blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 20 mars 2024

Enquête Le business franco-belge des «bébés volés» : «Nous étions des marchandises que l’on pouvait ramener au magasin»

publié le 20 mars 2024 

par Marie Piquemal, envoyée spéciale dans le Nord et en Belgique  

Pendant au moins trente ans, des familles de la bourgeoisie belge payaient des organismes catholiques pour que leur fille accouche sous X dans le nord de la France. Les nourrissons étaient ensuite ramenés en Belgique pour y être adoptés. Aujourd’hui, ces victimes bataillent contre l’omerta.

Quand il raconte son histoire, il commence par là : «Je venais d’avoir 18 ans, les gendarmes frappent à la porte.» La mine sévère, les menottes à la main. «La police française nous envoie. Vous êtes accusé d’insoumission. Le service militaire est obligatoire, jeune homme.» Christophe de Neuville a pourtant deux parents belges et n’a pas souvenir d’avoir mis les pieds en France. Il regarde son père, gêné, bredouiller une explication aux forces de l’ordre. Lui reste en retrait. «J’ai toujours su. Mon frère et moi, on est issu de “la filière de Dunkerque”.» Une image floue se balade dans sa tête depuis toujours : «Je revois ma mère recouvrir le couffin d’une couverture. J’imagine au moment de passer la frontière, pour cacher le bébé aux douaniers.»

Christophe de Neuville, 64 ans, est journaliste à la RTBF, à Liège. D’habitude, il raconte la vie des autres. Cette fois, il s’agit de la sienne, et des «comme lui». «Nous sommes nombreux.

ARFID : un trouble du comportement alimentaire à connaître

Nathalie Raffier    14 mars 2024

L’ARFID a 10 ans. C’est en effet en 2013 que ce trouble du comportement alimentaire, récemment décrit, a été introduit dans le DSM-5 en tant qu’entité. ARFID est l’acronyme anglais pour Avoidant Restrictive Food Intake Disorder, ce que l’on pourrait traduire par trouble de restriction ou d'évitement de l'ingestion d'aliments. Il concernerait jusqu’à 2 % de la population.

Avant 2013, ce trouble désormais identifié sous l’acronyme anglais ARFID, appartenait au groupe non spécifique et hétérogène des difficultés alimentaires de l’enfant du DSM-IV.

Lors de la Journée Annuelle Benjamin Delessert (JABD) 2024, la Pre Véronique Abadie, du service de pédiatrie générale et maladies infectieuses (CRMR SPRATON « syndromes de Pierre Robin et troubles de succion déglutition congénitaux » — Hôpital Universitaire Necker Université Paris-Cité) a décrit les trois symptômes clés de l’ARFID sous forme de rébus : « Mon premier symptôme est une aversion sensorielle pour certaines textures, goûts, couleurs, plus rarement la température, des aliments. Mon second symptôme est un manque d’intérêt chronique pour l’alimentation ou “petit appétit” ou même “satiété précoce”. Mon troisième symptôme est une peur vis-à-vis d’un risque associé à l’alimentation, que ce soit de vomissement, d’étouffement, de fausses routes ou de douleur voire d’inconfort abdominal post-prandial. Enfin, mon “tout” aboutit à une alimentation réduite, à un choix d’aliments très restreint et à des ingestas souvent insuffisants. » 

Lire la suite ...


Comprendre la schizophrénie

Lundi 11 mars 2024 

De Géraldine Mayr , Anne Orenstein

La schizophrénie est le plus souvent détectée avant l'âge de 30 ans : comment se soigne cette maladie psychique ? Peut-on en guérir ? Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le Pr Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie.

