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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 20 avril 2024

Gabriel Attal veut surveiller et punir : un recul pour les droits des enfants

 

par Edwige Chirouter, professeure des universités, philosophie de l’éducation, Nantes-Université  publié le 18 avril 2024

Les annonces sur l’autorité à l’Ecole du Premier ministre signent un retour à une éducation humiliante et dévastatrice. Une nouvelle gifle pour les enseignants et les chercheurs, selon la philosophe Edwige Chirouter.

Comme pour le droit des femmes ou des minorités, les enfants ont acquis tout au long du XXe siècle une vraie reconnaissance de leur statut de personne à part entière pleinement digne d’écoute et de respect. Les enfants sont des êtres humains à égalité de considération et des sujets de droits (mais pas de devoirs) et puisqu’ils sont encore vulnérables, les politiques publiques ont la responsabilité de leur offrir des espaces protecteurs pour qu’ils puissent grandir sereinement et acquérir les ressources intellectuelles et psychiques de leur émancipation.

Interview Attaque au couteau à Souffelweyersheim : «On voudrait toujours qu’il y ait des paroles miracles qui rassurent les enfants, mais il n’y en a pas»

par Alexia Lamblé   publié le 19 avril 2024 

Au lendemain de l’attaque près d’une école en Alsace, la psychanalyste Claude Halmos analyse auprès de «Libération» les conséquences de ces épisodes de stress intense pour la santé mentale des enfants et les manières de les accompagner.

Après l’attaque aux abords d’une école à Souffelweyersheim, en Alsace, et le décès d’une adolescente victime d’un malaise cardiaque alors qu’elle était confinée dans son école, ce jeudi 18 avril, la psychanalyste Claude Halmos revient sur les conséquences que ces situations peuvent entraîner chez les enfants.

Quelles angoisses les attaques, les confinements au sein des écoles et les exercices de sécurité peuvent engendrer chez un enfant /adolescent ?

Les événements de jeudi constituent pour les enfants un traumatisme, c’est-à-dire un événement extrêmement violent qui arrive brutalement et qui comporte un danger de mort réel. Un traumatisme – que l’on soit adulte ou enfant – est quelque chose de trop important pour que le psychisme puisse s’en débrouiller normalement. Le psychisme fonctionne en effet à la façon d’un compteur électrique : il peut supporter une certaine charge, mais au-delà il saute. Face à un traumatisme, il se protège donc par ce que l’on appelle la dissociation : il fait en sorte qu’une partie de ce qui est vécu ne parvienne pas à la conscience, et reste dans les émotions et dans le corps. Cette partie reviendra ensuite sous forme d’angoisse, de cauchemar, de phobie ou dans certains cas d’excès de violence. Les enfants ont vécu jeudi dans la réalité une situation (quelqu’un qui débarque avec un couteau) qui arrive normalement dans les cauchemars : ce n’est pas supportable. En plus, ils l’ont vécu dans un lieu qu’ils pensaient protégé et qui désormais, pour eux, ne le sera plus.

Me too à l’hôpital : le changement ce n’est pas vraiment maintenant

Aurélie Haroche | 19 Avril 2024

Cette fois-ci, c’est la bonne. Encore. Depuis que Karine Lacombe, chef du service de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine, a dénoncé dans les colonnes de Paris Match les agissements de Patrick Pelloux (dont certains pourraient être considérés comme des agressions) qui fut urgentiste dans ce même établissement, beaucoup veulent y voir une étape essentielle dans la dénonciation et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes à l’hôpital. Pourtant, c’est loin d’être la première fois que l’on assiste à une prise de parole médiatique forte sur le sujet.

Qui se souvient par exemple qu’Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, avait évoqué en 2017 le dégoût que lui inspiraient les réflexions dégradantes incessantes de ses confrères masculins, parfois en outre accompagnées de gestes salaces ? Surtout, au cours des dix dernières années (au moins), les enquêtes, les hashtags, les dénonciations se sont multipliés. Des associations, telles que Donner des Elles à la santé, se sont constituées. A chaque fois, les mêmes discours sont entendus sur l’omerta, le même désir de changement est exprimé. Pourtant, le silence est un oubli et chaque nouvel assaut médiatique est perçu comme un élément déclencheur. 

