98 millions d'entrées vendues entre janvier et août 2022 dans les salles de cinéma françaises, pour 138 millions sur la même période en 2019. Covid-19, hausse prix des places ou plateformes d'abonnements vidéos : quel avenir pour les salles et la cinéphilie ?
avec :
Anne Faucon (Porteuse du projet de cinéma éco-responsable de Pont-Sainte-Marie), Rosalie Brun (Déléguée générale de la société des réalisateurs de films ), Aurélien Bosc (Président des cinémas Pathé Gaumont).
Après la victoire électorale de la coalition emmenée par par la très conservatrice Giorgia Meloni, des manifestants ont défendu un droit déjà fragile.
La pancarte est très simple, un bête morceau de carton, mais les mots tracés au feutre semblent d’une autre époque : « C’est mon corps, c’est moi qui décide. » Brandi par une très jeune fille, mercredi 28 septembre à Rome, le panneau renvoie pourtant à une inquiétude bien réelle, dans l’Italie d’aujourd’hui. Comme les autres manifestants autour d’elle, hommes et surtout femmes de tous âges, celle qui le tient au-dessus de sa tête estime que le droit d’avorter n’est plus vraiment respecté dans son pays.
parJeanne Bazelaire, Comédienne publié le 29 septembre 2022
Sur France Inter, la philosophe a déclaré que la justice est méprisée dans les affaires de violences envers les femmes. C’est comme se faire «cracher à la gueule» pour une auditrice victime de viol dont la plainte a été, comme tant d’autres, classée sans suite.
Plus j’avance, plus j’ai le vertige. J’entends : «Où on en est ? Où sommes-nous pour mépriser la justice ?» Mon corps est traversé d’un frisson. J’entends : «On ne peut pas à ce point mépriser les principes démocratiques.» J’ai mal au cœur. J’entends encore : «Je crois que cette femme [Sandrine Rousseau, ndlr] est dans la toute-puissance et se permet de contrer la justice. Mettre quelqu’un au pilori publiquement sans que nous sachions ce qui s’est passé… On livre des hommes, en particulier, à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice.»
Et j’ai comme l’impression qu’on me crache à la gueule, qu’on nous crache à la gueule.
En touchant la mémoire de notre mère, Alzheimer touche également notre mémoire d’enfance, notre compréhension du monde, de la vie et de ce que nous sommes. Nous avons décidé d’en faire un spectacle où le comique le dispute au tragique. À la fois sensible et grinçant, ALZHEIMÈRE & FILS est une fantaisie burlesque qui convoque le music-hall, le théâtre et le cabaret. Les deux fils que nous sommes se servent de la musique et de la lumière comme arme pour saisir l’insaisissable.
Ce chiffre encore provisoire est en léger repli par rapport à 2020 (-4 900) mais encore supérieur aux baisses constatées avant la crise sanitaire.
Plus de 4 300 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2021 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps 2 700 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la Santé publiée mardi.
Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés sur la période fin 2016-fin 2021 correspondant en majeure partie au premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Soit deux fois plus que sous son prédécesseur François Hollande (-10 000) mais nettement moins que durant le mandat de Nicolas Sarkozy (-37 000).
La “BBC” revient sur les causes qui ont conduit les employeurs à en demander toujours plus à leurs salariés. Cette évolution est très récente et ne touche pas tous les employés de la même manière.
Le débat autour du quiet quitting (“démission silencieuse”), le fait de faire le strict minimum au travail, a ravivé le débat autour de la place qu’occupent nos emplois dans nos vies. Notamment sur le fait qu’il est devenu normal d’attendre des travailleurs qu’ils en fassent toujours plus, note le site de la BBC.
Le suicide, en France, constitue la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route. La Corse, où 4,3 % des décès dans cette tranche d'âge sont dus au suicide, n'est pas épargnée. Nous avons recueilli le témoignage d'Eric, 39 ans. A l'âge de 16 ans, il avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant une surdose de médicaments.
