Les cinq intersyndicats de praticiens hospitaliers ont été reçus ce lundi au ministère de la Santé, en marge de la concertation sur la loi de santé, pour évoquer la pénibilité au travail et la représentativité syndicale, sujets hautement sensibles.
Le gouvernement souhaite étendre la prise en compte de la pénibilité au travail à la fonction publique et aux praticiens hospitaliers (une réflexion déconnectée de la conférence sociale qui se déroule à Paris). Mais l’exécutif se demande comment transposer aux hôpitaux les critères réservés aux salariés du privé dans le cadre de la réforme des retraites.
Évaluer l’impact du travail de nuit sur la santé des praticiens
Les cinq intersyndicats de PH (Avenir hospitalier, CMH, CPH, INPH, SNAM-HP) ont convenu de dresser un rapide état des lieux. Ils vont lancer une enquête auprès des médecins hospitaliers dans le courant de l’été. Plusieurs critères seront analysés de près : le travail en horaires alternants, les gardes de nuit, l’exposition au bruit, le travail dans un caisson hyperbare, le port de charges lourdes, les risques chimiques...
La Direction générale de l’offre de soins réunira les cinq intersyndicats le 8 septembre prochain pour décider des critères à retenir, en tenant compte des résultats de l’enquête. Le financement des mesures et les actions de prévention à mettre en place seront abordés à cette occasion.
L’épine de la représentativité syndicale n’est pas tranchée
La représentativité syndicale, autre sujet de controverse, a également été débattue lundi à la DGOS.
Le premier scénario des autorités avait conduit plusieurs intersyndicats à quitter la table des négociations ces dernières semaines. Cette fois, le ministère de la Santé a proposé la création d’une instance nationale consultative, sans entrer dans le détail des futures règles de représentativité syndicale. Cette nouvelle instance serait amenée à se prononcer sur les sujets qui concernent directement les médecins hospitaliers et les internes (gouvernance hospitalière, statuts médicaux...). Le principe fait consensus. A contrario, le nombre de collèges à créer, leur composition, le poids relatif de certaines spécialités et des hospitalo-universitaires : tout cela divise les intersyndicats. Le détail des arbitrages est renvoyé à plus tard.
Delphine Chardon
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