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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 5 mars 2024

Vivre sa maternité en prison : "Après un début de grossesse difficile, j'ai appris à me recentrer sur moi-même"

Clicanoo

Publié le 05/02/2024

JUSTICE. Les prisons françaises hébergent femmes enceintes et mères avec de jeunes enfants dans des conditions d'accueil particulièrement encadrées. À La Réunion, Domenjod est le seul établissement équipé d'espaces qui leur sont dédiés. Nelsa, enceinte de six mois au moment de notre reportage, nous raconte sa grossesse si particulière, vécue entre quatre murs.

Nelsa n'échappe pas à la fameuse bonne mine des femmes enceintes en dépit de sa situation. Sourire timide, vêtements confortables laissant apparaître de menus tatouages en forme d'étoiles, ses cheveux relevés par une barrette sombre.

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Ne rejetons pas sur les libéraux la responsabilité du naufrage de la psychiatrie en France !

  FMF

Publié le 25 février 2024

Nous avons découvert avec stupeur par la presse que monsieur Frédéric VALLETOUX, nouveau ministre délégué à la Santé a décidé de déclarer la guerre au secteur hospitalier privé.

Il souhaite apporter une réponse aux évènements tragiques survenus aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse et a immédiatement identifié les « coupables » de ces dysfonctionnements : il s’agit bien sûr des cliniques psychiatriques privées qui selon lui « ne coopèrent » pas avec le CHU et souligne que les urgences psychiatriques « reposent uniquement sur l’hôpital ».

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« Nos cris d’alerte restent sans réponse. La psychiatrie attend urgemment de l’action »

Publié le 

Après le drame survenu aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse le 14 février, Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), adresse une lettre ouverte au Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux afin de l’alerter, une fois encore, sur l’état d’extrême urgence dans lequel se trouve la psychiatrie en France. Voici son texte, in extenso. 

Monsieur le Ministre,
Le 14 février dernier, un patient concerné par un trouble bipolaire a mis fin à ses jours aux urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan à Toulouse, après être resté 10 jours sur un brancard de consultation, faute de places pour une hospitalisation. Ce drame, qui aurait pu, qui aurait dû être évité, reflète les graves manquements de notre système de santé en psychiatrie. Quotidiennement, des situations critiques nous sont partagées par nos adhérents, et plus globalement par les familles ou les proches de personnes concernées par un trouble ou une maladie psychique.

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Pourquoi la souffrance psychique explose en France

 logo_frustration

par Nicolas Framont 21 Fév 2024

Il y a les indicateurs économiques (PIB, taux de croissance, créations d’entreprises, etc.) et les indicateurs dits sociaux (taux de chômage, taux de pauvreté, etc.) qui permettent de mesurer la prospérité d’un pays. Ces indicateurs sont toujours interprétés de la façon qui arrange le plus nos gouvernants et, selon la classe politique actuelle, la France ne s’en sortirait pas trop mal. Un taux de croissance pas dingue, un taux de chômage qui a baissé grâce aux progrès de la précarité et de la radiation des chômeurs, une pauvreté qui augmente, mais les bourgeois s’en foutent… « On est quand même pas si mal en France, vous n’avez qu’à aller voir ailleurs pour vous en rendre compte hein », comme le dit l’influenceur Tibo In Shape pour justifier son amouuur de notre beau drapeau.  Et puis il y a des indicateurs moins grandiloquents, ceux que l’on observe autour de nous et qui nous donnent une idée du pays dans lequel nous vivons : les gens en pleurs dans les transports en commun, ceux qui parlent tout seul dans la rue, nos amis qui nous disent que « ce soir, ça ne va pas trop » et, plus facile à intégrer dans une sinistre comptabilité nationale, le nombre de celles et ceux qui se suicident, qui décident d’en finir avec leur vie, car elle est devenue trop pénible, trop lourde à porter. En France, environ 9000 personnes se suicident chaque année, un des taux les plus élevés d’Europe et qui est sous-estimé d’au moins 10%, selon les autorités compétentes. Dans son dernier baromètre (février 2024) consacré à la santé mentale, l’organisme Santé Publique France observe « une augmentation importante des pensées suicidaires et des tentatives de suicide au cours de la vie chez les 18-24 ans, observée depuis une dizaine d’années ». « Notre étude, ajoute le rapport, confirme la détérioration de la santé mentale des jeunes adultes observée par ailleurs à partir des données de passage aux urgences et d’hospitalisation. »Que vaut un pays dont la jeunesse pense de plus en plus à en finir ? Pourquoi sommes-nous de plus en plus nombreux à vivre ou à connaître des gens qui vivent de la détresse psychique sans pouvoir trouver de solutions pour y remédier ?

