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samedi 13 avril 2024

Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Mardi, 09/04/2024 

Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Face à l’explosion du volume des données, il faut inventer de nouveaux dispositifs de stockage. C’est ce que fait Pearcode. La start-up sophipolitaine, qui a remporté le concours i-lab 2023, utilise en effet pour l’ADN synthétique comme support, une technologie innovante à la durée de vie illimitée, plus économique et bien plus écologique qu’un data center.

 Après des études en Grèce, son pays natal, Melpomeni Dimopoulou rejoint l’Université Nice Côte d’Azur en 2016 pour s’intéresser de près à la biologie computationnelle et à la biomédecine. S’ensuit une thèse au laboratoire d’Informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (I3S) sous la direction de Marc Antonini, directeur de recherche CNRS, auteur de 13 brevets et cofondateur la start-up Cintoo. Ensemble, ils créent Pearcode, société par activité simplifiée (SASU) au capital de 16 000 euros, une start-up dédiée au stockage de données sur ADN.

2,5 quintillions d’octets sont générés chaque jour dans le monde, soit l’équivalent de 10 000 milliards de photos prises par des smartphones. Mais comment stocker toutes ces données ? Les data centers ne suffiront pas. Pearcode propose d’utiliser l’ADN synthétique. « Ce n’est pas de la science-fiction, cela existe déjà », explique Melpomeni Dimopoulou. « On crée en laboratoire une molécule d’ADN. Comme il ne contient pas de gènes, il ne peut pas produire de vie. Pour autant, c’est du vrai ADN. On peut imaginer stocker des téraoctets de données dans un gramme d’ADN. Une autre de ses caractéristiques est sa durée de vie, quasi illimitée, alors qu’actuellement, elle ne dépasse pas cinq à dix ans. Il faut toujours remplacer les disques durs ou les bandes magnétiques. N’ayant pas besoin d’accès au réseau, il est aussi tout à fait fiable. Enfin, il est beaucoup plus écologique qu’un data center, grand consommateur d’énergie ».


Les cerveaux humains gagnent en volume : cela a-t-il un impact positif sur le risque de démence ?

Megan Brooks   4 avril 2024

Etats-Unis  La taille du cerveau humain a augmenté au fil du temps  cette découverte pourrait contribuer à expliquer le déclin signalé des cas de démence.

Une analyse des tendances séculaires utilisant les données d'imagerie cérébrale de l'étude de longue durée Framingham Heart Study a révélé une augmentation du volume intracrânien (VIC), des volumes de matière grise corticale, de matière blanche et d'hippocampe, ainsi que de la surface corticale chez les personnes nées dans les années 1970 par rapport à celles nées dans les années 1930.

« Nous émettons l'hypothèse que l'augmentation de la taille du cerveau conduira à une plus grande "réserve" contre les maladies du vieillissement, réduisant ainsi le risque global de démence », a déclaré à Medscape Medical News le Dr Charles DeCarli, directeur du Centre de recherche sur la maladie d'Alzheimer et du Laboratoire d'imagerie de la démence et du vieillissement du Département de neurologie et du Centre de neurosciences de l'Université de Californie à Davis.

L'étude a été publiée en ligne le 25 mars 2024 dans JAMA Neurology.

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Dérives sectaires : les députés adoptent le délit de provocation à l'abandon de soins

PUBLIÉ LE 11/04/2024

A l'issue d'un parcours législatif où opposition et majorité présidentielle se sont accrochés autour du respect de la liberté d'expression, l'Assemblée a finalement adopté le projet de texte sur les dérives sectaires et son Article 4, qui condamne le délit de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins.

cristal, encens, plante

Celui-ci est passible d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, ou de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende si l’incitation est suivie d’effets. Cette disposition, contenue dans l’Article 4 du projet de loi, était sujet de désaccord entre le Sénat, qui l’avait supprimé lors de l’examen du texte, et l’Assemblée ; c’est donc cette dernière qui a eu le dernier mot mardi 9 avril, à 146 voix pour et 104 contre. Pour rappel, l’Article 4 vise ainsi « la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées » à « abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », lorsque cet abandon « est présenté comme bénéfique pour la santé », alors qu'il peut avoir des « conséquences particulièrement graves ». Le projet de loi prévoit également un délit de placement ou de maintien en état de « sujétion psychologique », afin de mieux appréhender les « spécificités de l'emprise sectaire », selon le gouvernement.

