En psychiatrie, les troubles du sommeil s’accompagnent souvent d’une aggravation des symptômes de la maladie mentale. Compte tenu des enjeux pronostiques, ces troubles sont à rechercher systématiquement. Aujourd’hui, des prises en charge adaptées, en particulier non médicamenteuses, peuvent avoir des effets positifs sur le cours de la maladie. État des lieux des connaissances.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 4 mars 2016
Anciens combattants : explosion du nombre d'ordonnances psychiatriques
CANADA ARIANE LACOURSIÈRE 29 février 2016
De nombreux soldats des Forces armées canadiennes ont été déployés en Afghanistan d'octobre 2001 à mars 2014.
Le nombre d'anciens combattants traités pour des problèmes de maladie mentale ou de troubles mentaux a explosé ces dernières années. De 2005 à 2015, les dépenses dans ce secteur ont bondi de 689 %, révèlent des données obtenues par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Alors que seulement 87 anciens combattants avaient reçu des soins pour des problèmes de maladie mentale ou de troubles mentaux en 2005, 10 ans plus tard, ce nombre atteint 447.
La prévention du suicide des personnes âgées progresse grâce à un chercheur franc-comtois
Par Lila Lefebvre, France Bleu Besançon 22 février 2016
En France, près de 11 000 personnes se suicident chaque année et 30% d’entre elles ont plus de 65 ans. Pierre Vandel est psychiatre et enseignant au CHRU de Besançon. Son projet d’étude sur le suicide des personnes âgées a été retenu par le ministère de la santé.
L’observatoire du suicide rendait début février son deuxième rapport annuel. Chaque année, près de 11 000 personnes mettent fin à leurs jours. Les personnes âgées sont un public à risque, car, à cette période de la vie, les facteurs de la dépression s’accumulent. Le corps fatigue, les maladies sont plus nombreuses, et parfois elles mènent au handicap. Les difficultés à se déplacer et la perte d’énergie renforcent l’isolement. Isolement qui est accentué par les pertes à répétitions qui caractérisent cette période de la vie : perte des proches, perte aussi du domicile et de tous ses souvenirs quand on doit aller en maison de retraite. La dépression touche également une part plus importante de personnes âgées.
Syndrome de fatigue chronique : 7 fois plus de suicides…
17/02/2016
Bien qu’aucune étude n’ait permis jusqu’à présent d’affirmer l’existence d’une augmentation de la mortalité chez les patients atteints du syndrome de fatigue chronique, il n’est par rare que le contraire soit affirmé sur différents forums ou sites internet de patients. Il est vrai que les travaux disponibles sont le plus souvent des séries de cas cliniques limitées et non contrôlées. Une revue des travaux publiés, réalisée en 2006, ne montrait pas non plus d’augmentation significative de la mortalité chez les patients inclus, mais manquait aussi de puissance statistique.
Si « Le Généraliste » était paru en janvier 1900 De différentes façons, plus ou moins curieuses, de devenir médecin…
Alain Létot
| 29.02.2016
En 1784, Pinel eut comme concurrent au concours pour l’obtention d’une chaire de docteur-régent, un jeune docteur qui, ayant été gendarme, s’était dégoûté de sa profession et qui, à l’époque où Pinel était encore à Montpellier, s’y était rendu pour se faire médecin. « Le temps venu de soutenir sa thèse, il eut recours à Pinel, raconte Pariset ; et, pensant qu’il parlerait plus à l’aise sur un sujet qu’il avait pratiqué, Pinel composa pour lui une Dissertation latine sur l’Équitation ; le jeune homme fut reçu avec applaudissement. Le hasard l’avait amené à Paris en 1784 et je ne sais quel démon, ennemi de Pinel, lui souffla l’envie de concourir. Quel contraste ! D’un côté, une taille imposante, un grand fracas de voix, de l’assurance, des paroles à torrents ; d’idées, peu ou point ; de l’autre, une petite taille, une petite voix ; de l’embarras, de la contrainte, beaucoup d’idées, point de paroles. »
Imaginer, à la croisée des chemins
nonfiction.fr 03 mars 2016
Résumé : Un ouvrage raffiné qui part à la recherche du statut de l'image en psychanalyse mais bascule dans la confusion.
