Sous la houlette du psychiatre catalan François Tosquelles, l’asile de Saint-Alban en Lozère fut un lieu de grande créativité. Le Musée des abattoirs à Toulouse retrace cette aventure hors norme.
Consacrer une exposition à un psychiatre, est-ce bien le rôle d’un musée ? Celui des Abattoirs à Toulouse revient sur le parcours étonnant de François Tosquelles, réfugié catalan, qui exerça à l’hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère, de 1940 à 1962.
Un lieu isolé, mais passé à la postérité à la fois pour avoir entretenu des liens avec la Résistance pendant la guerre, et caché Paul Éluard et sa femme Nusch, puis Tristan Tzara, et pour avoir favorisé la créativité de patients artistes repérés très tôt par Jean Dubuffet, dans le cadre d’une « psychothérapie institutionnelle » novatrice.
Les formations de développeurs s’intéressent aux personnes à haut potentiel intellectuel (HPI), Asperger, DYS et souffrant d’autres troubles déficit de l’attention.
Stigmatisées pour leur manque de sociabilité ou leurs différences comportementales, les personnes neuroatypiques, haut potentiel intellectuel (HPI), Asperger, DYS et souffrant d’autres troubles déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) sont des candidats que les recruteurs accueillent avec une certaine frilosité. Elles constituent pourtant un vivier de talents pour les entreprises, à condition que ces dernières s’adaptent à elles et les emploient aux postes dans lesquels elles excellent.
Pour les Mirecurtiens, avant d’être un village de l’Oise (60), Ravenel, dont le centre hospitalier tient le nom, était une grande famille féodale. La première occurrence de l’un de ses membres date de 1213, avec Jean de Ravenel. Un chevalier qui, à l’instar de ses successeurs, est connu pour avoir guerroyé toute sa vie.
Le centre hospitalier de Ravenel a été fondé à Mirecourt en 1947. Mais l’origine de son nom le précède largement. Photo d’archives VM /Philippe BRIQUELEUR
En 1684, après la famine, la peste et la guerre de Trente Ans, Mandres, le plus grand domaine seigneurial aux environs de Mirecourt, est vendu à Jean Baptiste de Ravenel et à Jeanne de Germiny, sa femme, pour 42 000 francs de Lorraine. C’est le début du lieu-dit « Ravenel » dans le duché.
Les phéromones maternelles jouent un rôle important dans la socialité du nourrisson, selon une nouvelle étude du CHU Sainte-Justine.
Une nouvelle étude à laquelle a participé le professeur Guillaume Dumas, du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et de l’Université de Montréal, en collaboration avec le Centre interdisciplinaire d’Herzliya en Israël, démontre de quelle façon les phéromones maternelles augmentent la synchronisation entre le cerveau du nourrisson et celui de sa mère, suggérant leur rôle dans le développement de l’«instinct social» du bébé et ouvrant la porte à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les troubles du développement.
Les résultats de ces travaux sont présentés aujourd’hui dans le journal Science Advances.
Diffusé le mar. 14.12.21 à 21h00 disponible jusqu'au 12.02.22
réalisé par : Marie-Pierre Jaury
Dans un lycée de la banlieue parisienne, une douzaine d'adolescents, en classe de seconde générale ou professionnelle, assistent à un cours pas comme les autres : option éducation sexuelle. Ils ont 15 ans et ont été sélectionnées pour participer à cinq ateliers d'éducation à la sexualité, animés par Thomas Guiheneuc. Le film raconte cette expérience pilote et suit le quotidien du groupe d'adolescents volontaires pendant plusieurs semaines.
Le rythme des primo-injections stagne en décembre à son plus bas niveau depuis presque un an et les marges de manœuvre pour convaincre les 6 millions d’adultes non vaccinés apparaissent désormais limitées.
Il y a les réfractaires, les antivax, les personnes qui ont peur ou qui hésitent encore… Alors que la France a atteint un niveau élevé de vaccination contre le Covid-19, avec plus de 90 % de la population éligible (12 ans et plus) ayant reçu au moins une dose en décembre, soit près de 78 % de la population totale, environ six millions de Français éligibles ne sont pas vaccinés.
Profession indispensable mais négligée, les animateurs du périscolaire débrayent ce mardi et mercredi pour obtenir de meilleures conditions de travail. Une mobilisation nationale inédite dans ce secteur.
Ce sont des piliers de l’école, ils font manger les enfants entre midi et deux, les accompagnent aux toilettes, les accueillent docilement matin et soir. Et pourtant les animateurs périscolaires, qui entament ce mardi et mercredi une grève nationale, entrent dans la case des professions oubliées, négligées. Des emplois de troisième ligne, aux horaires hachés, aux salaires précaires.