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Mon soutien psy renforcé dès le mois de juin

Publié le 

Le dispositif Mon soutien psy va être simplifié et renforcé, a annoncé le Premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse : la séance remboursée passera à 50 euros, l’accès direct au psychologue sera possible et le patient pourra bénéficier de 12 séances annuelles au lieu de 8. Les syndicats professionnels ont réagi diversement à ces annonces. 

D’après un communiqué publié le 9 avril, le Premier ministre, Gabriel Attal a présenté samedi 6 avril 2024 une série « d’actes concrets » pour préserver le système de santé et renforcer l’accès aux soins. Par ailleurs, il a demandé au ministre de la Santé de travailler dans les prochains mois sur une stratégie d’ampleur sur la santé mentale, notamment chez les jeunes. Dès le mois de juin, le dispositif Mon soutien psy sera simplifié et renforcé. En pratique, plusieurs modalités évoluent :

  • L’accès direct au psychologue ;
  • Le passage de 8 à 12 séances annuelles ;
  • L’augmentation du tarif de la consultation de 30 à 50 euros.

Traumas Attentats, harcèlement, décès d’élèves… comment parler de la violence aux enfants ?

par Margaux Gable   publié le 12 avril 2024

L’actualité comme le quotidien des enfants et adolescents sont parfois sources d’inquiétudes. Pour les parents, briser le mur du silence n’est pas toujours aisé. Une pédopsychiatre livre ses conseils.

Et un jour, tout vacille. La violence s’immisce dans les journées de votre enfant et le propulse dans un autre registre. Celui de la peur, de la brutalité ou de la terreur. De votre côté, vous plongez dans un tourbillon de questionnements insolubles : comment trouver les mots ? Comment l’y préparer tout en le protégeant ? Samuel Paty, Dominique Bernard ou encore Shemseddine à Viry-Châtillon ou Samara à Montpellier… Ces dernières années, la violence a atteint le cœur de l’école, précipitant les enfants au premier rang face à la cruauté. La semaine dernière encore, Yassine (1) allait au collège seul. La semaine dernière encore, le pré-ado de cinquième n’était pas «angoissé» à l’idée d’aller en cours. Jusqu’à ce jeudi 4 avril. Dans l’après-midi, un de ses camarades, Shemseddine, 15 ans à peine, s’est fait tabasser à mort devant son collège à Viry-Châtillon.

La charge mentale des femmes en entreprise : « Organiser un pot de départ pour Philippe, vider la poubelle, apporter des petits gâteaux pour faire plaisir… »

Par     Publié le 11 avril 2024 

Préparer les afterworks, entretenir la bonne ambiance de travail, former les nouvelles recrues, vider le lave-vaisselle… le travail invisible continue d’être exécuté par les femmes. Des tâches non rémunérées qui, à la longue, épuisent.

 

A 26 ans, Paola (le prénom a été modifié), reconvertie dans le développement Web et récemment sortie de l’école 42 (fondée par Xavier Niel, également actionnaire du Monde à titre individuel), affirme ne pas avoir vécu de situation sexiste dans sa start-up, majoritairement masculine. A un détail près : « On est dans un petit open space avec une cuisine partagée. La plupart du temps, celles qui pensent à nettoyer, à sortir les poubelles, ce sont les femmes de l’entreprise, alors que nous ne sommes que trois sur douze salariés !, s’indigne-t-elle. Pareil pour l’organisation des afterworks. »

Alors que les inégalités salariales femmes-hommes sont de plus en plus documentées, le « travail invisible » en entreprise reste un angle mort : « Tout ce travail, souvent pris en charge par des femmes, qui est peu reconnu, pas ou peu rémunéré, et n’est pas inclus dans le travail productif », explique la sociodémographe Laurence Charton, professeure titulaire à l’institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal.

Journal d'épidémie Effondrement du système de santé français : Gabriel Attal va encore faire porter le chapeau aux généralistes

par Christian Lehmann, médecin et écrivain   publié le 10 avril 2024

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société marquée par la crise du système de santé et revient sur les annonces du Premier ministre dans la presse.

«Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis nous avons fait un grand pas en avant.» Cette citation attribuée à l’écrivain Pierre Daninos résume bien la situation du système de santé français, et si l’on suit le raisonnement du disruptif Emmanuel Macron, c’est une excellente chose. Comme il l’avait expliqué au Centre hospitalier de Vendôme le 30 avril 2023 : «Nous sommes en train de refonder, de réinventer un modèle. C’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit.»

