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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 3 avril 2024

Faute de médecins, une vingtaine de lits fermés à l'hôpital psychiatrique d'Auxerre : "ce n’est que le début"

par Charlotte Belaïch   publié le 1er avril 2024

Dans une note publiée mardi 2 avril par la Fondation Jean-Jaurès, que «Libé» a pu consulter, les socialistes analysent l’impact de la disparition de l’allocation. Le député Arthur Delaporte déplore «un effet cocktail» des réformes du gouvernement.

«Une bombe sociale à fragmentation». Alors que le gouvernement a annoncé la suppression de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), avec une bascule vers le Revenu de solidarité active (RSA), le groupe socialiste à l’Assemblée nationale publie mardi 2 avril une note pour la Fondation Jean-Jaurès, qui analyse l’impact de la réforme sur ses allocataires. Le député PS Arthur Delaporte, qui a participé à l’élaboration de la note que Libération a pu consulter en amont, estime que cette suppression s’inscrit dans la droite ligne de réformes qui «n’ont en réalité qu’un objectif : faire des économies sur le dos des chômeurs, et les rendre coupables de la mauvaise santé du marché du travail».

mardi 2 avril 2024

Trouble du neurodéveloppement et suicide chez l’enfant : quels liens ?

Publié le 

Une étude réalisée auprès de 21 enfants et d’adolescents hospitalisés à l’hôpital Necker-Enfants–Malades pour tentative de suicide « grave » fait apparaître la présence d’au moins un trouble du neurodéveloppement chez 70% d’entre eux et d’au moins un trouble du comportement chez 65% d’entre eux. Des résultats qui incitent à prendre en compte les aspects dimensionnels des symptômes du neurodéveloppement pour mieux repérer et prévenir. Résumé des auteurs.

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Psychiatrie : les conséquences d’un évènement traumatique diffèrent selon le sexe

Caroline Guignot   28 mars 2024

À retenir

  • Selon une étude danoise menée en population, cinq ans après avoir vécu un évènement traumatique, des troubles psychopathologiques apparaissent à une fréquence et selon une typologie qui diffèrent en fonction du sexe. Schématiquement, les hommes développent plus souvent des troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives, tandis que les femmes ont plus fréquemment des troubles dépressifs.
  • L’existence d’antécédents de troubles psychiatriques modifierait la fréquence et la typologie des pathologies recensées.

De nombreuses études évoquent des différences liées au sexe concernant la fréquence d’exposition aux évènements potentiellement traumatiques ou la prévalence de diagnostic de stress post-traumatique. La différence dans la traduction psychopathologique de tels évènements entre les hommes et les femmes est moins étudiée. Aussi, des chercheurs danois ont exploité les bases de données médicales nationales pour tirer quelques enseignements sur le sujet.

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"Quelle place pour le vivant" avec Caroline Doucet, mardi 14 mai à 21h en Zoom

 

L’enquête qu’ont menée les Psychologues freudiens sur les références fondamentales de la psychologie a récolté un vif succès. Nos travaux visant à situer la psychologie dans son contexte et ses racines a donné lieu à de nombreuses publications de textes, que vous avez pu découvrir dans notre newsletter. Plusieurs auteurs, étudiés en petits groupes de lecture, tels que Wallon, Delacroix, Foucault, Canguilhem, Lagache, … – jusqu’à Freud lui-même, ont été lus en nous posant cette question : qu’est-ce que c’est que d’être Psychologue freudien aujourd’hui ? Nous avons aperçu qu’il y a une fonction idéologique de la psychologie – à laquelle il convient d’être vigilants, et qu’il nous revient de dénoncer. Ces lectures nous ont permis de situer la coupure qu’enseigne Freud et le pas de côté que son enseignement permet de faire, pour les psychologues qui se réfèrent à lui. La publication de ces textes s’achève bientôt – et nous préparons la suite de nos travaux.

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Des gencives saines pour un cerveau sain

Agnès Lara     28 mars 2024

À retenir

  • Un groupe de travail conjoint entre deux sociétés savantes espagnolesmontre que la présence d’une parodontite est associée à une augmentation importante du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique et de maladie d’Alzheimer par rapport à des sujets non atteints.
  • Même si l’effet d’un traitement parodontal sur le risque d’AVC ou de démence n’a pas encore été clairement établi, les auteurs invitent les médecins à encourager leurs patients à réaliser un contrôle dentaire au moins une fois par an pour minimiser ce risque.


