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mardi 31 décembre 2019
«PRÉDIRE L’ENFANT», LES SPIRALES INCERTAINES DU DESTIN
Par Geneviève Delaisi de Parseval —
S’inspirant des progrès en matière de génétique, François Ansermet propose une réflexion philosophique sur le rôle du hasard dans la construction de soi.
La bio-bibliographie du pédopsychiatre et psychanalyste François Ansermet, telle qu’elle est résumée en quatrième de couverture, présente une omission : il est aussi philosophe, qualité dont ce petit livre, Prédire l’enfant, offre une illustration magistrale. A partir de la question du devenir d’un enfant - quasi monopolisée actuellement par la prédiction génétique -, Ansermet montre que si les prédictions génétiques ont remplacé l’oracle de Delphes, elles n’ont supprimé ni le hasard, ni l’incertitude, ni la possibilité pour un sujet de trouver ses propres réponses : «L’origine reste à venir. L’enfant ramène à l’inconnaissable de ce qui sera, plutôt qu’à l’originaire», écrit-il. C’est cette dialectique entre prédiction et incertitude du devenir qui est au centre du livre.
Bien-être, pratiques alimentaires, psychothérapie : les nouvelles tendances des sectes
Publié le
Thérapies alternatives, psychothérapie, psycho-spirituel : les nouvelles portes d’entrée pour les dérives sectaires. /Photo d’illustration Getty.
Le paysage des sectes ou des mouvements à dérive sectaire a profondément évolué ces dernières années. Exunt les grandes organisations sectaires des années 80 et 90 comme la secte Moon, Hare Krishna, les Raëliens, etc. Ces grandes structures ont perdu de leur influence soit parce que leurs dirigeants sont morts, soit par manque d’adeptes. A la place, on constate la multiplication de petites structures. En attendant le prochain rapport d’activité de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), le précédent rapport avait déjà établi que les dérives sectaires concernent de plus en plus des domaines plus larges et plus diffus : médecines alternatives, psychothérapies et psycho-spiritualité, développement personnel, etc.
Pratiques alimentaires dangereuses
"L’évolution entre 2015 et 2016 fait apparaître une nette augmentation des interrogations sur les thérapies alternatives et une augmentation légère concernant la scientologie et les groupes se situant dans la mouvance catholique intégriste. L’année 2016 et le 1er semestre 2017 ont confirmé les inquiétudes sur les nombreuses offres potentiellement sectaires dans le domaine de la santé, du bien-être et du développement personnel. Beaucoup de propositions dans ce domaine ont une approche psychothérapique reposant sur le postulat que le malade ou la personne insatisfaite de sa vie est entravée et peut se libérer et libérer son potentiel de guérison, d’épanouissement, ou de réussite."
Enfin, la Miviludes notait que "la mouvance New Age n’a pas suscité plus d’interrogations que les années précédentes (86 demandes en 2016), mais l’éclectisme et le syncrétisme qui la caractérise continue d’inspirer de nombreux petits groupes."
Médecine durable: cinq conseils pour devenir un généraliste écolo
Camille Roux
| 30.12.2019
Encourager une médecine écoresponsable, tel est le credo du Dr Julie Legrand, généraliste à Morsang-sur-Orge (Essonne), qui a lancé début 2018 santedurable.net. Issu de son travail de thèse, ce site permet à la fois d’évaluer ses pratiques mais aussi d’encourager le développement durable à l’échelle des cabinets médicaux. L’assistante universitaire à Paris-Diderot vous livre quelques conseils pratiques pour avoir un exercice respectueux de l’environnement.
DR
[Pour son dernier numéro de l’année, Le Généraliste s’est intéressé aux défis de l’environnement auxquels sont confrontés les médecins. Du 23 au 31 décembre, nous publions les articles de ce numéro bilan.]
1- Être attentif à ses prescriptions
Mieux prescrire dans l'intérêt du patient, avant tout. Réfléchir à nos prescriptions est une part importante de notre travail. Limiter le nombre de lignes sur l'ordonnance, réfléchir à la balance bénéfice/risque du médicament l'est tout autant. À noter par exemple que les dispositifs inhalés des traitements de l'asthme et de la BPCO sont à préférer sans gaz propulseur, très polluant. C'est une excellente idée car la prise est facilitée par les dispositifs sans gaz de type Novolizer.
