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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 13 juin 2020

« Je suis un monstre qui vous parle » : la « psychanalyse mutante » de Paul B. Preciado

Le philosophe trans s’appuie sur son expérience pour appeler à « décoloniser » l’inconscient. Sans convaincre.
Par  Publié le 12 juin 2020
Le philosophe Paul B. Preciado à la Documenta, à Kassel, en 2017.
« Je suis un monstre qui vous parle. Rapport pour une académie de psychanalystes », de Paul B. Preciado, Grasset, 128 p.
Invité en novembre 2019 à donner une conférence devant un parterre de psychanalystes lacaniens, Paul B. Preciado, ravi d’en découdre avec les adeptes du « nom-du-père », choisit de s’identifier à Peter le Rouge, le personnage de Franz Kafka dans Rapport à une académie (1917). L’écrivain s’en prenait à la traite des animaux et au colonialisme en relatant l’histoire d’un singe enfermé dans une cage et choisissant de devenir humain, non pour se libérer de sa condition simiesque, mais pour ne pas mourir accroupi : magnifique parabole sur les paradoxes de la liberté humaine.

Ecrits éruptifs

Dans sa conférence, moitié réquisitoire, moitié plaidoyer, publiée ici sous le titre Je suis un monstre qui vous parle, Preciado, philosophe connu pour ses écrits éruptifs contre les réactionnaires de tout bord, se compare donc à un monstre, victime d’un ordre biologique honni qui l’a fait naître femme. Il a eu recours pendant des années à des injections douloureuses de testostérone, non sans avoir été la proie de psychiatres stupides qui l’ont traité de « dysphorique transsexuel ». Enfin, il a vécu sa plus sinistre aventure en restant dix-sept ans sur des divans de psychanalystes appartenant pour la plupart, dit-il, à la caste des bourgeois blancs colonialistes et hétérosexuels.

vendredi 12 juin 2020

Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences

GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences - Fiche d'identité de l ...

Règlement intérieur 

TABLE DES MATIERES 
PARTIE I : DISPOSITIONS GENERALES ............................................................................... 7 CHAPITRE 1 : LES INSTANCES............................................................................................ 7 Article 1 : Le conseil de surveillance.............................................................................. 7 
Article 2 : Le directoire ..................................................................................................... 7 Article 3 : le Directeur....................................................................................................... 7 CHAPITRE 2 : LES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL .................................. 8 Article 4 : La Commission Médicale d’Etablissement.................................................. 8 
Article 5 : Le Comité Technique d’Etablissement : « pour plus d’information, cliquez ICI »........................................................................................................................ 9 
Article 6 : Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ............. 9 
Article 7 : La Commission des Soins Infirmiers, de Rééducation et MédicoTechniques « pour plus d’information, cliquez ICI » ................................................... 10 
Article 8 : Les Commissions paritaires........................................................................... 11 CHAPITRE 3 : ORGANISATION DES ACTIVITES CLINIQUES ........................................... 11 ET MEDICO-TECHNIQUES................................................................................................ 11 Article 9 : Organisation en pôle.................................................................................... 11 
Article 10 : Conseil de pôle ........................................................................................... 12 CHAPITRE 4 : PLACE DES USAGERS ................................................................................ 13 Article 11 : La réflexion éthique liée à l’accueil et à la prise en charge médicale des patients..................................................................................................................... 13 
Article 12 : La Commission des Usagers « pour plus d’information, cliquez ICI » ... 13 
Article 13 : Relations avec les usagers......................................................................... 14 CHAPITRE 5 : DROITS GENERAUX DES PATIENTS ........................................................... 14 CHAPITRE 6: CERTIFICATION ET PUBLICATION DES INDICATEURS QUALITE................ 15 
Article 14 : Certification ................................................................................................. 15 Article 15 : Publication des indicateurs........................................................................ 15 CHAPITRE 7 : DISPOSITIONS RELATIVES A LA SECURITE................................................ 15 SECTION 1 : REGLES DE SECURITE GENERALES.............................................................. 15 
Article 16 : Opposabilité ................................................................................................ 15 Article 17 : Accès à l’établissement............................................................................. 16 
Article 18 : Matériels de sécurité et vidéosurveillance.............................................. 16

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Hospitalisation sans consentement, comment ça marche ?