Pluralité des adolescences. Enquêter en contextes divers

Année d'édition : 2024

 Patricia BESSAOUD-ALONSO

Adolescents et adolescences sont des termes à caractères polysémiques dont les définitions fluctuent en fonction de la société et du moment dans l’histoire que nous considérons.C’est une période remplie de paradoxes avec, d’un côté, un sujet qui ne veut plus être un enfant et dont le corps ne ressemble plus à celui d’un enfant, et, d’un autre côté, cemême sujet qui a besoin des adultes et des institutions pour l’accompagner dans cette période plus ou moins ...


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Comment le numérique transforme en douceur le système de santé

Christophe Gattuso  11 janvier 2024

Essor de la télésurveillance remboursée depuis le 1er juillet, financement de dix nouveaux entrepôts de données de santé pour mieux exploiter les datas, échanges de documents dans Mon Espace Santé, ordonnance numérique généralisée en 2025... Les services du ministère de la Santé et de l’Assurance maladie ont présenté, le 14 décembre dernier, un point d’étape sur la feuille de route du numérique en santé. En dépit d’avancées, le chantier de la digitalisation ne se fera pas en un jour.

Dix millions d’utilisateurs de Mon Espace Santé

Près de deux ans après son lancement en février 2022, Mon espace santé n’est pas encore devenu le carnet de santé numérique incontournable de tous les assurés. Mais les Français commencent à se l’approprier. « 95 % des Français ont un Espace Santé ouvert et 15 % l’ont activé », souligne Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d’Assurance maladie. L’outil comprendrait 10 millions d’utilisateurs et les professionnels de santé commencent à l’alimenter. Plus de 220 millions de documents ont été envoyés aux patients sur Mon Espace Santé sur environ 500 millions de documents de santé remis chaque année aux patients. « Cela représente en moyenne 3 documents par patient et par an », observe Marguerite Cazeneuve. Une nette progression de 50 % a été enregistrée au cours des trois dernier mois « grâce à une mobilisation exceptionnelle des professionnels de santé libéraux et de leurs éditeurs », fait savoir le ministère. « On est loin d’avoir atteint notre rythme de croisière en termes d’alimentation », reconnaît toutefois la directrice déléguée de la Cnam, qui veut passer la vitesse supérieure. Dans leur feuille de route du numérique en santé, les autorités visaient un rythme de 250 millions de documents de santé par an alimentés dans Mon espace santé par les professionnels fin 2023 et 400 millions fin 2026.

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L’empire du soleil couchant


Frédéric Haroche


Tokyo – Dans un Japon où les robots sont plus à leur aise que les nouveau-nés, le pays est confronté à une crise démographique alarmante. Depuis des décennies, le taux de natalité plonge, atteignant un creux historique avec seulement 1,26 enfant par femme. Le nombre de naissances, qui s'élevait à 2 millions dans les années 70, est aujourd'hui inférieur à celui de l'ère Meiji, avec seulement 758 631 naissances enregistrées, entraînant une baisse annuelle de la population d'environ 400 000 personnes.

Cette situation, combinée à une espérance de vie croissante, entraîne, plus encore que dans les autres pays développés, un changement démographique profond, avec aujourd'hui un tiers des Japonais âgés de plus de 65 ans et 10 % dépassant les 80 ans. Face à ces chiffres, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, exprime une profonde inquiétude pour l'avenir du pays : « le Japon doit se demander s'il peut continuer à exister en tant que société. »

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Echecs et succès du premier patient Neuralink

Quentin Haroche


San Francisco – Agé de 29 ans, le tout premier patient implanté avec une puce électronique de la firme Neuralink peut désormais jouer aux échecs et aux jeux vidéo… par la pensée.

« Twitter m’a banni parce qu’ils pensaient que j’étais un robot, X et Elon Musk m’ont réintégré parce qu’en je suis un ». Le tout premier tweet publié sur X, nouveau nom du réseau social Twitter racheté par Elon Musk, par Noland Arbaugh, peut paraitre assez énigmatique lorsqu’on ne connait pas l’histoire de ce jeune homme américain de 29 ans originaire de l’Arizona. S’il se qualifie de « robot » et rend hommage au fantasque milliardaire américain, c’est parce que Noland est le tout premier homme à s’être vu implanté l’implant cérébral Telepathy, créé par la firme Neuralink, l’une des nombreuses entreprises créées et dirigées par Elon Musk.