Ce premier article d’une série de trois décrit la relation entre précarité, chômage, souffrance au travail et santé mentale.

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Crise de la santé mentale. "Ce n'est que la partie visible de l'iceberg" : personnels, familles, cliniques privées critiquent les propos du ministre

Écrit par Catherine Léhé   Publié le 

Le ministre de la santé, Frédéric Valletoux à gauche lors e sa visite au CHU de Purpan à Toulouse , mardi 20 février 2024 aux côté du directeur de l'établissement, Jean-Francois Lefebvre.

Le ministre de la santé, Frédéric Valletoux à gauche lors e sa visite au CHU de Purpan à Toulouse , mardi 20 février 2024 aux côté du directeur de l'établissement, Jean-Francois Lefebvre. • © MATTHIEU RONDEL / AFP

Les "dysfonctionnements inacceptables" pointés par le ministre de la santé Frédéric Valletoux en visite au CHU de Purpan à Toulouse en Haute-Garonne, le 20 février 2024, entraînent de vives réactions notamment des cliniques privées mais aussi des salariés qui espèrent un réel sursaut.

Après la visite de Frédéric Valletoux, ministre de la Santé et de la Prévention au CHU de Purpan à Toulouse en Haute-Garonne, les réactions sont vives. Sa visite a fait suite à une série d'événements graves en quelques jours : une agression sexuelle d'une patiente, un viol d'une autre patiente, le suicide d'un père de famille de 49 ans laissé sur un brancard depuis dix jours dans un bureau du service des consultations des urgences psychiatriques, de multiples agressions du personnel et un incendie. Des "dysfonctionnements inacceptables", a jugé le membre du gouvernement, en soulignant un manque de coopération entre les huit cliniques privées psychiatriques et l'hôpital public, accusant ces premières "de ne pas prendre leur part", alors qu'elles concentrent 75 % des lits dans le département.

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Lenny Pamart, l’ancien collégien harcelé qui a transformé son calvaire en outil de résilience pour d’autres élèves

Publié le 26 février 2024

Par  (Bruxelles, correspondant)

« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. A 27 ans, Lenny Pamart, président fondateur de l’ONG Campus Watch, vouée à la prévention des violences entre élèves, raconte comment il a transformé son propre calvaire à l’école en outil de résilience pour les autres.

Lenny Pamart, en uniforme de son ONG Campus Watch, lors d’une intervention auprès des élèves de primaire de l’Institut Emmanuel-d’Alzon, à Nîmes, en janvier 2023.

Son histoire est terrible mais, désormais, il la raconte sans verser une larme. Un récit banal, peut-être, pour les milliers de jeunes qui, comme lui, ont connu le harcèlement, les moqueries, les coups au collège ou au lycée, mais surtout très poignant quand un homme de 27 ans détaille posément ce qui l’a conduit aux portes de la mort. C’est toutefois l’incroyable résilience dont il a fait preuve ensuite qui impressionne le plus : Lenny Pamart a su transformer sa souffrance en un projet susceptible, aujourd’hui, d’aider tous ceux qui ont vécu l’enfer scolaire.

Réforme de la loi SRU : « La politique du logement, reflet presque parfait de notre choix de société »

Publié le 26 février 2024

En intégrant les logements intermédiaires dans le taux minimal de logements sociaux, « le gouvernement confirme sa volonté d’affaiblir une mixité sociale déjà anémique », affirme le maire (PS) de Sarcelles (Val-d’Oise), qui propose une autre voie pour renforcer la loi SRU.

« Ce ne sont pas les cités qui posent problème ; le problème, c’est que la France a consciemment ou inconsciemment parqué ses problèmes. Elle a territorialisé les exclus, elle les a concentrés dans certains endroits. » Ainsi s’exprimait, en 2008, dans Deux Maires courage. Dialogue sur la crise des banlieues (Autrement), le très respecté et trop tôt disparu Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Seize ans plus tard, son constat reste d’une acuité totale. Pire : à bien des égards, la situation s’est aggravée. Malgré l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, les zones franches, les contrats de ville et les réseaux d’éducation prioritaire ? Oui. Parce que ces dispositifs ne fonctionneraient pas ? Non, ils produisent leurs effets, mais restent insuffisants pour résorber des inégalités qui ne font que croître.

