Nous avons refondé l'association de médecins libéraux de paris centre, afin de pouvoir créer du lien entre soignants, cette association étant ouverte également aux personnels médicaux ( kiné, sage femme, infirmiere, ortho, etc...). www.amicalemedecin.fr
Notre première soirée thématique, avec des intervenants experts, aura lieu prochainement à l'Espace Saint Martin, Paris 3
Ce week-end, ma fille cadette, qui a eu la bonne idée de naître un 1er janvier, a fêté ses 5 ans à la maison. Elle avait souhaité inviter six enfants (oui, c’est trop). Il n’a pas été bien difficile pour mon compagnon et moi de contacter la majorité des parents. Nous sommes devenus amis avec plusieurs d’entre eux au fil des ans. Nous nous voyons souvent, autour d’un goûter ou d’une expo. Quant aux autres, nous avions leurs numéros, parce que nous avons échangé autour d’une activité extrascolaire, ou encore parce que je connais, par amis journalistes interposés, l’une des mamans. Bref, un entre-soi plus ou moins proche.
Restait une petite fille de la classe dont nous ne connaissions pas les parents. Nous lui avons donné une invitation restée sans réponse et, finalement, la maîtresse nous a confirmé sa venue, avant un SMS de la maman. Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Parce que je pense que ce n’est pas un hasard si nous ne connaissons pas cette famille. Des six enfants conviés, elle est la seule à, me semble-t-il, appartenir à un milieu social différent du nôtre ; la seule, aussi, à ne pas être blanche de peau.
Psychogénéalogie, épigénétique, secrets de famille… Qu’héritons-nous vraiment de nos ancêtres ? C’est notre question avec le mensuel "Cerveau et Psycho".
Avec
Sébastien Bohler Docteur en neurosciences et rédacteur en chef de la revue "Cerveau et Psycho".
Yvonne Poncet-Bonnissol Experte psychologue des relations familiales pour l’émission « Toute une histoire » sur France 2, présidente de l’association de défense contre le harcèlement moral, auteure de « Pour en finir avec les tyrans et les pervers narcissiques dans la famille...
Nicolas Gaillard Diplômé en Travail social et en Sciences politiques
Quelle est la part de la génétique, de l’influence de l’environnement sur l’expression de nos gènes ? Ça s'appelle l’épigénétique. Quelle est l’influence des secrets de famille sur nos trajectoires personnelles ? Notre destin est-il tracé d’avance ? Et peut-on vraiment expliquer certains malaises psychologiques, certaines pathologies par la psychogénéalogie, cette discipline en vogue depuis quelques années ?
Nos invités alertent sur les dérives de ceux qui prétendent expliquer des maladies graves comme les cancers par la mise en lumière de transmissions familiales inconscientes. Nos experts nous aident à y voir plus clair sur les dernières avancées scientifiques qui permettent de relier notre état psychique actuel à ce qu’ont vécu nos ancêtres…
Depuis 2011, l’ANMECS a proposé de nombreuses journées de réflexion sur les évolutions du secteur de la Protection de l’Enfance. En 2021, le bilan des dix ans, à l’occasion des journées de St Malo, a mis en évidence un changement de paradigme – le paysage de la Protection de l’Enfance a muté en profondeur. Nos institutions ne sont plus les mêmes, les enfants accueillis sont différents comme les professionnels des MECS. Cette mutation est toujours à l’œuvre et impacte nos organisations.
Aujourd’hui, le danger s’avère réel d’une désinstitutionalisation mal maîtrisée, d’une gestion « austéritaire » socialement dévastatrice. Dans ce maelstrom social nous ne serions plus en mesure de garantir des parcours de vie cohérents pour des enfants et jeunes adultes dont le quotidien reste marqué par la rupture et la discontinuité. Cette hypothèse entrainerait une perte de sens massive, une baisse de la qualité dans l’accueil et l’accompagnement et une menace concurrentielle pour nos associations, faisant le lit à d’autres acteurs, d’autres valeurs. Ce récit, en cours d’écriture, frappe déjà aux portes de nos institutions.
