Le 20 février 2017, l’humoriste Raphaël Mezrahi propose la quatrième édition de sa Nuit de la Déprime, aux Folies Bergère. Une soirée au ton décalé qui s’avère finalement réjouissante !
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 24 janvier 2017
Des associations pour épauler les aidants
Formations, conseils, écoute… des structures apportent soutien et réconfort dans une lourde tâche.
LE MONDE ECONOMIE | | Par Laurence Boccara
Lorsque l’on m’a annoncé que mon mari était atteint de la maladie d’Alzheimer, c’est toute ma vie qui a basculé ! Le médecin s’est occupé de lui. Mais moi, en tant qu’aidante, je me suis retrouvée seule. Je ne savais pas vers qui me tourner ! », se souvient Georgette Laroche, 80 ans, dont l’époux décédera six ans plus tard.
Ils seraient plus de 8 millions de personnes en France à consacrer du temps à s’occuper d’un proche (parent, femme, mari) dépendant ou handicapé. « Cette présence quotidienne aux côtés du malade est physiquement et psychologiquement éprouvante pour l’aidant, d’autant plus que certaines maladies évoluent pendant dix, voire douze ans. C’est dur à vivre », souligne Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants (AFA). « Or, si le proche s’épuise et s’étiole, c’est la santé de ce dernier qui est en danger. C’est par conséquent le maintien à domicile de la personne dépendante qui est remis en cause. D’où l’intérêt de se préoccuper du soutien à l’aidant », affirme Claudie Kulak, fondatrice de la Compagnie des aidants.
"Le désir et le monde" de Renaud Barbaras
06.01.2017
Les Chemins de la philosophie Adèle Van Reeth
Les Chemins de la philosophie Adèle Van Reeth
Renaud Barbaras vient s'interroger pour vous aujourd'hui sur l'origine et le sens du désir. Peut-il y a avoir désir sans amour ? Et amour sans désir ?
Que désire-t-on, quand on désire quelqu'un ? Un visage, un sexe, un monde ? Ou bien LE monde en tant que tel, cette profondeur inaccessible et pourtant tant souhaitée ? Quelle différence alors entre le désir et le manque ?
LE CH DE MONTFAVET SOUTIENT UNE FORTE ACTIVITÉ PSYCHIATRIQUE TOUT EN ÉTOFFANT L'OFFRE MÉDICO-SOCIALE
Publié le 23 Janvier 2017
Dans un contexte de forte hausse d'activité en psychiatrie, le CH de Montfavet à Avignon travaille à enrichir son offre, notamment médico-sociale. Bien que titulaire d'une dérogation à un GHT, l'établissement contribue "activement" au projet médical du GHT du Vaucluse et travaille par ailleurs à créer une communauté psychiatrique de territoire.
Dans un climat général de tensions sur le financement des moyens des hôpitaux, auquel le CH de Montfavet à Avignon (Vaucluse) "n'échappe pas", le directeur de l'établissement spécialisé en psychiatrie a présenté le 17 janvier ses vœux aux personnels en mettant l'accent sur les nombreux projets portés par les équipes en dépit des contraintes budgétaires. "Malgré la modulation des financements qui nous est imposée au niveau régional, la situation financière reste maîtrisée", a souligné Jean-Pierre Staebler, ajoutant que des moyens obtenus en fin d'année de l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) étaient venus conforter cet équilibre. L'année 2016 s'est révélée être une "très bonne année" concernant le bilan d'activité, "avec en termes de file active et d'actes pratiqués, le meilleur niveau jamais atteint dans l'histoire de l'hôpital" (lire l'encadré), a précisé le directeur. Si l'on peut "s'en féliciter pour la vitalité [des services de l'hôpital] et la capacité qu'ils ont à répondre aux besoins de la population, cela montre néanmoins, et c'est inquiétant, la forte prévalence des souffrances psychiques, fortement liées aux difficultés sociétales", a-t-il cependant commenté.