Jusqu’alors, l’identité du tout premier cobaye de cette puce électronique qui doit, espère Elon Musk, permettre la création d’hommes augmentés et mettre fin à de nombreuses pathologies (handicap moteur, cécité, dépression, obésité…) était tenu secrète. Après avoir testé son implant cérébral chez des singes, Neuralink avait lancé un appel à volontaires auprès de patients d’au moins 22 ans devenus tétraplégiques à la suite d’un traumatisme de la moelle épinière ou de la maladie de Charcot. Lorsqu’il avait annoncé la réussite de l’opération de pose de l’implant réalisé le 29 janvier dernier, Elon Musk avait simplement indiqué que « le patient s’était complètement rétabli, sans effets secondaires » sans plus d’informations.

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La médecine des « 4 P » : une prophétie en trompe l’œil

29 Mars 2024

Par le Docteur Martin Blachier

Penser la médecine n’est sans doute pas toujours aussi délicat que l’exercer, mais dans les deux cas certains dogmes méritent parfois d’être rediscutés. C’est ce que tente ici pour nous le docteur Martin Blachier, à propos de la fameuse médecine des 4P. 

Ces 15 dernières années, il est quasiment impossible de disserter de l’avenir de la médecine sans citer Elias Zerhouni, ancien directeur général du National Health Institute américain, lequel avait développé le concept de la médecine des 4P, à savoir une médecine Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative. 

Certains considèrent encore cette approche de la médecine comme une révolution souhaitable et réaliste et prophétisent, en conséquence, la fin des difficultés de financement de nos systèmes de santé. De façon simplifiée, la prédiction puis la prévention des risques permettraient d’éviter les coûts importants des soins promulgués aux patients négligés. 

Pourtant, force est de constater que la médecine est finalement bien plus immuable que le pensait le professeur de la célèbre université John Hopkins. 


Vos droits – Un patient peut-il quitter un service des urgences sans avoir été pris en charge par un médecin ?

   29 mars 2024

Aux urgences, il peut arriver qu’un patient soit réorienté vers la ville ou renvoyé à domicile par un infirmier ou un infirmier en pratique avancée, sans avoir été examiné par un médecin. Pourtant, cette pratique n’est pas légale.

Cet article a été rédigé par un juriste en droit de la santé, pour ActuSoins.com

Quand un patient arrive aux urgences, il peut être pris en charge par un infirmier assurant une fonction d'accueil et d'organisation, l’IOA (Infirmier organisateur de l’accueil), qui « met en œuvre, par délégation du médecin présent dans la structure, les protocoles d'orientation et coordonne la prise en charge du patient, le cas échéant jusqu'à l'hospitalisation de ce dernier » (article D6124-18 du code de la santé publique).

Le rôle de cet infirmier consiste principalement à effectuer un tri parmi les patients, permettant à ceux dont l’état nécessite une prise en charge urgente, d’être dirigé prioritairement vers un médecin. Cela ne signifie pas qu’il peut se substituer au médecin et prendre la décision d’hospitaliser le patient, ou même de le renvoyer chez lui. Car l’infirmier ne pose ni diagnostics, ni conclusions cliniques.

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Regard clinique et vérités crues


Avec l’apport clinique de la pratique infirmière, une psychiatrie qui se mène au front et la maladie grave traitée sans fard, nos livres du mois ramènent à l’essence du soin.

La clinique infirmière, de Brigitte Eugene, Christine Pintus et Corinne Soudan (Seli Arslan)

Par ses méthodes et ses outils, sa connaissance et ses savoirs d’expérience, la clinique infirmière est un rouage essentiel du soin, trop peu valorisé. La rendre visible rappelle l’importance et la spécificité de la profession infirmière.

La clinique infirmière


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PSYCHIATRIE

Journal d'un psychiatre de combat
Journal d’un psychiatre de combat en Seine-Saint-Denis, de Fayçal Mouaffak (Fayard) 

Voilà le récit d’une psychiatrie à flux tendu au service de ceux qui gravitent à la marge des cités, souvent sans papier ni identité à laquelle se rattacher. Son auteur, Fayçal Mouaffak, est chef de service dans un hôpital psychiatrique du 93, un département cosmopolite où se mêle plus de cent nationalités. La défiance des plus démunis y est quasi systématique envers les autorités, et le psychiatre apparait comme « un flic en blouse blanche, un oppresseur parmi tant d’autres ». Résultat : on l’évite autant que possible, les retards de prises en charge s’accumulent, et des êtres rongés par la maladie finissent aux urgences.