Des faits politiques, pas des faits divers 

Cette répétition peut interroger sur l’efficacité de ces mouvements. Lever le voile est sans conteste la première vertu de ces prises de parole médiatiques, qui s’accompagnent systématiquement d’un déferlement de témoignages sur les réseaux sociaux, dont l’ampleur donne souvent le vertige. Néanmoins, puisqu’on ne compte plus le nombre de fois où a été décrété le lancement de Me too à l’hôpital (et ailleurs), la capacité de ces phénomènes à faire profondément évoluer la socitété peut être discutée.

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IA : analyser notre voix pour détecter précocement des maladies ?

Raphaël Lichten


Une étude luxembourgeoise entend analyser des milliers d’échantillons de voix provenant de personnes en bonne santé et atteintes de diverses pathologies pour comprendre comment ces dernières peuvent avoir une influence sur nos intonations et le placement de notre voix. 

Maladie d’Alzheimer, diabète, dépression… Et si toutes ces pathologies pouvaient être détectées par une simple écoute de notre voix ? C’est en tout cas la question que se sont posés les chercheurs à l’initiative de l’étude Colive Voice, portée par le Deep Digital Phenotyping, une unité de recherche dédiée à la santé digitale et rattachée au Luxembourg Institute of Health. 

Utiliser l’intelligence artificielle pour analyser la voix

« Quand on appelle ses parents au téléphone, ils n’ont pas besoin de beaucoup de temps pour détecter dans notre voix s’il y a de la fatigue ou des symptômes dépressifs. Ce sont des choses qui se ressentent et que l’on essaie d’objectiver avec cette étude, en identifiant les caractéristiques vocales qui sont les plus prédictives d’un état de santé », relève auprès de nos confrères du Figaro le Dr Guy Fagherazzi, qui participe à cette étude.

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Qui n’est pas encouragé à devancer son terme ?

Raphaël Lichten

19 Avril 2024


Contrairement à ce qu’on pouvait lire sur une publication Facebook peu fiable, les femmes françaises n’auront pas à accoucher avant le début des Jeux olympiques pour libérer des lits en cas d’urgence.

Nos confrères de l’AFP-Factuel ont débunké une fake news pour le moins étrange — même pour les standards de la sphère complotiste —, selon laquelle les Françaises seraient encouragées à accoucher avant les Jeux olympiques pour « libérer des lits dans les hôpitaux en cas d’urgence ». Elles seraient même rémunérées pour ce faire, grâce à la réduction de leurs frais d’hôpitaux (déjà inexistants) !

Vu sur Facebook, donc sans doute vrai

La fake news en question a été diffusée sur Facebook par un certain nombre de comptes habitués de la propagande pro-russe. Celle-ci explique, à partir d’une fausse vidéo de TF1, que les Françaises seraient pressées d’accoucher avant le début des Jeux. « Pour celles qui acceptent un accouchement prématuré et respectent le délai du 26 juillet, l’État est prêt à prendre en charge 50 % du coût des prestations médicales », peut-on lire sur cette publication légèrement absurde, accompagnée d’une vidéo censée présenter la fameuse mesure.

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Vous votez à droite ? Vous ne comprendrez probablement pas cet article

Quentin Haroche


Minneapolis – La science est formelle et irréfutable : les gens intelligents sont de gauche.

On peut parfois s’étonner des choix politiques de certaines nations démocratiques. Pourquoi les Américains ont-ils élu Donald Trump en 2016 ? Pourquoi, la même année, les Britanniques ont-ils voté en faveur du Brexit ? Pourquoi le Rassemblement National monte-t-il inexorablement dans les sondages ? Selon Tobias Edwards et coll. de l’université de Minneapolis aux Etats-Unis, l’une des clés de la réponse à ces questions résideraient dans l’intelligence. Ces auteurs auraient en effet prouvé scientifiquement que les gens de gauche sont plus intelligents que ceux qui votent à droite.

