Un jeune autiste dans un centre spécialisé près de Paris (image d'illustration).Photo Martin Bureau. AFP
En Nouvelle-Aquitaine, 29 centres médico-psycho-pédagogiques devraient être reconvertis en plateformes de diagnostic précoce pour l'autisme. Ce projet pourrait laisser sur le carreau 60 000 enfants en difficultés psychologiques et psychiques.
Après Agnès Buzyn, c'était au tour de Marisol Touraine puis Roselyne Bachelot de s'expliquer longuement mercredi 1er juillet devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise du coronavirus, à la lumière de leur propre expérience.
Les deux ex-ministres de la Santé se sont montrées à l'aise dans l'exercice, malgré la rafale de questions des députés, pressés de comprendre. Si toutes les deux ont refusé de « donner des leçons » à leurs successeurs, elles n'ont pas manqué de marquer leur territoire sur le principe de précaution et de délivrer quelques piques.
Plus de 70 % des Français jugeaient « normal » en 2019 que « les dépenses de santé augmentent » et estimaient qu'il « n'y a pas de raison de les limiter car la santé n'a pas de prix », selon le baromètre d'opinion annuel de la Drees* (ministère de la Santé).
Dirigé par le philosophe Yves Charles Zarka, «la France en récits» rassemble les analyses d’une soixantaine de contributeurs qui postulent que l’identité d’une nation se constitue autour d’une pluralité des points de vue plutôt qu’à travers un discours univoque. Entretien.
Dans un vignoble près de Restigné (Indre-et-Loire), en 2012. Photo Cyril Chigot
Le terroir et les prix littéraires, la langue et le pouvoir aux Antilles, Napoléon, les conflits sociaux et les droits de l’homme : la France en récits met en avant les points névralgiques de l’identité de la France, les récits par lequel elle se représente elle-même. Réalisé par une soixantaine de contributeurs, philosophes, sociologues, historiens, linguistes, ce vaste panorama propose une variété de traitements, parfois affirmés et générateurs de débats. Entretien avec le philosophe, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne et directeur de l’ouvrage Yves Charles Zarka, également fondateur de la revue Cités, qui fête ses 20 ans.
Pourquoi avoir voulu aborder la France par ses récits ?
Il m’est apparu que la question du récit était tout à fait centrale dans la formation d’une identité, qu’elle soit individuelle ou collective. Je ne dis pas du tout que la centralité de la question du récit n’a pas été remarquée, au contraire : d’une certaine manière, tout le monde, dans le domaine historique aussi bien que dans celui, plus large, des sciences humaines et sociales, en convient. Le paradoxe tient à ce qu’elle n’a pas été prise pour objet en tant que tel. Or c’est la spécificité de notre démarche : montrer que le récit, ou plutôt les récits, sont constitutifs de ce qu’est un peuple ou une nation, ce qui lui donne une unité (à travers la pluralité et la conflictualité des récits) et une identité (à travers la diversité des vécus).
Deux études récentes montrent chez la souris qu’en bloquant l’expression d’une seule protéine il est possible de transformer des astrocytes en neurones et de rétablir le contrôle des mouvements.
Publié le 29 juin 2020
Transformer des cellules cérébrales en neurones pour compenser la perte de ceux-ci dans la maladie de Parkinson et d’autres troubles neurodégénératifs ? C’est la stratégie suivie avec succès, pour l’instant chez la souris, par deux équipes, et présentée dans les revues Cell et Nature.
Des trois mois de confinement qu’elle a traversés, la communauté éducative tire un premier enseignement. Parce que la donne sanitaire reste instable, la prochaine rentrée des classes mérite, autant que faire se peut, d’être anticipée. « Préparer septembre » : c’est ce que réclament, unanimement, les syndicats d’enseignants, en vue d’accueillir au mieux 12 millions d’élèves – dont au moins 20 000 supplémentaires dans le secondaire – et lutter contre des écarts scolaires qui se sont creusés pendant la crise sanitaire.
Seulement un quart des Allemandes auraient recours à la péridurale.Photo Getty Images
Au menu cette semaine de la chronique «Miroir d'outre-Rhin», une réflexion sur l’accouchement en Allemagne, beaucoup moins médicalisé qu’en France. Mais cette obsession du «naturel» a ses inconvénients : les femmes sont enjointes à concevoir la naissance comme une performance, au risque de devoir taire ce qu’elles ressentent.
«C'est possible d'avoir une péridurale en Allemagne. Mais, il faut beaucoup insister.»«Ma compagne a demandé une péridurale, à Berlin, qu'elle n'a jamais eue.» De nombreux récits d'accouchement en Allemagne évoquent le sujet de la péridurale, rare outre-Rhin, très fréquente en France. Un quart des Allemandes y auraient recours, en partant du principe que donner la vie, c'est mieux «au naturel».
Nombreux et déterminés, les soignants ont de nouveau manifesté ce mardi, à Marseille. Alors que le Ségur de la santé touche à sa fin, leurs conditions de travail sont toujours aussi difficiles. Reportage avec les agents de la santé.
« J’ai eu une patiente qui a passé 3 heures dans les couloirs sur un brancard avant de pouvoir accoucher. Des draps, des coussins, des couvertures, on n’en a même plus !», s’exclame Karine, infirmière anesthésiste à l’hôpital Nord de Marseille.
Comme des centaines d’autres soignants, Karine manifestait devant la Timone pour ce nouveau mardi de la colère. Une mobilisation bien particulière puisque les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux se sont joints aux syndicats du personnel soignant : CGT, Sud et FO. D’autant plus que le Ségur de la santé, l’équivalent de grandes négociations entre le gouvernement et les représentants des agents du secteur, doit bientôt prendre fin.
