ÉDITORIAL
Vous êtes sur le site d’Olivier Douville, psychanalyste, Maître de conférences des Universités et directeur de publication de la revue Psychologie Clinique. Ce site renseigne sur mes activités - colloques, séminaires, journées d’étude - et présente les livres que j’ai écrits ou dirigés et donne accès à certains de mes articles. Il vous est aussi possible de vous inscrire sur mon Blog et de dialoguer ainsi avec moi et les autres participants.
Je m’inscris résolument dans le sens d’une psychanalyse laïque et ouverte aux confrontations fécondes, et tente de construire des ponts de recherches et d’enseignement entre la psychanalyse et l’anthropologie.
Rapport sur les avancées et les apports des psychanalystes français dans le champ de la Santé mentale, de la jeunesse et de la culture,
Le texte ci-dessus résume le document intitulé : Rapport sur les avancées et les apports des psychanalystes français dans le champ de la Santé mentale, de la jeunesse et de la culture, disponible sur les sites des Sociétés et Associations signataires. Cette unanimité est une première dans l’histoire de la psychanalyse française.
COORDINATEURS DU RAPPORT
Keller Pascal-Henri keller.pascal-henri@wanadoo.fr
Landman Patrick patrick.landman@wanadoo.fr
CONTRIBUTEURS DU RAPPORT
Bantman Patrick, Bataillon Nathalie, Belamich Patrick, Bergès Bounes Marika,Carbunar Jean-Michel, Chaperot Christophe, Chemla Patrick, Croix Laurence, Dana Guy, Darmon Marc, David Marielle, Douville Olivier, Drapier Jean-Pierre, Fischman Georges, Forget Jean-Marie, Gailis Janis, Garcia-Fons Tristan, Godart Elsa, Lamrani Tissot Rhadija, Robert Levy, Markman Nora, Najman Thierry, Patris Michel, PommierGérard, Sciara Louis, Sédat Jacques, Tourres Landman Dominique
PSYCHANALYSTES ET LIEN SOCIAL : DES GENS DE PAROLE
La figure traditionnelle du psychanalyste est celle d’un solitaire. Enfermé dans
son bureau, assis dans son fauteuil, il reste silencieux à côté d’un patient allongé sur son divan. Cette vision simpliste qui autorise toutes les caricatures a finalement lassé les intéressés qui ont décidé de réagir. Dans un rapport établi collectivement, ils présentent un bilan précis et documenté de l’ensemble de leurs activités. Loin de se limiter au dispositif divan/fauteuil, ces activités concernent la plupart des secteurs de la société. Le rapport regroupe dans 4 chapitres distincts l’essentiel de leurs domaines d’interventions : l’activité scientifique ; la pratique institutionnelle ; les soins portés à l’enfance et à la jeunesse ; la culture. Leur rôle et leurs responsabilités dans l’édification de ces différents secteurs ont souvent été décisifs. Aussi, pour chacun de ces secteurs qui relèvent de leur champ de compétence, les psychanalystes ont-ils formulé à l’occasion de ce bilan un certain nombre de préconisations. Désormais identifiés à une force de proposition reconnue, ils continuent au développement de ces 4 domaines.
D’abord, sur le plan scientifique. Dès l’origine, la psychanalyse a pris part aux débats portant sur l’élucidation scientifique de la souffrance psychique et sa prise en charge thérapeutique. Dès le début du 20ème siècle, ses prises de positions ont par exemple fait évoluer les réponses apportées jusque là aux souffrances hystériques, permettant déjà de mettre au point de nouvelles pratiques. Dans le débat qui se mène actuellement en santé mentale, le rapport permet de mieux identifier, d’un côté les éléments issus de la volonté de psychanalystes pour faire évoluer les pratiques, et de l’autre, différentes controverses partisanes, souvent agressives, peu pertinentes du point de vue scientifique. Le rapport présente également des éléments concrets de compréhension qui permettent d’éclairer les modes de travail psychanalytiques : la formation des praticiens, leur méthode de travail, leurs outils, leurs collaborations, leur insertion, leurs recherches. Autrement dit, ce rapport permettant d’établir la comparaison avec les autres approches existante dans le champ de la santé mentale. Il est ainsi en mesure d’éclairer les prises de décisions en fondant celle-ci sur des données claires et vérifiables, provenant d’études indiscutables effectuées malgré des difficultés méthodologiques et éthiques considérables. Ces études démontrent l’efficacité réelle des prises en charge psychanalytiques de nombreuses
pathologies mentales.