Publiée dans la revue Intelligence (tout un programme) au début du mois d’avril (mais ce n’est pas un poisson), l’étude, menée par un certain Tobias Edwards, un doctorant étudiant la génétique des comportements, se propose de réfléchir aux relations entre intelligence et orientations politiques. Si la corrélation entre intelligence et convictions a déjà été étudiée dans de nombreux travaux, Tobias Edwards souligne qu’aucune n’a pu déterminer s’il existait bel et bien un lien causal entre une intelligence supérieure et une certaine orientation politique, ni n’a pu éliminer le facteur environnemental.

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vendredi 19 avril 2024

Plan contre la violence des jeunes : “Le discours de Gabriel Attal est dangereux et sociologiquement faux”

Par  Julia Vergely   Publié le 19 avril 2024

Répression, stigmatisation des parents, mention de l’indiscipline dans Parcoursup… Pour la sociologue Coline Cardi, les mesures annoncées par le Premier ministre entérinent les inégalités scolaires et sociales.

Gabriel Attal aux abords de la maison des jeunes et de la culture de Viry-Châtillon, dans l’Essonne, jeudi 18 avril 2024.


Gabriel Attal veut un « sursaut d’autorité ». Cent jours après son arrivée à Matignon, le plus jeune Premier ministre de la Ve République a dévoilé, jeudi 18 avril, les contours de son plan pour faire régner l’ordre « au cœur de la République » et de la jeunesse. Il répond ainsi à une demande d’Emmanuel Macron, qui souhaite une concertation sur la violence des mineurs. Gabriel Attal était en déplacement à Viry-Châtillon, ville de l’Essonne où, le 4 avril dernier, Shemseddine, 15 ans, était mortellement passé à tabac, près de son collège, par quatre autres adolescents.

« Je poursuis un rêve, je veux l’impossible »

 Par Michel André   Publié en avril 2024

De tous les « impressionnistes », Monet est celui qui s’est montré le plus tôt déterminé à inventer une nouvelle manière de peindre.

Nymphéas (env. 1915). © Domaine public

Claude Monet, qui n’aimait guère les journalistes et souhaitait être reconnu sans subir les inconvénients de la notoriété, ne s’est exprimé publiquement sur lui-même qu’à de rares occasions. « Que peut-il y avoir à dire, déclara-t-il un jour, d’un homme que rien au monde n’intéresse que sa peinture ? » Par bonheur, comme pratiquement tout le monde à une époque où le téléphone restait à inventer, il écrivait des lettres. Et même beaucoup, dans lesquelles il se livrait très ouvertement. C’est particulièrement vrai de celles qu’il adressait à ses amis les plus proches – Renoir, Clémenceau et le critique Gustave Geffroy – ainsi qu’à ses deux épouses successives, avec lesquelles il restait en contact par ce moyen quand son travail le tenait éloigné du domicile familial, ce qui se produisait souvent. Pour ses biographes, cette correspondance, aussi riche que celle de Vincent Van Gogh, est une précieuse source d’informations sur sa vie et, plus encore, sa personnalité. Dans l’excellent ouvrage qu’elle vient de lui consacrer (contrairement à ce qu’elle affirme, il ne s’agit pas de la première biographie de Monet en anglais), comme plusieurs biographes français du peintre l’avaient fait avant elle (ce qu’elle semble ignorer), Jackie Wullschläger, tout en analysant ses œuvres avec une grande finesse, exploite cette correspondance pour éclairer la vie intérieure de Monet.   


« Il était épuisé » : Jérôme Hamon, « l’homme aux trois visages », est mort cette semaine à 49 ans

Par Le Parisien avec AFP  Le 18 avril 2024

Jérôme Hamon était atteint de neurofibromatose de type 1 (maladie de von Recklinghausen), une maladie génétique qui avait déformé son visage. Il avait reçu deux greffes de visage.