La schizophrénie est une maladie qui se soigne, et d'autant mieux quand elle est détectée tôt : la maladie apparait le plus souvent à la fin de l'adolescence, entre 20 et 30 ans selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le professeur Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie et présidente de l’Institut de Psychiatrie.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Schizophrénie : une diversité de formes et d’évolutions possibles

Stéphanie Lavaud   23 mars 2023

Pr Fabrice Berna

La schizophrénie reste victime de nombreuses idées reçues, à commencer par le cliché tenace du schizophrène « fou et dangereux ». Une double peine pour les 660 000 personnes atteintes de ce trouble psychique en France qui doivent gérer leurs symptômes, mais sont contraints de « passer sous silence » leur maladie par peur de la stigmatisation et du rejet des autres.
Pour rétablir la vérité sur cette maladie qui touche pourtant 1 Français sur 100, l’association PositiveMinders donne la parole aux principaux concernés, à savoir des patients femmes et hommes de tous âges ainsi que des experts de santé et propose également des événements pour sensibiliser la population (voir encadré).

Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, qui a lieu cette semaine du 18 au 25 mars 2023, nous avons donné la parole au Pr Fabrice Berna, psychiatre (CHU de Strasbourg), chercheur (Inserm 1114) et spécialiste de cette pathologie psychiatrique.

A cette occasion, il déconstruit un certain nombre de stéréotypes comme le fait qu’il n’existe pas « UNE », mais « DES » schizophrénies, dont certaines ont d’excellentes perspectives d’évolution symptomatique.

Il rappelle qu’une prise en charge adéquate et sur mesure permet, dans certains cas, d’obtenir un rétablissement durable et déplore la stigmatisation dont sont encore victimes les personnes qui souffrent de ce trouble.

Lire la suite ...


Olivier Véran se tourne vers la médecine esthétique, sans « quitter la politique »

Le Monde avec AFP.  Publié le 19 mars 2024

Le choix de l’ancien ministre de la santé, médecin neurologue de formation, a fortement fait réagir la communauté médicale.

Olivier Véran, à Paris, le 27 octobre 2021. 

L’ancien ministre de la santé, Olivier Véran, médecin neurologue de formation, va se tourner vers la médecine esthétique, qu’il exercera un jour par semaine, a-t-il affirmé, mardi 19 mars, à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du quotidien Le Figaro.

Les antipsychotiques ne sont plus l’alpha et l’oméga du traitement de la schizophrénie »

Julien Moschetti   13 mars 2024

De nouveaux traitements (tropisetron, mémantine, galantamine, minocycline, duloxetine, benzoate de sodium) ont été identifiés comme potentiellement efficaces en adjonction aux antipsychotiques dans le traitement de la schizophrénie.

Publiés le 7 février dans eClinicalMedicine, une revue du Lancet, les résultats d’une méta-analyse confirment l’intérêt d’ajouter ces molécules aux traitements de référence.

Ces résultats « devraient changer les recommandations pour la pratique dans le traitement de la schizophrénie ne répondant pas aux antipsychotiques », estime le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), enseignant et chercheur à la faculté de médecine de la Timone.

Lire la suite ...


mardi 19 mars 2024

Le monde d'après Ces résistants qui voudraient voir la bise claquer

par Kim Hullot-Guiot et photo Camille McOuat   publié le 16 mars 2024 

Depuis la fin de la pandémie, l’usage de la bise, annoncé en voie de disparition, a pourtant repris son cours. Mais certains irréductibles résistent encore aux embrasseurs, invoquant des raisons sanitaires et intimes.

