Les faits se sont déroulés mardi soir à la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles. - (Photo cor. NR, Jean-Claude Vibert)
Un patient souffrant de schizophrénie a étranglé mardi soir une autre pensionnaire de l’établissement psychiatrique de La Chesnaie, à Chailles.
C'est un membre du personnel de la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles qui a découvert le corps sans vie de l'une des pensionnaires de l'établissement, mardi soir, vers 19 h 15. Entendant des bruits de sanglots, il est entré dans la chambre de la dame, âgée d'une soixantaine d'années. À côté de la défunte, un autre patient, en pleurs. L'homme, âgé de 29 ans, lui a dit qu'il avait fait « une bêtise », indique le procureur de la République, Frédéric Chevallier. La chambre du jeune homme se trouvait en face de celle de la victime.
Une étude publiée mardi 7 juin dans Translational Psychiatry bouscule les connaissances sur l’anorexie mentale, qui s’expliquerait moins par la crainte de prendre du poids que par le plaisir d’en perdre. Ce changement de paradigme ouvre de nouvelles voies pour soigner les malades.
Cette maladie serait due pour 70 % à des facteurs de vulnérabilité génétique. / Amélie BENOIST / BSIP
Les dernières découvertes concernant l’anorexie mentale ouvrent de nouveaux espoirs thérapeutiques. Publiée mardi 6 juin dans la revue Translational Psychiatry, une étude de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et du centre hospitalier Sainte-Anne, tend à remettre en cause les critères internationaux de diagnostic (DSM5) de cette maladie, qui toucherait 0,9 à 1,5 % des femmes (et 0,2 à 0,3 % des hommes), selon la Haute Autorité de santé.
Actuellement, ces critères sont au nombre de trois : « Une restriction alimentaire menant à la perte de poids », « une perception déformée du poids » et « une peur intense de grossir », rappelle l’Inserm. L’étude dirigée par le professeur Philip Gorwood, chef de service de la clinique des maladies mentales et de l’encéphale, à Sainte-Anne, interroge la véracité du dernier critère. Ses recherches montrent en effet que les patientes ressentent le plaisir de maigrir plutôt que la peur de grossir.
« Certes, dans les deux cas, cela conduit à la perte de poids. Pourtant, cette découverte est loin d’être anodine. Il s’agit en réalité d’un changement de paradigme qui pourrait avoir un réel impact dans la prise en charge, souligne le médecin. On passe en effet du registre de la phobie à celui de l’addiction, qui n’implique pas les mêmes circuits cérébraux. »
Implication des circuits cérébraux de la récompense
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont mesuré, grâce à des tests de « conductance cutanée » (mesure très fine des taux de sudation), l’émotion suscitée par certaines images de personnes en surpoids ou, au contraire, maigres à l’extrême. Les visions du surpoids n’ont pas provoqué de réactions différentes entre sujets malades et sujets sains.
La MJC d'Empalot accueillait hier soir une conférence grand public sur le thème des addictions en lien avec le 114e congrès de neurologie et psychiatrie organisé à Purpan. La fédération française d'addictologie a clairement parlé de dépénalisation.
Le plus ancien congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française (CPNLF) fait étape à Toulouse jusqu'à ce soir pour sa 114e édition. Plus de 500 professionnels y échangent sur les thérapies, les addictions, le burn-out ou encore les outils de recherche, notamment l'imagerie fonctionnelle qui permet de mettre en évidence les circuits intracérébraux. «L'enjeu, pour nos disciplines, c'est la collaboration : la maladie mentale est une maladie du cerveau. Pour les personnes âgées (Alzheimer), neurologues et psychiatres ne travaillent pas assez ensemble en France», résume le Pr Christophe Arbus (CHU Touloude), co-président du comité d'organisation du CPNLF avec les Pr Laurent Schmitt et Jean-Philippe Raynaud (CHU Toulouse).
En Alsace, les établissements spécialisés en psychiatrie de Rouffach (Haut-Rhin), Erstein (Bas-Rhin) et l'Établissement public de santé Alsace Nord (Epsan) situé à Brumath (Bas-Rhin) n'ont pas su s'entendre pour construire un groupement hospitalier de territoire (GHT) psychiatrique. Dans un premier temps, l'hôpital de Rouffach espérait obtenir une dérogation pour n'appartenir à aucun GHT mais, à défaut, il devra se tourner vers le GHT construit autour du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (Haut-Rhin). Car, en parallèle, les CH d'Erstein et l'Epsan n'ont, à eux deux, pas pesé suffisamment dans la balance pour constituer un GHT exclusivement psychiatrique. Et il était trop tard pour engager de nouvelles discussions afin de faire raccrocher le CH de Rouffach au wagon. Les deux établissements du Bas-Rhin intégreront finalement le GHT polyvalent n° 10 construit autour des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), confirment les deux établissements à Hospimedia.