Ce livre, qui se consacre à une quête du statut de l'image, arbore une forme particulièrement élaborée, nourrie d'illustrations et de photographies ayant fait l'objet d'un travail minutieux de la part de l'éditeur. Mais son contenu théorique est-il à la hauteur de cette minutie ?
« Une brève histoire du temps » aux urgences...
par Bernadette Fabregas
Le regard d'un photographe, le travail qui en résulte et qu'il livre à celui qui le reçoit s'avère souvent plus explicite que tout autre format, restituant au plus serré, dans un angle d'attaque personnel, émotion et réalisme, interrogations et révélations. A partir du travail mené six mois durant aux urgences du centre hospitalier de Macon, la photographe Emilie Fontaine nous propose, sous forme d'un web-documentaire de 19 minutes intitulé « Serious game », une approche plurielle de la temporalité : celle du patient, celle des soignants mais aussi la sienne sur le choix de « l’instant décisif ».
Encore un sujet sur les urgences allez-vous penser… Encore une fois un service de soins qu'une photographe aurait choisi comme objet d'étude pour les raisons que l'on connaît et pour les avoir vues maintes fois médiatisées. Aux urgences, en effet, la réalité dépasse la fiction, l'hyperactivité rime avec l'engagement, la technicité s'imbrique avec l'humanité, les salles d'attente sont le réceptacle de tout ce que la vie peut réserver d'inattendu et de dramatique, où le médical côtoie le social…
L'angle qu'a choisi Emilie Fontaine est inédit et c'est pour cela qu'il nous interpelle. Il s'agit de s'attacher à la question du temps, ce temps qui fait défaut aux uns et jugé trop long pour les autres, ce temps qui demande aux équipes soignantes de jongler et d'agir « en priorité » et ce, à flux tendu permanent, ce temps qui passe inexorablement alors que chaque seconde perdue peut être une vie perdue…
On le sait bien, la question du temps d'attente dans les services d'urgence reste une préoccupation récurrente de tous les acteurs engagés et notamment des pouvoirs publics qui tentent régulièrement de la normer pour la réduire, de la minimiser pour rassurer les usagers qui la subisse. On sait d'ailleurs que c'est peine perdue, les urgences hospitalières, en tension permanente, continuent inexorablement de subir les flux de patients, les pathologies qui les conduisent là et les critiques lorsqu'il s'agit de parler du délai de prise en charge…
Un collectif étudiant donne des clés pour garder son indépendance face à l'industrie pharmaceutique
Ils sont une quinzaine d'étudiants en médecine à avoir créé un livret qui questionne. "Pourquoi garder son indépendance face aux laboratoires pharmaceutiques ?" est un ouvrage gratuit et pédagogique. Il donne des clés, aux professionnels comme aux étudiants, pour conserver son indépendance face à l'industrie et privilégier l'intérêt du patient.
Ils vont sillonner le Maroc à dos de mules pour offrir des soins
SUISSE Aurélie Toninato 04.03.2016
Projet solidaireCinq soignants bénévoles et leur caravane dispenseront consultations et formation aux habitants de régions reculées.
Comment bien choisir les revêtements de sol en Ehpad ?
LE PROBLÈME
Le sol fait partie du projet architectural de l'Ehpad. Le choix des revêtements doit répondre à des impératifs de sécurité et aux contraintes liées à l'activité prévue dans les locaux. Quelles en doivent être les caractéristiques ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
LA SOLUTION
Les sols des Ehpad doivent permettre la circulation des personnes en toute sécurité — sans risque de glissades et de chutes pour le personnel et les résidents — et la facilitation des efforts des agents lors de la manipulation des mobiliers. Il faut donc impérativement prévoir des revêtements antidérapants conformes à la norme DIN 51130 pour les pieds chaussés des salariés, et des sols de groupe B ou C selon la norme DIN 512097 dans les locaux humides du type cabinets de toilettes, salles de bains et locaux lavés, dans lesquels les résidents déambulent pieds nus.
Comment gérer les visites des proches en Ehpad ?
LE PROBLÈME
Les visites des proches ou de bénévoles en Ehpad participent au maintien du lien social des résidents. Chaque établissement fixe son règlement intérieur permettant aux familles et associations d'intervenir dans les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes.