Un soir d’automne, en banlieue parisienne. On est invitée à dîner chez Anna et sa compagne pour rencontrer leur chien et découvrir leur maison. Lorsque l’on s’approche pour faire la bise à la première, celle-ci recule : elle explique avoir décidé de ne plus se soumettre à ce rituel. Franchement, sur le coup, on est un peu vexée, même si l’on sent bien que notre réaction est idiote. Après tout, Anna n’est pas obligée d’avoir envie que tout le monde la touche, d’autant plus qu’on a tendance à accompagner nos bises d’une main sur l’épaule, quand d’autres préfèrent la hanche. Tout de même, on se sent confusément un peu rejetée. Pourquoi a-t-on cette sensation, alors qu’il y a encore quelques années, durant le Covid, on s’était assez bien accommodée de la suspension de la bise ? Si, au moment de la crise sanitaire, les Français avaient assuré – promis, juré, (pas) craché – qu’ils ne feraient plus jamais la bise, même une fois l’épidémie passée, la pratique est depuis remontée en flèche. Mais certains, peu nombreux et bien décidés à ne pas céder, résistent toujours, remisant la bise aux oubliettes de l’histoire des pratiques sociales.

Témoignage Tabou de l’andropause : «J’ai constaté une baisse de libido. Et quel soulagement !»






par Marie-Eve Lacasse  publié le 10 mars 2024 

Ils n’avaient jamais entendu parler d’andropause avant d’être interviewés, cette sorte de ménopause des hommes. Ils racontent leurs changements physiques, intellectuels et sexuels à «Libé» au tournant de la soixantaine. Premier épisode de notre série, Eugène, 66 ans, photographe, qui vit à Lyon.

Plus taboue que la ménopause, l’andropause touche pourtant 2 % à 18 % de la population masculine en fonction de l’âge et de nombreux critères, selon le Journal of Sexual Medicine (Université d’Oxford). Baisse de la libido, disparition des érections matinales mais aussi bouffées de chaleur, sudation nocturne, troubles du sommeil, prise de poids au niveau du ventre, sentiment dépressif et perte d’énergie… Le tableau clinique ressemble étrangement à la ménopause, sans pourtant attirer beaucoup l’attention des médias. A l’occasion de notre enquête sur l’andropause, des hommes ont accepté de témoigner pour nous raconter cette étape de leur vie.

«A l’âge que j’ai, 66 ans, on commence à être la victime de différentes pathologies du vieillissement : cholestérol, problèmes cardiaques, soucis articulaires. Mais il y a pire : parlons des célèbres poils des vieux ! J’ai la chance d’avoir un coiffeur qui est vigilant et qui coupe les poils des oreilles ou du nez. C’est disgracieux, et j’ai toujours été coquet, alors il les coupe. Pour le reste, même si je suis sujet aux prises et pertes de poids cycliques et élastiques, et qu’objectivement, j’ai pris quelques kilos depuis que j’ai 60 ans (bon, pas dans des proportions alarmantes), je continue à faire attention à mes habits, qui sont toujours chics et bien coupés. Je ne prends ni alcool ni drogue, mais je fume comme un pompier. Et forcément, après un certain âge, si on veut surveiller sa santé, on entre dans l’inévitable succession d’examens : effort cardiaque, bilan sanguin régulier, test du cancer colorectal…

J’aime vieillir. Quelque chose s’apaise, même si je ne suis pas super content à l’idée de quitter ce monde un de ces jours. J’ai constaté une forme d’amélioration de mon état intérieur, de mon comportement social. Je prends les choses avec plus de détachement, de bienveillance, de philosophie. Je n’ai jamais été colérique. Il y a certaines indignations qui sont toujours présentes mais je les soigne en m’occupant des autres. J’ai milité toute ma vie au sein d’un parti politique et maintenant je donne des cours de français à des étrangers dans un centre social de mon quartier, où je suis aussi administrateur. Je le fais bénévolement. J’aime ça, ça me donne le sentiment de participer à quelque chose dans lequel je crois. La colère, ce n’est pas très producteur.