"Je ne m'aimais pas. Voilà tout". Eric ajuste le bracelet de la montre qu'il porte à son bras droit. L'enlève, l'examine comme s'il la voyait pour la première fois, puis la remet. Il reprend. "C'est pour cela que j'ai tenté d'en finir. Et puis je suis parvenu à comprendre pourquoi je ne m'aimais pas. C'est grâce à cela que j'ai pu m'en sortir". Un autre silence, plus long, s'installe. "Mais ça a pris un sacré bout de temps".
Le trentenaire n'a pas de mal à parler sa tentative de suicide, mais, pour être sûr de tout dire, sans rien dissimuler de cette douloureuse expérience, il nous demande de ne pas donner son nom. Et même de modifier son prénom. "Ma famille, mes proches, n'apprendront rien, bien sûr. Ils ont tout vécu. Mais c'était il y a vingt-trois ans. Et mes collègues, mes clients, et la plupart des amis que je me suis faits depuis cette époque n'en savent rien. Je n'en ai pas honte. Mais je n'ai pas envie d'en parler. Et de prendre le risque de ne plus être réduit pour eux qu'à celui qui a voulu mourir".
Eric sourit, du sourire qu'arborent celles et ceux qui redoutent de mettre mal à l'aise leur interlocuteur. "Encore aujourd'hui, je ne sais pas si je le voulais vraiment, ou pas, d'ailleurs..."
Téléguidé
C'était en 1999. Eric avait 16 ans quand il a avalé tous les cachets qu'il a trouvés dans l'armoire à pharmacie familiale. "Je me suis réveillé, et je savais que le jour était venu. Je pourrais pas expliquer pourquoi. En me couchant, la veille, j'avais rien prémédité. Ce matin-là, j'ai attendu dans ma chambre que mes parents partent au boulot. Ils ne pouvaient se douter de rien, je n'avais cours qu'à partir de 9 heures".
En 2021, 76 % des interruptions volontaires de grossesse étaient réalisées sous forme médicamenteuse, un chiffre en progression pour une pratique parfois hors des délais recommandés par la Haute Autorité de santé.
A l’heure où le droit à l’IVG est menacé dans le monde, comme aux Etats-Unis, où la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe vs Wade – qui garantissait le droit à l’avortement au niveau fédéral – a lieu, mercredi 28 septembre, la Journée internationale pour le droit à l’avortement. En France, les députés se pencheront, fin novembre, sur la proposition de loi de la majorité, visant à inscrire ce droit dans la Constitution. Mais, en dépit de récentes avancées, comme l’allongement du délai légal à quatorze semaines de grossesse, depuis la loi du 2 mars, des inégalités d’accès à l’IVG demeurent, selon le profil des femmes ou encore leur lieu de résidence. Moins connu, un autre enjeu fait débat : la préservation du choix de la méthode d’avortement. Un élément qui figure pourtant en préambule des recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de santé (HAS).
Dans son rapport sur la vie affective, intime et sexuelle des personnes âgées, l’association des Petits frères des pauvres révèle des données à rebours des clichés sur nos aînés. La majorité des 60 ans et plus sont toujours amoureux, et plus de la moitié d’entre eux ont encore des relations sexuelles.
L’amour dure parfois toute une vie. Le rapport annuel des Petits frères des pauvres sur l’isolement et la solitude des personnes âgées, publié ce jeudi, vient le rappeler, en se penchant sur la vie affective, intime et sexuelle des têtes blanches. Dans son étude, l’association s’attache notamment à désarticuler les clichés. La rareté des représentations de vieilles et vieux s’embrassant ou se tenant tout simplement la main est révélatrice de la «façon caricaturale» dont le sujet est abordé dans la société, comme le rapporte l’association : «Passé un certain âge, la vie affective et sexuelle n’existe plus, elle s’éteint ou alors pour exister, il faut qu’elle soit performante voire extravagante. Dans tous les cas, une vision peu respectueuse.» Pourtant, ils sont nombreux à vivre âgés et en couple : 59% des 60 ans et plus, soit plus de 10 millions de personnes.
parEve Szeftel, Envoyée spéciale à Lyon (Rhône) publié le 27 septembre 2022
Réunis en congrès à Lyon jusqu’à jeudi, les organismes tentent de trouver des solutions de rénovation pour faire face à la crise énergétique, ainsi que des moyens d’aider les classes moyennes à trouver des logements plus abordables.
