Publié le 30/04/2021
La justice a rejeté jeudi 29 avril à Bordeaux la demande de l'auteur des meurtres de deux soignantes à Pau en 2004 d'être transféré d'une Unité pour malades difficiles (UMD) vers un hôpital psychiatrique classique.
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Publié le 30/04/2021
La justice a rejeté jeudi 29 avril à Bordeaux la demande de l'auteur des meurtres de deux soignantes à Pau en 2004 d'être transféré d'une Unité pour malades difficiles (UMD) vers un hôpital psychiatrique classique.
par Chloé Pilorget-Rezzouk publié le 30 avril 2021
Le psychiatre Roland Coutanceau, un des sept experts sollicités pour déterminer l’état psychique du meurtrier de Sarah Halimi, défend la thèse d’une bouffée délirante «exotoxique». Il souligne que «dans toutes les démocraties, le droit retient l’état mental au moment des faits, ni avant, ni après».
Lors de la manifestation de dimanche pour Sarah Halimi. (Daniel Cole/AP)
Trois collèges d’experts psychiatres, soit sept éminents professionnels, se sont penchés sur le cas de Kobili Traoré. Tous estiment que le meurtrier de Sarah Halimi était en proie à une «bouffée délirante aiguë» au moment des faits, mais ils divergent sur leurs conclusions. Six concluent à une «abolition» de son discernement, mais le premier médecin à l’avoir examiné, Daniel Zagury, penche, lui, pour une «altération» en raison de «la prise consciente et volontaire régulière du cannabis en très grande quantité». Pour le deuxième collège, la consommation de cannabis de Kobili Traoré a précipité la dégradation de son état, mais n’a été qu’un «qu’un cofacteur et non la cause», comme l’a expliqué un des psychiatres dans Marianne. Enfin, la troisième expertise, à laquelle le psychiatre Roland Coutanceau a participé, évoque une bouffée délirante «exotoxique», c’est-à-dire causée par des substances psychoactives. Expert national depuis quarante ans, et actuellement à la cour d’appel de Paris et à la Cour de cassation, il revient pour Libération sur ce dossier très sensible
par Julie Brafman publié le 29 avril 2021
La décision de la Cour de cassation, qui a confirmé l’irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, a suscité une vague de colère et d’incompréhension en France. Retour sur cette affaire complexe où se mêlent le politique et le psychiatrique.
Lors de la manifestation de dimanche pour réclamer justice pour Sarah Halimi. (Vincent Boisot/Vincent Boisot/Riva Press)
De quoi Sarah Halimi deviendra-t-elle le nom ? D’une rue, comme le veut Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui a déclaré ce dimanche «ça sera aussi une façon de lui rendre justice, pas de lui rendre la vie, mais de lui rendre justice» ? D’une loi, qui verra le jour fin mai, comme l’a annoncé le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti – sur instruction du président de la République – afin de mettre fin au «vide juridique» qu’il croit déceler dans notre code pénal ? De cette vague d’émotion qui a submergé la France, 26 000 manifestants criant à l’injustice après que l’homme accusé du meurtre de cette sexagénaire juive a été déclaré pénalement irresponsable ?
LE 29/04/2021
À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth
Que reste-t-il de la pièce "Oedipe roi" de Sophocle sans la musique et les chants de l'époque antique, l'essence du théâtre, qui accompagnaient le texte ? Quelle est l'émotion du spectacle tragique ? Quelle forme de pensée est devenue la figure d'Oedipe ?
Florence Dupont, professeure émérite à l’Université de Paris, docteure Honoris causa de l’Université de Genève, ancienne directrice de programme au Collège international de philosophie
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LE 29/04/2021
À retrouver dans l'émission
LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION
par Lise Verbeke
"L’habit ne fait pas le moine, mais il y contribue". C’est le slogan de l’association La Cravate solidaire, qui combat la discrimination à l’embauche liée à l’apparence. Elle habille les demandeurs d’emplois pour leurs entretiens, et les coache. Une aide précieuse en cette période de crise.