Troubles mentaux et patients dangereux : «Au Québec, le suivi peut être variable»

98.5 
 

Il y a deux semaines, lorsque le Dr Mathieu Dufour, a été questionné dans le cadre de l’enquête publique sur les décès de la policière Maureen Breau, il a soulevé de nombreuses différences entre le Québec et l’Ontario, en matière de santé mentale.

Écoutez le psychiatre légiste et chef du département de psychiatrie à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.

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SOIRÉE PAPOTIN


 




Le 14/03/2024 de 20:00 à 23:00

Soirée de lancement du numéro 41

Le journal Papotin fête la sortie de son 41e numéro en compagnie de ses journalistes et de Rodolphe Burger (ex-leader de Kat Onoma) en live avec Sonnenblume.

Rodolphe Burger sera interviewé en direct par l’équipe du Papotin, avant de se produire avec les Sonnenblume, groupe constitué au sein de l’institut médico-social Les Tournesols à Sainte-Marie-Aux-Mines (68). Un concert précieux puisque rarement présenté, avant la sortie d’un premier album en collaboration.

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lundi 4 mars 2024

Journal d'un psychiatre de combat en Seine-Saint-Denis

fayard 

  • 07/02/2024

Fayçal Mouaffak


Journal d'un psychiatre de combat en Seine-Saint-Denis

Chef de service en Seine-Saint-Denis, le Docteur Fayçal Mouaffak mène une psychiatrie de combat, à «  flux tendu  », au service des plus pauvres. Ceux qui n’ont rien ou ont, l’espace d’une hospitalisation, tout perdu. À travers le récit de leurs vies bousculées tant par les troubles psychiques que par un environnement social implacable, l’auteur nous invite à la rencontre de ses patients.

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"Les Âmes fendues", BD sur l'hôpital psychiatrique d'Angoulême: "c'était beaucoup plus dur que je l'imaginais"

Diffusion du 19 janvier 2024

Par France Bleu La Rochelle

La passionnante bande dessinée "Les Âmes fendues" raconte le quotidien de l'hôpital psychiatrique Camille-Claudel d'Angoulême. Son scénariste raconte ce qui l'a motivé et ce qui l'a le plus marqué pendant son reportage. Son livre tente de déconstruire les clichés sur les maladies psychiatriques.

Les Âmes fendues, bande dessinée de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer, raconte le quotidien de l'hôpital psychiatrique d'AngoulêmeLes Âmes fendues, bande dessinée de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer, raconte le quotidien de l'hôpital psychiatrique d'Angoulême

Les Âmes fendues, bande dessinée de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer, raconte le quotidien de l'hôpital psychiatrique d'Angoulême © Radio France François Petitdemange

C'est un livre qui permet de casser les préjugés sur les maladies psychiatriques : "Les Âmes fendues", qui vient tout juste de sortir, nous plonge, en bande dessinée, dans le quotidien de l'hôpital spécialisé Camille-Claudel de La Couronne, à côté d'Angoulême. Et son scénariste, Xavier Bétaucourt, était l'invité de 7h45 de France Bleu La Rochelle ce vendredi (à réécouter en intégralité en cliquant ci-dessus).

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Alice Miller (1923-2010), une psychologue engagée

Samedi 2 mars 2024

Provenant du podcast

Toute une vie

Alice Miller - Flammarion

Juive d’origine polonaise émigrée en Suisse, la psychologue et psychanalyste Alice Miller ne se rattachait à aucune école. Sa cause était celle de l’enfance maltraitée, mais son militantisme l’a menée vers quelques dérives.

Avec

Elisabeth Roudinesco Historienne de la psychanalyse et présidente de la Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse (SIHPP)

Laurence Joseph Psychologue clinicienne et psychanalyste

Johann Chapoutot Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne - Paris IV, spécialiste du nazisme

Marc-André Cotton Psycho-historien

En 1984, Alice Miller publiait C’est pour ton bien, qui devint un best-seller. Elle combattait ce qu’on a appelé la pédagogie noire, méthode d’éducation selon laquelle « qui aime bien châtie bien ».