Au niveau sexuel, je sais que ma vie fantasmatique intérieure est la même, toujours présente, active et évolutive. Mais j’ai constaté une baisse de libido, moins d’urgence à courir le guilledou, comme on dit. Et quel soulagement ! Quelle paix de l’esprit… Paradoxalement, j’ai commencé à photographier le monde BDSM fétiche cuir au même moment, par pure curiosité. C’était loin de moi et je m’y suis intéressé avec un regard d’observateur. Ça n’a pas changé mon désir ou mes fantasmes, ça ne m’excite pas particulièrement, même si on ne peut pas faire des photos sans désir. N’importe quel sujet doit provoquer chez moi une excitation, esthétique, visuelle, sexuelle. Or, il y a quelque chose de bienveillant dans ce milieu. Il n’y a pas de jugement sur les corps. Il y a des vieux, des jeunes, des moches, des gros, des belles, des beaux, et tout le monde a sa place. Personnellement, je ne suis pas grand, j’ai un peu de ventre, je n’ai pas de muscles. Et pour l’anecdote, je n’ai jamais eu à prendre du Viagra. Il n’y a pas d’enjeu à ce niveau.»


lundi 18 mars 2024

LES JEUDIS DE L’A.P.M. " Séminaire Trajets "

" Séminaire Trajets "

Rencontres et trajets de vie.
Non " bilan" mais regard d’un instant sur quelques éléments qui ont impulsé, créé,
dans le plaisir ou la douleur, les découvertes et changements d’orientation,
détachements et libérations, …
Au-delà des récits polis et conformes, quelques moments d’échange et de vérité.

Nous vous invitons à rencontrer des psychanalystes praticiens, hors des radars et des tréteaux, ni conformistes ni marginaux, remarquables par leur professionnalisme, leur constance et leur détermination à affronter des événements de l’extrême, ordinairement peu ou pas abordés. 
 
Réunion en présence dans les locaux de l'École Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm, 75006 Paris (salle Samuel Beckett, couloir A, rez de chaussée).

Pour les personnes ne pouvant pas être présentes (éloignement, santé, etc...) , la réunion est diffusée par zoom : S'INSCRIRE ICI

14 mars 2024

Regis Airault


Psychiatre, Regis Airault est l'auteur de deux ouvragesédités chez Payot: « Fous de l'Inde. Délires occidentaux et sentiment océanique» (2000), et « Faire une pause dans sa vie. Au pays de la lune à l'envers» (2004), ainsi que de nombreux articles publiés dans diverses revues sur l’adolescence, le voyage initiatique, la kleptomanie, l’art et la création, l’ethnopsychiatrie ….  


"Mon parcours de psychiatre des hôpitaux (en cette période de glaciation de la psychiatrie) a comme boussole la psychanalyse : des « fous de l’Inde » dans les années 80, à la mise en place du premier secteur de santé mentale de Mayotte en 2001, en passant par Sainte-Anne puis la psychiatrie de liaison dans les années 90. De retour en france en 2007 j'explore les effets de la révolution méthadone à la clinique Liberté avant de retrouver la pédopsychiatrie. Responsable du Cmpp De Villejuif pendant 6 ans, je me lance en 2020 vers une dernière exploration de la psychiatrie de secteur à Bondy (lieu de naissance de la psychothérapie institutionnelle en France dans les années 80), comme responsable du CAC (centre d’accueil et de crise ) et du CATTP. Le point de départ : "À la recherche du sentiment océanique", ma thèse (sous la direction de Tony Lainé), qui parle des voyages pathologiques ... Le mien?" 

8 février 2024

Voir la vidéo

Fernando Geberovich

Psychanalyste, membre de la Société de Psychanalyse Freudienne (SPF), Fernando Geberovich est l'auteur de deux ouvrages: « Une douleur irrésistible. Sur la toxicomanie et la pulsion de mort. », Paris, InterEditions, 1984, et « No Satisfaction. Psychanalyse du toxicomane. », Paris, Albin Michel, 2003.  

Lire la suite ...



7ème Journée d’étude « Parcours d’exil, Parcours d’intégration »

Lire la suite ...