L'appauvrissement financier de la psychiatrie occupe les esprits aux vœux du CH Guillaume-Régnier
- HOSPIMEDIA
Le 19 janvier à l'occasion des vœux du CH Guillaume-Régnier à Rennes (Ille-et-Vilaine), les difficultés financières rencontrées par l'établissement et, plus globalement, par l'ensemble de la filière psychiatrique bretonne pour ne pas dire nationale était dans tous les discours. Certes, la contrainte budgétaire ambiante n'a pas empêché l'hôpital de se "rapprocher" de l'équilibre financier en 2016, a fait savoir son directeur, Bernard Garin, saluant le soutien financier de l'ARS Bretagne. Dans son discours — dont Hospimedia a obtenu copie —, il s'est ainsi félicité d'être parvenu à achever le projet d'établissement 2012-2016 (développement des alternatives à l'hospitalisation temps plein, renforcement du partenariat avec le secteur médico-social et social, structuration des filières) tout en préservant les moyens de fonctionnement ainsi que la qualité et la sécurité des soins. L'établissement a, il est vrai, bénéficié d'"un contexte social plus apaisé", n'a pas caché son directeur, amenant "un fonctionnement plus fluide des instances". Et de citer la diminution effective du nombre de jours de réduction du temps de travail (RTT) et la révision menée à bien du dispositif d'évaluation et des déroulements de carrière : autant de sujets qui avaient crispé le dialogue social les années précédentes (lire notre article). "Dans un cadre budgétaire national et régional contraint [...], la pérennité de notre action dépend pour l'essentiel de notre capacité à s'adapter à la réalité économique", a insisté le Bernard Garin.
Les infirmiers manifestent ce 24 janvier pour dénoncer aussi le "mépris" de leur ministre
Ce 24 janvier, quatorze organisations infirmières appellent à la grève. Un mouvement pour évoquer leur mal-être et pour demander plus de reconnaissance mais aussi plus d'écoute et de respect. Elles dénoncent "le mépris" de la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Et demandent une nouvelle fois à être reçues.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI) dénonce l’Ubérisation des soins
25 janvier - par eau-du-robinet
« Nous refusons de voir arriver des métiers intermédiaires entre aide-soignant et infirmière, type auxiliaire en plaie et cicatrisation ou assistant de soins en diabétologie, qui ne reposeraient sur aucune formation française ».
L'ordonnance du 19 janvier 2017 qui permet la transposition de la directive 2013/55/UE du Parlement européen est liée aux GOPE's (Grandes Orientations Politiques et Economiques).
Art brut André Robillard sait comment tuer le temps
23/01/2017
L’artiste peintre de la collection d’art brut de Lausanne, révélé, pour ses fusils, par Dubuffet, habite toujours à Daumezon. Il a 85 ans… et une vie bien rythmée.
André Robillard arrive au rendez-vous légèrement en retard. Il attendait un coup de fil. De ces coups de fil d’amis (de Paris, de Suisse, de Lille, ou d’ailleurs) qu’il reçoit régulièrement. Dans sa petite maison, à Daumezon. Là où il a été interné pour la première fois quand il n’avait que 9 ans.
Il arbore une casquette, et un sweat coloré fraîchement ramené d’un séjour de trois semaines dans le Cantal. André Robillard, 85 ans, n’est pas vraiment du genre pantouflard.
LA FRANCE INVISIBLE «Loger 150 000 SDF dans un pays de 66 millions d’habitants, c'est si fou ?»
Par Sylvain Mouillard —
Pendant la campagne, «Libération» va sonder, chaque jour de la semaine, cinq lieux différents de la «France invisible». Aujourd’hui, les abords du canal Saint-Martin de Paris, avec les personnes sans-abri.
lundi 23 janvier 2017
La transplantation fécale au secours de l’autisme
Roxane Curtet
| 23.01.2017
Et si la solution pour aider les autistes venait du deuxième cerveau, l'intestin ? Une équipe de chercheurs de l’université de l’état d’Arizona vient de tester une nouvelle approche pour traiter les personnes atteintes de troubles du spectre autistique en améliorant leur microbiote intestinal via des transplantations fécales. Les résultats de cet essai clinique de phase 1 sont décrits dans la revue Microbiome.
La Croix Rouge met au point un carnet de santé pour les migrants malades
23.01.2017
La Croix-Rouge française remet à partir de lundi les premiers carnets de santé pour les migrants, lors des consultations infirmières réalisées par les équipes mobiles dans les centres d'hébergement d'Ile-de-France, a annoncé l'association. "C'est la première fois que des carnets de santé seront distribués aux migrants. Jusqu'à présent, à la sortie des consultations, on leur donnait une sorte de feuille A4, qui souvent se perdait. Ce carnet est un document de santé publique, qui permettra d'offrir aux migrants une prise en charge médicale plus simple et plus efficace", a expliqué le délégué national sanitaire de la Croix-Rouge française Jacques Touzard, à l'origine du projet.
