Étrange procession des nymphes autour du bassin. | Ouest-France
Planqué au cœur du quartier Caponnière, le jardin Luna Rossa est un petit bijou d’art brut. Une parenthèse enchantée.
C’est un petit parc, ouvert simplement d’avril à octobre, et simplement le dimanche. Un écrin facétieux et farfelu. On y croise toute sorte de drôles de personnages et objets : des nymphes en maillot de bain, semblant célébrer un rituel autour d’un bassin, une mini-chapelle sous le signe de la Saint-Jacques, un vrai poulailler, un paysan accueillant, un Christ bizarroïde, un potager…
À l’occasion du Congrès mondial de psychothérapie qui se tient à Paris du 24 au 28 juillet 2017, des spécialistes ont abordé la question de la prise en charge des migrants, un défi de taille – et d’avenir – pour les psychothérapeutes.
« Madame O », « Monsieur A », « Madame V » : derrière ces initiales, des migrants, pris en charge par des psychothérapeutes du centre Françoise Minkowska. À travers leurs histoires, ils illustrent les difficultés des cliniciens face aux traumatismes des réfugiés.
Les spécialistes qui consultent dans ce centre ont en effet constaté que la prise en charge des migrants était un défi de taille – et d’avenir – pour l’ensemble de la profession. Ils ont partagé leur expertise à l’occasion du huitième congrès mondial de psychothérapie, qui se tient à la Maison de l’Unesco à Paris du 24 au 28 juillet 2017
Ce procédé, qui suscite encore une méfiance certaine, peut pourtant s’avérer précieux pour soulager la souffrance. Il est un outil précieux aux mains des infirmiers libéraux, susceptible de leur faciliter la tâche autant que d’apporter un mieux-être à leurs patients. C’est ce qu’a expliqué Laurent Salsac, IDEL à Saint-Pierre-des-Corps (37), lors du récent Salon infirmier, au cours d’un atelier intitulé « prise en charge de la douleur des plaies par l'hypnose ». Merci à la Fédération nationale des infirmiers (FNI) pour le partage de cet article
Un IDEL qui ferait le choix de recourir à l'hypnose doit tout d’abord demander au patient de définir et de verbaliser sa gêne (faire certains gestes…), laquelle est propre à chacun et fonction de ses activités.
Nadine Zuili habitait son appartement parisien depuis trente ans. Elle vient d’être expulsée en raison de loyers impayés. Ses voisins et le DAL interpellent les autorités.
A la rue à 85 ans. Le 12 juillet, Nadine Zuili sort de chez elle pour faire une course. Quand elle revient, elle trouve un cadenas sur sa porte. La vieille dame a été expulsée de l’appartement qu’elle occupait depuis trente ans au 24-28, quai de la Loire, dans le XIXe arrondissement de Paris, pour une «dette de loyer» de 4 000 euros environ.
Entre deux apéros sur la plage, savourez à petites gorgées «le Goût de l'ivresse, boire en France depuis le Moyen Age», la cuvée savante de Matthieu Lecoutre.
Avec l’onanisme, la biture est sans doute l’une des plus vieilles activités du monde. Il fallait bien un épais mais gouleyant pavé pour explorer nos relations avec les gorgeons sur le zinc, les nappes des bistrots et sous les auvents de camping. Avec le Goût de l’ivresse, boire en France depuis le Moyen Age (Ve-XXIesiècle), Matthieu Lecoutre, agrégé d’histoire et chercheur, nous entraîne dans une tournée des grands-ducs érudite qui éclaire les enjeux sociaux, culturels et économiques du lever de coude.
Le syndicat CGT des hospitaliers saintais dénonce une « dégradation » des moyens et des conditions de travail du service.
« Est-ce la fin de la psychiatrie ? » Pour le syndicat CGT des hospitaliers saintais, la question, volontiers percutante, est en droit de se poser. La réorganisation dernière du service psychiatrie (lire notre édition du 3 juillet) a du mal à passer pour le syndicat. Il était réuni hier en commission exceptionnelle.
Le docteur François Granier, psychiatre toulousain et organisateur des expositions d'art-thérapie chaque année à l'Hôtel-Dieu, lance une pétition pour pérenniser ce lieu d'exposition.
L'art pour guérir ? Cette approche thérapeutique permet de comprendre au plus près les personnes atteintes de troubles psychiatriques. Depuis plus d'un siècle, c'est un sujet de recherches pour des médecins psychiatres qui ont ainsi donné naissance à autant d'écoles d'art-thérapie, pas toujours d'accord sur la définition exacte de cette discipline : «une pratique de soin fondée sur l'utilisation thérapeutique du processus de création artistique». Certains grands peintres, à l'image de Jean Dubuffet, et plus particulièrement les surréalistes, André Breton en tête, y voyaient l'expression d'un art brut.
La metteuse en scène enchante avec son spectacle « Logiquimperturbabledufou », présenté dans le off à Avignon.