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HÉMATOLOGIE

Face à la maladie grave
Faire face à la maladie grave, de Mauricette Michalet, avec Christine Durif-Bruckert
(Eres Editions)

Avec ce témoignage sur « l’engagement d’une femme médecin », Mauricette Michalet livre une réflexion anthropologique et éthique en même temps qu’elle dresse un état des lieux et raconte l’histoire d’une pratique clinique aux enjeux vifs et vitaux. Le fruit de quarante ans d’expérience dans le traitement des leucémies aigües et les allogreffes de moelle osseuse pour cette ancienne chef de service d’hématologie, mais aussi d’une rencontre avec l’anthropologue Christinne Duriff-Bruckert. Cette

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Fin de vie : l’Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?

 

Fin de vie : parlons-en

28 MAR, 2024

Le 28 mars, un projet de loi visant à légaliser l’« aide à mourir » a été présenté au Parlement écossais décentralisé d’Edimbourg. C’est la troisième fois que le Parlement écossais est saisi du sujet. Les précédents projets de lois ont tous été rejetés jusque là (cf. Ecosse : un projet de loi dépénalisant l’euthanasie introduit au Parlement).

Une proposition inspirée de l’Oregon

Le texte autorise les personnes atteintes d’une maladie en phase terminale, et dont le plein discernement a été préalablement attesté par deux médecins, à demander l’« aide à mourir ».

Seuls les patients âgés de plus de 16 ans, résidant en Écosse depuis au moins un an, et pouvant s’administrer eux-mêmes le produit pourront y avoir recours.

Liam Mc Arthur, le député démocrate qui a présenté le projet de loi, précise également que « la maladie devrait être en phase terminale avancée », et que les médecins devront s’assurer qu’il n’y a « pas de coercition ». Il ajoute que sa proposition s’inspire du « modèle de l’Oregon » où « les critères d’éligibilité n’ont pas changé du tout » depuis l’entrée en vigueur de la loi en 1997 (cf. Oregon : les suicides assistés en hausse de 20 % en 2023 ; Suicide assisté : l’Oregon, un « exemple » aussi pour les dérives).

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Prise en charge du handicap et des maltraitances : encore un long chemin à parcourir


 


Jacques Cofard  28 mars 2024

Contre les maltraitances dans les établissements accueillant des personnes handicapées, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées Fadila Khattabi a annoncé le lancement d'une stratégie nationale contre les maltraitances 2024-2027.

Instituts médico éducatifs : des conditions de travail et d'accueil déplorables

Alors que le groupe Orpea, au cœur d'un scandale sur la prise en charge des personnes âgées il y a deux ans, a décidé de changer de nom pour se baptiser Emeis, la chaine M6 a diffusé ce 24 mars un documentaire sur la prise en charge du handicap, qui rappelle à bien des égards les inacceptables manquements du célèbre groupe d'Ehpad.

On y suit le parcours de Sandrine, mère d'un enfant autiste qui attend depuis cinq ans une place en institution pour son fils. En attendant d’obtenir un placement, elle a dû arrêter de travailler pour s'occuper à plein temps de son enfant.

Au sein des instituts médico éducatifs (IME), la situation est loin d'être idéale pour ceux qui ont réussi à obtenir une place. Olivier, professeur dans un IME, déplore les conditions de travail et d'accueil totalement déplorables : plafond qui s'écroule, manque d'accompagnement des enfants lourdement handicapés, des enfants qui mangent, travaillent et sont changés dans la même salle ...

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“On ne guérira pas, mais on n’est pas condamné”, Sarah, atteinte de troubles bipolaires livre son histoire poignante

Écrit par Elisabeth Khanchali   Publié le 

À l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires, samedi 30 mars, Sarah nous partage son histoire. Diagnostiquée bipolaire en 2016, elle nous raconte les étapes par lesquelles elle a dû passer et son lien avec la maladie.

Sarah est atteinte de troubles bipolaires. Cette cinquantenaire a attendu une dizaine d’années avant de se faire diagnostiquer. Traitée auparavant pour dépression, ce sont des troubles de l’humeur qui ont permis à sa psychiatre de déceler ses troubles bipolaires en 2016.