D’os, de sang et de douleur, le dernier ouvrage de John Marcus paru chez L'Autre Éditions sera en librairies à compter du 26 juin prochain. Celui qui se consacre depuis 2004 à l'écriture afin d’exploiter la part récréative de la littéraire pour la mettre au service d’une forme d’éducation populaire, sort ainsi la dernière enquête de la série Delajoie (qui compte trois tomes au total). Débutée en 2009, cette dernière a permis à l’auteur de fournir une critique sociale moderne, en s’appropriant l’aspect créatif de l’« essai romancé ».
Après le succès mondial de sa déclinaison pédiatrique Sô MôM ™, la fondation Essentielle est heureuse d’annoncer la mise sur le marché d’Absolute ™, un dispositif neurologique de dernière génération destiné à améliorer et optimiser les capacités intellectuelles, voire créatrices, des femmes et des hommes de lettres.
Placée sous le patronage d’Apollon, dieux des Arts et de l’Inspiration, cette version perfectionnée du Summum™ permet désormais aux littérateurs et aux journalistes culturels d’accéder à un degré de performance cognitive et d’excellence scripturaire jamais égalées à ce jour, ayant pour conséquence une augmentation qualitative et quantitative de leur production littéraire (ou journalistique).
Des études incontestables, menées en double aveugle par des laboratoires indépendants sur un échantillon de plus de 2653 écrivains et journalistes de catégorie AAA, ont prouvé que l’utilisation de cette version Absolute ™ du Summum™ permettait, notamment :
Une amélioration sensible de la structure narrative (35-38 %)
Une optimisation de la syntaxe (22-34 %)
Une meilleure compréhension de l’appareil sémantique (58 %)
Une disparition du « syndrome de la page blanche » (98,5 %)
Comment résister à une pareille présentation ? L’effort d’imagination est suffisamment intrigant pour que l’on aille à la rencontre de son auteur...
À la recherche de l'essai romancé
« Essayer de décrypter les faits sociaux et économiques tout en divertissant le lecteur, dépasser les apparences pour mettre en perspective les enjeux de pouvoir, les tentations de domination ainsi que les mécanismes mis en œuvre pour y parvenir ; vulgariser des processus complexes sans tomber dans le simplisme pour éviter la caricature. Bref, écrire des essais romancés pour ceux qui n’en lisent jamais, en espérant donner plaisamment à penser. » Voici comment John Marcus décrit sa série Delajoie sur son site internet.
Le service de psychiatrie de l'hôpital Arrazi de Salé, établissement spécialisé du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina (CHIS), a été inauguré mardi après sa rénovation, sa restructuration et son équipement, dans l’objectif d’une meilleure humanisation des conditions de séjour des patients hospitalisés.
Une véritable métamorphose s’est produite dans le service qui accueille les patients hommes malades (service de psychiatrie, unité B), indique un communiqué du CHIS parvenu mercredi à la MAP, précisant que le nouveau look du service Psychiatrie Homme vise à améliorer les soins prodigués aux patients et offrir un cadre de travail agréable et adéquat pour le personnel soignant.
Le coût global des travaux s’élève à 14 millions et 107.536 DH alors que le coût total des équipements avoisine 1 million 53.568 DH, selon la même source. Le nouveau service d’hospitalisation inauguré a une capacité litière de 61 lits, avec 3 chambres individuelles de protection, une aile pour les placements judiciaires de 14 lits, 4 chambres individuelles VIP et 4 ailes de 10 lits chacune. Quant à la zone d'accueil, elle est composée d'un hall d’entrée, une salle d’attente pour les familles, une salle de consultations et deux sanitaires, un pour le public et un second pour le personnel.
Cette école a été Créée en 1997 sur initiative du directeur général Dr. Hamada Maiga après avoir eu l’aval de toutes les autorités et personnes ressources. Il a fallu à Dr. Maiga d’évaluer le coût d’une telle entreprise, en termes d’investissement (bâtiments, équipements, matériel didactique…), personnel d’encadrement, et fonctionnement.
Vu l’effort à consentir, l’initiateur Dr. Hamada Maiga a décidé de s’associer à d’autres personnes. Le choix des associés s’est fait sur la base de critères : l’honnêteté, la capacité à s’engager, le souci porté au développement du pays et de la région, les capacités techniques (gestion, formation, finance…), la capacité de collaborer et de travailler en équipe.