Journée nationale des handicapés célébrée au palais Ahmed Bey (Constantine) : Psychothérapie pour enfants par l’art et la créativité




 Yousra Salem     16/03/2024



Des ateliers ont été animés pour l’occasion ( Photo : El Watan)

L’art et la créativité sont des langages universels qui peuvent s’avérer des outils thérapeutiques efficaces pour les enfants handicapés. 

C’est dans cette perspective que Raouza Boukerzaza, psychologue clinicienne, a animé, jeudi dernier, une conférence sur l’importance de «la thérapie pour handicapés par l’art et la créativité». 

Cette rencontre ainsi que des ateliers pour enfants ont été tenus à l’occasion de la Journée nationale des handicapés au musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles, palais Ahmed Bey de Constantine. 

Selon Mme Boukerzaza, les activités artistiques et créatives offrent aux enfants trisomiques ou retardés mentaux un moyen d’expression unique, de développement personnel et d’inclusion sociale. 

Peinture, dessin, artisanat, musique, danse, poésie et théâtre, les possibilités sont infinies et permettent à chaque enfant de trouver le médium qui lui correspond le mieux. «La psychothérapie est un ensemble de techniques, gestes et comportements. 


L’immuno-psychiatrie, porteuse d’espoirs

Grand Prix de l’Inserm 2021, le Pr Marion Leboyer, psychiatre, professeure à l’Université-Paris-Est-Créteil (UPEC) consacre sa carrière à mieux comprendre les maladies psychiatriques. « L’hypothèse selon laquelle les désordres immunitaires jouent un rôle dans les maladies psychiatriques date d’il y a plus de 50 ans », déclare la scientifique sur le site de l’Inserm. Elle cite d’ailleurs une « grande pandémie grippale au nord de l’Europe à la fin des années 50 », à la suite de laquelle, « il a été constaté une augmentation du nombre de cas de schizophrénie ». Depuis, le concept s’est étendu à travers plus de… 10 000 publications internationales qui mettent en évidence « une cascade d’évènements à l’origine des phénomènes inflammatoires dans les maladies psychiatriques ».


L’Observatoire international des prisons menacé de disparaître

Par 

C’est un appel au secours. L’Observatoire international des prisons - section française (OIP) connaît de sérieuses difficultés financières et lance un large appel aux dons pour pouvoir « se donner un peu d’oxygène », selon les termes de son directeur, Jean-Claude Mas. L’objectif est le même que lors de la précédente crise, en 2019 : réunir au moins 200 000 euros.

Les principales missions de l’OIP sont la défense des droits des personnes détenues, la réponse aux sollicitations des personnes incarcérées ou de leur famille et les enquêtes sur les conditions de détention. L’OIP est ainsi à l’origine de plusieurs décisions de justice, aussi bien en France que devant la Cour européenne des droits de l’homme, condamnant les conditions indignes de détention. L’Observatoire international des prisons réalise par ailleurs Dedans Dehors, un trimestriel de 48 pages en papier glacé et quadrichromie, ainsi que le Guide du prisonnier, somme de près de 1 000 pages coédité avec La Découverte, outil pédagogique et juridique précieux pour les personnes détenues et leurs proches.

L’heure est grave : l’Observatoire international des prisons – dont le budget moyen est environ de 771 000 euros par an – a perdu 67 % de ses subventions publiques en une décennie. En 2014, leur montant cumulé était de 424 211 euros. Il est de 135 107 euros aujourd’hui. « Les aides de l’Etat et des collectivités territoriales, qui représentaient en 2014 plus de la moitié de nos ressources, en représentent aujourd’hui moins de 20 % », confirme M. Mas. Pour être totalement indépendant du ministère de la justice, qui est notamment chargé de l’administration pénitentiaire, l’OIP refuse ses financements. Il doit donc trouver des financements privés, mais cela ne suffit pas.

L'OIP est menacé


Bonjour,

 

Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons - section française (OIP) connaît aujourd'hui de sérieuses difficultés financières, susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention, et ce malgré les efforts importants déployés pour nouer de nouveaux partenariats financiers et maîtriser au maximum chaque dépense.

