Publié le 01/04/2024
Les personnels du CHSY ont prévu de se mobiliser ce mardi 2 avril 2024, avec notamment une opération de tractage au rond-point de Paris à Auxerre. Photo d'archives © SALESSE Florian
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Publié le 01/04/2024
Les personnels du CHSY ont prévu de se mobiliser ce mardi 2 avril 2024, avec notamment une opération de tractage au rond-point de Paris à Auxerre. Photo d'archives © SALESSE Florian
Vendredi 29 mars 2024
Provenant du podcast
Les Pieds sur terre
Elle s’appelait Alaïs Ragot, elle avait 18 ans et le 10 février 2020, elle a été violemment assassinée. Quatre femmes racontent, tour à tour, ce féminicide tragique et les années non moins violentes qui l’ont précédé : Stéphanie, sa mère, Dym, sa sœur, Lola, une amie et Nathalie, sa tante.
Stéphanie se rappelle sa fille plus jeune, avant son entrée au collège, "Alaïs était curieuse, très sociable, très souriante". La vie de la jeune fille bascule lorsqu’un camarade de classe la viole, "je ne reconnaissais plus ma fille qui ne voulait plus que je la touche, que je l'appelle ma puce : j'ai compris bien plus tard que c'est comme ça qu'il l'appelait quand il a abusé d'elle". À l’époque, Alaïs se confie à quelques copines, "ça a fait tout un enchaînement de rumeurs", "quand elle est retournée à l'école, on lui a tourné le dos", "il y avait toujours cette suspicion d'innocence vis-à-vis ce garçon qui était très populaire, très drôle, très charismatique".
Alaïs change d’établissement, mais les rumeurs la poursuivent. Très vite, elle sombre : elle commence à se scarifier, multiplie les fugues et les passages en hôpital psychiatrique. Progressivement, la jeune adolescente coupe les ponts avec sa famille. À 16 ans déjà, elle n’habite plus avec ses parents. Pour sa sœur, c’est à ce moment qu’elle aurait commencé à se prostituer, sans le dire à personne. À sa mère, elle explique qu’elle fait du baby-sitting.
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Vendredi 29 mars 2024
Provenant du podcast
La Conversation scientifique
On l'imagine comme une tranquille framboise microscopique, alors qu'il est en réalité le théâtre de phénomènes subtils, ultraviolents et très rapides : que se passe-t-il au juste dans un noyau d’atome ?
Avec
Marine Vandebrouck
Antoine Drouart chercheur en physique nucléaire fondamentale au CEA
Les noyaux atomiques sont composés de protons et de neutrons, bien collés les uns aux autres. On les imagine ressemblant à de tranquilles framboises microscopiques, alors qu’ils sont en réalité le théâtre de phénomènes subtils, ultraviolents et très rapides : on s’y agite par endroits à des vitesses qui sont proches de celle de la lumière…
Que se passe-t-il au juste dans un noyau d’atome ?
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Jeudi, 28/03/2024
Une récente étude de l'Université California Davis de Sacramento montre une croissance notable du volume cérébral chez les individus nés après les années 1930. Les données recueillies suggèrent une augmentation de 6,6 % du volume et de près de 15 % de la surface corticale chez les personnes nées dans les années 1970 par rapport à celles nées dans les années 1930. Le professeur Charles DeCarli, auteur principal de l’étude, souligne que la génétique joue un rôle crucial dans la détermination de la taille du cerveau. Néanmoins, des facteurs externes tels que les conditions de vie, l’éducation et l’environnement culturel, semblent également influencer cette augmentation.
par Coralie Schaub publié le 27 mars 2024
Selon cette étude, réalisée en partenariat avec l’ONG britannique Wrap, 1,05 milliard de tonnes de denrées alimentaires (y compris les parties immangeables comme les os, arêtes, noyaux ou coquilles d’œufs) ont été jetées dans le monde en 2022, soit «près d’un cinquième (19 %) de toute l’alimentation mise à la disposition des consommateurs». Cette quantité «faramineuse» est en hausse par rapport à la précédente – et première – édition de ce document, publiée en 2021, laquelle estimait le gaspillage alimentaire mondial (toujours au niveau des ménages, des restaurants et commerces) à environ 931 millions de tonnes pour l’année 2019.