L’association s’est matérialisée en GIE dénommée Sahel formation sous la présidence de Dr. Hamada Maiga.
Hamada Maiga a poursuivi les démarches de création et d’ouverture de l’école. Ainsi, suivant l’arrêté n°98-41201/MESSRS-SG du 6 aout 1998 signé par le ministre des l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique détermine que le GIE Sahel formation a été autorisé à créer à Gao un établissement technique privé dénommé Ecole des infirmiers de Gao. Le 14 novembre 2000, le ministre de l’Education signe un arrêté ministériel n°00-3165/ME-SG qui confirme l’ouverture d’un établissement technique privé dispensant un enseignement dans les filières d’infirmier d’état (technicien supérieur de santé : sage femme, infirmier d état, biologiste etc.) et infirmier de santé 1er cycle (technicien de santé : infirmier de santé publique, obstétriciennes, technicien lors de laboratoire-pharmacie.
Il est beaucoup trop tôt pour transposer à la fonction publique le compte personnel de prévention de la pénibilité. Tel est l'avertissement de l'Igas et l'IGA, qui pointent le retard des employeurs publics, notamment hospitaliers, à respecter leurs obligations. Des préalables sont à lever sur les contrôles, les statistiques, les compensations.
Une intelligence artificielle (IA) est-elle capable d’empêcher un humain de la désactiver ? C’est de ce postulat que sont partis deux chercheurs pour réfléchir à une façon d’éviter que cela n’arrive. Laurent Orseau travaille pour DeepMind, l’entreprise de Google spécialisée dans l’intelligence artificielle qui est notamment à l’origine d’AlphaGo, le programme ayant réalisé l’exploit, en mars, de battre l’humain au jeu de go. Avec Stuart Armstrong, du Futur of Humanity Institute de l’université d’Oxford, ils ont publié début juin les résultats de leurs recherches. Objectif : établir un cadre afin de « s’assurer qu’un agent apprenant [une intelligence artificielle] n’apprenne pas à empêcher son interruption », peut-on lire dans leur article.
Les deux chercheurs s’intéressent au cas de ces « agents » capables d’apprendre, qui fonctionnent avec un système de « récompenses », qui les pousse à atteindre un but.
« Il peut être nécessaire pour un opérateur humain d’appuyer sur le gros bouton rouge pour empêcher l’agent de poursuivre une séquence d’actions – dangereuse pour lui ou son environnement. (…) Néanmoins, si l’agent apprenant s’attend à recevoir une récompense à l’issue de cette séquence, il pourrait apprendre sur le long terme à éviter de telles interruptions, par exemple en désactivant le bouton rouge. »
Ces machines capables d’apprendre ont en effet parfois des comportements déroutants pour atteindre leur but, comme ce programme qui, pour éviter de perdre à Tetris, avait choisi de mettre le jeu sur pause indéfiniment. Pour régler le problème de l’interruption, les deux chercheurs ont mis au point une méthode pour que ces programmes considèrent que les interventions humaines ne fassent pas partie de la tâche à effectuer, et que ces agents aient « l’impression » qu’ils décident par eux-mêmes de la marche à suivre.
Il y a, à la vérité, à souffrir avec les vieillards : se croyant parvenus à l’empire de l’art, leurs décisions, leur ton impertinent, leurs contradictions à vos idées pour faire briller les leurs propres, leur aire de mépris vous font sentir sans cesse leur supériorité, de sorte que, s’ils vous accordent du savoir, de l’esprit, il faut voir comme ils savent adroitement rabattre ou modérer ces éloges ; ce genre-là, disent-ils, est bel et bon, mais il n’est pas formé ; il est savant, il a des principes, mais son expérience est encore jeune ; sous mes yeux, sous ma direction, il peut conduire un malade ; il se formera et fera un médecin avec le temps et mes conseils.
Que cette injustice ne vous rebute point ; rampez, parce que l’âge l’ordonne, mais ensuite votre tour viendra qu’en appréciant votre mérite sur le nombre de vos années, le public vous donnera aussi sa confiance.
CONTRE LA LOI SANTÉ, SES GROUPEMENTS HOSPITALIERS DE TERRITOIRE (GHT), LA DESTRUCTION DE LA PSYCHIATRIE DE SECTEUR ET DES SOINS DE PROXIMITÉ - POUR UNE PSYCHIATRIE A VISAGE HUMAIN.