Jérôme Hamon est décédé à l’âge de 49 ans. (Archives) LP/Arnaud Dumontier

Jérôme Hamon, premier homme au monde à avoir subi deux greffes de la face, en 2010 et en 2018, et qui a eu ainsi trois visages différents durant son existence, est décédé cette semaine à l’âge de 49 ans, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

« Il est décédé. Il était épuisé à la fin. Il y a une semaine j’échangeais des sms avec lui », a déclaré Franck Zal, proche de la famille et docteur en biologie marine, confirmant une information du Télégramme. Sa société a mis au point une technologie qui a permis de réaliser la greffe de 2018. « Je veux témoigner de la force de Jérôme, je lui demandais comment il faisait pour résister à tout cela. Je suis très affecté », a ajouté le scientifique.

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La phobie sociale serait favorisée par le microbiote

Mercredi, 17/04/2024

Selon une étude suédoise réalisée par des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm, l'anxiété que certaines personnes éprouvent lorsqu’elles doivent avoir des relations sociales pourrait être relayée par le microbiote intestinal. Une autre recherche avait déjà récemment montré que la composition du microbiote intestinal des personnes souffrant d’anxiété sociale diffère de celle des personnes en bonne santé.

Afin d’aller plus loin, Nathaniel L. Ritz et ses collègues ont mené une étude sur des souris à qui ils ont transplanté le microbiote intestinal de 6 individus souffrant d'anxiété sociale ou de 6 individus n’ayant pas ce genre de problème de santé mentale. Ceux qui souffraient d'anxiété sociale faisaient déjà partie d'une étude portant sur les spécificités du microbiote intestinal chez les personnes atteintes de ce trouble mental. Les participants en bonne santé ont été recrutés par l'University College Cork.

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Maladie d’Alzheimer : l’inhibition d’une protéine clé inverse la perte de neurones

Jeudi, 18/04/2024 

Maladie d’Alzheimer : l’inhibition d’une protéine clé inverse la perte de neurones

Bien que la maladie d’Alzheimer soit la maladie neurodégénérative la plus répandue dans le monde, son étiologie demeure encore aujourd’hui l’une des plus grandes énigmes de la neuroscience. En effet, plus de trois décennies de recherche ont suggéré qu’elle est principalement due à une accumulation de plaques amyloïdes au niveau des neurones (hypothèse de la cascade amyloïde). Cependant, les stratégies thérapeutiques ciblant directement ces protéines ne sont généralement pas suffisamment efficaces pour atténuer les symptômes de la maladie.

En conséquence, l’hypothèse basée sur la protéine bêta-amyloïde est depuis peu remise en question. Des recherches ont par exemple suggéré l’implication de différents facteurs tels que le microbiote intestinal, les infections virales ou encore la présence de courts brins d’ARN toxiques. Des facteurs liés au mode de vie et à l’environnement, tels que l’alimentation et la pollution atmosphérique, ont également été suggérés. Cependant, les hypothèses proposées sont tellement hétérogènes qu’il n’existe encore aucun consensus sur les véritables mécanismes physiopathologiques de la maladie.

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Un interrupteur génétique qui module l'anxiété

Jeudi, 18/04/2024

Un interrupteur génétique qui module l'anxiété

Les symptômes de l'anxiété sont nombreux et concernent de plus en plus. 21% des Français.es seront touché.es au cours de leur vie par des troubles anxieux, relate l’INSERM. Et les femmes sont jusqu’à deux fois plus affectées que les hommes. Une psyché dégradée, qu’il est encore difficile d’apaiser. Mais des chercheurs de l’Université d'Aberdeen (Écosse) auraient identifié une zone de notre ADN qui jouerait un rôle clé dans le contrôle de cette anxiété. En la ciblant, le quotidien de nombreuses personnes anxieuses pourrait être soulagé.

C'est en étudiant les gènes de souris que les scientifiques écossais.es sont parvenus à trouver un “interrupteur” génétique capable de contrôler l’anxiété : « nous savons déjà que 95 % des différences génétiques associées aux maladies se situent en dehors des gènes codant pour les protéines. Cette partie du génome, connue sous le nom de ‘génome non codant’, n'a pas été bien explorée », commence Alasdair Mackenzie, co-auteur de la nouvelle étude.