Pire, cela ne représente qu’une partie du gaspillage alimentaire total. Car ce volume ahurissant de victuailles mis au rebut plutôt que dans nos estomacs s’ajoute aux 13 % du total de la production alimentaire mondiale perdus en amont de la chaîne d’approvisionnement (après les récoltes et avant l’arrivée dans les commerces), un chiffre fourni par une autre institution onusienne, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Des champs à l’assiette, le monde dilapide donc un tiers de la production alimentaire totale.
par Maxime Macé et Pierre Plottu publié le 15 mars 2024
Brigitte Macron serait un homme. Ce fantasme complotiste pourrait faire sourire, s’il n’empoisonnait pas la vie de la femme du président de la République et de ses proches, harcelés depuis des années par les sphères conspirationnistes et leurs «enquêteurs» autoinstitués. Au point que le chef de l’Etat a réagi en personne, le 8 mars en marge de la cérémonie consacrant l’entrée du droit à l’IVG dans la Constitution, dénonçant «ces fausses informations et ces scénarios montés avec des fadas, des gens qui finissent par y croire et vous bousculent dans votre intimité». Ces élucubrations sont aussi la matière d’un livre-enquête à paraître le 22 mars aux éditions Studiofact, l’Affaire Madame par la journaliste de l’Obs Emmanuelle Anizon. Elles connaissent ces temps-ci un nouveau souffle, relayées par la puissante alt-right américaine, nouvel avatar de l’extrême droite locale.
par Sabrina Champenois publié le 29 mars 2024
Suspendu au mur, portrait au crayon qui a appartenu à Françoise Dolto, le patron Sigmund F. darde son regard perforant. Bah, même pas peur. Hormis la statue du commandeur, tout est doux voire doudou dans le cabinet en rez-de-chaussée du XVIe arrondissement parisien. «Si vous y étiez, vous sentiriez tout de suite l’ambiance chaleureuse aux lueurs jaunes et orangées», décrit Juan-David Nasio dans son dernier livre, le trente-cinquième. Tout de même, on ajouterait «baroque». Il y a pétarade de couleurs : saumon, rose, mauve, vert, bleu, rouge, brun. Des fleurs aussi, un peu partout jusqu’en motifs de rideaux. Et des tableaux chamarrés. Et des pense-bêtes où sont notés des noms et des numéros de téléphone, d’une écriture charnue. Et des babioles. Et des cartes de remerciements. Et des catalogues d’exposition de peinture. Et des livres et figurines pour enfants. Et plein de stylos, de feutres… Seul le divan, massif, en bois foncé, est sentencieux. Mais une fois qu’on y a posé manteau, sac et parapluie, il vire au canapé lambda. Juan-David Nasio laisse faire, pas du genre à sacraliser le meuble qui symbolise sa profession. «A tort, écrit-il d’ailleurs. […] Il m’est même arrivé de faire une séance en marchant avec mon patient le long du quai de la Seine parce qu’il était impossible ce jour-là de se parler à cause du bruit assourdissant d’un marteau-piqueur qui terrassait le trottoir devant ma fenêtre.»
par Sabrina Champenois publié le 25 mars 2024
La promesse porte pour l’heure le doux nom de SLU-PP-332. «Les souris traitées avec le SLU-PP-332 ont montré une amélioration de leur endurance sur un tapis roulant pour rongeurs, indique un article du magazine américain Fortune. Le traitement a également augmenté le nombre de fibres musculaires résistantes à la fatigue chez les animaux, ont constaté les chercheurs.» Mais ne nous emballons pas, «les nouvelles générations que nous avons développées devraient, je l’espère, arriver en clinique un jour dans les cinq prochaines années, précise le pilier du projet, Bahaa Elgendy, docteur en chimie médicinale et professeur agrégé d’anesthésiologie à la faculté de médecine de l’université Washington à Saint-Louis (Missouri). Le passage de l’animal à l’homme prend beaucoup de temps. Nous devons effectuer beaucoup plus d’essais précliniques, ce qui est essentiel pour garantir la sécurité.» Le SLU-PP-332 est in progress depuis une décennie, et fait régulièrement objet de points d’étape très commentés. Et pour cause.