Suite à la présence du cortège psy dans de nombreuses manifestations contre la Loi Travail et son monde à Paris depuis le 9 avril ayant pour but de rendre visible la dimension néolibérale de la Loi Santé (Touraine) et du fait qu'elle participe aux mêmes logiques gouvernementales de destruction du service publique et du lien social depuis plusieurs décennies. Suite au constat que cette destruction augmentera d'un cran avec la mise en place des GHT, énormes machines bureaucratiques aux logiques managériales et de rentabilité au sein de la fonction publique hospitalière.
La prise en charge de la dépression de l’enfant et de l’adolescent est souvent compliquée.Une étude parue dans la revue scientifique britannique The Lancet, jeudi 9 juin, relève que la plupart des antidépresseurs disponibles ne sont guère efficaces et ne sont pas supérieurs au placebo.
Cette méta-analyse porte sur trente-quatre études incluant 5 260 participants de 9 à 18 ans. Une vingtaine de spécialistes de différents pays ont scruté plusieurs bases de données d’essais cliniques publiés, portant sur le traitement aigu du trouble dépressif majeur chez les enfants et les adolescents, en comparant les effets de quatorze antidépresseurs sur quatre semaines de traitement. Cette étude, dont les premiers auteurs sont les professeurs Andrea Cipriani (université d’Oxford) et Xinyu Zhou (université de Chongqing, Chine), est financée par le Programme national de recherche fondamentale chinois.
Résultat : sur les quatorze antidépresseurs, seule la fluoxétine (Prozac) a été plus efficace (plus d’avantages que de risques) que le placebo pour soulager les symptômes de la dépression. Un trouble qui touche environ 3 % des enfants de 6 à 12 ans et entre 8 % à 12 % des adolescents en France.
La psychothérapie, traitement de première intention
Le débat n’est pas nouveau. « Il est admis depuis une dizaine d’années que les traitements médicamenteux n’ont que peu d’effets sur les dépressions de l’enfant et de l’adolescent »,explique le professeur David Cohen, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), signataire de l’étude.
La Cimade, association de défense des droits des étrangers, a remis, en partenariat avec Médecins du monde, Emmaüs, le Gisti (groupe d'information et de soutien des immigrés) et le Réseau éducation sans frontières (RESF), des « Charter Awards » aux neuf préfectures les plus zélées dans leurs pratiques illégales ou abusives en matière d'enfermement et d'expulsion des personnes étrangères.
La préfecture de Loire-Atlantique a reçu le prix « Je vais bien, ne t'en fais pas », pour son zèle à expulser des personnes gravement malades.
Une équipe française a mis en évidence le potentiel thérapeutique du lithium chez une patiente atteinte d’un trouble autistique rare associé au gène SHANK3. Cette molécule, habituellement utilisée pour traiter les troubles bipolaires, a pu être identifiée grâce au criblage à haut débit de composés chimiques sur des neurones humains obtenus à partir de cellules-souches pluripotentes dont celles de la patiente traitée.
Ces travaux, publiés dans la revue « EBioMedicine », constituent une première étape vers une approche médicale plus personnalisée des personnes atteintes de troubles du spectre autistique. Ils ont été menés sous la direction d'Alexandra Benchoua et Marc Peschanski au sein du laboratoire I-STEM (CECS/AFMTéléthon/INSERM), en collaboration avec les Pr Thomas Bourgeron (Institut Pasteur/Université Paris Diderot/CNRS) et Richard Delorme (hôpital Robert-Debré/AP-HP)*.
Si les idéologies politiques, qui pour beaucoup tenaient lieu de foi et d’espoir, se sont révélées inaptes pour certaines, en revanche, les religions nous ont rappelé qu’on pouvait espérer d’elles, non seulement dans l’Au-delà mais aussi dans le présent, un soutien précieux et surtout un soutien sur le plan identitaire. Comment s’articule le besoin de croire avec la question de l’identité, de l’aliénation et du rapport au groupe ? Et bien sûr Freud…
Sophie de Mijolla-Mellor, philosophe de formation, est psychanalyste et professeure émérite de psychopathologie et psychanalyse de l'université Paris-Diderot. Elle est présidente de l'Association internationale Interactions de la psychanalyse (A2IP) et directrice de la revue "Topique".
Service d’accueil des urgences pédiatriques Hôpital des Enfants, CHU de Toulouse
Les jeux de non-oxygénation se pratiquent dès l’école maternelle et exposent les enfants à de graves complications, ainsi qu’à un risque de mortalité. Le diagnostic doit être évoqué à chaque fois que des symptômes évocateurs sont présents. Il importe de connaître ces signes afin d’orienter ces enfants vers une prise en charge adaptée.