On pourra se poser encore longtemps la part de l’intentionnalité perverse et celle de l’improvisation stupide devant l’empilement de mesures catastrophiques qui nous ont amenés à la situation actuelle, mais la prestation de Gabriel Attal samedi 6 avril restera dans les annales. En quelques minutes et autant de mesures démagogiques sorties du chapeau, le Premier ministre a réussi à faire exploser en vol les négociations conventionnelles déjà au stade terminal, et parfaire la destruction de la médecine générale.

Femmes La lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques s’organise

par Marlène Thomas      publié le 10 avril 2024

Portée par la vague #MeToo, associations et patientes ont réussi à briser ces dix dernières années le tabou autour de cette forme de maltraitance. Une mobilisation qui se heurte à la résistance d’une partie de la corporation.
 

«Pour me remettre, je n’ai pas eu d’autre choix que de vouloir changer le monde.» Victime de violences obstétricales à la naissance de sa fille, en 2015, Sonia Bisch a fondé en 2017 le collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France. Un collectif accompagnant, depuis sept ans, les vagues de dénonciations successives de praticiens, parfois de renom, tels que la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou, ou Emile Daraï (spécialiste de l’endométriose), visé par 32 plaintes pour «viols» et «violences». Portée par la déferlante #MeToo et l’arrivée de professionnels plus sensibles à ce sujet, la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques a, depuis dix ans, franchi le seuil des cabinets.

vendredi 12 avril 2024

CMGF 2024 - Benzodiazédiépines : comment arriver à ne pas prescrire ?

Caroline Guignot    5 avr. 2024

La France reste le deuxième pays européen plus gros consommateur de benzodiazépines (BZD) derrière l’Espagne. Si le nombre de boîtes vendues dans notre pays a diminué d’environ 25 % en 10 ans, certains chiffres restent préoccupants : les données d’utilisation 2017-2022 confirment que si la consommation des BZD anxiolytiques est globalement stable sur cette période, une augmentation de près de 30 % est observée parmi les moins de 19 ans, et même 42 % pour les filles de cette classe d’âge. De même, pour les BZD hypnotiques, il y a bien eu une baisse de consommation globale de 20 % sur la période observée mais les jeunes filles de moins de 19 ans se voient là encore prescrire davantage de BZD (+8 % sur la période). Parce que ces molécules sont prescrites dans 3 cas sur 4 par les médecins généralistes, il semble essentiel de comprendre et d’identifier les raisons pour lesquelles, malgré la bonne connaissance des mises en garde relatives à cette classe thérapeutique, les médecins traitants continuent à les envisager encore largement. Une session dédiée du Congrès Médecine Générale France (CMGF, 21-23  mars 2024, Paris) a permis d’aborder la question.


Fin de vie : ce que permettra ou non la loi française, par rapport aux situations les plus observées à l’étranger

Par    Publié le 10 avril 2024 

« Le Monde » a recensé les pathologies les plus fréquentes qui ont conduit à des euthanasies en Belgique et aux Pays-Bas et a imaginé le sort de mêmes patients en France si le projet de loi, qui est présenté en conseil des ministres mercredi, était voté.

Le projet de loi sur l’« aide à mourir », dont les grandes lignes ont été dévoilées par Emmanuel Macron en mars, sera présenté en conseil des ministres mercredi 10 avril et arrivera en première lecture à l’Assemblée nationale le 27 mai. D’après le texte, transmis au Conseil d’Etat, l’aide à mourir pourra strictement bénéficier aux personnes remplissant simultanément ces cinq conditions :

  • avoir au moins 18 ans ;
  • être de nationalité française ou résider en France ;
  • être capable de manifester sa volonté « de façon libre et éclairée » ;
  • avoir déclaré une maladie grave et incurable engageant son pronostic vital à court terme ou à moyen terme ;
  • présenter une souffrance physique ou psychologique « réfractaire ou insupportable ».

Le patient devra formuler sa demande auprès d’un médecin qui, après avoir recueilli l’avis d’un spécialiste et d’un soignant du demandeur, rendra sa décision dans un délai de quinze jours. Le texte prévoit que le patient s’administre lui-même la substance létale lorsqu’il en est capable ou, à défaut, qu’il le demande à une personne de son choix. Le médecin ou l’infirmier présent, chargé de vérifier la volonté du patient, pourra aussi accomplir cette tâche.