par Jérôme Courduriès, anthropologue, professeur des universités, université Toulouse Jean-Jaurès
publié le 21 mars 2024
Une gestation pour autrui éthique est-elle possible ? «Je suis, à titre personnel, favorable à une GPA éthique.» Il aura suffi d’une petite phrase prononcée par le patron des socialistes Boris Vallaud, dans la magazine Têtu début mars, pour relancer le débat au sein du parti. «Ce qui n’est pas éthique, c’est l’absence de cadre législatif et réglementaire. Il y a des GPA qui se produisent dans des conditions de marchandisation du corps, et le meilleur rempart contre cela c’est de légiférer», affirmait le député des Landes. Une position qui ne fait pas l’unanimité.
En 1994, à l’occasion de l’adoption de la première loi de bioéthique, la France a prohibé la gestation pour autrui (GPA) sur son sol. Et, alors que presque tous les autres sujets relevant de la bioéthique ont depuis fait régulièrement l’objet de nouvelles discussions, on nous dit que le sujet de la GPA est clos une fois pour toutes.
Parce qu’elle concerne un domaine où l’état des savoirs, les pratiques juridiques et les techniques médicales évoluent rapidement, et que de nouvelles questions se posent régulièrement à propos des usages du corps humain, le Parlement a prévu que la loi de bioéthique soit révisée périodiquement. Ces révisions ont eu lieu en 2004, 2011 et 2021, et en vingt-sept ans, la loi a connu bien des évolutions sur plusieurs questions.
par Gabrielle Siry-Houari, maire adjointe du XVIIIe arrondissement de Paris, bureau national du PS
publié le 21 mars 2024
Une gestation pour autrui éthique est-elle possible ? «Je suis, à titre personnel, favorable à une GPA éthique.» Il aura suffi d’une petite phrase prononcée par le patron des socialistes Boris Vallaud, dans la magazine Têtu début mars, pour relancer le débat au sein du parti. «Ce qui n’est pas éthique, c’est l’absence de cadre législatif et réglementaire. Il y a des GPA qui se produisent dans des conditions de marchandisation du corps, et le meilleur rempart contre cela c’est de légiférer», affirmait le député des Landes. Une position qui ne fait pas l’unanimité.
A la suite du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, plusieurs personnalités de gauche et de la majorité ont été interrogées sur la question de la gestation pour autrui (GPA) et se sont montrées ouvertes à une «GPA éthique». Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et de la Famille, jugeait même souhaitable de «sortir du tabou de la gestation pour autrui» tout court. Nous ne le répéterons jamais assez : la lutte pour les droits des femmes suppose d’affranchir leur corps de l’assignation reproductive, qui est l’une des raisons principales de leur domination.
par Fabien Leboucq publié le 28 mars 2024
Sept ans de silence s’effritent dans le salon blanc d’un lotissement propret de la banlieue d’Orléans. Pauline Bico reçoit chez elle, avec ses parents, Casimir et Christelle Vendeiro-Bico. Pour la première fois, ils racontent une vie entre gentillesse et hôpital psychiatrique : celle de Luis Bico, leur oncle, frère et beau-frère. Ils décrivent aussi sa mort, dans sa voiture en bas de chez lui, sous les balles de la police, le 19 août 2017 à Châlette-sur-Loing (Loiret). Quelques mois plus tôt, une loi assouplissait le cadre légal dans lequel les policiers peuvent utiliser leur arme, notamment en cas de refus d’obtempérer. Ce texte, l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure, est un refrain de ce dossier. Le juge d’instruction l’a retenu dans son ordonnance de non-lieu, disculpant en août 2022 l’adjoint de sécurité Steven R., auteur de douze tirs dont deux mortels. Citant la même loi, la cour d’appel d’Orléans a confirmé cette décision en juin. Le 4 avril, la Cour de cassation se penchera sur cette affaire, et nourrira la maigre jurisprudence de cette loi.