Les jeux de non-oxygénation (JNO) sont connus et pratiqués tôt, dès l’école maternelle. Ce constat d’abord évoqué par deux sondages issus d’instituts français et par les associations de parents d’enfants victimes (association de parents d’enfants accidentés par strangulation APEAS www.jeudufoulard.com, association SOS Benjaminwww.jeuxdangereux.fr) a été confirmé par deux études françaises récentes interrogeant des élèves en classes élémentaires de CE1 et CE2 dans l’académie de Toulouse, et de CE2, CM1 et CM2 dans l’académie d’Arras.Indépendamment du type de jeu, la prévalence moyenne retrouvée dans l’étude toulousaine est élevée (40 %). En 2007 et 2012, deux enquêtes téléphoniques ont été menées par deux instituts de sondages français (TNS-Sofres et Ipsos Public Affairs) sur un échantillon représentatif de parents et leurs enfants (présents à la maison au moment de l’appel), âgés respectivement de 7 à 17 ans (n = 489, 26 % âgés de 7 et 8 ans) et de 6 à 15 ans (n = 1 012, répartition des âges non fournie). Le taux de connaissance de tels jeux était globalement similaire à celui de notre étude (70 % en 2007 et 54 % en 2012), donc stable dans le temps et reproductible. Chez les jeunes enfants, les deux pratiques les plus alléguées sont le jeu de la tomate et le jeu du foulard (1-3).
Il existe des différences de prévalence selon le type de jeu et le sexe. Dans notre étude, les garçons se distinguaient aussi par un taux plus élevé de joueurs multi-jeux. Cette pratique ne répond pas aux mêmes motivations chez les jeunes enfants et les adolescents. Les premiers sont curieux de nouvelles expériences à partager ou de pratiques collectives « parce que tout le monde y joue à l’école (1-3) ». Il s’agit d’un phénomène de groupe, d’intégration à un groupe, sans relation avec un profil psychologique particulier, à la différence de la poursuite de pratiques solitaires ou des pratiques à l’adolescence. Chez les collégiens et lycéens, les pratiques isolées sont reconnues pour être associées à une mortalité plus élevée (absence de possibilité de secours immédiat). La moyenne d’âge des décès se condaires est de 13 ans, mais rapportée dès l’âge de 7 ans (4-7). De telles pratiques isolées sont rares chez les très jeunes enfants, et devraient être orientées vers une consultation pédopsychiatrique.
Il est indispensable d’en reconnaître les symptômes associés, et d’y penser face à certains signes. Actuellement, cette reconnaissance est faible dans le milieu médical libéral, hospitalier ou scolaire car ces pratiques sont encore mal connues.
Après avoir disparu dans les années 1960, l’emmaillotement des petits nourrissons revient en France, via les pays anglo-saxons. L’enveloppement du tronc et des quatre membres en extension a un effet apaisant. La nuit, il accroît le temps de sommeil calme et réduit le nombre des réveils nocturnes. Cependant, il est accusé de favoriser la luxation de hanche et la mort subite du nourrisson [MSN]. Une revue systématique de la littérature évalue le risque de MSN chez les nourrissons emmaillotés pour la nuit.
Quatre études cas-témoins de bonne qualité ont été « poolées » pour une méta-analyse sur données individuelles. Deux d’entre elles avaient conclu que l’emmaillotement augmentait le risque de MSN. La méta-analyse porte sur 760 « cas » (les bébés décédés de MSN) et 1 754 témoins.
Faut-il punir son enfant en le laissant tout seul au bord d’une route, pour qu’il apprenne à ne plus jamais jeter des pierres sur les voitures et les passants ? Et quand 200 soldats sont lancés à sa recherche et que vous vous retrouvez au centre d’une couverture médiatique constante et d’un débat national sur les pratiques parentales et l’excès de discipline au Japon, que faites-vous ?
Vous êtes rassuré, déjà, que votre progéniture soit retrouvée, vivante, six jours plus tard. Et vous vous excusez à profusion, votre visage sur toutes les chaînes de télévision du pays, pour avoir usé d’une punition rétrograde qui a mal tourné.
Après une semaine éprouvante, Takayuki Tanooka et sa femme ont finalement retrouvé leur fils Yamato, 7 ans, sorti de l’hôpital le 7 mai, et qui, selon la presse, leur a pardonné cet abandon.
Perdu mais indemne
Lors d’une balade dans les montagnes de Hokkaido, les parents du petit Yamato lui avaient dit de sortir de la voiture et étaient repartis, espérant que ça lui serve de leçon. Ils voulaient « lui faire un peu peur », a justifié Takayuki Tanooka. Mais lorsqu’ils reviennent cinq minutes plus tard, le garçon n’est plus là.