12.06.2020
Hospitalisation sans consentement
BURGER/PHANIE

Une personne souffrant d'un trouble mental l'empêchant de se prendre en charge, ou induisant un comportement dangereux pour elle-même ou son entourage, peut être l'objet d'une hospitalisation sans consentement. Dans quels cas cette procédure peut-elle survenir ? Quelles sont les formalités à remplir ? Explications.

C’est rare mais parfois, il faut s’y confronter… C’est une mère, une fille, un frère, un tuteur, un proche qui demande une consultation d’urgence avec le médecin pour un malade souffrant d’un épisode délirant, de troubles psychotiques, de bouffée délirante, d’un syndrome dépressif aigüe, ou à la limite de la tentative de suicide. Si le patient est dans le déni pathologique ou dans l’incapacité à prendre des décisions pour lui-même, le médecin peut alors rédiger un certificat d’admission psychiatrique sous la forme d’une demande d’hospitalisation sans consentement SDTU (Soins psychiatriques à la demande d’un tiers), ou STI (Soins psychiatriques en cas de péril imminent). En France on comptabilise chaque année à 100 000 le nombre d’hospitalisations sans consentement. En 2011 elles n’étaient que 70 000.

Coronavirus : la doctrine de la fermeture des lits à l’hôpital « est venue se fracasser sur l’épidémie »

Alors que près de 100 000 lits ont fermé entre 1993 et 2018, la politique en la matière pourrait être infléchie pour tenir compte des leçons de la crise.
Par  Publié le 12 juin 2020
L’unité de réanimation se prépare à rouvrir ses portes aux patients non contaminés par le Covid-19, à l’hôpital Beaujon, à Clichy, le 21 avril.
Les maux de l’hôpital. (5/6). S’il y a une activité quasi quotidienne dont Marie-Astrid Piquet, gastro-entérologue au CHU de Caen, se passerait volontiers, c’est bien celle de chercher des lits pour hospitaliser des patients. « Ce week-end, j’ai passé deux heures pour en trouver un à un malade transféré depuis Cherbourg, raconte-t-elle. Comme quasiment à chaque fois, j’ai été obligée pour l’accueillir de faire sortir un autre malade plus tôt qu’il n’aurait fallu. » Lorsqu’elle était interne, le service comptait 90 lits d’hospitalisation complète. Vingt-cinq ans plus tard, il n’en compte plus que 40, ainsi que 10 d’hospitalisation de semaine et 20 places à la journée.
Depuis plus de trente ans, le mouvement a été massif dans les hôpitaux français. Entre 1993 et 2018, près de 100 000 lits ont été fermés, dont 83 000 en médecine, chirurgie et obstétrique, soit, pour cette seule catégorie, une baisse de 29 % en vingt-cinq ans, selon les calculs du géographe de la santé Emmanuel Vigneron.

Une étude réaffirme des liens inquiétants entre chômage et suicide

D’après le quatrième rapport de l’Observatoire national du suicide, présenté mercredi 10 juin, 30 % des demandeurs d’emploi songent sérieusement à mettre fin à leurs jours, contre 19 % des actifs en poste.
Par  Publié le 12 juin 2020

Une agence Pôle emploi, à Montpellier (Hérault), en janvier 2019.
« Le lien entre travail et suicide résonne particulièrement dans l’actualité puisque la crise sanitaire se double d’une crise économique et sociale. » C’est en ces termes que Fabrice Lenglart, à la tête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rattachée au ministère des solidarités et de la santé, et président délégué de l’Observatoire national du suicide (ONS), a présenté, mercredi 10 juin, le quatrième rapport de l’ONS.