Quelques semaines après l'annonce de l'équipe de Thomas Karikari et de ses collègues de l'Université de Pittsburgh, des chercheurs de l'Université de Washington ont, à leur tour, présenté un test sanguin - appelé Soba (pour Soluble Oligomer Binding Assay) - capable de détecter un oligomère toxique de la protéine bêta-amyloïde des années avant l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer. Dans le même temps, les deux tests de diagnostic du laboratoire Roche - Elecsys beta-Amyloid (1-42) CSF II (Abeta42) et Elecsys Phospho-Tau (181P) CSF (pTau181), déjà autorisés dans 45 pays dont tous ceux acceptant le marquage CE, ont été approuvés par la Food and Drug Administration (FDA).
Des chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), affiliés avec l’Université de Harvard, ont montré que de nombreuses voies biologiques, qui changent lors du vieillissement naturel du cerveau, présentaient des modifications similaires chez les patients ayant eu une Covid-19 sévère. « Notre étude est la première à montrer que la Covid-19 est associée aux signatures moléculaires du vieillissement cérébral », a expliqué la co-auteure Maria Mavrikaki, enseignante en pathologie au BIDMC et à la Harvard Medical School. « Nous avons trouvé des similitudes frappantes entre le cerveau des patients atteints de la Covid-19 et celui des personnes âgées ».
Et vous, comment lisez-vous ? Entendez-vous une voix quand vous vous plongez dans un texte ? Exprimez-vous, en silence ou à voix haute, du mécontentement, de l’incompréhension ou de la joie ? Et finalement, quels sont les pouvoirs de la lecture ?
Avec
Peter Szendy professeur en littérature comparée et en humanité à l'Université de Brown aux Etats-Unis, conseiller auprès de la Philharmonie de Paris
Le recours à la détention provisoire est censé être exceptionnel. Pourtant, près de 20 000 personnes sont actuellement détenues dans l’attente de leur jugement. Ces incarcérations massives contribuent largement à la surpopulation carcérale et soumettent prévenus comme condamnés à des conditions de vie particulièrement indignes. Les réformes engagées sur le dernier quinquennat sont loin d’être à la hauteur du problème. Les solutions, pourtant connues, se font toujours attendre.
directrice de recherches au CNRS, Laboratoire de psychologie de la perception, université Paris-Descartes et Fondation ophtalmologique Rothschild
L’appréciation de la beauté est-elle subjective ou dépend-elle de proportions parfaites suivant par exemple les lois du nombre d’or ? La neuro-esthétique nous en apprend sur la réaction de notre cerveau face à l’objet de notre admiration, explique la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron dans sa Carte blanche au « Monde ».
Nous tombons parfois en arrêt devant la beauté d’un reflet sur un lac, d’un visage ou encore d’un tableau. Que se passe-t-il au niveau cérébral à ce moment précis ? Une nouvelle discipline, la neuro-esthétique, s’intéresse de près au sujet de la beauté. Une grande question subsiste encore dans ce domaine. L’appréciation de la beauté dépend-elle de paramètres objectifs présents dans l’objetde notre contemplation ou est-elle déterminée par des jugements purement subjectifs ?
La contraception existe depuis des millénaires et loin d'être taboues, certaines méthodes comme sauter ou se promener sur les pavés, étaient même préconisées par les médecins de l’Antiquité grecque.
Sexualité et contraception ne sont pas un tabou
dans l'Antiquité greco-romaine. Fresque de PompéI.
En ce début d'année 2023, le préservatif est rendu gratuit et disponible en pharmacie pour les moins de 26 ans. Mais la contraception est une problématique sociale qui existe depuis des millénaires. C'est ce que nous explique l'historienne de l'Antiquité Lydie Bodiou, spécialiste de l'histoire des femmes, du genre et de l'histoire du corps.
Des études et tests semblent prouver que la musique a un effet très bénéfique sur le cerveau des enfants. Elle leur permettrait, par exemple, de développer de meilleures facultés de langage.
Depuis toujours, les mélodies apaisent dès le ventre de la mère. Mais la musique aurait d'autres super pouvoirs. Stimuler le langage ou encore aider à apprendre, voir même guérir les touts petits. Dans un cours de musique pour bébés, certains arrivent déjà à reconnaître les notes. La professeure l'observe depuis des années, la plupart ici ne sait que balbutier mais la musique leur parle déjà. Tout apprendre en musique, c'est le pari d’une école expérimentale parisienne. Mais cette école n'entend pas en faire des petits Mozart, mais développe des facultés inattendues, comme l'équilibre et la maîtrise de soi.