Il fallut les époques des arracheurs de dents et un Louis XIV presque sans dent pour que naquit enfin le premier "artisan dentiste".
On se souvient qu'il y a quelques années, l'un de nos récents présidents de la République fut pris dans une polémique, accusé d'avoir tenu des propos péjoratifs à propos des "sans dents" - terme utilisé aujourd'hui pour désigner les pauvres gens qui n'ont pas les moyens d'afficher publiquement une dentition impeccable. Vraie ou fausse, cette anecdote fut un moyen de mettre en scène une relation sociale entre les Français d'en haut et les Français d'en bas qu'il n'est pas inutile d'aborder dans une perspective historique.
Fatigués, les Français ? Et si ce n’était pas seulement les individus qui étaient fatigués, mais la société elle-même ? Et de quoi est-ce le symptôme ? En des textes incisifs et représentatifs de la diversité des sciences sociales, douze personnalités – sociologue, philosophe, mais aussi anthropologue ou bien encore juriste – nous livrent leur regard très personnel sur cette « fatigue ».
Ouvrant les travaux du comité d’experts récemment mis en place par la CFDT et la Fondation Jean-Jaurès, ces contributions constituent ainsi la première étape d’un processus de réflexion collective destiné à redonner toute leur place aux sciences sociales dans l’action publique, alors que la crise liée à la pandémie de Covid-19 a révélé à quel point elles avaient été négligées.
Après presque deux ans de pandémie, la fatigue est ce qui caractérise le mieux l'état d'esprit des Français, selon un sondage Ipsos-Fondation Jean Jaurès.
"Anxiété", "charge mentale", "stress"… Toutes ces expressions nous sont aujourd’hui plus que jamais familières, presque deux ans après le début d’une crise sanitaire qui aura démultiplié les raisons d’éprouver une envahissante sensation de fatigue : injonctions contradictoires, changements de rythme permanents, nécessité de s’adapter en permanence, manque ou bien surcharge d’activité… Les récentes nouvelles du coronavirus n’aident pas, entre l’apparition d’un nouveau variant et la baisse d’efficacité des vaccins.
C’est ce que confirme une brochure publiée la semaine dernière par la Fondation Jean-Jaurès : les auteurs y citent diverses enquêtes d’opinion, qui nous apprennent qu’au sortir des divers confinements et vagues de coronavirus, la fatigue est l’état mental et physique que les Français associent le plus spontanément à leur situation actuelle.
Projet initié il y a plus de dix-huit mois par cinq praticiennes hospitalières, La Maison des femmes Marseille-Provence est un lieu d’accueil inconditionnel pour toutes les femmes victimes de violences. Adossée à l’AP-HM, elle est notamment soutenue par la Région Sud, la Ville de Marseille, l’Agence régionale de santé PACA et des financeurs privés.
« C’est un lieu ressource qui va prendre en charge de manière holistique les femmes victimes de tous types de violences pour les accompagner dans la démarche, souligne Florence Bretelle, professeur, gynécologue, cheffe de service d’obstétrique à l’Hôpital de la Conception et à l’initiative du projet avec quatre collègues de l’AP-HM. Nous allons partir de notre cœur de métier qui est le soin, et leur proposer une prise en charge globale, sociale, juridique et psychologique en lien avec le tissu associatif du territoire. » Le lieu va ouvrir début janvier dans des locaux temporaires à l’Hôpital de la Conception (centre-ville, Ve arrondissement) puis, fin 2022, en principe, dans des locaux définitifs, mis à disposition par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône qui permettront d’avoir une activité encore plus large. De nombreux acteurs soutiennent ce projet d’envergure appuyé par Emmanuel Macron lors de son discours « Marseille en Grand » au Palais du Pharo, le 2 septembre dernier. Il a permis de mettre autour de la table des institutionnels, que sont l’AP-HM, la Région Sud, le département des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, l’ARS Paca, les services de l’État, mais aussi des financeurs privés. La structure dispose d’un budget de fonctionnement de 350 000 euros.
En lien avec l’unité de médecine judiciaire et le tissu associatif
L’équipe salariée de départ est constituée d’une sage-femme, d’une psychologue, d’une assistante sociale et d’une secrétaire. De nombreux professionnels de santé vont intervenir, notamment des gynécologues et des obstétriciens. « Au-delà de l’équipe qui est en train de se constituer, nous allons travailler en lien avec l’unité de médecine judiciaire afin d’améliorer la prise en charge de ces femmes, ajoute Sophie Tardieu, médecin, praticien hospitalier de santé publique à l’AP-HM. La police sera aussi en lien avec La Maison des femmes puisqu’à terme nous voudrions être un lieu de dépôt de plaintes pour éviter aux femmes de devoir se rendre dans les commissariats.Nous tissons aussi des liens forts avec les associations qui existent déjà sur le territoire sur cette thématique et, en parallèle, de très nombreux bénévoles ont manifesté leur désir de participer au projet en apportant leur contribution. »
Malgré les besoins de la profession, certains arrêtent leur formation avant d’obtenir leur diplôme, notamment en raison d’expériences difficiles lors des stages.