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Des perspectives prometteuses pour comprendre et traiter le coma

Jeudi, 18/04/2024 

Des perspectives prometteuses pour comprendre et traiter le coma

Une étude menée au sein de l’unité de recherche ToNIC (Inserm/UT3) sur des patients hospitalisés en réanimation au CHU de Toulouse, et en collaboration avec l’unité iBraiN de Tours (Inserm/Université de Tours), offre une lumière inédite sur les mécanismes sous-jacents du coma. Elle ouvre des perspectives novatrices pour son traitement et sa prise en charge.

Les résultats de l’étude ont été rapportés dans la revue scientifique BRAIN par le Docteur Benjamine Sarton, médecin réanimatrice au CHU de Toulouse et chercheuse au sein de l’unité ToNIC, et par Clovis Tauber, Maître de conférence de la Faculté de Pharmacie de Tours, chercheur en analyse d’images dans l’unité iBraiN. L’étude a été coordonnée par le Professeur Stein Silva, professeur à l’université Toulouse III – Paul Sabatier, chercheur au sein de l’unité ToNIC et PUPH en réanimation au CHU de Toulouse.

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Les soins dentaires au temps des Vikings

 


Maria Weiss   27 mars 2024

Des fouilles dans un cimetière suédois ont permis de mettre en évidence des preuves de pratiques odontologiques dans une population de la fin de l'ère Viking, entre le 10e et le 12e siècle. Les maux et pertes de dents semblaient faire partie du quotidien ...

Ce sont près de 3300 dents que la Dre Carolina Bertilsson et son équipe de l’Université de Göteborg ont pu analyser cliniquement et radiographiquement à partir des fouilles du cimetière de Varnhem, en Suède. [1] Ils ont examiné 177 dentitions complètes, dont 133 entièrement constituées de dents permanentes et 38 composées à la fois de dents permanentes et de dents de lait.

Près de la moitié de la population présentait au moins une lésion carieuse.

Caries, maux et perte de dents

Près de la moitié de la population (49%) présentait au moins une lésion carieuse. Toutes les dentitions infantiles contenant encore des dents de lait étaient exemptes de caries.

Les lésions liées aux caries étaient le plus souvent localisées à la surface de la racine, la dent la plus touchée étant la première molaire mandibulaire. Parmi les autres observations, les chercheurs ont noté des infections apicales, détectées cliniquement dans 4 % des dents, et un cas de dents antérieures limées, certainement à des fins esthétiques.

Voir images  de pathologies dentaires, avec (A) des lésions carieuses sur la 1ère molaire maxillaire et la 2e prémolaire maxillaire, (B) des lésions carieuses sur les 2e et 3e molaires maxillaires et (C) une lésion périapicale correspondant probablement à un kyste. 

Fig 4

Dans 23 % des dentitions, il manquait des dents, le plus souvent des dents de sagesse. 6 % de toutes les dents permanentes (hors dents de sagesse) avaient été perdues avant le décès. Il y avait une association significative entre caries/perte de dents et âge. À partir de 40 ans, on voyait plus de pertes de dents que de lésions carieuses. Cela illustre bien les conséquences des caries non traitées, selon les auteurs. 

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Santé Médicaments anti-obésité : Novo Nordisk et Eli Lilly se mettent au «made in France»

par Liza Cossard   publié le 19 avril 2024

Les leaders danois et américains du secteur prospèrent en Bourse. Bien que non commercialisés en France, leurs traitements y seront bientôt produits grâce à des investissements considérables.

Bientôt de l’Ozempic, du Wegovy ou encore du Zepbound seront «made in France»… alors que ces traitements anti-obésité ne sont pas encore commercialisés dans l’Hexagone. Fin novembre 2023, le géant danois Novo Nordisk a investi plus de 2 milliards d’euros dans son usine de Chartres, qui produit ces traitements antidiabétiques et anti-obésité. En visite sur le site, Emmanuel Macron avait salué un investissement «inédit pour l’industrie pharmaceutique en France». Plus de 500 nouveaux emplois seront créés, s’ajoutant aux 1 600 salariés déjà présents, avec un doublement des capacités de production grâce à une hausse de la superficie du site jusqu’à 230 000 m² d’ici 2028.