2 - Faire de la prévention
La prévention est au cœur du développement durable : manger mieux, bouger plus, arrêter de fumer. Ces messages de santé publique donnés au quotidien aux patients sont importants. Une personne en bonne santé est moins coûteuse et moins polluante qu'une personne hospitalisée.
3 - Trier ses déchets au cabinet
Pour faire simple au début, pourquoi ne pas réfléchir au tri des déchets et penser à mettre les cartons au recyclage ? Outre les déchets médicaux à jeter dans les DASRI, les papiers d'examen peuvent aussi être recyclés, voire compostés selon le niveau de souillure et selon votre centre de tri. Les documents médicaux peuvent aussi être recyclés après destruction. Idéalement, chaque médecin devrait avoir trois poubelles : une pour le recyclage, une pour les déchets assimilés aux ordures ménagères et enfin une pour les déchets à risque infectieux. En ce qui concerne le recyclage, il faut se renseigner car la procédure varie selon les localités et les centres de tri. Il est utile de contacter le centre de tri ou la municipalité pour connaître les particularités territoriales.
Pourquoi le passage des camions-poubelles est le spectacle préféré de vos enfants
THE ATLANTIC (WASHINGTON)
Pour comprendre les raisons de la fascination des enfants pour les camions-poubelles, cette journaliste de The Atlantic a interviewé des auteurs d’émissions pour enfants, des professionnels du secteur, des spécialistes de la petite enfance, et Raegan, trois ans, qui aime sortir voir le spectacle en chaussettes avec ses peluches et un verre de lait.
Pour Ryan Rucker, père de famille à Vacaville, en Californie, le rendez-vous hebdomadaire à ne rater sous aucun prétexte est le mercredi matin, vers sept heures. Pour Rosanne Sweeting, qui vit sur l’île de Grand Bahama [aux Bahamas], c’est deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, entre 6 heures et 8 h 30. Et pour Whitney Schlander, de Scottsdale, en Arizona, c’est le mardi à 7 h 30.
Ces jours-là, le silence matinal est rompu par le “bip, bip” du camion-poubelle qui s’avance dans la rue et, surtout, par les braillements de leurs enfants qui les supplient de venir dehors avec eux pour dire bonjour au camion, ou simplement le regarder avec les yeux écarquillés d’admiration soulever majestueusement la poubelle et faire disparaître les ordures.
La fille de Ryan, Raegan, 3 ans, emmène ses peluches avec elle. Cassidy Sweeting, 4 ans, embauche sa mère pour distribuer des barres de céréales et des bouteilles d’eau aux trois éboueurs. Finn Schlander, 3 ans, a invité le chauffeur du camion à sa fête d’anniversaire (il n’a pas pu venir, mais les camions-poubelles étaient partout sous la forme de décorations).
Médecine traditionnelle : Le commerce des «arrafa» et des guérisseurs
Par Fatma ZAGHOUANI Publié sur 23/12/2019
TUNISIE
Un grand nombre de personnes dépressives et angoissées consultent les arrafas pour essayer de perdre du poids et guérir de leur phobie ou de leur schizophrénie.
Le recours aux dagazzas, aux arrafas, aux charlatans et aux diseuses de bonne aventure, ne se limite plus aux analphabètes ou aux individus naïfs, mais concerne de plus en plus les classes sociales plus favorisées et touche les intellectuels, les universitaires, les hommes d’affaires, les politiciens ou les célébrités. D’ailleurs, sur les plateaux télé, on n’hésite plus à inviter des charlatans ayant des patentes légales pour parler de leurs exploits auprès de personnes vulnérables désireuses de chasser le mauvais œil, de déterrer des trésors, d’avoir des enfants ou de trouver l’âme sœur. En outre, beaucoup de citoyens dépressifs et angoissés consultent les arrafas pour essayer de perdre du poids et guérir de leur phobie ou de leur schizophrénie.
D’un autre côté, tous les citoyens considèrent qu’il est primordial de bénéficier de bonnes prestations médicales afin de recouvrir la santé. Or, ces objectifs ne sont pas encore atteints dans le gouvernorat de Kairouan où on continue de mourir dans l’indifférence et l’impuissance la plus totale. C’est pourquoi on fait de plus en plus appel à la médecine traditionnelle basée sur des pratiques ancestrales dangereuses.
Résultat : le taux de personnes hospitalisées en urgence à cause de scarification, de brûlures ou de prise de médicaments dont on ignore l’origine, ne cesse d’augmenter au fil des mois et des années.
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