Soins palliatifs : un état des lieux inédit et moins inquiétant qu'attendu

Par Eric Favereau — 
A l'hôpital de Saint-Malo, en service des soins palliatifs, en juin 2013, une patiente se fait masser les mains.
A l'hôpital de Saint-Malo, en service des soins palliatifs, en juin 2013, une patiente se fait masser les mains. Photo Fabrice Picard

L'enquête menée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie atteste un manque de personnel en général et de médecins en particulier, mais un état d'esprit plutôt positif.

Alors que depuis des années, le discours sur les soins palliatifs en France est sombre voire désespérant, soulignant le manque de moyens mais aussi des fortes disparités régionales, on attendait avec impatience les résultats de la première enquête auprès de l’ensemble des unités de soins palliatifs (USP) et des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) menée par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie pour un état des lieux précis. Cette enquête a été réalisée en ligne en octobre par le biais d’un questionnaire adressé aux 566 USP et EMSP du territoire. Son taux de réponse a été de 85% pour les USP et 75% pour les EMSP, soit un taux satisfaisant, qui plus est homogène territorialement.

Soins palliatifs : les unités et équipes mobiles prises entre manque de personnel et augmentation des demandes

PAR 
COLINE GARRÉ
PUBLIÉ LE 12/06/2020
Crédit photo : S.Toubon

Le dernier plan Soins palliatifs 2015-2018 a échoué à développer les soins à domicile et à réduire les inégalités de l'offre sur le territoire, tançait l'Inspection générale des affaires sociales dans son évaluation, publiée en février dernier. 
C'est un tableau un peu moins sombre que dépeint le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), en plaçant l'éclairage sur les structures et ressources humaines des unités de soins palliatifs (USP), services hospitaliers, et des équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), qui accompagnent les patients à l'hôpital, en établissement médico-social ou à domicile.

Ségur de la santé : des syndicats de médecins s'inquiètent de la tournure des débats

Stéphane Lancelot
| 12.06.2020


Vingt jours après son lancement, le Ségur de la santé suscite de plus en plus de crispations chez les participants. Dans un communiqué commun publié ce vendredi, douze organisations (parmi lesquelles la FMF, la CSMF, MG France et le SML) s’indignent ainsi de l'annulation d’une réunion du Comité Ségur national prévue ce jeudi. « Les participants (…) ont appris au dernier moment le report de cette réunion de synthèse et s’inquiètent de l’organisation chaotique de cette négociation engagée avec les Pouvoirs publics, écrivent-elles. Le manque de considération vis-à-vis des organisations professionnelles de la santé laisse planer un doute sur les objectifs réels du gouvernement et les engagements du Président de la République. »

