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dimanche 23 septembre 2012

Pilule de troisième génération : le Planning familial questionne le déremboursement

20 septembre 2012

L'organisme demande une réévaluation d'ensemble de la politique de contraception.

Le Planning familial demande un «vrai travail» de réflexion sur le remboursement de toutes les méthodes contraceptives, après l’annonce mercredi soir par le gouvernement du déremboursement des pilules dites de troisième génération.
Le ministère de la Santé a pris cette décision, qui ne sera effective qu’en septembre 2013, à la suite de conclusions récentes de la Haute autorité de santé (HAS) qui a notamment relevé «un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2e génération» même si ce risque reste «toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices». 
La notion de «génération» pour les contraceptifs oraux est relative à l'évolution des pilules, de nouveaux progestatifs ayant été introduits au fil du temps et les doses d’oestrogènes diminuées. Les pilules de troisième génération représentent 50% en volume des contraceptifs utilisés.

Mener une réflexion globale sur la contraception

«S’il y a un problème sanitaire, c’est tout à fait normal qu’on dérembourse mais pourquoi on les laisse sur le marché dans ce cas?», s’interroge la secrétaire générale du Planning familial Marie-Pierre Martinet, interrogée par l’AFP. De plus, «que va-t-il se passer pour les femmes qui prennent ces pilules ?», s’inquiète Marie-Pierre Martinet, qui craint des «ruptures contraceptives», soit par peur sanitaire soit parce que les femmes qui voudront continuer à la prendre n’en auront plus les moyens.
Selon elle, «on ne prend pas le problème par le bon bout de la lorgnette». «Il y a un problème d’accessibilité globale» des méthodes contraceptives, poursuit la responsable du Planning, qui réclame depuis longtemps le remboursement de tous les moyens (patches, anneaux, toutes les pilules...). «J’attends des instances (publiques) un vrai travail sur l’ensemble des contraceptions», ajoute-t-elle.
Le président de la commission de transparence de la Haute autorité de santé, le Pr Gilles Bouvenot, a réagi en estimant que les pilules de troisième génération sont «plus dangereuses»que celles de deuxième génération, mais ne doivent pas pour autant être arrêtées immédiatement. «Les pilules de 3e générations ne sont pas très dangereuses, mais plus dangereuses que les autres, ce qui nous a conduit à donner cet avis», a expliqué le Pr Bouvenot, soulignant que la HAS voulait «faire courir aux femmes le moins de risques possibles».
Seules certaines pilules de troisième génération sont actuellement remboursées par l’Assurance maladie, comme Varnoline continu ou Désobel par exemple, et ce seulement depuis 2009.
(AFP)

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