L’association La Cravate Solidaire possède 12 antennes dans toute la France. Celle de Lille existe depuis 2016 et se trouve au pied d’une barre d’immeuble, à quelques stations de métro du centre-ville. Chaque semaine, entre trois et quatre ateliers ont lieu. Avec un programme bien précis.
Les bénéficiaires passent d’abord par le vestiaire, homme ou femme. Des dizaines et dizaines de vêtements sont ici accrochés en enfilade sur des cintres, comme un véritable magasin. Des robes, jupes, costumes, chemisiers, jeans, bijoux, chaussures etc. "Nous avons des dressings très remplis qui proviennent de dons de particuliers ou de fins de séries de magasins, détaille Vincent Berthault, le directeur, le but de l’association est de lutter contre les discriminations à l’embauche et l’une des premières causes, c’est malheureusement encore l’apparence aujourd’hui".
LEDEVOIR
SUISSE
Manon Dumais
30 avril 2021
Photo: Yan Turcotte
Trois semaines après avoir dévoilé la série Portrait-robot sur Club Illico, le tandem de choc que forment Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault présentait jeudi les trois premiers des six épisodes de Sortez-moi de moi à la presse. Diffusé sur Crave dès vendredi prochain, ce thriller campé dans l’univers des intervenants de première ligne et de la psychiatrie sortira en même temps dans sa version doublée en anglais (Way Over Me). Une première au Canada pour une série québécoise.
[...]
Sortez-moi de moi met en scène Clara St-Amand (Sophie Lorain) et Myriam Melançon (Sandra Dumaresq), travailleuses sociales chargées d’envoyer des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale à la psychiatre Justine Mathieu (Pascale Bussières). Tandis que Clara doit apprendre à travailler avec son nouveau partenaire, Gabriel Beauregard (Bruno Marcil), qui vit une séparation difficile, Justine se laisse séduire par David Ducharme (Vincent Leclerc), patient bipolaire de type 2. Or, comme le veut le proverbe, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés…
Orphelin, Tomasz Machciński se construit une identité autour d’un autographe, qui lui a été adressé par une actrice qu’il croit alors être sa mère. De cette confusion, qui a duré plus de vingt ans, est née une mythologie protéiforme et personnelle qui re-construit l’artiste. À l’image du mythe ovidien, ou de Gregor Samsa, Tomasz Machciński ne peut être décrit. En effet, son œuvre se compose de plus de 22 000 autoportraits d’autant de physionomies différentes. Exposées en 2019 aux Rencontres de la Photographie, ses œuvres font déjà partie des collections du Musée d’Art Moderne de Varsovie et du Musée de la Photographie de Cracovie (Pologne) ainsi que de la collection abcd/Bruno Decharme.
date 1942
pays pologne
LE 29/04/2021
À retrouver dans l'émission
LE TOUR DU MONDE DES IDÉES
par Brice Couturier
"Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris", c’est l’un des paradoxes fameux attribués à Oscar Wilde. Sommé d'être "lui-même", le sujet de la modernité accumule les poses... et se perd dans la pire des aliénations. Pourquoi faudrait-il absolument "se trouver" puis "rester fidèle à soi-même" ?
Nous sommes constamment exhortés par la publicité et les cultures de masse à "être nous-même", voire "à nous assumer tels que nous sommes". Les guides de développement personnel nous incitent à "partir à la recherche de soi-même". Et les psychothérapeutes à faire "un travail sur soi". Par la suite, nous serons également invités à "rester fidèle à nous-même". Quand on s’est enfin trouvé, on ne se quitte plus… Mais d'où sort cette manie de l'authenticité ? L’essayiste Alexander Stern signe un article très intéressant sur cette question sur le site Aeon.
Ce sont deux des plus grandes voix de l’éthique contemporaine. Michael Sandel, dont les leçons sur la justice ont fait le tour du monde, fonde la morale sur un socle de valeurs qui échappent à la logique du marché. Peter Singer, lui, s’est imposé comme le grand défenseur de l’utilitarisme, qui vise à maximiser, grâce au calcul, le bien-être collectif. S’appuyant sur de passionnantes expériences de pensée, ils nous initient à deux conceptions diamétralement opposées de la vie bonne.