Alors que la situation dans les prisons françaises est bien plus dramatique aujourd'hui qu'il y a 4 ans, quand la France a été condamnée pour la première fois par la Cour européenne des droits de l'homme pour ses conditions de détention inhumaines et dégradantes, l'OIP est menacé. 

Lire la suite et voir la vidéo ...


Colloque CRIVA "Voix de l'exil"

 




PROGRAMME (8 définitif) ET ARGUMENTS DU COLLOQUE CRIVA

« Voix de l’Exil »

JEUDI 28 MARS 2024 de 10h à 18h

En Zoom et en présentiel à la Mairie du 9ème de Paris

 

Argument général incitatif du Colloque

L’histoire nous impose, d’un siècle à l’autre, sa cohorte d’exodes, d’émigrations massives : toute sortie de territoire sonne comme une « sortie de route » d’un destin arrêté aux frontières des déterminismes, des édits et des discours. Exilé si ce n’est banni de son histoire, de ses ancêtres, de ses racines, le sujet du social comme le sujet de l’inconscient ploie sous les vents contraires de la délocalisation qui lui est imposée ou qu’il s’inflige. À bout de souffle, à bout de voix, perdu de langue, il s’engage dans une longue transhumance qui le déracine de sa terre matricielle. Confronté à la perte et la nostalgie (Sehnsucht) de ses origines, s’ouvre en lui cet espace « hors-sol » de l’exil, strié d’empreintes, de traces cicatricielles d’un non-lieu vidé de sens.

Lire la suite ...


XLVIe Colloque du RPH : La question du diagnostic en psychanalyse et en médecin

Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital

Colloque de psychanalyse Paris , médecine et psychanalyse


Samedi 23 Mars 2024

de 9h à 16h30

Programme


À l’heure où divers professionnels sont présents dans le champ du soin psychique, de nombreux patients réclament un diagnostic à coller sur leurs symptômes psychiques, corporels et/ou organiques. Cette demande trouve aussi un écho en médecine traitant la « douleur morale » par des outils thérapeutiques issus d’une dénomination médicale. Pourtant, à vouloir « se débarrasser de son désespoir comme on enlève un vieux manteau »1, cette douleur perdure chez l’être qui, alors, vient rencontrer le psychanalyste.

Dans l’Antiquité, la maladie était interprétée selon une lecture religieuse. Hippocrate, au Ve siècle av. J-C, introduit l’examen clinique et fait reposer le traitement des pathologies sur un diagnostic. Il s’agit d’un tournant épistémologique majeur dans l’histoire de la discipline. 



 




LES CONFÉRENCES


 mars 2024 / avril 2024 / mai 2024


« L’idée du bonheur en Europe »


21 MARS

19 h 30

Auditorium M. Pic,

Conseil départemental

de la Drôme

Elisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste

A l’heure où la pérennité du projet européen semble mise en cause, où le débat public se concentre sur la résurgence des nationalismes, il est plus que jamais nécessaire de saisir les fondements et les contradictions de cette construction européenne, dont le XXe siècle a été l’expression la plus tragique entre guerres et génocides.

L’idée du bonheur en Europe ne serait-elle que l’idée d’un « bonheur tragique ».


Christian Godin, philosophe

La promesse est l’un des éléments fondamentaux de la spécificité humaine.

Promettre c’est s’engager à faire ce que l’on a dit, à tenir parole, c’est à la fois un acte performatif et éthique qui met le futur sur le devant de la scène. Mais que promet-on quand on promet ; à quoi sert une promesse Pourquoi est-il si difficile de tenir sa promesse ?