Quels sont les enjeux spécifiques du projet de loi français ?

Deux questions importantes se posent à partir des conditions prévues par ce projet de loi : comment définir l’échéance du pronostic vital à moyen terme, et qu’en est-il des directives anticipées, non prises en compte ?

La définition de l’engagement du pronostic vital à moyen terme est centrale pour dessiner avec précision les contours de ce dispositif. Selon que l’échéance est posée à quelques semaines ou à plusieurs mois, les pathologies ouvrant le droit à l’aide à mourir ne sont pas les mêmes.

Mélanie Heard, responsable du pôle santé à Terra Nova, et Martine Lombard, professeure émérite de droit, s’inquiétaient dans une tribune au Monde que l’ambiguïté de la formulation ne vide « la future loi sur la fin de vie d’une grande partie de sa portée pratique », en laissant la responsabilité de l’interprétation aux médecins, qui seront probablement très prudents. D’autres, comme l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dénoncent cette notion, qui « condamne les patients atteints, par exemple, de la maladie de Charcot, à éprouver les drames des derniers stades d’évolution de la maladie », dont l’évolution est lente mais inéluctable. Des professionnels militent aussi pour une évolution de la loi : « Pour que ceux qui ne veulent pas subir une déchéance physique ou psychique puissent avoir un accompagnement vers la mort », argumentait à la fin de 2023 dans Le Monde la neurologue Valérie Mesnage.

Peter Higgs : l'homme derrière le boson

Jeudi 11 avril 2024

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Peter Higgs au CERN en 2008 - Marc Buehler - CC

Le lundi 8 avril dernier s’est éteint Peter Higgs, le physicien qui a théorisé l'existence du boson éponyme, détecté en juillet 2012. Une découverte qui lui aura valu le prix Nobel en 2013. Comment la mise en évidence du boson de Higgs a changé le visage de la physique des particules ?

Avec

Michel Spiro Physicien, directeur de recherches émérite au CEA, ex-président du Conseil du CERN

Ursula Bassler Directrice adjointe scientifique de l’IN2P3, et anciennement présidente du conseil du CERN.

Yves Sirois Physicien des particules, directeur de recherche CNRS et directeur du laboratoire Leprince-Ringuet à l’Institut Polytechnique de Paris.

Christophe Grojean Directeur de recherche au CNRS à l’Institut de physique théorique (IPhT) du CEA à Saclay

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jeudi 11 avril 2024

Psychiatrie : les familles des patients démunies face au manque de médecins en Sarthe

Mardi 9 avril 2024

De France Bleu Maine

Les familles des patients atteints de maladies mentales ou de troubles psychiques s'inquiètent du manque de psychiatres en Sarthe mais aussi du manque de lits à l'hôpital psychiatrique d'Allonnes. Une situation tendue qui peut mettre en danger les patients et leurs proches.

La mobilisation du personnel de l'EPSM, l'hôpital psychiatrique d'Allonnes, ne faiblit pas. Les employés dénoncent le manque de moyens humains, financiers et matériels qui met en péril, selon eux, la prise en charge des patients. A cela s'ajoute le manque de psychiatres qui exercent en Sarthe. C'est aussi le constat alarmant dressé par Pascal Boucherie, le délégué départemental de l'Unafam 72, l'union nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques


France Bleu Maine : Le personnel de l'EPSM de la Sarthe parle d'état catastrophique de la psychiatrie dans le département. Est-ce que vous partagez ce point de vue ?


Pascal Boucherie : Malheureusement, on ne peut que le partager. D'abord, il y a le manque de soignants au sens large, le manque de lits qui rend très difficile la prise en charge des patients qui rentrent dans la maladie. Cela conduit des patients à se rendre aux urgences du centre hospitalier du Mans. Mais là aussi ces malades qui souffrent de pathologies psychiatriques ont de grosses grosses difficultés à être pris en charge.


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Le Jardin du dedans : un outil pour parler santé mentale aux enfants

Publié le 

Parler de santé mentale avec les enfants est parfois complexe. C’est pourtant essentiel pour les aider à comprendre cette composante essentielle de leur santé. Psycom a créé un kit pédagogique, intitulé le Jardin du dedans©,accompagné d’un atelier en ligne pour s’en emparer.