LE MONDE| |Par Fabienne Darge (Avignon envoyée spéciale)
Avec Zabou Breitman, la raison raisonnante fait des pirouettes, et c’est bien. La comédienne, metteuse en scène et cinéaste présente à Avignon Logiquimperturbabledufou, un spectacle qui est un des gros succès d’un festival off qui, par ailleurs, n’a pas offert de véritable révélation, cette année.
Logiquimperturbable… se joue au Théâtre des Halles, une des salles du off qui tient le cap d’une vraie qualité artistique : on peut y voir, jusqu’au 29 juillet, des pièces d’Ahmed Madani, de Flore Lefebvre des Noëttes, de Koltès, d’Aziz Chouaki… et y aller admirer Denis Lavant dans Cap au pire, de Beckett, sous la direction de Jacques Osinski.
Ce n’est pas la première fois que Zabou Breitman s’intéresse à la folie, ou à ce qu’on appelle ainsi. On peut même dire qu’elle rôde toujours un peu autour. En 2008, elle avait signé un excellent spectacle, Des gens, adaptation théâtrale du film de Raymond Depardon, Urgences (1988), tourné aux urgences psychiatriques de l’Hôtel-Dieu, à Paris – une pièce qui, d’ailleurs, avait révélé Laurent Laffite, lequel est depuis entré dans la troupe de la Comédie-Française.
Une étude de l’OFDT déconstruit les fantasmes associés à cette amphétamine, régulièrement qualifiée de « potion magique » de l’Etat islamique.
LE MONDE| | Par Soren Seelow
Les mythes ont parfois la vie dure. Depuis les attentats qui ont frappé la France en 2015, une drogue, le Captagon, est régulièrement associée à l’organisation Etat islamique (EI). De L’Obs à Vanity Fair, en passant par Arteou encore Marie-Claire, ce produit, surnommé « la drogue de Daech » ou « la potion magique des djihadistes », est rapidement devenu une marotte médiatique, avec la caution de certains universitaires.
Aucune autopsie n’a jamais révélé la moindre trace de drogue chez les terroristes ayant agi en Europe, et plusieurs spécialistes ont rapidement alerté sur l’absence d’éléments attestant d’une consommation de Captagon dans les rangs de l’EI. En vain. Le 30 mai 2017, les douanes annonçaient par communiqué les « premières saisies » en France deCaptagon, présenté comme« la drogue du conflit syrien ». Le service a dû reconnaître quelques jours plus tard qu’il s’était quelque peu emballé : il s’agissait en réalité de simples cachets d’amphétamines.
Projet de loi 71.13 relatif à la lutte contre les troubles mentaux
«À force de vouloir protéger les droits des patients, le législateur a élaboré un texte de loi inapplicable», déplore Hachem Tyal, psychiatre et membre du collectif des associations pour la santé mentale. Pour rectifier le tir, la communauté des médecins psychiatres entend se mobiliser pour que le texte soit amendé par les parlementaires.
Il y a quelques semaines, le projet de loi 71.13 relatif à la lutte contre les troubles mentaux et la protection des personnes atteintes a été présenté par le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, devant la Commission des secteurs sociaux. Très attendu, ce texte de loi a surpris la communauté des médecins psychiatriques. Et pour cause, selon eux ses dispositions sont inapplicables et exposent les spécialistes de santé mentale à des sanctions pénales pour des actes dont ils ne sont pas forcément responsables. «À force de vouloir protéger les droits des patients, le législateur a élaboré un texte de loi inapplicable», commente d’emblée Hachem Tyal, psychiatre et membre du collectif des associations pour la santé mentale.
Selon une dépêche du 19 juillet 2017 (TICsanté), le Dr Christophe Debien du CHRU de Lille, cofondateur de la webtélé Le PsyLab, a appelé les psychiatres à créer d'autres chaînes pour amplifier et améliorer la communication sur la santé mentale auprès d'un public jeune, lors d'un colloque sur l'e-santé mentale organisé en juin à Paris.
"C'est la seule chaîne francophone sur la psychiatrie, mais elle est faite par des quinquas. Sans concurrence, on ne s'améliore pas", a constaté le Dr Debien, intervenant sur les expériences françaises à un séminaire organisé par le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) et le groupement de coopération sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale dans le cadre du projet européen E-santé mentale (eMEN).
Depuis la création du PsyLab sur YouTube en 2014, près de 85.500 personnes suivent les vidéos de vulgarisation réalisées par le psychiatre lillois et son confrère, le Dr Geoffrey Marcaggi du centre hospitalier de Monteran (Guadeloupe). "Nous sommes une petite chaîne qui monte", s'est félicité le Dr Debien (les youtubers français les plus suivis ont quelques millions d'abonnés, NDLR).
Dans un communiqué commun, les associations Ch(s)Ose et Corps solidairesse félicitent de la formation et certification de 7 assistants sexuels, à l’issue de plus de 12 mois de formation à l’accompagnement sensuel et à l’assistance sexuelle des personnes en situation de handicap.