Lire la suite ...


dimanche 17 mars 2024

VINGTIEMES JOURNÉES DE PÉDOPSYCHIATRIE de la Fédération Française de Psychiatrie







Identités, développements, devenirs

Lundi 18 - Mardi 19 - Mercredi 20 mars 2024

En présentiel ou en visio-conférence

ARGUMENT

Dans le contexte sociétal actuel, une place considérable est faite à la notion d’identité et aux revendications qui y sont liées. Comment est né ce concept d’identité et quelle place prend-il dans nos théories psychopathologiques et psychiatriques ? Des modèles explicatifs simplistes circulent sur la construction identitaire. L’environnement prend parfois une place centrale dans la construction de l’identité qui devient un “symptôme” en réponse aux demandes parentales plus ou moins conscientes. L’épigénétique se mêle aux spécificités du système familial et aux héritages transgénérationnels.

L’identité peut aussi être présentée comme la conséquence de mécanismes psychotraumatiques secondaires à des situations de harcèlement ou d’agressions sexuelles... Dans d’autres cas l’environnement est totalement évacué au profit d’une approche pseudo neurodéveloppementale où le diagnostic psychiatrique prend alors valeur d’identité. “Tout s’explique il est HPI, TSA, ...”

Comment la question identitaire rencontre le développement de l’enfant et l’adolescent ?

Le bébé est considéré comme une personne ; quelle place faut-il accorder aux interactions dans sa construction et sous quelle forme ? Quelles traces subsistent des expériences vécues avant l’apparition du langage ?

L’adulte revendique la possibilité de s’autodéterminer. A partir de quel âge un être humain aurait-il suffisamment de discernement pour savoir qui il est ?

Lire la suite ... 


Journées d'Espace analytique du 16 mars 2024 Repenser la psychanalyse

La pensée psychanalytique est aujourd’hui massivement critiquée, toutes tendances confondues, si sa pratique reste attendue, répandue. Pourtant on sait peu que nombre de ces critiques d’aujourd’hui furent d’abord celles qu’adressait Lacan au milieu du siècle dernier aux théories internationales, en s’attelant déjà à reformuler cette pensée, puis en remaniant ensuite certains concepts de Freud encore marqués par les sociétés qui les virent naître. Peu entendues par les institutions, complexes et encore à traduire dans l’expérience, ces évolutions lacaniennes fondent cependant, avec celles de quelques autres auteurs, une psychanalyse repensée, à même d’aborder le débat actuel.

Lire la suite ...



Ramsay Santé : des soins psychiatriques « hors les murs » de l’hôpital

Accueil

le 08/03/2024

Ramsay Santé renforce son offre de soins psychiatriques à destination de la population générale avec une stratégie de développement de structures d’hôpitaux de jour dans des zones de centre-ville faciles d’accès. Le Dr Magali Briane, psychiatre et addictologue à Lyon, qui conseille la direction Santé Mentale et Addictologie du Groupe sur le volet médical et scientifique, nous présente ce projet pensé autour du « virage ambulatoire en psychiatrie » souhaité par les pouvoirs publics. 

Lire la suite....


Psychiatrie, psychanalyse et politique : soigner l’institution

  • Publication • 08 mars 2024

En étudiant quatre figures de la psychothérapie institutionnelle, Camille Robcis retrace l’histoire d’un mouvement qui a associé psychique et politique dans ses pratiques et ses réflexions.

Le deuxième livre de Camille Robcis trouve son point d’ancrage dans une question dont l’autrice souligne d’emblée l’actualité : « dans quelle mesure les notions centrales de la psychothérapie institutionnelle […] peuvent-elles nous être utiles aujourd'hui pour appréhender la permanence de mouvements d’extrême-droite, de fascismes réels et intériorisés “dans nos têtes”, qui continuent de prospérer et de se diffuser dans le monde ? ». Historienne et spécialiste de la pensée française contemporaine, Camille Robcis entend également s’arrêter sur les usages et les prolongements des idées qu’elle étudie : c’est là sans doute l’enjeu majeur et l’intérêt central de son dernier ouvrage.