Le trouble bipolaire est une maladie psychique chronique responsable de dérèglements de l’humeur avec le plus souvent une alternance d’états d’exaltation et de dépression. “Pendant les phases maniaques, on possède énormément d’énergie, on peut ne pas dormir durant plusieurs jours, développer beaucoup de projets et avoir des pulsions comme des achats compulsifs”, explique-t-elle et de reprendre : “La phase dépressive, c’est l’inverse, on fait face à des pensées suicidaires, l’impossibilité de faire quoi que ce soit”

Selon l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), un individu sur 100 est concerné par ce trouble psychique.

“On peut être tranquille pendant deux ans et puis repartir”

Selon cette Jurassienne, “c’est très difficile d’accepter cette maladie, car entre deux phases maniaques ou dépressives, on a des phases totalement normales. On peut être tranquille durant un ou deux ans et puis repartir, c’est aussi cela qui rend le diagnostic difficile”. D’autant que les malades peuvent faire face à des phases hypomaniaques, moins évidentes à repérer que les phases maniaques. Ce sont généralement les phases maniaques qui permettent de diagnostiquer la bipolarité.

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Une première dans l’histoire de la psychiatrie réunionnaise, une femme nommée à sa tête !

Ecrit par Jean Claude Comorassamy – le samedi 30 mars 2024 

Pour la première fois dans l’histoire de la psychiatrie réunionnaise, après environ deux cent cinquante ans d’existence, dont plus de deux siècles sous la falaise de St-Paul (berceau de la psychiatrie), que l’Établissement Public en Santé Mentale de la Réunion (EPSMR) situé à Cambaie et Bras Fusil depuis juin 2005, se voit disposer à sa tête une femme.

Succédant ainsi l’intérim d’une autre Femme en la personne de Mme Aurélie Rama nommée par l’Agence Régionale de Santé de la Réunion, à la suite du départ du Directeur Général Laurent Bien, il y a 7 mois à Wallis-et -Futuna. C’est ainsi que l’EPSMR et le Centre Hospitalier Ouest Réunion CHOR (délocalisé à Cambaie en mars 2019, il y a 5 ans) voient arriver Mme Nathalie Robin-Sanchez à la commande de ces deux établissements.

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Psychiatrie de précision 899 euros

Par Alexandra Chopard

29 Mars 2024

899 euros

C'est le coût (sans prise en charge possible par la Sécurité sociale à ce stade) d'un test biologique innovant, baptisé myEDIT-B, qui va être mis à disposition des patients pour différencier la bipolarité d'une dépression.

Dès ce mois d'avril, myE­DIT-B sera ex­clu­si­ve­ment dis­po­nible au sein des la­bo­ra­toires de bio­lo­gie mé­di­cale du ré­seau Syn­lab. Il s'adresse aux per­sonnes de plus de 18 ans trai­tées pour un épi­sode dé­pres­sif ca­rac­té­risé mo­déré ou sé­vère, et né­ces­site une pres­crip­tion par un psy­chiatre, ac­com­pa­gnée d'une fiche de ren­sei­gne­ments cli­niques si­gnée du mé­de­cin. Son ré­sul­tat est connu sous un mois, quand, comme le rap­pellent à des­sein les pro­mo­teurs de ce pre­mier test bio­lo­gique en santé men­tale, le dé­lai de diag­nos­tic des troubles bi­po­laires est en moyenne de huit à dix ans.

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Formation des enseignants : « Les propositions de réforme empruntent une voie opposée à l’idée d’une autonomie professionnelle »

Publié le 2 avril 2024

Patrick Rayou et André Robert, professeurs d’université et membres du Collectif d’interpellation du curriculum, s’inquiètent, dans une tribune au « Monde », qu’une réforme des contenus de la formation construite au prisme des neurosciences ne conduise à une « négation de la professionnalité enseignante ».

Dans plusieurs pays, Etats, provinces ou régions (Australie, Communauté française de Belgique, France, Québec…), à travers les perspectives de refonte de la formation des enseignants, se voit plus ou moins subrepticement remis en cause le modèle – pourtant accrédité depuis une bonne vingtaine d’années – d’un praticien qui réfléchit dans l’action, notamment en adaptant, concevant, voire créant, ses progressions et séquences d’enseignement avec le libre choix de ses méthodes. Référer à des programmes en vigueur dans le cadre d’une législation scolaire précise, ce modèle ne délie évidemment pas l’enseignant des obligations liées au statut de fonctionnaire en général, encore moins des préconisations formulées dans les référentiels de métier en particulier.