Étrangers malades : les médecins de l'OFII sont tenus au secret médical, rappelle un arrêté
Coline Garré
| 23.01.2017
Un arrêté daté du 5 janvier 2017 et publié au « Journal officiel » du 22 janvier rappelle l'importance du secret médical et des règles déontologiques, qui commandent le travail des médecins de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), chargés depuis le 1er janvier 2017 de l'évaluation médicale des demandes de carte de séjour pour soins. Auparavant, cette mission était confiée aux médecins des agences régionales de santé (MARS). Les associations – tout comme le Défenseur des droits – ont maintes fois dénoncé ce transfert de compétences du ministère de la Santé à celui de l'Intérieur, acté par la loi du 7 mars 2016. Le directeur de l'OFII, Didier Leschi, a d'ailleurs tenté d'apaiser ces inquiétudes dans une lettre à la CIMADE début janvier.
L'isolement et la contention au menu du nouveau Comité de pilotage national sur la psychiatrie
Coline Garré
| 23.01.2017
Évoqué par Marisol Touraine le 10 octobre 2016, lors de l'installation du Conseil national de la santé mentale, le Comité de pilotage national sur la psychiatrie est désormais sur les rails.
Présidé par le psychiatre et pédopsychiatre Yvan Halimi et par Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, directrice générale de l'offre de soins, le premier comité s’est réuni le 13 janvier. Il comprend 35 membres : représentants des usagers et des familles, des fédérations hospitalières, des conférences de présidents de CME et de directeurs d’établissements, des sociétés savantes en psychiatrie, des professionnels médicaux et non médicaux de la psychiatrie adulte et infanto-juvénile, du secteur médico-social, de la médecine générale, des agences régionales de santé (ARS).
Un patient reçoit 617 000 € pour une hospitalisation sous contrainte illégale pendant plus de 17 ans
- HOSPIMEDIA
Le TGI de Paris a condamné l'État à verser plus de 617 000 euros à titre de dommages et intérêts à un homme pour une période d'hospitalisation sous contrainte de plus de 17 ans, car les arrêtés préfectoraux fondant son placement en hospitalisation ont été régulièrement annulés, notamment pour insuffisance de motivations.
Comment filmer la schizophrénie ? La technique de M. Night Shyamalan
PREMIERE
James McAvoy a 23 identités différentes dans Split.
Après The Visit, M. Night Shyamalan reviendra bientôt au cinéma avec Split, un thriller où James McAvoy joue un homme ayant développé 23 personnalités différentes : un dessinateur de mode, un enfant, une femme sévère etc. "La 24e est sur le point de surgir", prévient l’affiche. Comment porter à l’écran un cas d’extrême schizophrénie comme celui-ci ? Cela a évidemment demandé pas mal de travail à l’acteur de X-Men, qui doit passer d’une personnalité à l’autre en un instant au cours d’une même scène.
Les impasses de la psychiatrie à travers le cinéma : Mommy, Vol au-dessus d’un nid de coucou, Shutter Island
Pierrette Estingoy : Psychiatre, Médecin–chef du Pôle Intersectoriel de Soins et de Réhabilitation
PISR, centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, 290, route de Vienne, 69008 Lyon, France
Résumé |
Le traitement du malade mental dans l’institution psychiatrique interroge la condition humaine au sein du corps social. Or, si les cinéastes peuvent user de raccourcis ou de caricatures, s’ils véhiculent ainsi mythes et préjugés, ils peuvent aussi dénoncer certaines réalités… Trois films occidentaux soulèvent la question des impasses de la psychiatrie et des enjeux associés : Mommy, de Xavier Dolan (Québec 2014) ; Vol au-dessus d’un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo's Nest), de Miloš Forman (États-Unis 1975) ; Shutter Island, de Martin Scorsese (États-Unis 2010).
Suicide assisté, PMA: Mélenchon favorable au "droit à être maître de soi-même"
22/01/2017
Jean-Luc Mélenchon est favorable au suicide assisté et à la PMA pour les couples de femmes, mais reste fermement opposé à la GPA (gestation pour autrui).
