En réponse au dossier « Les sectes entrent à l’hôpital » paru dans l’édition du mois de novembre 2012 du magazine « Sciences et avenir », l’Université d’Angers souhaite apporter un droit de réponse.
Il est indiqué dans votre article que « les sciences humaines détiennent [à l’Université d’Angers] le plus fort coefficient ». L’enseignement des sciences humaines dispensé par la Faculté de médecine d’Angers ne représente en réalité que 20% des enseignements obligatoires en première année (à savoir 200 points sur 1000). Ce taux est tout à fait conforme aux recommandations de la Commission pédagogique nationale des études de santé qui sont suivies par l’ensemble des facultés de médecine françaises. L’Université d’Angers s’inscrit donc dans un cadre national et ne se marginalise en rien dans sa démarche.
Il est regrettable que la nécessité d’un enseignement en sciences humaines soit remise en cause dans la mesure où celui-ci aborde des thèmes aussi importants que le droit médical, l’histoire des sciences, l’histoire de la médecine, la sociologie, la relation avec le malade ou bien l’éthique. L’évocation du chamanisme, cité dans l’article, s’inscrit dans une approche épistémologique et ne représente qu’une part infime de cet enseignement. Sa place dans ce cadre est totalement légitime et il ne représente que quelques pages sur les 700 que compte l’ouvrage « Médecine, santé et sciences humaines », mis en cause par votre enquête.
« L’utilisation de ce support, rédigé par le Collège national des enseignants de sciences humaines en médecine, comme manuel d’enseignement est tout à fait légitime », précise Jean-Paul Saint-André, président de l’Université d’Angers.
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