Finansol. Enracinée dans le Doubs, l’association fait vivre des personnes souffrant de problèmes psychiques en ville, grâce à l’appui de bénévoles.
Les Invités au festin bénéficient notamment de financements solidaires.
- Romain Subtil,
- Grâce à l’aide apportée par de nombreux bénévoles, un accueil de jour ouvre en 1994, dans la ville de Besançon. Les années suivantes, le couple réfléchit à une structure où l’on pourrait résider. La maison des sources ouvre en 2 000 et héberge, en plus de Jean et Marie-Noëlle, treize résidents. La plupart proviennent de l’hôpital ou de centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Quelques salariés et beaucoup de bénévoles contribuent à faire vivre la structure.
Essaimer
En 2005, la publication du livre de Marie-Noëlle Besançon, Ils sont fous et je vis avec eux, aide à médiatiser leur initiative. « Nous mettons en avant l’inclusion dans la cité, la quasi-absence de prise de médicaments et de réhospitalisation », explique Jean Besançon. Les Invités au festin (IAF) obtient une bourse Ashoka, qui soutient les entrepreneurs sociaux, pour trois ans… à condition qu’ils essaiment. Une charte est alors mise au point, destinée aux porteurs de projet désireux d’intégrer « IAF Réseau ».Aujourd’hui, le réseau compte seize associations membres. Les structures divergent : onze lieux d’accueil de jour, six « lieux de vie » (où l’on peut résider) supérieurs à dix places, douze « maisons familiales » (inférieurs à dix places), deux fermes pédagogiques, dont l’une au Rwanda… À charge pour chaque site de trouver un modèle économique viable : les friperies, mais aussi la vente de vêtements neufs ont un certain succès. Les fonds de France Active, accompagnant les entrepreneurs engagés, soutiennent la création de ces activités.Un projet social… parfois aussi médical
Si les bénévoles jouent toujours un grand rôle, les fonds publics financent les salariés. « Une maison de quinze résidents emploie en moyenne 1,6 personne « équivalent temps plein », calcule Jean Besançon. Ce dernier sait gré aux mécanismes de financement solidaire dont il a bénéficié auprès du Crédit coopératif, dès le début des années 2000, qui ont « permis de renforcer le fonds de roulement, notamment grâce à des délais de carence pour le remboursement ». Tout en restant impliqués dans la gestion d’IAF au quotidien, son épouse et lui réfléchissent en parallèle à la transmission auprès de futurs responsables.
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