Le kit pédagogique Le Jardin du dedans© a été créé par Psycom, avec le soutien de l’Unicef France, pour :

– Sensibiliser les enfants à la notion de santé mentale : de quoi parle-t-on ? Qu’est-ce qui compose la santé mentale ? Quels sont les éléments qui permettent d’y prêter attention ? Ce qui peut aider quand ça ne va pas…

– Ouvrir le débat pour lever le tabou sur la santé mentale : est-ce grave si je ne me sens pas bien ? Est-ce que ça veut dire que je suis fou ou folle ? Que vont penser les autres ? Faut-il que j’en parle ? À qui puis-je en parler ?

– Aider les adultes à aborder ces questions complexes avec les enfants.

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Aumôneries hospitalières : une nouvelle charte actualise leur fonctionnement

Publié le 

Une note d’information rappelle le cadre d’intervention des aumôniers dans les établissements publics de santé et les établissements publics sociaux et médico-sociaux et présente la charte des aumôneries hospitalières mise à jour.

La charte nationale des aumôneries hospitalières actualise la précédente signée le 5 septembre 2011 afin de préciser les règles qui régissent l’activité des aumôniers dans les établissements publics de santé et les établissements publics sociaux et médico-sociaux relevant de la fonction publique hospitalière.
Cette actualisation fait également écho aux préconisations de clarification du rôle de médiation des aumôniers exprimées par M. Patrick PELLOUX dans son rapport sur la prévention et la lutte contre la radicalisation des agents exerçant au sein des établissements de santé publié en février 2022.

Cette nouvelle charte résulte d’un travail qui a réuni, autour de la Direction générale de l’offre de soins et avec le concours du bureau central des cultes au Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, les aumôniers nationaux des cultes bouddhiste, catholique, juif, musulman, orthodoxe et protestant. Ont également été associés à ces travaux la Fédération hospitalière de France et France-Assos-Santé représentant des usagers.

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Début de grossesse et fausse couche : pourquoi tant de silences ?








Bonjour,

Je m'appelle Joséfa Lopez et dans cet épisode, on va parler du début de grossesse et de la fausse-couche.

Qu’on ait suivi un parcours en assistance médicale à la procréation (AMP) ou non, découvrir qu’on attend un enfant que l’on désirait est généralement une bonne nouvelle. Mais souvent, alors même qu’on voudrait le crier sur les toits, on garde le secret. Certes, personne ne nous y oblige. Mais c’est un peu la règle.

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A Epinay, des lycéens à la reconquête du temps sans écrans : « Les réseaux sociaux nous emportent »

Par    Publié le 10 avril 2°24

Un professeur note le temps d’écran de chacun des élèves, qui déposent ensuite leurs téléphones personnels dans une caisse, le temps du cours. Au lycée Feyder, à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 11 mars 2024. 

Le rituel est devenu immuable. Chaque semaine, Erwan Chapelière ou sa collègue Cécile Gauthière relèvent le temps d’écran des élèves de la classe de seconde dont ils sont professeurs principaux. Les deux enseignants d’EPS du lycée Jacques-Feyder d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) installent une boîte sur un chariot et se placent à l’entrée de la salle. Les élèves montrent tour à tour leur téléphone sur lequel est inscrit leur temps moyen d’écran puis l’éteignent et le mettent dans la caisse pour toute la durée du cours.

Certains tentent bien de ruser face à cette manière singulière de faire l’appel : « Il est cassé »« Il n’a plus de batterie »« Je l’ai oublié »… Mais ce jour-là, Erwan Chapelière, crayon et carnet en main, reste implacable. Il égrène les temps recensés et commente : « 4 h 24, tu as baissé, c’est bien »« 6 h 59, faut que tu fasses un effort »« 7 h 15, Yassine tu te relâches… Tu as réinstallé TikTok ? Tu restes jusqu’à 19 heures aujourd’hui ».

Etes-vous victime de « childsplaining » ?