"Je veux introduire dans le débat le droit à être maître de soi-même. Il y a un lien direct entre le droit à l'avortement et le droit au suicide assisté", a déclaré le candidat de la France insoumise, dans un entretien au Journal du Dimanche. Il propose "que ces deux droits soient inscrits dans la Constitution".
La psychiatrie en Moldavie, le parcours d’une psychiatrie totalitaire vers une psychiatrie communautaire
Anatol Nacu : psychiatre, Jana Chihai : psychiatre, Igor Nastas : psychiatre, Mircea Blajin : psychiatre, praticien hospitalier
Université d’État de Médecine et Pharmacie « Nicolae Testemitanu », 165, boulevard Stefan cel Mare, 2004 Chisinau, République de Moldova
Centre Hospitalier Philippe-Pinel, Route de Paris, CS 74410, 80044 Amiens, France
Résumé |
Objectifs |
Dans cet article est décrite l’évolution des soins psychiatriques sur l’actuel territoire de la République de Moldavie, faisant autre fois partie de l’État Moldave, puis province russe de 1812 à 1918, qui appartiendra ensuite à la Roumanie pour devenir soviétique de 1940 à 1991 et qui depuis est devenue République indépendante.
PSYCHIATRIE : LE RIRE POUR DÉMINER LES CLICHÉS ABSURDES
25 janvier 2017
La psychiatrie est une chose trop sérieuse pour ne pas en rire. Les idées reçues, les dénis de ceux qui souffrent de pathologies graves, parfois mortelles, le Dr David Gourion les bat en brèche dans Cinquante puissantes raisons de ne pas aller chez le psy, un livre drolatique, en apparence léger, et illustré par le talent de l’illustrateur Muzo. Ce dernier n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en matière de psychiatrie – si l’on peut dire -, puisqu’il a déjà accompagné un autre médecin, Christophe André, pour l’ouvrage Petites angoisses et grosses phobies.
En quelle langue pensent les sourds ?
Par Raphaël Rezvanpour 21 janvier 2017
Il s’agit d’une question rarement posée à laquelle nous ne pensons pas vraiment. Mais en quelle langue les personnes atteintes de surdité pensent-elles ? La réponse est n’est pas si...
Il s’agit d’une question rarement posée à laquelle nous ne pensons pas vraiment. Mais en quelle langue les personnes atteintes de surdité pensent-elles ? La réponse est n’est pas si évidente.
Afin de répondre à cette question, il faut premièrement distinguer les personnes qui sont devenues sourdes et celles qui sont nées avec ce handicap. Une personne qui devient sourde tardivement a logiquement tendance à penser dans la langue apprise durant l’enfance, la réponse à la première partie de la question est donc simple.
dimanche 22 janvier 2017
ÉLECTIONS 2017 Les huit idées clés santé des sept candidats à la primaire de la gauche de ce week-end
LE FAIT
Qui de Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel et Manuel Valls sera à son avantage ce dimanche dans les urnes ? À gauche, le premier tour de la primaire du PS et de ses alliés fera un premier ménage parmi tous ces prétendants. Petit rappel des projets santé égrenés ces derniers mois.
samedi 21 janvier 2017
Même un peu « dérangé », le locataire ne doit pas gêner ses voisins
Le Monde Blogs 13 janvier 2017
M. et Mme F. ont loué un appartement au bailleur social Noisy-le-Sec Habitat, en novembre 1997.
Le 7 juillet 2003, Mme F. décide se séparer de son époux: elle quitte les lieux avec sa fille. Les loyers ne sont plus honorés régulièrement, alors que le bail prévoit une résiliation automatique, dans ce cas.
En 2009, après avoir constaté un arriéré de 2 800 euros, la Société d’économie mixte Noisy-le-Sec Habitat assigne M. F. devant le juge des référés du tribunal d’instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis), afin que celui-ci constate l’acquisition de la clause résolutoire.
Mais le tribunal accorde à M. F. des délais pour payer l’arriéré, et suspend les effets de la clause résolutoire, par ordonnance du 10 mars 2009. Le 8 juillet 2010, le tribunal d’instance de Bobigny place M. F sous curatelle renforcée, et désigne l‘Association Tutélaire Raincéenne en qualité de curateur : c’est elle qui perçoit ses revenus et assure le règlement de ses dépenses.