Repartir sur de bonnes bases, à défaut de tourner la page : telle est l’ambition, modeste, du grand raout annuel du mouvement HLM, qui se tient jusqu’à jeudi à Lyon (Rhône). Sobrement intitulé «Réussir», c’est le premier du nouveau quinquennat. Entre baisse des APL, ponction sur la trésorerie des bailleurs et discours dénigrant le logement social, le précédent a laissé un goût amer aux bailleurs sociaux, qui logent 11 millions de personnes, soit 17 % des ménages français. Le choix de nommer Olivier Klein, qui a vécu en HLM et présidé l’Agence nationale de la rénovation urbaine, comme ministre délégué au Logement, a cependant été bien accueilli. L’ancien maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a tenu d’ailleurs à être présent dès l’ouverture du congrès mardi, dont il prononcera le discours de clôture jeudi. Son ministre de tutelle, Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires), est, lui, attendu ce mercredi.
La Collection de l’Art brut à Lausanne propose du 16 septembre 2022 à fin février 2023 une belle exposition sur le thème « art brut et bande dessinée ». Cette exposition, dont le commissariat a été confié à Erwin Dejasse, aura comme volonté de souligner les liens intimes entre écriture et image dans les œuvres d’art brut, en rassemblant divers travaux qui s’apparentent d’une façon ou d’une autre à la bande dessinée. Pour accompagner cette exposition, un catalogue regroupant environ 150 illustrations couleurs par une trentaine d’artistes sera publié grâce à une collaboration inédite entre la Collection de l’Art Brut et les éditions Atrabile.
«Tout semble à priori séparer l’Art Brut de la bande dessinée. D’un côté, des réalisations généralement produites à l’abri des regards extérieurs et, de l’autre, une forme de création que l’on associe souvent à ses héros les plus populaires, icônes d’une culture de masse déclinées sur de multiples supports.
Une maladie qui touche de plus en plus de personnes, avec une augmentation des épisodes dépressifs depuis le début de la pandémie. Des petites et des grandes déprimes qui peuvent faire le lit d’une dépression qui touche 15 % à 20 % des adultes dans le monde au cours de leur vie.
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Les motifs de petites et de grandes déprimes sont multiples…
Le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, la répression sanglante des manifestations en Iran, l’avènement du post-fascisme en Italie, la forte baisse du pouvoir d’achat… Sans compter des motifs personnels, un divorce, une séparation, un deuil, un licenciement, une maladie.
Luminothérapie, méditation de pleine conscience, gratitude... Six conseils simples pour prévenir la dépression
Selon l'Inserm, une personne sur cinq a souffert ou souffrira d'une dépression au cours de sa vie. Et selon le baromètre de Santé Publique France 2022, presque une personne sur dix âgée de 18 à 75 ans a connu un épisode dépressif au cours des douze derniers mois. Comment tenter de l'éviter ?
Le docteur en neurobiologie, et rédacteur en chef de la revue « Cerveau et Psycho », Sébastien Bohler, le docteur en psychiatrie et neurosciences, psychiatre et chercheur à l’AP-HM, Guillaume Fond, et le neuropsychiatre Christophe André étaient les invités de l'émission Grand bien vous fasse. Au micro d'Ali Rebeihi, ils ont délivré quelques conseils pour anticiper la dépression.
Le géomorphologue Laurent Bruxelles poursuit une quête de longue haleine : retrouver des fossiles d’hominines anciens, autrement dit de nos plus vieux ancêtres, dans les grottes d’Afrique australe. Pour le chercheur, il n’y a pas de doute : l’Afrique dans sa quasi-totalité est le berceau de l’humanité, et de nombreux fossiles restent encore à découvrir. Avec une équipe de scientifiques français et botswanais, il s’est rendu en décembre dernier dans les Aha Hills, à la frontière entre Botswana et Namibie. Récit.
Que peut faire la justice quand les faits sont prescrits ? La journaliste Hélène Devynck a porté plainte contre PPDA, une plainte classée sans suite. La publication de son livre "Impunité" (ed.Seuil) relance le débat sur la question de la prescription dans les dossiers de violences sexuelles.
avec :
Audrey Darsonville (Professeure de droit pénal à l’université Paris Nanterre).