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jeudi 21 janvier 2021

Julie-Victoire Daubié, une pionnière à l'université

LE 20/01/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Pour les jeunes femmes, l'accès au système d’enseignement supérieur est le fruit d'un long combat. Confinées au foyer, destinées à la maternité et dévouées à la famille, certaines, à force de persévérance, ont réussi à ouvrir les portes de l’université, jusqu'alors exclusivement masculine.

 Portrait de Julie-Victoire Daubié. 1861. Photo de Pierre Petit conservée à la bibliothèque Marguerite Durand, Paris. (Wikipédia)
Portrait de Julie-Victoire Daubié. 1861. Photo de Pierre Petit conservée à la bibliothèque Marguerite Durand, Paris. (Wikipédia)

Les journaux ont annoncé la nouvelle, mais rarement en première page. Parfois, elle se trouve dans la rubrique « faits divers », parfois dans la rubrique « nouvelles diverses » ou encore dans celle des « nouvelles des départements » : à la fin du mois d’août 1861, le baccalauréat, premier diplôme universitaire, connaît un moment particulier de son histoire. Lisons Le Constitutionnel, le 24 août 1861 : « La Faculté des lettres de Lyon vient de terminer sa session des examens du baccalauréat. Parmi tous les candidats, il en était un surtout qui, plus que tous les autres, attirait l'attention et l'intérêt du public et de la Faculté ; c'était une femme, Mlle Daubié, institutrice à Paris, qui se présentait courageusement devant la Faculté des lettres de Lyon, pour conquérir un grade, dont l'usage et les préjugés semblaient avoir, jusqu'à présent, réservé aux hommes seuls les avantages et les honneurs ». En 1861, l’égalité scolaire entre les hommes et les femmes est loin d’être atteinte, mais la voix est ouverte, celle de Julie-Victoire Daubié. Xavier Mauduit

Julie-Victoire Daubié : ce nom ne vous dit rien ? Il s’agit pourtant de la première bachelière (en 1861) et licenciée ès lettres (en 1871) de France – pardon, il était alors question de “bachelier” et de “licencié”. En 1861, il a même fallu rayer la mention “Sieur” pour la remplacer par “Mademoiselle” sur son diplôme du baccalauréat ! C’est dire à quel point l’institution scolaire ne s’y attendait pas, car les femmes n'avaient pas le droit de mettre le pied à l’université. Toutefois, hasard ou impensé, rien ne leur interdit de se présenter aux examens. 


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