A l’AHBFC, huit professionnels valident leur « certificat aide-soignant en psychiatrie »

Publié le 

C’est en partant des besoins des équipes de terrain que le Pôle Formation de l’Association Hospitalière de Bourgogne Franche-Comté (AHBFC) , en partenariat avec un organisme de formation1, a établi un programme de formation visant une « certification professionnelle aide-soignant en psychiatrie ».

Mise à jour - Le 30 avril 2024, une remise de diplômes « officielle » est organisée au CHS de Saint-Rémy et Nord-Franche-Comté, pour féliciter la deuxième promotion de cette formation. Huit aides-soignants exerçant à l'AHBFC ont obtenu leur certificat AS en psychiatrie, avec mention. Une nouvelle session a démarré en mars 2024.  

Cette formation est destinée aux aides-soignants en poste et aux nouveaux diplômés qui rejoignent l’institution. Il faut en effet veiller au partage des savoirs et à l’acquisition et l’actualisation des connaissances nécessaires à un accompagnement de qualité des patients en psychiatrie. Cette formation collective permet cet approfondissement tout en créant du lien. 


Polar «Peines perdues» : en prison, une jungle avec ses lois




par Didier Arnaud   publié le 2 avril 2024

Pour écrire son nouveau roman, Nicolas Lebel a sollicité d’anciens détenus et matons afin qu’ils lui racontent les conditions d’incarcération en France, cela donne un polar au plus près du réel.

Tout commence par un accident. Théo Pereira a renversé une femme en voiture, un soir de pluie. Il a percuté un abribus où elle s’était abritée. Elle meurt dans ses bras. Cette femme avait un mari, qui ne s’en est toujours pas remis. Pierre Moulins, tous les mois, rend visite à Théo, le «meurtrier» de sa femme, afin qu’il lui raconte, encore et encore, les circonstances de ce drame. En échange, il lui promet de faire tout son possible pour appuyer un témoignage en faveur de sa libération. Mais le deal s’avère être un marché de dupes, car le veuf paie un prisonnier, brute épaisse, pour tabasser «le meurtrier» de sa femme et lui faire vivre un enfer.

Nicolas Lebel, avec Peines Perdues, nous embarque dans l’univers du pénitencier de Brueghel. «Il y a un règlement dans cette cage, un ordre des choses qui s’apprend sur le tas, le plus souvent dans la douleur […] La loi de la jungle reste une loi, avec des articles très clairs. D’abord, ce qui lie le détenu à l’extérieur est effacé, nié. Plutôt, les cartes sont rebattues. Ton passé, ta famille, ta classe sociale, ton boulot n’intéressent personne. Que tu aies été trader ou cordonnier, tu ne vaux pas mieux que le type de la cellule voisine, alors évite de te la jouer seigneur visitant les gueux […].» Lebel excelle à décrire les stratégies d’évitement, les tactiques de survie quotidienne, les alliances qui se nouent. Il parle aussi bien des matons et de leur difficulté à évoluer dans cet enfer. Et voilà la brute, Marco. «On remarque chez lui son nez d’aigle, ses joues creusées, son menton saillant, un visage tout en angles comme un Picasso peint sous crack, dur et froid, qui force les spéculations les plus sordides quant à son enfance, son expérience, son pedigree. Il est notoire que Marco a monté plusieurs braquos à Marseille, des petits d’abord […] puis de plus gros. Sans un seul blessé. Il s’est fait gauler au cours de ce qui devait être son dernier et plus beau coup. Sur radio-prison, le bouche à oreille local, on dit qu’il a été balancé. On dit aussi qu’il a planqué le fric. Beaucoup […].»

jeudi 18 avril 2024

La psychiatrie peut-elle répondre au mal-être des enfants et des adolescents ?