Faute de médecins, l'hôpital psychiatrique d'Auxerre doit fermer temporairement 23 lits

Publié le 01/04/2024 

Faute de médecins, l'hôpital psychiatrique d'Auxerre doit fermer temporairement 23 lits

Les personnels du CHSY ont prévu de se mobiliser ce mardi 2 avril 2024, avec notamment une opération de tractage au rond-point de Paris à Auxerre. Photo d'archives © SALESSE Florian

Un service de 23 lits d'hospitalisation libre ferme à l'hôpital psychiatrique d'Auxerre. Cette décision, prise en raison du manque de médecins psychiatres, se veut temporaire.  
Faute de médecins psychiatres, un service d’hospitalisation libre pour adultes du centre hospitalier spécialisé de l'Yonne (CHSY) est contraint de fermer jusqu’à nouvel ordre. Il est composé de 23 lits. Le service a interrompu les entrées le lundi 25 mars 2024 et doit fermer ce mercredi 3 avril. Face à cette décision, les personnels de l’établissement ont prévu de se mobiliser ce mardi 2 avril. Ils vont mener une opération de tractage à la mi-journée au rond-point de Paris à Auxerre.

Itinéraire d'un féminicide

Vendredi 29 mars 2024

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Un collage de photographies d'Alaïs ©Radio France

Elle s’appelait Alaïs Ragot, elle avait 18 ans et le 10 février 2020, elle a été violemment assassinée. Quatre femmes racontent, tour à tour, ce féminicide tragique et les années non moins violentes qui l’ont précédé : Stéphanie, sa mère, Dym, sa sœur, Lola, une amie et Nathalie, sa tante.

Stéphanie se rappelle sa fille plus jeune, avant son entrée au collège, "Alaïs était curieuse, très sociable, très souriante". La vie de la jeune fille bascule lorsqu’un camarade de classe la viole, "je ne reconnaissais plus ma fille qui ne voulait plus que je la touche, que je l'appelle ma puce : j'ai compris bien plus tard que c'est comme ça qu'il l'appelait quand il a abusé d'elle". À l’époque, Alaïs se confie à quelques copines, "ça a fait tout un enchaînement de rumeurs", "quand elle est retournée à l'école, on lui a tourné le dos", "il y avait toujours cette suspicion d'innocence vis-à-vis ce garçon qui était très populaire, très drôle, très charismatique".

Alaïs change d’établissement, mais les rumeurs la poursuivent. Très vite, elle sombre : elle commence à se scarifier, multiplie les fugues et les passages en hôpital psychiatrique. Progressivement, la jeune adolescente coupe les ponts avec sa famille. À 16 ans déjà, elle n’habite plus avec ses parents. Pour sa sœur, c’est à ce moment qu’elle aurait commencé à se prostituer, sans le dire à personne. À sa mère, elle explique qu’elle fait du baby-sitting.

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Que se passe-t-il dans un noyau d’atome ?

Vendredi 29 mars 2024

Provenant du podcast

La Conversation scientifique

Atom, illustration - Crédits :	KTSDESIGN/SCIENCE PHOTO LIBRARY

On l'imagine comme une tranquille framboise microscopique, alors qu'il est en réalité le théâtre de phénomènes subtils, ultraviolents et très rapides : que se passe-t-il au juste dans un noyau d’atome ?

Avec

Marine Vandebrouck

Antoine Drouart chercheur en physique nucléaire fondamentale au CEA

Les noyaux atomiques sont composés de protons et de neutrons, bien collés les uns aux autres. On les imagine ressemblant à de tranquilles framboises microscopiques, alors qu’ils sont en réalité le théâtre de phénomènes subtils, ultraviolents et très rapides : on s’y agite par endroits à des vitesses qui sont proches de celle de la lumière…

Que se passe-t-il au juste dans un noyau d’atome ?

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Le volume du cerveau humain continue d'augmenter...

Jeudi, 28/03/2024 

Une récente étude de l'Université California Davis de Sacramento montre une croissance notable du volume cérébral chez les individus nés après les années 1930. Les données recueillies suggèrent une augmentation de 6,6 % du volume et de près de 15 % de la surface corticale chez les personnes nées dans les années 1970 par rapport à celles nées dans les années 1930. Le professeur Charles DeCarli, auteur principal de l’étude, souligne que la génétique joue un rôle crucial dans la détermination de la taille du cerveau. Néanmoins, des facteurs externes tels que les conditions de vie, l’éducation et l’environnement culturel, semblent également influencer cette augmentation.

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