Les loyers sont donc payés, mais M. F. continue de se faire remarquer de son bailleur, en troublant la jouissance paisible des autres occupants de l’immeuble: « M. Nadir F. frappe aux portes de ses voisins, notamment le soir ou la nuit, pour leur demander de l’argent ou des cigarettes, circule à moitié dévêtu dans l’immeuble, fume dans les parties communes de la résidence avant de se débarrasser de ses mégots mal éteints sur les paillassons alentour et dans l’ascenseur, au risque de provoquer un incendie ».
L’agence nationale contre les pensions alimentaires impayées est lancée
Le taux de pensions alimentaires non versées atteindrait entre 30 % et 40 %. L’agence aidera en priorité les mères s’occupant seules de leurs enfants.
LE MONDE | | Par Gaëlle Dupont
La mesure trouvera sans doute une bonne place dans le bilan social du gouvernement, qui ne rate pas une occasion de la mettre en avant. Vendredi 20 janvier, la ministre des familles, Laurence Rossignol, devait lancer officiellement l’Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa). Le public visé est composé en très grande majorité de femmes.
Des mères qui s’occupent seules de leurs enfants, et qui représentent aujourd’hui une famille sur cinq. Les pensions alimentaires représentent un cinquième de leurs revenus. Or, le taux de pensions impayées atteindrait entre 30 % et 40 %.
L’Aripa s’adresse « à celles qui rencontrent un problème dans le versement de la pension, mais aussi à tous les parents séparés ou en cours de séparation », indique-t-on au ministère. Un numéro unique est ouvert (0821 22 22 22), ainsi qu’un site Internet (www.pension-alimentaire.caf.fr). Environ 300 agents spécialisés, répartis dans 22 caisses d’allocations familiales (et une mutualité sociale agricole) auront pour mission de récupérer les pensions impayées, de soutenir financièrement les familles les plus fragiles, d’aider à fixer le montant des pensions (un barème sera disponible sur le site) et d’informer les parents sur leurs droits, la médiation familiale, etc.
L’Aripa achève un processus commencé avec le vote de la loi du 4 août 2014 sur l’égalité entre les femmes et les hommes, qui lançait l’expérimentation de la garantie contre les impayés de pensions alimentaires (GIPA) dans 20 départements. Le recouvrement des pensions alimentaires auprès des mauvais payeurs, afin de les reverser aux bénéficiaires, faisait partie des missions des CAF depuis deux décennies, mais leurs moyens d’action étaient limités.
La GIPA leur a permis d’agir dès le premier mois d’impayés et de récupérer vingt-quatre mois d’arriérés, au lieu de six auparavant. Leurs moyens d’investigation (auprès des employeurs, de Pôle emploi, des banques du débiteur…) ont été renforcés.
ÉTHIQUE Une nouvelle approche émerge dans les soins palliatifs en néonatologie
Passer de l'attente de la mort à donner du temps de vie aux familles. Une association, qui regroupe parents et professionnels de santé, porte cette nouvelle approche des soins palliatifs en néonatologie. Elle développe ainsi des outils et une formation. En France, 1 800 décès néonataux ont lieu chaque année.
"Avant, les soignants étaient dans la posture de l'attente de la mort. Les parents se calent derrière la posture des soignants alors qu'ils ont envie d'un bonus en plus", résume Isabelle de Mézerac, présidente de l'association Soins palliatifs et accompagnement en maternité (Spama). Cette association, créée à Lille (Nord), porte sur l'accompagnement en soins palliatifs en néonatologie. Une situation délicate à appréhender mais qui n'est pas anecdotique. Selon les calculs de l'association, 1 800 décès néonataux ont lieu chaque année en France. Dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, 120 nouveau-nés font l'objet d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) chaque année, rappelle Laurent Storme, pédiatre néonatologue et responsable du service de réanimation néonatale du CHU de Lille.
Le CH de Montfavet soutient une forte activité psychiatrique tout en étoffant l'offre médico-sociale
Dans un contexte de forte hausse d'activité en psychiatrie, le CH de Montfavet à Avignon travaille à enrichir son offre, notamment médico-sociale. Bien que titulaire d'une dérogation à un GHT, l'établissement contribue "activement" au projet médical du GHT du Vaucluse et travaille par ailleurs à créer une communauté psychiatrique de territoire.
Edito - SOS, soignants en détresse !
par Bernadette Fabregas.