Un cours de philo avec les enfants, ça donne ça ! On a suivi un cours avec Edwige Chirouter, professeure de philosophie et attention spoiler, les enfants ADORENT : “L’idée c’est de démocratiser l’accès à la philosophie de façon joyeuse”
Moment rare, l’interview du Président par des personnes atteintes de troubles autistiques, diffusée samedi soir, lui a fait dire des choses qu’il n’avait jamais évoquées. Un échange sans misérabilisme et un moment d’humanité comme la télé en produit peu.
On n’avait pas attendu qu’Emmanuel Macron en soit à l’affiche pour découvrir et apprécier les Rencontres du Papotin. Mais l’interview du président de la République, après celles de personnalités du monde de la culture comme l’acteur Gilles Lellouche, la comédienne Camille Cottin ou le chanteur Julien Doré, a donné une résonance particulière à cette émission d’une rare humanité, diffusée samedi sur France 2. Basique, le principe est toujours le même : l’invité est soumis à une batterie de questions ou de prises de parole de la part d’une assistance composée d’une cinquantaine de personnes de tous âges, «porteurs de trouble du spectre autistique» à des degrés divers. Le tout sans animateur vedette pour prendre la lumière. Depuis plusieurs années, les mêmes, journalistes non professionnels, publient le journal le Papotin, créé en 1990. Ce n’est pas la première fois qu’ils interrogent des politiques, mais le passage de l’écrit à l’oral renforce à la fois la singularité et l’audience d’un tel exercice.
Le racisme, la xénophobie et la discrimination ont une influence fondamentale sur la santé au niveau mondial. Ils ont pourtant été négligés jusqu’à présent par les chercheurs, les décideurs et les professionnels du domaine de la santé selon ce que suggère une série de quatre articles publiés le 8 décembre dans la revue The Lancet. Les auteurs de l’étude incitent les professionnels de santé à considérer ces questions comme des priorités de la santé publique.
D’après l’auteur principal, le professeur de santé infantile mondiale de l'University College London (UCL), Delanjathan Devakumar, « Le racisme, la xénophobie et la discrimination peuvent affecter la santé de nombreuses manières, de l'impact immédiat de la violence jusqu’à celles plus éloignées, inhérentes à la structure même du système de santé ». « Nous demandons donc aux professionnels de santé de prendre en compte le racisme, la xénophobie et la discrimination à tous ces niveaux. Même si leur impact immédiat retient d’abord l’attention, leurs causes structurelles sont souvent ignorées, alors qu’elles sont à la racine même des problèmes de santé auxquels les individus sont confrontés », explique-t-il sur Univadis.com.
Le racisme, la xénophobie et la discrimination sont fréquents, structurels et peuvent se présenter sous de nombreuses formes, depuis les microagressions à la violence interpersonnelle et au niveau de l’État. De solides preuves suggèrent que les résultats en matière de santé sont généralement pires dans les groupes minoritaires, et que le racisme y joue un rôle.
Ces dernières semaines, des propos explicitement racistes ou culturellement méprisants sont brandis dans l’espace médiatique, s’alarment le chercheur Smaïn Laacher et le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. Une situation qui ne peut produire qu’une montée des violences.
par Smaïn Laacher, Professeur émérite de sociologie à l’université de Strasbourg et directeur de l’Observatoire du fait migratoire et de l’asile à la Fondation Jean-Jaurès et Dominique Sopo, Agrégé de sciences sociales et président de SOS Racisme
Selon les données du service statistique ministériel de la sécurité intérieure, le nombre de crimes et délits à caractère raciste enregistré par les services de police et de gendarmerie a augmenté de 11 % entre 2018 et 2019 puis de 13 % entre 2019 et 2021.
Ce qui relève de la parole – injures, provocations ou diffamations publiques – représente 65 % des crimes et délits enregistrés «en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion». Certes, ces chiffres doivent être analysés avec précaution par le fait qu’ils peuvent indistinctement traduire une augmentation des crimes et délits, une plus grande propension à s’adresser à la puissance publique pour qu’ils soient sanctionnés et, enfin, l’attitude des pouvoirs publics dans la réception de la parole des plaignants. Mais la tendance est inquiétante et, derrière la froideur de ces chiffres, se déploient des situations concrètes qui montrent une montée en violence de la parole publique raciste.
Alors qu'en France, 200.000 personnes essaient de se donner la mort chaque année, des rescapées et des soignants analysent ce qui pousse à commettre ce geste et ce qui permet de remonter la pente.