Peter Singer : Je suis un utilitariste. Pour moi, une action est bonne si ses conséquences augmentent le plaisir du plus grand nombre ou réduisent la souffrance de ceux qui en sont affectés. Et je suis convaincu que l’utilité est la fin unique et ultime de la vie.
Michael Sandel : Je ne pense pas qu’il soit possible de réduire tous les biens dont nous nous soucions à une valeur unique qui serait l’utilité. Il y a une pluralité de biens moraux. Dans certaines situations, il s’agit de savoir quelle est l’utilité du bien que l’on poursuit ; dans d’autres, ce qui compte est d’assurer la dignité, l’honneur ou le respect ; dans d’autres encore, de s’intéresser au caractère de la personne, à son courage ou à sa lâcheté. La variété de ces critères moraux est précieuse. Et ce serait une erreur de vouloir tout réduire au calcul de l’utilité.
P. S. : Si je suis prêt à ramener tous les biens moraux à l’échelle de l’utilité, cela ne veut pas dire qu’au quotidien, il faille toujours viser l’utile. Il est possible que si l’on recommande aux gens de n’avoir que l’utile en tête, ils soient enclins à faire des erreurs. Calculer les meilleures conséquences, en principe, c’est toujours possible, mais si l’on essaie de faire ce calcul au milieu de la vie de tous les jours, et pas seulement en tant que philosophe, on est confronté à des situations d’urgence, où l’on est sous pression, émotionnellement lié à ceux avec qui l’on agit. Dans ces situations, suivre les règles morales communes sans opérer de calcul utilitariste peut être la meilleure chose à faire. Mais il n’empêche : c’est bien le but ultime de la vie. Et la seule question est de savoir s’il faut le viser directement ou si l’on peut parfois l’atteindre indirectement.
Robert Badinter, propos recueillis par Martin Legros publié le
Robert Badinter en 2018. © Joël Saget/AFP
Le grand avocat et ex-ministre de la Justice, qui a combattu pour l’abolition de la peine de mort, la réforme des prisons ou le droit des homosexuels, est aussi auteur de théâtre. Ses pièces viennent d’être réunies dans Théâtre I (Fayard). Robert Badinter livre ici sa réflexion sur la pente qui conduit certaines victimes à abdiquer quand d’autres parviennent à préserver leur dignité.
Très jeune, vous avez nourri une passion pour le théâtre existentialiste de Camus, Sartre et Ionesco. Cette passion a accompagné vos combats judiciaires, contre la peine de mort notamment. Au prétoire comme à l’Assemblée, vous avez donné à cette bataille une dimension théâtrale. La justice est-elle un théâtre ?
Robert Badinter : Il est vrai qu’il y a des affinités profondes. La justice, comme le théâtre, rassemble devant un public les acteurs d’un drame pour essayer de déterminer les responsabilités de chacun et de prononcer un jugement équitable. Des deux côtés, il y a un lieu, des décors, un rituel, des costumes… Mais la différence majeure – vraiment majeure ! – entre une pièce et un procès criminel, c’est que le dénouement en justice n’est pas écrit à l’avance. Personne ne sait comment la pièce finira. C’est ce qui fait l’intensité dramatique d’un procès d’assises : le sort d’un homme se joue quelquefois dans un très bref laps de temps. Par ailleurs, les acteurs du procès ne se retournent pas vers le public, une fois le jugement rendu, pour saluer. Il ne faut donc pas confondre les deux. C’est la grave erreur qu’a commise Oscar Wilde lors de son procès. La dramaturgie judiciaire anglaise l’a entretenu dans l’idée que son procès était une sorte de jeu théâtral et qu’il allait pouvoir mettre tout le monde dans sa poche. Il a payé très cher cette confusion. Elle lui a coûté la liberté et, d’une certaine manière, la vie.
Clotilde Leguil, propos recueillis par Victorine de Oliveira publié le
Illustration : © Jules Julien pour PM
La pandémie vous angoisse ? Et si, plutôt que d’entrer « en thérapie », vous vous plongiez dans l’œuvre de Rousseau ? Pour la psychanalyste Clotilde Leguil, le grand auteur des Lumières est en effet le premier, bien avant Freud, à percevoir un « malaise dans la civilisation ».