LA SOLUTION
Plusieurs études ont démontré que le nombre et la fréquence des visites familiales sont les mêmes lorsque la personne âgée vit en maison de retraite ou à domicile. Pour autant doit-on en conclure que les règles sont identiques ? Dans sa recommandation de bonnes pratiques (volet 3 :qualité de vie en Ehpad), l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) insiste tout particulièrement sur le fait que les Ehpad sont à la fois les lieux de vie des résidents et les lieux de travail des professionnels dans lesquels les proches deviennent des visiteurs.
jeudi 3 mars 2016
La collection de l'Abbaye d'Auberive à la Halle Saint-Pierre
SORTIRAPARIS le 2 mars 2016 Par Maïlys C.
Amateurs d'art singulier, réjouissez-vous ! La Halle Saint-Pierre présente, du 30 mars au 26 août 2016, la très belle collection de l'Abbaye d'Auberive.
Située non loin de la ville de Dijon, l'Abbaye d'Auberive possède une histoire très charmante ; plutôt, c'est celle de son propriétaire, Jean-Claude Volot, qui mérite le coup d'oeil. Voilà un homme qui, après une formation d'ingénieur, a très bien réussi dans la vie. Il a donc, au fil des années, utilisé son argent dans une collection d'art brut et d'art singulier d'une incroyable richesse, qu'il a ensuite exposée dans la très belle abbaye d'Auberive. Remarquable autant pour ses pommiers que pour sa petite rivière, elle a vu passer des streets artists du monde entier entre deux expositions d'art actuel ; la religion y a été remplacée par l'art le plus fou, et c'est génial.
«En un mot, c’est LA collection!»
SUISSE
Arts visuelsAu moment où la frénésie pour l’Art Brut gagne le monde, l’institution lausannoise joue plus que jamais son rôle de pilier et de repère historique.
Dijon : la 4e biennale d'art singulier est à découvrir du 4 mars au 3 avril
Bourgogne
- Patricia Marty
- Publié le 01/03/2016
- Elle a pour objectif de favoriser l’insertion et le lien social par la création et l’accompagnement de projets artistiques. Elle est en lien avec les acteurs culturels, sanitaires et sociaux de la région, en particulier le centre hospitalier de la Chartreuse.
Dans l'Yonne, par exemple, le Grenier à Sel d’Avallon a accueilli l’artiste avallonnais Jean-Yves Chevilly, qui a accompagné des habitants de la ville et des alentours pourréaliser une œuvre collective. Pendant cinq jours, différents groupes se sont succédé à l’atelier et chacun a apporté sa touche personnelle à l’œuvre, en continuant ce que le précédent avait commencé.
Détournements : l'exposition d'Art Brut à voir au château de Seneffe
BELGIQUE Christine Borowiak 27 février 2016
Il vous reste 1 semaine pour aller voir l'exposition Détournements au Château de Seneffe. Il s'agit de la 3 ème triennale d'Art hors normes organisée par le "groupement louviérois d'inclusion". Ces oeuvres sont réalisées par des personnes handicapées mentales provenant de sept institutions belges. Trois musées belges abritant des collections d'Art Brut ont également prêté des oeuvres le temps de l'exposition.
SONDAGE Une France empreinte de la culture du viol
Une récente enquête démontre à quel point le viol reste un crime minoré, voire banalisé, au sein de la société.
A quelques jours de la rituelle journée de la femme - toujours le 8 mars -, voilà un sondage qui envoie dans l’atmosphère un écœurant parfum de clichés et d’idées erronées qu’on espérait enfin évaporé. Alors que le viol est reconnu par la loi comme un crime depuis plus de trente ans, qu’il mobilise contre lui sans relâche associations, plans gouvernementaux, campagnes, quatre Français sur dix estiment toujours que la responsabilité du violeur est atténuée si la victime a une attitude provocante (une jupe courte ?). Voilà encore que pour plus de la moitié de la population (61 % de Français, 65 % de Françaises) un homme a plus de mal «à maîtriser son désir sexuel qu’une femme». Et que perdure le mythe du violeur inconnu dans une rue sombre quand la plupart des viols sont commis par des proches.