Cela a commencé par de petits détails nocifs. Des bonjours qui restent sans réponse. Puis viennent les paroles blessantes. Des « tais-toi, il en a rien à foutre, de ce que tu racontes », quand l’étudiante de 27 ans souhaite expliquer à un patient le soin qu’elle s’apprête à lui faire. Des « tu es vicieuse », quand elle demande à assister à un soin de sondage sur un jeune homme qui a eu un accident de moto. Le patient hurle de douleur ? On lui propose de se « défouler sur la stagiaire ».
Propos recueillis par Margherita NasiPublié le 14 décembre 2021
Un diplôme d’infirmier peut ouvrir la porte à des modes d’exercices de la profession très variés, explique dans un entretien au « Monde » Anne-Sophie Minkiewicz, spécialiste de la reconversion de ces soignants.
Reprendre des études, s’orienter vers un autre métier, exercer sa profession différemment : plusieurs possibilités s’offrent aux titulaires d’un diplôme d’infirmier qui ne souhaitent plus travailler à l’hôpital. Ancienne infirmière, Anne-Sophie Minkiewicz, 35 ans, accompagne ces soignants en reconversion dans son cabinet de coaching spécialisé.
Des personnes ayant subi un traumatisme sont prises en charge au service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet. Une femme sur quatre qui consulte en psychiatrie à l'hôpital de Montfavet a été agressée sexuellement étant enfant. Le psychiatre Olivier Fossard travaille avec ces patientes.
Le service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet vient en aide aux personnes qui ont vécu un traumatisme. Elles ont longtemps été caractérisées comme "bipolaires", "psychotiques" ou ayant des "troubles anxieux" mais il y a un "problème de diagnostic"pour le chef du service, Olivier Fossard. Il estime qu'une femme sur quatre qui consulte en psychiatrie à l'hôpital de Montfavet a été agressée sexuellement étant enfant. Pour lui, c'est là que se cache le vrai fond du problème.
En janvier 2018, Aurelia Brouwers, une Néerlandaise de 29 ans, écrit sur Facebook : "je me prépare pour mon voyage. Merci pour tout. Je ne serai plus disponible à partir de maintenant".
Quatre heures plus tard, Brouwers s'allonge sur son lit et, entourée d'amis, boit un composé toxique, prescrit par son médecin, pour mourir.
La mort d'Aurélia, dans la ville de Deventer, aux Pays-Bas, survient un mois après que l'État lui accorde le droit de mourir en vertu de la loi sur l'euthanasie et le suicide assisté, qui permet de mettre fin à la vie en cas de "souffrance insupportable et irrémédiable".
Mais Aurélia n'était pas en phase terminale.
La jeune Néerlandaise est autorisée à mettre fin à ses jours en raison de la "souffrance psychologique insupportable" liée à ses troubles mentaux, notamment l'anxiété, la dépression et la psychose.
L'euthanasie est autorisée dans sept pays et la procédure est principalement pratiquée sur des personnes atteintes de maladies en phase terminale, comme le cancer, lorsque le patient n'a plus que quelques mois ou quelques semaines à vivre.
La santé mentale des jeunes adultes s’est considérablement dégradée au cours de ces dernières années en Belgique comme ailleurs dans le monde : c’est ce qui ressort de nombreuses études sorties en 2021. L’occasion de relancer les débats sur la prise en charge psychiatrique. C’est précisément ce qu’aborde cette série documentaire proposée par TIPIK au travers de différents portraits. " Normal " pointe ainsi du doigt ce que l’OMS a maintes fois répété : les manquements des hôpitaux et le poids de la stigmatisation font partie des causes aggravantes de la santé mentale.
Malgré leur interdiction par la loi, les violences éducatives ordinaires assombrissent toujours la vie des plus jeunes. Et si l’heure de la révolte avait sonné ? se demande notre chroniqueur Nicolas Santolaria.