« J’ai beaucoup pensé à Rousseau en mars 2020 lors de l’extension de l’épidémie de Covid-19 à la planète et du confinement. Ce qui nous arrivait était inédit. La pandémie nous a confrontés à un temps d’arrêt, à la suspension de l’accélération folle dans laquelle les échanges, la mondialisation, les progrès scientifique, technique et numérique nous emportaient. M’est revenu en mémoire le Discours sur les sciences et les arts, où Rousseau adopte une perspective critique sur le progrès et, plus précisément, sur la finalité du savoir et du progrès des sciences et des techniques. Le progrès nous mène-t-il à mieux vivre ensemble ? Améliore-t-il le lien social ? Contribue-t-il à “épurer les mœurs” ? Là où la question de l’Académie de Dijon invitait plutôt à répondre par l’affirmative et à défendre la connaissance, Rousseau répondait négativement en faisant valoir une distinction entre le progrès scientifique et technique, et le progrès humain et moral. C’est une première. Quand Descartes parle de “se rendre comme maître et possesseur de la nature”, soit d’un progrès qui irait en direction de la maîtrise et de l’arraisonnement de la nature, Rousseau s’interroge sur ce que ce progrès apporte vraiment à l’être humain. Il est le premier à percevoir une forme de déshumanisation due au progrès scientifique et technique.
30/03/2021
Par Yann Lagarde
Derrière le charme un peu désuet de la BD imaginée par Marcel Marlier et Gilbert Delahaye dans les années 1950, se cacherait en réalité un certain goût pour l'autonomie et l'aventure.
Martine, pour vous c’est une fillette modèle un peu énervante ? Des parodies sur internet ? Des dessins aux couleurs pastel qui fleurent bon les années 1950?
Derrière son allure candide, Martine est beaucoup moins niaise qu’elle en a l’air. Le personnage défendrait même un certain goût certain pour l’aventure, la découverte, la débrouillardise, l’autonomie et l’écologie
Phénomène de l’édition depuis les années 1950, Martine c’est une soixantaine d’albums, des aventures traduites en plus de 30 langues et des dizaines de millions d’exemplaires vendus dans le monde.
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DOCUMENTAIRES
Épisode 1 : Les Hikikomori, se retirer pour ne rien faire
Le phénomène touche aujourd’hui au Japon près d’un adolescent sur cent. Les hikikomori décident soudain de se couper du monde pour une durée indéterminée, et de se murer dans leur chambre, avec l’objectif de suivre le modèle d’une vie idéale, passée à ne rien faire : Aucune ambition, aucune préoccupation vis-à-vis de l’avenir, un désintérêt total pour le monde réel les caractérisent. Ce phénomène apparu au début des années 90, au Japon, tend à s’étendre aux États-Unis et à l’Europe à travers le nombre grandissant de NEET, ces jeunes de 16 à 18 ans qui préfèrent devenir SDF plutôt que de s’insérer socialement.
Frédéric Schiffter publié le
Bien des philosophes, de Spinoza à Clément Rosset, semblent avoir prêté à la joie un pouvoir presque magique. Mais n’est-ce pas une simple croyance optimiste ? Et que penser de ceux qui, comme l’explique Frédéric Schiffter dans ce récit personnel, vivent plus spontanément dans le compagnonnage de la tristesse et de la mélancolie ?
Lors d’un été à Majorque, je rendis visite à Clément Rosset dans le pueblode montagne où il possédait une maison. J’arrivai, comme prévu, à l’heure du déjeuner. D’autres amis étaient déjà là. Une table avait été réservée à la terrasse ombragée de l’auberge du lieu. La patronne et sa fille nous servaient. Les plats défilaient lentement. Arrosée d’un vin catalan, la conversation allait sans but. Nous parlions de la jota majorquine, de plages, de balades, d’autres villages de l’île, beaux et peu courus. Quelqu’un demanda à Clément Rosset de bien vouloir raconter sa noyade et sa résurrection (lire Récit d’un noyé, Éditions de Minuit, 2012). « C’est très simple : je me suis endormi en nageant comme on s’endort au volant. » Au café, l’échange prit un tour plus philosophique. À un moment, m’entendant tenir je ne sais plus quel propos désabusé qui dut l’agacer, Clément Rosset s’exclama : « Ah ! Le pessimiste chic parle ! » Rires de la tablée. Par le passé, à une autre occasion, j’avais eu droit à la pique. Jean Lorrain aurait dit : « Arrête de nous enschopenhauerder ! » « Pessimiste chic ? Ça me va ! », ai-je répondu en levant ma copita de hierbas, un digestif local.