«J'ai fait une connerie, il faut rattraper ça, ça va faire de la peine aux autres.» Voilà ce qu'a pensé Juliette Vaillant –qui a raconté son histoire dans un livre, Phénix–, après avoir tenté de se suicider un dimanche d'octobre 2016. Une pensée qui illustre bien le sentiment de culpabilité que peuvent ressentir les personnes ayant des idées suicidaires.
En France, on compte environ 200.000 tentatives de suicide par an, dont 90.000 menant à une hospitalisation, selon infosuicide.org. Chaque jour, 25 personnes se donnent la mort. Mais pour toutes celles qui survivent, commence dès lors un chemin de réparation et de retour à l'espoir d'arriver à vivre sans souffrir, en grande partie grâce aux professionnels de la santé mentale.
D'abord, il faut trouver la cause de la tentative de suicide. Ou plutôt les causes. Car «il faut avoir en tête qu'une TS [c'est ainsi que les suicidologues appellent la tentative de suicide, ndlr] est multifactorielle», explique Christophe Debien, psychiatre et responsable national du dispositif VigilanS, qui permet de rester en contact avec les personnes ayant fait une TS une fois qu'elles sont sorties du système hospitalier et de soin.
«D'emblée, on tient compte du contexte dans lequel évolue l'individu, et on l'oriente vers les personnes compétentes. Cela peut être des psychiatres bien sûr, en cas de maladie mentale, des solutions somatiques en cas de maladie physique et de douleurs importantes, ainsi que les secteurs médicosociaux: si une personne nous dit qu'elle n'a plus d'argent, alors on la met en lien avec un travailleur social, un conseiller juridique, etc.»
«Aujourd'hui, je peux vous dire que ce n'était pas moi ce jour-là»
La majorité des TS (45% à 80% des cas selon les études) sont le résultat de nombreuses années de dépression ou de troubles non diagnostiqués, comme celui de la bipolarité. Lola a ainsi fait trois TS au cours de sa vie (la première à 16 ans), avant d'être «diagnostiquée bipolaire à 28 ans». «J'ai été dans l'errance de diagnostic pendant plus de douze ans», compte-t-elle.
Or, cette errance peut être dangereuse: selon la Haute Autorité de santé, une personne bipolaire sur deux fera au moins une TS dans sa vie. Mais un bon diagnostic amène à un traitement adapté et permet aux patients de reprendre le contrôle. Pour Judith, connaître son trouble a été un soulagement: «J'étais si heureuse! Tout à coup, on me disait que ce n'était pas moi, pas de ma faute! Que c'est une maladie que des médecins connaissent, que des traitements existent.»
Après la tribune de François Galichet publiée par La Croix dans laquelle il considère que l’idée de la vie comme un don de Dieu peut être utilisée comme argument favorable à l’euthanasie, le père Jean-Baptiste Edart, doyen de la faculté de théologie de l’Université catholique de l’Ouest (Angers), lui répond.
Lorsque nous affirmons que la vie est un don, que disons-nous ? La vie est-elle un don de la même manière que le don d’un objet, d’un tableau par exemple ? Que signifie l’affirmation selon laquelle la vie est un don de Dieu ? La vie – ma vie – est-elle comparable à un objet acquis, à une possession à côté d’une autre ?
Le don peut renvoyer à l’objet reçu en cadeau, à la possession acquise. J’en fais ce que je veux, car, désormais, celui-ci m’appartient. J’en suis le propriétaire légitime et je n’ai à en répondre devant personne. C’est ainsi que de nombreuses personnes, parfois le jour même de Noël, revendent le cadeau reçu.
Débordées, saturées, les urgences sont sous les feux de l’actualité. Mais depuis quand attend-on aux urgences ? A-t-on toujours eu l’impression qu’elles étaient submergées ? De la mise en place historique du SAMU à l’accélération du XIXe siècle, lumière sur cette médecine toujours sous pression.
Avec
Charles-Antoine Wanecq Agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine de l'Institut d'études politiques de Paris
Au tribunal judiciaire du Havre, une exposition pas comme les autres a lieu jusqu'au 9 février. Elle propose les peintures des patients de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet.
De mémoire, « il s’agit d’une première », note Bruno Dieudonné, procureur de la République du Havre. Depuis lundi 9 janvier, des œuvres réalisées par des patients de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet sont exposées dans la salle des pas perdus du tribunal judiciaire. Une exposition qui permet de faire le lien entre justice et médecine psychiatrique.