Ces jours-ci, j’ai pu constater à plusieurs reprises le développement accéléré de la force physique de mon fils aîné. A 10 ans, il a déjà une poigne de catcheur et, lorsque nous jouons à la bagarre pour rigoler, je dois déployer de plus en plus d’énergie si je veux avoir le dessus. Quant au petit, il lui arrive parfois de dévisser les pots de confiture qui me résistent (pas longtemps, rassurez-vous). Bref, je suis tel un vieux lion qui sent que la passation de pouvoir n’est plus une lointaine hypothèse, mais une réalité qui se rapproche. Ce qui donne lieu, de ma part, à une blague que je répète régulièrement à mes enfants : « Vous serez gentils, hein, quand vous serez devenus plus forts que moi ; vous respecterez votre papa ? ! »
Si le texte, examiné mardi et mercredi au Sénat, est voté, le recours à un membre de la famille ou à un proche dit de confiance sera généralisé.
Privilégier la solidarité familiale avant le secours de l’Etat ? C’est l’esprit qui anime l’article premier du projet de loi sur la protection de l’enfance qui arrive au Sénat mardi 14 et mercredi 15 décembre. Le texte, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 350 000 enfants concernés par une mesure de protection de l’enfance, dont la moitié environ sont placés. Avec l’article 1er, le législateur est appelé à renforcer pour ces derniers le recours à un mode d’accueil prévu dans les textes de longue date mais peu utilisé : les tiers de confiance, c’est-à-dire un membre de la famille ou une personne de l’entourage proche.
L’Agence de sécurité sanitaire a rendu deux avis sur les risques liés à l’utilisation des masques. Les résultats sont rassurants concernant les masques chirurgicaux dans les conditions d’utilisation conformes aux instructions. En revanche, elle conclut que les masques FFP2 contenant du graphène ne doivent pas être mis sur le marché.
Les masques chirurgicaux étant massivement utilisés et de manière prolongée depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie afin d’évaluer les éventuels risques sanitaires liés à l’inhalation de substances chimiques présentes dans ces produits ou à leur contact avec la peau(1). La saisine émane de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la base d’enquêtes qu’elle a menées en 2020 sur 17 références, puis en 2021 sur 23 références.
« Cela ne m’est simplement pas venu à l’esprit que l’on pouvait reconnaître les gens à partir de leur visage ». Telle est la surprenante confession d’une patiente à des psychologues allemands. Ceux-ci racontent, dans le numéro daté de janvier 2019 de la revue en ligne BMC Psychology, l’histoire d’une femme présentant depuis toujours une incapacité à reconnaître les visages familiers et inconnus. Elle ne peut identifier ses parents et son mari. Il arrive même parfois qu’elle ne se reconnaisse pas lorsqu’elle se regarde dans un miroir.
J., c’est ainsi que les chercheurs ont choisi d’appeler leur patiente, présente ce que les spécialistes appellent une prosopagnosie développementale (ou congénitale). Ce trouble est dû à un défaut de développement des processus de reconnaissance des visages. Il survient à un âge très précoce ou au cours de l’enfance et persiste toute la vie. On estime que cette « cécité des visages » affecte environ 2 % de la population générale. Le terme prosopagnosie est né de la conjonction des mots grecs : prosopon(visage) et agnosis (absence de connaissance).
Dans la prosopagnosie, l’incapacité à identifier les personnes se limite à une non-reconnaissance des visages, même familiers. Elle diffère de la prosopagnosie acquise, consécutive à une lésion cérébrale.
Un jour, J. regarde un talk-show à la télévision durant lequel un invité parle de prosopagnosie. C’est alors qu’elle se pose la question : « Suis-je moi-même atteinte de ce trouble ? ». Le scientifique interviewé explique qu’il cherche à constituer une cohorte de patients atteints de prosopagnosie héréditaire. J. demande aux membres de sa famille si l’un d’entre eux présente le trouble dont elle pense être atteint. Ce n’est pas le cas. C’est alors qu’elle contacte des neurologues et neuropsychologues afin de savoir si elle est souffre de prosopagnosie. Ceux-ci ne parviennent pas à établir un diagnostic de certitude à partir de critères cliniques et psychologiques. Elle s’adresse alors à l’équipe de recherche en psychologie de l’université de Bielefeld (Allemagne).
Prosopagnosie développementale
J. déclare n’avoir jamais pu reconnaître quelqu’un à partir de son visage. A l’école, elle passait la plupart du temps avec sa meilleure amie en cour de récréation. Celle-ci lui rappelait constamment le nom des camarades de classe qu’elle croisait et lui précisait ceux qu’elle connaissait. J. ignorait à l’époque que cela n’était pas normal. Elle pensait simplement que son amie était exceptionnellement douée pour reconnaître les gens. J. ne réalisait pas alors que son amie identifiait chaque personne à partir de son visage.