Ce « pessimisme chic », dont Clément Rosset me faisait souvent grief, était à ses yeux une pose où entrait plus de dandysme que de philosophie, une façon de parader mon désenchantement à la boutonnière, un parti pris affecté pour la mélancolie. Je crois surtout que ce qui irritait le philosophe était la perplexité dans laquelle me laissait son nietzschéisme.
Frédéric Manzini publié le
Quelques jours après l’assassinat d’une employée du commissariat de police de Rambouillet par un homme apparemment radicalisé, le projet de loi sur le renseignement et la lutte antiterroriste est présenté aujourd’hui en Conseil des ministres, avant une intervention du Premier ministre Jean Castex.
C’est l’occasion d’écouter le chercheur Fethi Benslama sur les individus radicalisés. À la fois universitaire, spécialiste de l’Islam et psychanalyste, il s’intéresse à la question de la radicalisation et du terrorisme. Après Un furieux désir de sacrifice (Seuil, 2016) qui inventait la notion de « surmusulman », il vient de faire paraître Le Saut épique (Actes Sud) dans lequel il s’appuie sur son expérience de clinicien pour tenter de comprendre ce qui pousse certains individus dans le djihad guerrier.
LE 28/04/2021
À retrouver dans l'émission
LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION
par Anne Fauquembergue
Depuis 2018, une dizaine d’associations en France sont habilitées par l’Etat afin de développer des "cohabitations solidaires". En janvier 2021, 332 cohabitations étaient en place. Pour les réfugiés, ce petit maillon de la politique d’intégration est précieux au temps du covid.
Selon la Dihal, la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, en janvier 2021, 322 cohabitations solidaires étaient en cours. Un chiffre en légère baisse par rapport aux mois précédents du fait de la crise sanitaire. Ce dispositif regroupe deux types d'accueil : des réfugiés hébergés chez des "citoyens" de la société civile et des réfugiés en colocation. Depuis 2019, plus de 1 000 personnes ont pu bénéficier de ce programme via une dizaine d'associations habilitées par l'Etat.
Camille et François Combeau ont déménagé avec leurs deux enfants en 2019 à Maisons-Laffitte dans les Yvelines. Le couple a désormais plus d’espace et surtout une petite dépendance dans le jardin qui permet d’accueillir Mariama Bah, une réfugiée guinéenne, explique Camille Combeau :
Quand nous étions à Paris, la question ne se posait pas faute de place. L'idée a germé après notre déménagement pendant le confinement. Notre dépendance était libre. Nous avons d'abord pensé à la proposer à une femme battue mais cette idée présentait des risques. A l'exemple d'un couple d'amis, nous nous sommes mis en lien avec l'association "réfugiés bienvenue" qui nous a présenté Mariama.
Publié le
Deux infirmiers anesthésistes s’intéressent à l’hypnothérapie à la clinique de Vire Normandie. Thierry Lochu pratique l’hypnose médicale au bloc opératoire et Patrick Sauvestre reçoit à son cabinet.
« Nous ne pratiquons pas l’hypnose à toutes les interventions chirurgicales. Elle est destinée majoritairement aux douleurs légères et aux actes courts », explique Thierry Lochu, infirmier anesthésiste à la clinique Notre-Dame de Vire Normandie.
L’hypnose, combinée à l’anesthésie locale, permet de rester éveillé, sans trop souffrir, pendant une thyroïdectomie ou une endoscopie, par exemple. Les praticiens utilisent l’HynoVR, une solution logicielle thérapeutique qui recourt aux casques de réalité virtuelle.