoncent un partenariat pour équiper les médecins d’une solution de psychiatrie de précision bénéficiant de l’intelligence artificielle, qui prédit l’efficacité du traitement de la dépression. En identifiant le bon traitement dès la première prescription, le test permet aux médecins de prendre rapidement la meilleure décision thérapeutique pour leurs patients.

Aujourd’hui, 5 % de la population adulte mondiale souffre de dépression, l’un des troubles de la santé mentale les plus courants, selon l’Organisation mondiale de la santé1. La prescription de traitements antidépresseurs adaptés est devenue un sujet essentiel de la prise en charge du patient, car une réponse insuffisante ou une absence de rémission survient chez 20 à 30 % des patients présentant un épisode dépressif sévère2. En France uniquement, 1 personne sur 4 lutte contre un trouble de la santé mentale et 1 personne sur 5 souffre de dépression.

Pour faire face à cette situation, Cerba et Taliaz se sont associés pour proposer aux médecins un nouveau test clinique prédictif de l’efficacité des traitements antidépresseurs : PREDICTIX, développé par Taliaz, exploite un test biologique associé à l’intelligence artificielle pour guider la prise en charge des patients atteints de dépression et orienter vers le médicament ayant le plus de chances de donner les meilleurs résultats thérapeutiques dès le premier traitement. Conçue comme un outil d’aide à la décision clinique, la solution fait passer la psychiatrie de précision intégrant l’intelligence artificielle à un niveau supérieur, et pourrait améliorer les soins de millions de patients à travers le monde. La solution devrait être disponible pour les patients d’ici janvier 2023 à travers l’ensemble du réseau de biologie médicale de proximité du groupe Cerba HealthCare, en France comme à l’étranger.

« Avec PREDICTIX, nous entrons dans un nouvel âge de la psychiatrie de précision : il s’agit de donner aux médecins les moyens de prendre la meilleure décision thérapeutique plus rapidement et de réduire le poids de la dépression pour les patients et les systèmes de santé. » Jérôme Sallette, directeur scientifique de Cerba HealthC

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Santé mentale : doit-on changer le nom des maladies pour mieux les soigner ?

 L'ADN

Par LAURE COROMINES   le 9 novembre 2022

Hystérie, cleptomanie, bipolarité… Les diagnostics varient en fonction des pays et des époques car le contour des maladies mentales évolue au gré du temps et des cultures. Explications d'Aude Fauvel, historienne spécialiste de la médecine.

Stimulées par la pandémiela dégradation des conditions de travail et la crise climatique, les discussions autour de la santé mentale sont partout, des réunions Zoom aux vidéos TikTok. Mais si la parole se libère volontiers sur les réseaux, notre compréhension des maladies demeure imparfaite. Au sein de la faculté de médecine et de biologiede l’Université de Lausanne, l'historienne Aude Fauvel endosse une mission bien précise : s’inspirer du passé pour aider le présent. Pour cela, elle s'intéresse à l’histoire de la médecine et de la psychiatrie, et s'interroge sur les nomenclatures classifiant rigoureusement les différents troubles. Sont-elles les plus adaptées pour répondre au bien-être des patients et favoriser leur santé mentale ? Ne faudrait-il pas s'en affranchir ? La focalisation exclusive de certains spécialistes sur la recherche de la « bonne »  et « ultime » classification diagnostique serait, à ses yeux, d’autant plus problématique que la perception des maladies (bipolarité, schizophrénie...) est soumise à des influences nombreuses et parfois contradictoires : entre autres, pressions financières, enjeux politiques et avancées scientifiques. Comment alors comprendre les désordres mentaux ? Éclairage.

Existe-t-il des tableaux cliniques qui, au travers des époques et des cultures, relèvent toujours de la psychiatrie ? 

Aude Fauvel : Ce point est très discuté. Néanmoins, un certain nombre de clinicien.nes et chercheur.es en sciences sociales s’accordent à dire que l'on retrouve globalement trois invariants qui traversent les cultures et les époques. Grosso modo, ces invariants ont posé problème et ont été qualifiés de « fous » et/ou de « pathologiques » dans la plupart des sociétés. Tout d’abord la tristesse profonde, un état de quasi-sidération qui rend inapte à fonctionner. Ensuite le « délire », durant lequel un individu est vu comme totalement incohérent et, avec qui, personne — d’aucune sphère — ne peut interagir. Il faut toutefois rappeler que les personnes qui entendent des voix non menaçantes n’ont pas toujours été considérées comme anormales. Quelqu’un à qui « Jésus parle » peut ne pas être perçu comme problématique dans une culture chrétienne et par exemple suivre une carrière à l’Église... Et enfin, les épisodes où les individus exhibent des comportements débordants et extrêmement agités.

Quid du fameux DSM, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, régulièrement revisité, qui sert de référence aujourd’hui ? 

A. F : Le DSM (ndlr : pour Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), manuel américain lancé en 1952 et réédité pour la cinquième fois en 2013, est aujourd'hui très critiqué, y compris par ses fondateurs. Ces derniers dénoncent notamment des pressions liées au marché du médicament. Certains estiment que des catégories diagnostiques ont été créées uniquement pour justifier la prise de certaines molécules. C'est le cas du « deuil pathologique », par exemple, une catégorie qui figure dans le DSM-5 et dont certains cliniciens estiment qu’elle sert surtout à justifier des sur-prescriptions d’antidépresseurs. À l’inverse, certaines maladies, comme l’hypocondrie, ont disparu en tant que catégories indépendantes de la dernière version du manuel, en partie parce qu’aucune approche et/ou molécule spécifique n’a pu être identifiée pour les traiter efficacement. Le DSM est donc devenu une sorte de gros fourre-tout, et même aux États-Unis, les hôpitaux préfèrent dorénavant se référer à l'ICD (pour International Classification of Diseases.) En outre, les dénominations appliquées à un même tableau clinique peuvent elles-mêmes varier : les patients qui oscillent entre abattement et phase d'agitation, que l'on qualifie aujourd’hui de bipolaires, étaient jadis étiquetés maniaco-dépressifs, une terminologie désormais éradiquée à cause de l'aura péjorative du terme « maniaque. » Avant cela, on les qualifiait de lunatiques, car on considérait que leurs humeurs fluctuaient au rythme de la lune… Pour certains psychiatres, le terme bipolaire est d'ailleurs encore à revoir, car il induit que les patients évoluent uniquement entre deux pôles, alors que le spectre est sans doute plus large.

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Prêt-à-porter Les ravages de la mode jetable

Publié le : 20/10/2022 

Destruction de la planète, exploitation de la main-d’œuvre locale… notre garde-robe ne sent pas bon. Des initiatives gouvernementales tentent de limiter les dégâts mais restent trop timides.

Le défilé Louis Vuitton promettait de se dérouler dans une ambiance feutrée, les militants écologistes en ont décidé autrement. Ce 5 octobre 2021, ils ont envahi le podium en brandissant des messages tels que « Notre planète brûle et la mode regarde ailleurs » ou « Le climat est une fashion victim ». Traduisez : une victime de la mode. Une mode qui, depuis quelques décennies, est devenue un des symboles de la surconsommation mortifère pour la planète et ses habitants. Notamment à cause d’une tendance qui s’est imposée à la fin du siècle dernier, la fast fashion (mode rapide) : des vêtements vite produits, vite livrés, vite jetés. Finies, les collections printemps-été puis automne-hiver. Les marques renouvellent les modèles en permanence pour susciter un désir constant chez les clients. Par exemple, ces derniers reviendraient dans les boutiques Zara, en moyenne, 17 fois par an à l’affût de nouveaux modèles.

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