C’est une question pour laquelle les soignants de l’hôpital de jour et le centre médico-psychologique de Ploërmel (Morbihan) attendent une réponse. La direction reconnaît les difficultés liées à l’effectif.
Les visages sont tristes, le ton grave. Nous sommes désabusés. Nous ne pensions pas un jour devoir témoigner de notre souffrance au travail. Principalement parce que nous avons la désagréable impression de ne pas réaliser correctement notre mission , partagent les soignants de l’hôpital de jour et du centre médico-psychologique (CMP) de Ploërmel (Morbihan), qui dépendent de l’Établissement public de santé mentale Morbihan, dont la direction est basée à Saint-Avé.
Auditionnée mardi par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale,Agnès Buzyn a défendu pendant quatre heures sa gestion de la crise du coronavirus.
Comme lors des auditions des autres responsables, la question de l’évaporation du stock de masques de protection a été au cœur de l’audition de l’ancienne ministre de la Santé. En avril 2010, il atteignait 1 milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2. Mais après plusieurs années sans achat et un rapport en 2018 concluant que la majorité du stock n'est plus utilisable, début 2020, ce stock est réduit à 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes, 40 millions de masques pédiatriques, et plus aucune réserve de FFP2. « Cette gestion de stocks, elle ne revient pas à un niveau de ministre », s'est défendue Agnès Buzyn, affirmant notamment ne pas avoir eu connaissance du courrier adressé par Santé publique France à la Direction générale de la Santé en septembre 2018. Ce courrier signé par François Bourdillon soulignait la péremption d'une part importante du stock stratégique d'État de masques et recommandait d'en racheter pour renflouer le stock à 1 milliard de masques.
Le projet d’établissement du centre hospitalier Esquirol 2019-2023 ne fait pas consensus. Ses orientations pour les cinq années à venir, accompagnées d'un redécoupage des pôles, ont créé une crise interne avec les universitaires.
Tous les cinq ans, le centre hospitalier Esquirol établit un projet d’établissement : une obligation. « C’est la feuille de route de l’hôpital, sa colonne vertébrale », explique son directeur, Thomas Roux, lors de la présentation officielle à la presse, le 30 juin à Limoges.
Mais ces orientations se sont accompagnées d’une réorganisation des pôles, qui a créé de telles tensions et une telle inquiétude sur l’avenir de la psychiatrie universitaire à Limoges qu’une médiation nationale est en cours. Explications.
Selon une étude menée par des chercheurs français, la prise de psychotropes couramment utilisés contre les troubles mentaux aurait un effet préventif contre le SARS-CoV-2.
Les psychotropes et les antihistaminiques ont-ils le pouvoir de protéger contre une infection au SARS-CoV-2 ? C’est ce qu’avance une équipe de chercheurs et cliniciens de l’Inserm, de l’AP-HP, des universités de Lille, Paris, Paris-Est Créteil et de la Fondation FondaMental. Dans une étude publiée dans la revue Drug Discovery Today, ils expliquent que certains médicaments communément prescrits en psychiatrie, comme les psychoactifs (antipsychotiques, antidépresseurs, anticonvulsivants), les psychostimulants et les antihistaminiques auraient un effet protecteur contre l’infection au nouveau coronavirus.
18 psychotropes identifiés
Comment les chercheurs ont-ils fait cette découverte ? Ils expliquent qu’au début de l’épidémie, ils ont “intuitivement pensé que les patients souffrant de troubles mentaux couraient un risque accru d'être infectés : non-respect des mesures de protection, retard dans l'accès aux services de santé dû à la discrimination sociale, confinement dans des unités psychiatriques favorisant la propagation des infections, et une forte prévalence de comorbidités à haut risque (diabète, troubles cardio-vasculaires, obésité)”.
Par Radia LAHLOU| Edition N°:5794 Le 01/07/2020 MAROC
Dépressions, troubles psychologiques graves, addictions... les effets pervers du confinement
Des associations de psychiatres ont lancé des centres d'écoute dans toutes les villes depuis le 25 mars
Peur de tomber malade et d'affronter la crise économique... la «nouvelle vie» reste anxiogène
Connue pour ses faits d'armes lors de son passage au ministère de la santé publique, (voir la Bio express), le Dr en psychiatrie Malika Khomais, également conseillère juridique et responsable de la nomenclature et de la loi sur la santé mentale et membre de la société marocaine de psychiatrie, décortique les troubles psychiques des Marocains pendant le confinement et les séquelles qu'ils pourraient en garder par la suite.
GRAND REPORTAGE par Tara Schlegel et Véronique Rebeyrotte LE 04/07/2020
Des femmes et des hommes disent de plus en plus faire le choix de ne pas avoir d'enfants pour des raisons environnementales. Pour ne pas surpeupler encore plus la planète et épuiser les ressources naturelles. Leur slogan: "Si tu aimes les enfants, ne les mets pas au monde, c'est une poubelle".
Elles/Ils ont fait leurs calculs et sont assez formels. Si nous étions tous des Américains, il nous faudrait 4 Terres pour subvenir à nos besoins chaque année. Si l'humanité entière était française, il lui faudrait 2 Terres et demi pour survivre. Renoncer à lui, c'est comme économiser 620 aller-retour Paris-New-York. Ne pas avoir d'enfant, donc ... est peut-être le geste LE plus fort pour réduire notre empreinte carbone. Voilà du moins la conviction de ceux qu'on sur-nomme désormais les GINKS. L'acronyme nous vient des Etats-Unis, où cette tendance a été médiatisée par une essayiste et journaliste au Huffington Post. Lisa Hymas s'est toujours intéressée aux questions climatiques et elle s'est forgée la conviction, au cours de ses enquêtes, que la planète exsangue avait besoin que l'on renonce à enfanter.