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lundi 2 octobre 2017

« Demain et tous les autres jours » : Noémie Lvovsky flirte avec la folie

La réalisatrice opte pour l’onirisme dans ce duo mère-fille contaminé par la maladie.

LE MONDE  | Par 

Noémie Lvovsky et Luce Rodriguez dans le film français de Noémie Lvovsky, « Demain et tous les autres jours ».
Noémie Lvovsky et Luce Rodriguez dans le film français de Noémie Lvovsky, « Demain et tous les autres jours ». F COMME FILM/GAUMONT DISTRIBUTION/FRANCE 2 CINÉMA

L’avis du « Monde » – à voir



Cette critique ne sera pas bien longue. Pour préserver le charme fragile et ­fascinant qu’invoque Noémie ­Lvovsky, il faudrait en tenir un ­ingrédient caché. Celui-là même qui fait d’un récit tragiquement banal un enchantement plein de périls et d’illuminations. La tâche est pratiquement impossible puisque la bande-annonce du film de la réalisatrice de Camille redouble le dévoile.

D’expérience, pourtant, je peux vous dire que l’irruption de cet élément a tout à gagner de la surprise, que son arrivée, si elle reste inopinée, vous rendra – et à juste titre – d’une grande bienveillance à l’égard de Demain et tous les autres jours. Ce que l’on peut dire pour l’instant : Mathilde (Luce Rodriguez) vit avec sa mère (Noémie Lvovsky), qui titube au bord de la folie. Pas une banale dépression, non. Le genre de mal qui vous fait prendre le train en pleine nuit alors que votre enfant attend votre retour. Qui vous fait croire aux méchantes intentions des autres et à l’affection d’étrangers.


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