Jeudi 18 avril 2024

Neurosciences, psychanalyse, sciences sociales, toutes les disciplines sont mobilisées en fonction des situations ©Getty - Marco BULGARELLI/Gamma-Rapho

Alors que la santé mentale des jeunes se dégrade nettement, les soignants en pédopsychiatrie ont du mal à faire face aux besoins des enfants et des adolescents. L'heure est venue de repenser en profondeur la discipline et la façon d'organiser le parcours de soin.

Avec

Bruno Falissard Psychiatre, professeur de santé publique à l'université Paris-Sud, directeur du CESP (centre de recherche en épidémiologie et santé des populations)

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Au cinéma – État limite, une immersion au coeur des failles de la psychiatrie

Publié le 

Hôpital public Beaujon, Clichy. Le service de psychiatrie ne compte plus qu’un seul psychiatre. Le Dr Jamal Abdel Kader s’efforce, au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens, de prendre le temps et de rendre leur voix à ses patients. Mais comment soigner dans une institution malade ? Le film documentaire « État limite » du réalisateur Nicolas Peduzzi, en alignant son point de vue sur celui d’un psychiatre, fait des troubles psychiatriques un traitement plus distancié mais dont la charge sociale et politique résonne douloureusement avec l’actualité. En salle le 1er mai prochain.

« Il y a quatre ans, explique Nicolas Peduzzi, la crise sanitaire a révélé l’ampleur du mal-être de l’institution, mais les causes de la gangrène étaient évidemment plus profondes. J’ai voulu les interroger, comprendre où et comment s’était ouvert la brèche, et je me suis mis à filmer le quotidien des soignants de l’hôpital Beaujon. Là, j’ai rapidement rencontré Jamal, figure indispensable et controversée. Indispensable : c’était le seul médecin psychiatre de l’établissement ; controversé ; malgré sa jeunesse, malgré tout son amour pour l’hôpital, il travaille vent debout contre les évolutions drastiques de l’institution, qui contredisent frontalement ses valeurs humanistes. Chaque jour, baskets aux pieds, il gravit et dévale à l’infini les escaliers de fer, courant d’un service à un autre et d’un chevet à un autre. Jamal, c’est Sisyphe, et Beaujon sa montagne« .

« Je me suis efforcé de filmer l’hôpital public tel qu’il est vécu par ceux qui le peuplent, médecins et patients confondus, et tel que je l’ai moi-même perçu au fil de mes mois d’immersion : comme une institution crépusculaire. »

[...] • Etat limite, le documentaire de Nicolas Peduzzi, 2023 – 102 minen salle le 1er mai 2024. 

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Vivants

Disponibilité  Jusqu'au 23/12/2024










A la fin de l'été, le Docteur Grange fêtera son 3e pot de départ à la retraite. Il a du mal à quitter cette unité de soins palliatifs qu'il a fondée il y a 25 ans dans un petit hôpital de campagne. A l'origine de cet engagement : un drame personnel. 


Le docteur

Mardi 16 avril 2024

Le Docteur Tribillac dans son cabinet à Dieppe - Leila Djitli

Installé depuis trente ans dans un quartier populaire de Dieppe, le docteur Dominique Tribillac est dans le collimateur de la Sécurité sociale. On lui reproche de délivrer trop d’arrêts de travail. Leila Djitli est allée à sa rencontre.

Dominique Tribillac est médecin généraliste, installé dans le quartier du Val Druel à Dieppe, depuis près de 30 ans, "c’est un quartier défavorisé, mais je n’aime pas trop ce terme". Il se rappelle très bien pourquoi il a décidé de devenir médecin, "enfant, j'ai été très malade", "quand mon docteur arrivait tôt le matin, rien qu’en entendant son pas et la façon dont il ouvrait la porte, j’étais déjà mieux". À la sortie du lycée, Dominique se lance donc dans des études de médecine. Mais son arrivée à l’hôpital est très décevante, "moi, je m’attendais à rentrer en contact avec les gens, mais là, on déroulait juste des listes de questions, sans dire un mot de plus".

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