À sa naissance, en Pologne, à Trybunalski, Alice Miller s’appelait Alicja Englard. Elle a plusieurs fois changé de nom. Née dans une famille juive, elle s’enfuit du ghetto de Trybunalski pour se cacher à Varsovie, pendant la guerre, sous le nom d’Alice Rostovska et en se faisant passer pour une catholique. Elle entame des études de philosophie et rencontre son futur mari, un catholique dont elle prendra le nom, Miller. Elle émigre avec lui à Bâle en 1946, se marie, et se forme à la psychanalyse grâce à la Société suisse de psychanalyse. Elle s’en prend à l’abandon, par Freud, de la théorie de la séduction, que l’on appelle aussi la théorie des pulsions ou la neurotica.

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Incorrigibles et débauchées

Samedi 2 mars 2024

Jeunes filles sortant du château de Cadillac, par Henri Manuel vers 1930 - Avec l'aimable autorisation de l'École nationale de protection judiciaire de la jeunesse

Dans la petite ville de Cadillac-sur-Garonne se dresse un imposant château construit au XVIIe siècle. Après avoir abrité la première prison pour femmes de France, il devient une école de préservation, un lieu d'enfermement pour « mauvaises filles ».

Avec

Véronique Blanchard Historienne, enseignante-chercheuse à l’Université d’Angers

Agnès Geoffray Plasticienne, photographe

Sophie Mendelsohn Psychanalyste

Olivier Du Payrat Administrateur du Centre des monuments nationaux en charge du château ducal de Cadillac

« Vicieuses », « perverses », « anormales », « incorrigibles », « inéducables » ou « débauchées », ce sont les termes que l’on trouve dans les archives administratives pour qualifier les pupilles placées au château de Cadillac. Dès le début du XXe siècle, il abrite l’une des trois écoles de préservation françaises pensées pour procéder au redressement moral de jeunes filles accusées de fugue, de vagabondage ou encore d’outrage à la pudeur. Parfois, elles y sont envoyées à la demande de leur famille, en vertu du droit de « correction paternelle », qui permet aux pères le placement de leurs filles. Déviantes plus que délinquantes, ces jeunes filles placées le sont souvent moins pour d’éventuels délits que parce qu’elles ne répondent pas aux normes de genre attendues d’elles.

Bâtiment d’entrée de l’école de préservation de Cadillac, par Henri Manuel vers 1930

 Bâtiment d’entrée de l’école de préservation de Cadillac, par Henri Manuel vers 1930 Bâtiment d’entrée de l’école de préservation de Cadillac, par Henri Manuel vers 1930 - Avec l'aimable autorisation de l'École nationale de protection judiciaire de la jeunesse

L’objectif d’une école de préservation est double : il s’agit de « préserver » les jeunes filles du monde extérieur tout autant que de préserver la société de leur comportement jugé déviant. Le château de Cadillac n’a connu aucun réaménagement depuis son utilisation comme prison, les pupilles vivent donc dans un environnement carcéral, en silence : le bavardage y est une infraction. Dans cette « école », très peu d’heures d’instruction, mais quelques activités comme la couture, la réfection de matelas ou les travaux de jardinage, avec l’objectif de les placer comme domestiques à leur sortie. Les corps des jeunes filles disparaissent dans des vêtements identiques et informes, leurs cheveux sont coupés courts à l’arrivée dans l’établissement. Plusieurs rapports d’inspection décrivent un réel lieu de maltraitance et un état sanitaire déplorable. En réponse à l’oppression qu’elles subissent, beaucoup se révoltent ou tentent de s’évader.

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Préhistoire En Dordogne, l’homme de Néandertal était bien outillé… intellectuellement

par Camille Gévaudan  publié le 2 mars 2024

Cinq pierres taillées trouvées au site préhistorique du Moustier et examinées en détail pour la première fois depuis les années 60 montrent des traces d’une colle sophistiquée. Sa recette démontre les capacités cognitives de l’homme de Néandertal.

