Santé, hôpital : la CGT réclame un moratoire sur la loi Bachelot
lequotidiendumedecin.fr 29/03/2012
Les deux fédérations CGT Santé et Action sociale et Organismes sociaux ont lancé un appel national ce jeudi pour la défense du service public de santé et la reconquête de la protection sociale. Reçu au ministère de la Santé, le syndicat a demandé un moratoire sur la loi Bachelot.
Lors de la journée de défense du service public de santé organisé par la CGT, plusieurs centaines de personnes ont foulé le pavé parisien entre le Sénat et le ministère de la Santé, où une délégation des deux fédérations CGT Santé et Action sociale et Organismes sociaux a été reçue en début d’après-midi. Dans le cortège, peu de blouses blanches, mais beaucoup de drapeaux rouges aux couleurs du syndicat.
« Nous souhaitons avant tout un moratoire sur la loi Hôpital, patients, santé et territoires, mise en place de façon très violente dans les hôpitaux publics, explique Nathalie Gamiochipi, secrétaire générale de la CGT Santé et Action sociale. Même la Fédération hospitalière de France (FHF) reconnaît les méfaits de la tarification à l’activité, c’est dire ! ». La syndicaliste s’inquiète particulièrement des « conditions de travail à l’AP-HP, au sein du délétère groupement de coopération sanitaire de Nice et dans les services de psychiatrie, parent pauvre de l’hôpital ».
Pour le Dr Yves Laybros, médecin urgentiste et syndicaliste CGT, « il faut revenir à un autre système de santé avec une prise en charge totale, comme dans le régime d’Alsace-Moselle ou le régime minier ».
Reçu pendant 40 minutes, la délégation n’a obtenu « aucune réponse que de toute façon, personne n’était prêt à nous donner », constate Ghislaine Raouafi, aide-soignante et responsable CGT, un brin agacée. Un prochain rendez-vous est prévu mi-avril.
› ANNE BAYLE-INIGUEZ
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