Ce livre de dialogue entre deux psychanalystes de générations différentes constitue un outil de transmission, à l’adresse à tous les praticiens « psy ».
Il propose un regard personnel sur la théorie psychanalytique contemporaine ainsi que sur sa pratique avec des patients de tous les âges de la vie.
Il fait également état des changements sociétaux actuels et en observe les effets dans une réflexion d’allure anthropologique.
Florence Guignard, psychanalyste franco-suisse de renommée internationale, est connue pour ses nombreuses publications scientifiques et pour son combat en faveur de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent.
Elle a formé de nombreuses générations de psychanalystes et de psychothérapeutes, d’adultes et d’enfants.
Publié en mars 2024
Desperate Remedies de Andrew Scull, Belknap Press, 2022
Desperate Remedies, sous-titré « Psychiatry’s Turbulent Quest to Cure Mental Illness », est un livre déprimant. Son auteur, Andrew Scull, est un éminent sociologue et historien de la psychiatrie et plus largement de la folie. Dans l’un de ses précédents livres, Madness in Civilization, il brossait une très ambitieuse histoire culturelle de la folie qui concurrençait par son ampleur l’Histoire de la folie à l’âge classique de Michel Foucault. Dans un autre, Hysteria, il suivait les métamorphoses de cette étrange « maladie » à travers les âges et les « thérapies » le plus souvent aberrantes mises en œuvre pour la contrôler. Dans un autre encore, Madhouse, il racontait l’histoire édifiante du Dr Henry Cotton, un influent psychiatre américain du début du XXe siècle qui s’était convaincu que la folie était causée par des infections focales et pratiquait à la chaîne des ablations d’organes qui mutilaient les patients sans pour autant les guérir.
Deux cents ans d’histoire et aucun progrès ?
Desperate Remedies prolonge cette dernière dénonciation de l’hubris psychiatrique, en l’étendant cette fois-ci à la psychiatrie américaine dans son ensemble et même, faut-il comprendre, à la psychiatrie en général depuis ses débuts européens. Scull nous en avertit dès les premières lignes de sa préface : « Dans ce livre, j’ai tenté de fournir une évaluation sceptique de l’entreprise psychiatrique – de son impact sur ceux qu’elle traite et sur la société dans son ensemble. [...] Je me suis concentré sur la thérapie des maladies mentales et sur les professionnels qui l'ont développée. » La psychiatrie, discipline médicale qui a émergé au début du XIXe siècle avec la prétention d’étudier et de traiter ce qu’elle présentait comme des maladies mentales, n’a en fait jamais réussi, dit Scull, à en percer les causes et encore moins à les guérir : « Deux siècles après la naissance de la profession psychiatrique, les racines des formes les plus graves de troubles mentaux restent toujours aussi énigmatiques. »
Deux cents ans d’histoire et aucun progrès ? Toujours dans sa préface, Scull raconte comment « un producteur hollywoodien qui avait un temps envisagé de faire un film basé sur l’un de mes livres m’a expliqué que celui-ci fournissait une très bonne matière pour un premier et un second acte. “Mais où est donc le troisième acte ?”, m’a-t-il demandé. Il voulait dire par là : “Où est le happy end ?” » Hollywood étant Hollywood, on soupçonne qu’en fait ce producteur demandait plutôt à Scull : « Où est l’histoire ? » Où est, autrement dit, la bonne vieille intrigue aristotélicienne avec un début, un milieu et une fin, heureuse ou non ?
Publié le 30 mars 2024
Alexandra Buresi-Garson
Psychanalyste et psychologue clinicienne
Juliette Niderman-Nguyen
Psychanalyste et psychologue clinicienne
Stéphanie Pechikoff
Psychanalyste et psychologue clinicienne
Alors que le psychanalyste est accusé d’agressions sexuelles par plus de soixante femmes, Alexandra Buresi-Garson, Juliette Niderman-Nguyen et Stéphanie Pechikoff, psychanalystes et psychologues cliniciennes, rappellent, dans une tribune « au Monde », les fondements éthiques de leur profession.