Reparler de la souffrance des soignants. Une fois encore, rappeler combien la dégradation de leurs conditions de travail, à l'hôpital et sur tous les terrains d'exercice, ne cesse de croître. Souligner combien les valeurs de soin et de relation se heurtent toujours plus à des objectifs comptables, créant un hiatus très douloureux pour les soignants. Espérer un regard et une oreille attentive du côté de l'Avenue de Ségur et des solutions qui se font toujours attendre. Continuer à dire, à crier leur mal-être et battre le pavé. Espérer des jours meilleurs et les ressources qui vont avec car le besoin d'écoute et de soutien des soignants est aujourd'hui une urgence absolue, vitale.
LEÇON INAUGURALE DE L’UNIVERSITE DES PATIENTS
ÉCRIT PAR FACULTÉ DE MÉDECINE PIERRE ET MARIE CURIE | 14 JANVIER 2017
La formation diplômante des patients : l’émergence de nouveaux métiers dans la santé
Mardi 17 janvier 2017, de 11h30 à 12h45, Faculté de médecine Pierre et Marie Curie, Amphithéâtre A (rez-de-chaussée), 91, boulevard de l’hôpital, 75013 Paris
Paris, le 13 janvier 2017. Le professeur Catherine Tourette-Turgis, fondatrice de l’université des patients prononcera solennellement, mardi 17 janvier prochain, en présence de ses pairs et d’un large public, sa leçon inaugurale sur la formation diplômante des patients-experts.
Abritée à la faculté de médecine Pierre et Marie Curie, le développement de l’université des patients est soutenu par la fondation partenariale de l’université Pierre et Marie Curie (UPMC), grâce au mécénat du fonds de dotation MSDAVENIR.
Morts en maternité : devenir des corps, deuil des familles
parMaryse Dumoulin
Maître de conférences en Éthique et Santé Publique
Faculté de Médecine, Lille II
Médecin attaché
Service de Pathologie Maternelle et Fœtale du Pr. Puech
Hôpital Jeanne de Flandre. C.H.R.U. de Lille
etAnne-Sylvie Valat
Obstétricien praticien-hospitalier
Service de Pathologie Maternelle et Fœtale
Service du Pr. Puech
Hôpital Jeanne de Flandre. C.H.R.U. de Lille
«J’ai envie de dire: qui est-on après un tel drame? Je suis une maman, sans en être une vraiment, et je ne suis pas une maman, tout en étant une quand même. Je me sens amputée “de ce que j’étais avec cet enfant”».(Maman de Louis, mort-né à 5 mois 3/4 de grossesse).
2
L
e fœtus, avec l’avènement de nouvelles techniques en médecine néonatale, est devenu un véritable patient pour les professionnels de santé qui gravitent autour de lui. L’obstétricien peut actuellement, suivre le bien-être fœtal et même, soigner certaines des pathologies du fœtus dans le ventre de la mère, avant même sa venue au monde. Quand le décès fœtal se produit in utero ou juste après la naissance, le fœtus cesse brusquement d’être le centre d’intérêt de nombreux soignants. Confié au fœtopathologiste, son corps devient une “pièce opératoire” à examiner pour rechercher les causes du décès.
3
Cependant lors des échographies prénatales, la visualisation du fœtus et de ses mouvements contribuent à lui donner une réalité aux yeux de ses parents. Ainsi, bien avant sa naissance, ce “fœtus” est déjà pour eux un véritable enfant. Quand la mort survient, avant ou au moment de la naissance, le fœtus n’en demeure pas moins un enfant pour le couple qui l’a conçu et reste un patient pour les équipes soignantes de maternité qui l’ont pris en charge.
4
La mort d’un nouveau-né n’est pas un événement normal, attendu et pourtant, dans nos grands centres hospitaliers, des femmes ont à se rendre en service maternité pour accoucher d’un enfant mort ou qui va rapidement mourir (3 à 4 cas par semaine en moyenne au C.H.R.U. de Lille où se produisent environ 4500 accouchements/an).
5
Ces dernières décennies, les travaux de nombreux psychiatres et psychanalystes ont montré que le décès d’un nouveau-né en maternité entraîne la nécessité d’un véritable travail de deuil. Pour engager ce travail de deuil, les parents, la famille mais aussi l’équipe soignante doit prendre conscience de la perte d’un enfant que souvent ni la Loi ni la société ne reconnaissent. Il va de soi que, donner une réalité au nouveau-né décédé, implique pour les soignants de s’occuper du corps de cet enfant et de son devenir.
Inscription à :
Articles (Atom)