L'AP-HP veut accueillir plus de patients étrangers pour renflouer ses caisses
Afin d'accroître ses recettes, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) veut développer l'accueil payant de patients étrangers, qui pourraient représenter à terme 1 % des malades soignées à Paris, indique le Journal du dimanche dans son édition du 5 août. Selon l'hebdomadaire, l'AP-HP vient de signer un accord avec Globemed, un partenaire d'Axa basé au Liban, dont l'activité consiste à créer, "en partenariat avec des entreprises locales, des organisations de gestion des programmes de couverture-santé", selon son site Internet.
Présente dans tout le Moyen-Orient, cette société servira d'intermédiaire entre les hôpitaux parisiens et les assurances privées ou publiques des Etats concernés. Limitée dans un premier temps avec le Moyen-Orient, la coopération pourrait ensuite être élargie à l'Asie, à la Russie et aux anciennes républiques soviétiques, note leJDD.
"LE SYSTÈME N'ÉTAIT PAS ORGANISÉ"
L'AP-HP reçoit déjà chaque année quelque 7 500 patients étrangers. Parmi eux : environ 2 300 malades payant de leur poche ou couverts par une assurance, souvent originaires du Maghreb et du Proche-Orient, attirés par la médecine de pointe française, rappelle le JDD."Mais le système n'était pas organisé", indique Zohra Bensalem-Djenadi, qui pilote le dossier à l'AP-HP.
En facturant les soins à un prix plus élevé que le tarif de la Sécurité sociale et en augmentant le nombre de malades concernés, l'AP-HP pourrait résorber une partie de son déficit, écrit le JDD. En 2012, l'AP-HP prévoit un déficit de 73,7 millions contre 90 millions en 2011, avant un retour à l'équilibre prévu pour 2013, selon ses chiffres officiels. "La proportion de patients étrangers payants ne devra jamais dépasser 1 % du total des malades", souligne Stéphane Fériaut, directeur du développement de l'AP-HP, cité par l'hebdomadaire.
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