Sérieux ? L’enquête réalisée par Ipsos (1) pour l’association Mémoire traumatique et victimologie constitue, en tout cas, la première photographie - navrante - des «représentations sur le viol et les violences sexuelles».
mercredi 2 mars 2016
Téléconsultations : AXA revendique « plusieurs centaines d'appels d'assurés par semaine »
Didier Weckner, directeur délégué d'AXA France en charge de la santé et des assurances collectives, a annoncé que le service de téléconsultations de sa compagnie recevait« plusieurs centaines d'appels par semaine ». «La tendance est à la hausse mais il est difficile de connaître le taux d'accélération d'ici un an ou le nombre de médecins dont nous aurons besoin », a-t-il expliqué, lors d'un échange organisé à Paris par Nile consultants.
Foucault entre psychanalyse et psychiatrie « Reprendre la folie au niveau de son langage »
parElisabetta Basso
Centro de Filosofia, Universidade de Lisboa
Centro de Filosofia, Universidade de Lisboa
Résumé
Français
Cet article a pour but d’analyser la position qu’occupe la psychanalyse dans l’œuvre de Michel Foucault au moment du dépassement, opéré par le philosophe entre les années cinquante et les années soixante, de son adhésion initiale au programme de la psychiatrie existentielle vers l’élaboration de son archéologie.
Internement à vie : «Les gens estiment qu’ils doivent être assurés contre le risque du crime»
SUISSE 03.03.2016
Propos recueillis par Fati Mansour
Responsable du Centre d’expertises psychiatriques du CHUV, le Dr Philippe Delacrausaz analyse la problématique de l’incurabilité et répond à ceux qui pensent pouvoir prédire l’avenir, à la veille du procès de Claude D.
PHILIPPE DELACRAUSAZ Le Dr Philippe Delacrausaz, spécialiste lausannois de l’évaluation des risques et habitué des tribunaux, dirige le Centre d’expertises psychiatriques, au CHUV, et préside la Société suisse de psychiatrie forensi-que. Il participe aussi à une formation dans le domaine des expertises pénales.
© 24 Heures / Gérald Bosshard
Propos recueillis par Fati Mansour
Responsable du Centre d’expertises psychiatriques du CHUV, le Dr Philippe Delacrausaz analyse la problématique de l’incurabilité et répond à ceux qui pensent pouvoir prédire l’avenir, à la veille du procès de Claude D.
Le procès très attendu de Claude D., accusé d’avoir assassiné la jeune Marie, doit s’ouvrir le 7 mars devant le Tribunal criminel de la Broye et du Nord vaudois. Cette affaire va forcément raviver le débat sur l’internement à vie. Cette mesure extrême, acceptée en votation populaire, est réservée aux personnes très dangereuses et pour toujours inaccessibles à un traitement. Le prévenu, qui a récidivé après avoir purgé une longue peine, est dépeint comme un psychopathe par les deux experts de l’affaire. Ceux-ci sont toutefois divisés sur la durée du sombre pronostic. Face au risque, quelles sont les limites de la science et les attentes de la société? Le point avec Philippe Delacrausaz, responsable du Centre d’expertises psychiatriques du CHUV et président de la Société suisse de psychiatrie forensique.
A votre avis, un expert peut-il conclure à une incurabilité à vie?
Parvenir à un tel pronostic paraît très difficile dans le cas des troubles psychiques, car il y a toujours une part d’évolution qui dépend de multiples facteurs. Même dans le cas de pathologies sévères et susceptibles d’être chroniques, comme la schizophrénie, on ne peut pas affirmer que la personne va toujours en souffrir ou qu’elle ne pourra pas être soignée pour le restant de ses jours.
A votre avis, un expert peut-il conclure à une incurabilité à vie?
Parvenir à un tel pronostic paraît très difficile dans le cas des troubles psychiques, car il y a toujours une part d’évolution qui dépend de multiples facteurs. Même dans le cas de pathologies sévères et susceptibles d’être chroniques, comme la schizophrénie, on ne peut pas affirmer que la personne va toujours en souffrir ou qu’elle ne pourra pas être soignée pour le restant de ses jours.
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