Darons daronnes

Par Clara Georges

Scène de la vie quotidienne. Ma fille aînée, 9 ans, temporairement libérée de son frère et de sa sœur, partis en classe verte, passe toutes ses soirées « de grande » à jouer à Rayman sur la PlayStation de son père. Après avoir malencontreusement tué le héros vingt fois au même moment du jeu (il y a des monstres à tentacules difficiles à éliminer), elle tend la manette à mon compagnon qui, faut-il le préciser, a joué à Rayman des nuits entières dans une vie antérieure. « Mais papa ! Pour faire descendre la bûche, faut appuyer sur rond ! Et là, tu dois sauter, avec la croix ! » Il avait beau tenter de bredouiller un « je sais ma chérie », impossible d’en placer une. Là, ça m’est tombé dessus comme une illumination : nos enfants font du childsplaining.

Comme ces hommes qui s’étalent en réunion pour répandre leur savoir devant un parterre de femmes réduites à une écoute muette (et, ont-ils longtemps cru, admirative), nos marmots nous expliquent la vie, non sans dédain, du haut de leur mètre vingt. Prenons ma fille cadette, 6 ans, childsplainer-née et ton condescendant : « Non mais maman, tu comprends rien en fait ! Je vais essayer de t’expliquer mieux. » S’ensuit une leçon de vie sur les mœurs de la cour de récré, ou bien sur comment verser du sucre dans le yaourt.

Même mon petit dernier, que dis-je, mon bébé, du haut de ses 4 ans, y va de ses « c’est pas ça du tout, tu comprends pas », avant d’entreprendre de nous éclairer enfin sur le sens de la vie, l’air exaspéré par notre léthargie intellectuelle.

Après tout, ce n’est peut-être que justice, me suis-je dit. On passe les premières années de leur existence à leur dicter nos lois, à leur imposer une vérité qu’ils n’ont pas d’autre choix que de considérer comme divine. Il suffit de voir leur degré d’étonnement lorsqu’ils découvrent, en allant jouer chez un copain, qu’ailleurs les choses peuvent se passer autrement.

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"Je reviendrai faire un carnage" : un septuagénaire menace le personnel de l'hôpital psychiatrique de Laval

De Marine Clette   Mardi 9 avril 2024 

Un homme de 73 ans a été condamné ce mardi à six mois de prison avec sursis après avoir menacé des professionnels de santé du service de psychiatrie adulte de l'hôpital de Laval. Quelques jours auparavant, l'homme avait été violent envers des salariées de son bailleur social.

Salle d'audienceSalle d'audience
Salle d'audience © Radio France - Sophie Allemand


"Je n'aime pas que l'on touche à mes affaires." C'est ainsi qu'un homme de 73 ans se défend mardi 9 avril à la barre du tribunal de Laval. Il comparait notamment pour menace de crime ou délit contre les personnes à l'encontre d'un professionnel de santé. En septembre 2023, il est interné d'office pour une dépression et une tentative de suicide, qu'il nie à l'audition.




mercredi 10 avril 2024

Shemseddine tué à Viry-Châtillon : «Le simple fait de parler de sexualité peut entraîner de la violence»

par Clémence Mary    publié le 8 avril 2024 

Derrière la notion de «crime d’honneur», la sociologue Margot Déage décrypte la construction de normes sociales et de genre auxquelles sont soumis les adolescents à un âge où le conformisme est de mise.

Après le passage à tabac de Samara à Montpellier le 2 avril, la violence entre jeunes a causé jeudi 4 avril la mort de Shemseddine, adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon (Essonne). Autrice de l’essai A l’école des mauvaises réputations («Education et Société», PUF), fruit d’une enquête de terrain dans quatre collèges franciliens, la sociologue Margot Déage analyse les effets de conformisme et de réputation qui s’exercent de façon différente chez les filles et les garçons, à un âge où toute transgression de la norme expose à un isolement, voire à des violences, en ligne ou dans la vie réelle.

Violences au collège : e-réputation et mauvais genre

Mardi 9 avril 2024

Le collège Arthur Rimbaud à Montpellier au lendemain de l'agression d'une adolescente de 14 ans sur fond d'accusations d'harcèlement scolaire ©AFP - Pascal GUYOT

La semaine dernière a été entachée par trois actualités mettant en scène des violences extrêmes entre collégiens, et qui ont pour point commun le jeune âge des agresseurs et des victimes. Comment comprendre cette extrême violence chez les jeunes au collège ?

Avec

Isabelle Clair Sociologue, chargée de recherche au CNRS

Margot Déage maîtresse de conférence en sociologie à l’université Grenoble Alpes, membre du LaRAC (Laboratoire de Recherche sur les Apprentissages en Contexte)

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