La soixantaine de témoignages et les plaintes déposées contre le psychanalyste Gérard Miller nous ont abasourdies. Nous sommes psychanalystes, psychologues cliniciennes exerçant depuis vingt ans en centre médico-psycho-pédagogique et en cabinet. Nous voulons prendre la parole, car, à en juger par le silence actuel des psychanalystes, cette affaire laisse sans voix et nous fait éprouver, comme à notre consœur Clotilde Leguil, dans un entretien accordé au Monde le 17 février, un profond malaise. Une distinction entre pratique analytique et exercice d’un pouvoir s’impose.
Nous n’entendons pas nous substituer à la justice, qui doit « faire son travail ». Cependant, nous pensons que nous aussi avons à « faire notre travail » face aux effets de ces témoignages, dont la résonance sociétale majeure, en lien avec #metoo, interroge l’éthique analytique.
Vendredi 29 mars 2024
Provenant du podcast
Avec philosophie
Canguilhem, philosophe et médecin, a déployé une importante réflexion sur les apports réciproques de ces deux disciplines. Surtout, sa pensée invite à entendre l'aspect dual de la médecine, tout à la fois science et art. Quelle est son approche de la médecine ?
Avec
Philippe Barrier Philosophe et docteur en sciences de l'éducation
Céline Lefève Professeure de philosophie et chercheuse à l’UMR SPHere à l’Université Paris Cité
"Avec Philosophie" s'interroge cette semaine sur le lien entre philosophie et médecine. Dans ce cinquième et dernier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s'intéressent à Canguilhem.
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Par Rozenn Le Saint Publié le 30 mars 2024
Le TDAH, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, est difficile à vivre pour les jeunes qui en sont atteints mais aussi pour leurs parents, qui s’interrogent sur les réponses à apporter : la consommation d’un médicament psychostimulant, le méthylphénidate, a plus que doublé en dix ans.
« Un petit monstre. » C’est ainsi que Luc (le prénom a été modifié), le fils de Myriam Molinier, était qualifié tout petit. Et même de « fou », comme a lâché le père de Myriam un jour. Luc représentait le cauchemar de tout parent. Un enfant de 4 ans qui, d’un coup, peut se mettre à faire voler les chaises de la cuisine puis à s’acharner dessus pour tenter de les casser. Des fugues, la honte des crises en public, une famille à bout, un divorce à la clé… « On encaisse autant que l’enfant. On nous dit qu’il est capricieux, mal élevé, on n’a plus d’amis parce que personne ne veut supporter un gamin qui ne tient pas en place », confie, depuis la Loire, Myriam Molinier, 52 ans, gérante de Neurodiff’Formation, une société qui vise à transmettre des connaissances sur les troubles neurodéveloppementaux.
par Sylvain Venayre publié le 27 mars 2024
Albin Le Gouallec naît dans l’arrière-pays de Lorient, le 3 décembre 1839. Il grandit dans la ferme de ses parents, en compagnie de ses trois sœurs. Bientôt, apparaissent des symptômes bizarres. Il court, il coupe des arbres, il se déshabille. Pour revenir de la grand-messe, le dimanche, il ne suit pas la route ordinaire, met ses sabots sous un bras, son chapeau sous l’autre et marche seul au milieu de l’hiver. Parfois, il va pêcher avec un râteau. Peut-être tout cela provient-il du trop grand effort qu’il aurait fait, un jour, pour soulever une pierre sur la lande de Kerquiton.
Contre la casse de la psychiatrie
Jeudi 18 avril, rassemblement sur 2 sites :
➡️ 9h, Lanrua, Redon (35)
➡️ 9h, EPSYLAN, Blain (44)
A l’appel des syndicats CGT d’EPSYLAN et du CHI Redon-Carentoir.
De nombreuses délégations des hôpitaux psy des régions Bretagne et Pays de la Loire seront présentes ✊✊