Coronavirus : au cœur de la bataille immunitaire contre le virus

Par  et    Publié le 12 juin 2020




DÉCRYPTAGES« Le Monde » a reconstitué la façon dont ce virus, le SARS-CoV-2, prend principalement place dans l’organisme, et pourquoi il est redoutable chez certains patients.
Totalement inconnu il y a six mois, le virus SARS-CoV-2 s’est répandu sur cinq continents et dans quasiment tous les pays du monde, provoquant une pandémie d’autant plus difficile à contrôler que les scientifiques ne savaient quasiment rien de ce nouveau virus d’origine animale.
Septième coronavirus connu à pouvoir infecter les humains, le SARS-CoV-2 est le virus responsable du Covid-19, une maladie respiratoire bénigne dans au moins 80 % des cas, mais hautement symptomatique chez 15 % des patients et très grave chez 5 % des sujets.
Six mois après son émergence, le Covid-19 est désormais relativement bien décrit par de nombreux travaux scientifiques, mais n’a eu de cesse de surprendre les chercheurs par la variété des symptômes et des troubles engendrés dans le corps humain.
Voici comment l’infection prend principalement place dans l’organisme, et pourquoi ce virus, le SARS-CoV-2, est redoutable chez certains patients.
ÉTAPE 1
Une gouttelette expulsée par une personne infectée et contenant des milliers de virions de SARS-CoV-2 entre par la bouche, le nez ou les yeux, les trois portes d’entrées de l’organisme.
Les gouttelettes contenant des centaines, voire des milliers de virions de Sars-CoV-2, pénètrent dans l'organisme via la bouche, le nez ou les yeux.
ÉTAPE 2
Le virus se rend rapidement au contact des muqueuses, notamment celles des fosses nasales où il s’y répliquera le mieux. Lors du contact, la protéine S (spicule) du virus réagit avec l’enzyme ACE 2, un récepteur présent à la surface de certaines cellules humaines qui permet au virus de s’y fixer solidement et de pénétrer la cellule en moins de quinze minutes.
Sa membrane va alors fusionner avec la membrane de la cellule, libérant dans celle-ci le contenu du virus : quelques protéines mais surtout son génome, présent sous la forme d’ARN.
Le virion entre en contact avec les cellules des muqueuses respiratoires, s'accroche via un récepteur appelé ACE 2 et pénètre dans la cellule en une quinzaine de minutes.

Et en même temps...






Selon l'OMS et le décompte quotidien de l'Université John Hopkins, avec 5000 nouveaux décès par jour dans le monde, la pandémie de Covid-19 continue de se propager sur la planète, tout particulièrement en Amérique du Sud. Mais en même temps, en Europe, l'épidémie s'essouffle avec peu de nouveaux cas dépistés (malgré des tests pratiqués en plus grand nombre) et une mortalité en nette régression (23 nouveaux décès à l'hôpital en France le mercredi 10 juin contre 605 le 6 avril). 

Cette défervescence de l'épidémie en France (qui n'est d'ailleurs pas parfaitement expliquée) conduit à des prises de position à fronts renversés qui pourraient prêter à sourire dans d'autres circonstances:  le Président du Conseil scientifique, le Pr Delfraissy, appelant le 7 juin à alléger le protocole sanitaire dans les établissements scolaires quelques semaines seulement après avoir recommandé de ne pas rouvrir les écoles avant septembre, tandis que le ministre de l'Intérieur garant du respect de l'état d'urgence sanitaire toujours en vigueur et donc de l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public, proclame que les manifestations contre le racisme et les violences policières seront tolérées ce week-end.

Contradiction également entre la mise en place de commissions d'enquête parlementaires sur la pénurie de masques et de tests au plus fort de l'épidémie et l'appel au secours des fabricants de masques grand public et des laboratoires de biologie privés encombrés par des stocks aussi dispendieux que pléthoriques.  


En équation

PAR 
JEAN PAILLARD - 

PUBLIÉ LE 12/06/2020


Crédit photo : PHANIE
C’est un métier que le grand public a pour ainsi dire découvert avec la pandémie. Modélisateur : le terme renvoie davantage à la froideur des statistiques qu’à la réalité humaine et dramatique du Covid. Pourtant, c’est une dimension essentielle pour organiser la riposte, avec une anticipation qui nous a cruellement fait défaut au début de la crise.

FO, CGT, Solidaires : un appel commun à manifester mardi 16 juin en Aveyron comme ailleurs

COBALT – Tiers-Lieu Numérique – Centre Presse
Publié le 


Professionnels de santé comme usagers sont invités à se joindre à l’un des huit rassemblements prévus dans l’Aveyron.

"Les citoyens nous ont applaudis à 20 heures tous les soirs, on leur demande de venir défendre avec nous la santé, la qualité de prise en charge de tous les patients et résidents. Depuis plus de deux ans, nous tirons la sonnette d’alarme" (FO Santé). Ou encore : "Le ségur de la santé montre déjà ses limites et ressemble à une nouvelle imposture débouchant sur des mesurettes confortant la politique libérale" (CGT).