Cette formation, la première certifiante en France, compte 120 heures d’enseignements. Elle a été réalisée par l’association française CH(s)OSE et l’association suisse Corps Solidaires. Ces personnes sont désormais formées à l’assistance sexuelle qui vise à prodiguer une attention sensuelle, érotique et/ou sexuelle à une personne en situation de handicap n’ayant pas accès à son corps, ou à permettre – à leur demande – l’acte sexuel à deux personnes qui ne peuvent l’accomplir sans aide. Une pratique qui demeure toujours difficile en France puisque la mise en relation entre ces assistants sexuels et d’éventuels bénéficiaires relèverait du proxénétisme, et que les personnes en situation de handicap passeraient pour des clients de prostitution, ce qui est aussi répréhensible en France. C’est pourquoi l’association CH(s)OSE demande une exception à la loi se rapportant aux articles du Code pénal qui répriment le proxénétisme, pour que l'assistance sexuelle puisse s’exercer en France dans le cadre d’un service d’accompagnement à la vie sexuelle. En Suisse, comme dans de nombreux pays, l’assistance sexuelle peut se développer légalement.
La part de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM*) dans le PIB a bondi depuis 65 ans en France, passant de 2,2 % en 1950 à 8,9 % en 2015, a analysé la DREES (ministère) dans son enquête annuelle sur les comptes de la santé publiée ce mercredi.
Selon la DREES la part des dépenses de santé a été multipliée par 3,5 en 65 ans. Une croissance qui s'est accompagnée d'une amélioration régulière de l'état de santé de la population et d'un allongement de l'espérance de vie de 16 années.
Salle d’observation dans un hôpital à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
La grève des infirmiers débutée lundi 24 juillet inquiète les malades et garde-malades de l’hôpital général de référence de Kinshasa. Ils se plaignent du service minimum décrété dans tous les hôpitaux publics de la République démocratique du Congo (RDC). Au lieu de bénéfier d'au moins de ce service minimum, personne ne s’occupe des malades. La tristesse est perceptible sur leurs visages.
Mardi 25 juillet, aucun membre du corps médical n’est passé dans les salles. Il est 11h45’. L’inquiétude est grande. En sillonnant les différents pavillons de cette institution hospitalière, les malades et garde-malades sont pensifs.
Lors de son audition par le Sénat le 20 juillet, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, a eu des propos sur les chiffres d'épisiotomie et les pratiques obstétricales non consenties qui ont fait bondir les gynécologues en particulier et les médecins en général. La secrétaire d’État avait évoqué un « taux d’épisiotomie à 75% » et des « pratiques obstétricales non consenties, particulièrement sur les femmes étrangères, très jeunes, et handicapées. »
Après leur dernière assemblée générale, le 11 juillet dernier, les syndicats CGT et Sud solidaires dénoncent publiquement les conditions de travail à l’hôpital psychiatrique Georges-Daumezon, à Fleury-les-Aubrais.
« On en arrive à des accidents de travail à répétition, des arrêts de travail en cascade, des situations de violence dues à la perte de disponibilité des agents qui sont épuisés », avancent deux syndicats, la CGT et Sud solidaires. « Tout ceci détruit le sens même de la spécificité du soin en psychiatrie. La sécurité des patients hospitalisés ne peut plus être garantie, de même que celle des agents. »
Une affirmation consolidée par l'altercation récente de deux patients, le samedi 15 juillet, au cours de laquelle un homme de 58 ans a porté deux coups de couteaux à un quadragénaire.
Le bilan de situation est amer, pour les syndicats du centre hospitalier de Fleury-les-Aubrais : « Malgré trois droits d’alerte sur les conditions de travail dégradées et la souffrance au travail, la situation ne fait qu’empirer. Les personnels sont en sous-effectif et doivent, au nom de la “continuité du service public”, exécuter, coûte que coûte, leur mission. »
Rosa Zharkikh, Museum of Outsider Art, Bar, Monténégro.
Rosa Zharkikh (1930-2015) passe toute sa vie à Moscou, en Russie. Elle réside dans un petit appartement insalubre avec son chien pour seule compagnie. Depuis 1976, Zharkikh s’adonne en autodidacte à la réalisation d’une production qui surgit après une lourde intervention médicale, à la suite de laquelle elle a des visions. Lors de sa convalescence, elle se lance tout d’abord dans le dessin puis dans la broderie, se disant guidée par une instance extérieure.
par Adeline Wrona et Emeline Seignobos (dir.)Les petits matins, 2017, 239 p.
A point nommé en cette année riche en événements politiques, les contributeurs à cet ouvrage collectif analysent les transformations des formes de leadership en parallèle de celles du système médiatique. Ils tentent ainsi de définir la crise de la représentation française qui combine "la montée en puissance de partis autoritaires" et "une demande croissante de formes d’organisations participatives et horizontales".