Aussi peu satisfaits par la situation actuelle que par les mesures promises par le gouvernement en direction de la santé, les représentants des syndicats CGT, FO et Solidaires ont appelé, dans le giron de leurs fédérations nationales, à une journée d’action dans le département mardi 16 juin dans l’après-midi.




L’Institut Covid-19 Ad Memoriam commence ses travaux

Chercheurs, soignants, artistes et juristes forment l’équipe qui sera chargée de cette plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire.
Par  Publié le 11 juin 2020

Des soignants aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, le 28 mai 2020, alors que la France assouplit les mesures de confinement prises pour freiner la propagation du Covid-19.
Des médecins impliqués dans la vie religieuse, un cancérologue investi dans la prévention, un haut fonctionnaire engagé dans la politique culturelle, un magistrat versé dans la recherche sur la régulation juridique… ce sont quelques-uns des promoteurs du nouvel Institut Covid-19 Ad Memoriam, une plate-forme de recherche et de réflexion collective sur l’impact sociétal de la crise sanitaire sans précédent due au SARS-CoV-2, qui doit réunir son comité d’orientation pour la première fois vendredi 12 juin.
Pour ses initiateurs, il y a urgence à démarrer le travail. « L’oubli est une chose qui risque d’arriver très vite », prévient Jean-François Delfraissy, président d’honneur, avec Françoise Barré-Sinoussi, de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam et, par ailleurs, président du conseil scientifique, chargé d’éclairer l’exécutif pendant l’épidémie.
« Il ne faut pas se laisser prendre par le temps. Les citoyens auront envie d’oublier cette grande peur et on peut le comprendre. Mais on ne peut laisser oublier ce qui s’est passé dans ces circonstances totalement exceptionnelles. Il faut poser rapidement les bases de nouveaux questionnements. »

Pour la défense de l’hôpital public

Publié le 



« Mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose » : l’inquiétude et la colère de la « génération Covid » face à la crise économique

Etudes, stage, CDD, entretiens… les jeunes ont vu leurs projets voler en éclats, et le chômage s’envole. Une situation qui nourrit leur sensibilité à d’autres injustices, comme le racisme et les violences policières.
Par  Publié le 13 juin 2020


Des élèves du lycée professionnel Jean Perrin dans leur salle de classe à Saint-Cyr-l’Ecole le 2 juin 2020.

Lorsqu’on lui demande comment il se projette dans l’avenir, Mathis, 17 ans, éclate de rire. Mais presque aussitôt, son visage se ferme. Il pianote sur son téléphone, ailleurs. « L’avenir, cette bonne blague, marmonne-t-il. Pour moi, ça se résume à : qu’est-ce que je mange ce soir, qu’est-ce que je fais demain, comment j’évite mon père ce week-end… on ne se supporte plus. » Mi-mars, lorsque le confinement a débuté, son contrat d’apprentissage dans un restaurant du Val-de-Marne a été suspendu. « J’étais dégoûté. » L’établissement où il travaillait vient de rouvrir. Il n’y va plus. « Ils n’ont plus besoin de moi, les clients ne reviennent pas. Alors mon avenir, je n’y pense pas, sinon j’explose. »
Etudes, stage, CDD, concours, entretiens d’embauche, séjours à l’étranger : comme Mathis, des milliers de jeunes ont vu leurs projets voler en éclats à cause de la pandémie de Covid-19. Pour certains, il s’agit d’une parenthèse de quelques mois, avant – si tout va bien – une reprise des cours et stages à l’automne. « Passé le stress pour les dossiers d’inscription et le regret de ne pas voir mes amis, j’ai profité de ce temps pour lire et réfléchir », raconte Mathilde, lycéenne en terminale dans la Sarthe, qui entrera en école de théâtre en septembre.