Plus on apprend à connaître l’homme de Néandertal, et plus on s’étonne de son intelligence et de son raffinement. Cela va faire deux siècles que notre vieux cousin (apparu il y a environ 400 000 ans et disparu il y a 30 000 ans) se trimballe une image d’homme préhistorique rustre, sans doute depuis qu’on a découvert son apparence physique avec des restes de son crâne et de son squelette au milieu du XIXe siècle. Néandertal est costaud et trapu, avec une grosse arcade sourcilière et un front fuyant. Oui, mais Néandertal peint des animaux dans les grottes. Il enterre ses morts. Peut-être même qu’il joue de la flûte. Et il fabrique une colle hypersophistiquée.

Une équipe internationale de chercheurs l’a découvert en ressortant des tiroirs cinq outils en pierre encore tachés de substance adhésive. Trouvés au Moustier, un site préhistorique en Dordogne connu depuis 1860, ils sont attribués à l’homme de Néandertal et ont été fabriqués entre 40 000 et 120 000 ans avant notre ère. Mais, noyés dans la masse des outils retrouvés au Moustier, ils n’avaient encore jamais été examinés en détail. C’est lors d’une revue interne de la collection qu’ils ont été repérés, et qu’on a enfin compris leur intérêt scientifique. «Les objets étaient emballés individuellement et intouchés depuis les années 60. Les restes des substances organiques adhésives ont donc été très bien préservés», explique Ewa Dutkiewicz, archéologue à l’université de Tübingen en Allemagne, qui a codirigé l’étude parue fin février dans Science Advances.


Journées de la schizophrénie : un escape game pour sensibiliser aux troubles en santé mentale et au processus de rétablissement

ETAT DE FRIBOURG

 SUISSE

01.03.2024 

A l’occasion des Journées de la schizophrénie (JdS), les Fribourgeois-e-s pourront participer à un escape game du 16 mars au 6 avril 2024 dans les combles du restaurant de l’Aigle Noir à Fribourg. Les institutions en santé mentale se mobilisent pour offrir un espace d’informations - animé par des professionnel-le-s de la santé et du social – durant toute la durée de l’escape game.

Un défi stimulant pour découvrir des possibilités de rétablissement

Le comité fribourgeois des Journées de la schizophrénie a créé un jeu d’évasion pour permettre aux Fribourgeois et aux Fribourgeoises de découvrir et de mieux aborder, de façon ludique, les troubles en santé mentale : on peut s’en rétablir et on vous propose quelques pistes ! Annulé en raison de la pandémie de COVID-19 en 2020, cet escape game se veut une expérience à la fois excitante et pédagogique ; les participant-e-s devront parvenir à sortir de deux pièces dans une durée limitée à 45 minutes en résolvant diverses énigmes en lien avec la santé mentale et le processus de rétablissement.

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"La psychiatrie, c'est le parent pauvre de chez pauvre de la médecine" : témoignage et analyse d'un profond malaise

Écrit par Aude Henry  Publié le 

Josette Arvieu est la déléguée départementale de l'Unafam ( Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) en Haute-Garonne. • © FTV

Viol, agression sexuelle, suicide d'un patient... Les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse ont connu des situations dramatiques en ce début 2024. Le ministre de la Santé a demandé une enquête de l'inspection générale. Qu'en disent les familles de malades ? Nous avons sollicité une responsable d'association. Entretien.

"C'est intolérable. La situation, telle qu'elle est, est intolérable." C'est avec ces mots que la déléguée départementale de l'Union des familles et amis des personnes malades ou handicapées psychiques, entame notre conversation. Après les agressions sexuelles et le suicide de patients aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse, Josette Arvieu a accepté de partager son regard sur la prise en charge des malades.

L'Unafam est une association de bénévoles qui apporte soutien, écoute et accompagnement aux proches de personnes souffrant de troubles psychiques. Elle a également le statut officiel de représentant des usagers au sein des commissions des établissements hospitaliers. Josette Arvieu a participé à la première réunion, lundi 26 février 2024, du comité de suivi mis en place au CHU de Toulouse après les drames qui s'y sont joués.

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dimanche 3 mars 2024

Recommandations HAS – Comment accompagner les personnes en situation de grande précarité avec troubles psychiques ?

Fanny Le Brun     23 janv. 2024

La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations ayant pour objectif d’aider à l’accompagnement des personnes en situation de grande précarité présentant des troubles psychiques, afin qu’elles aient accès à un parcours de santé, d’insertion sociale et de vie citoyenne. 

330.000 personnes sans domicile dont 75 % avec des troubles psychiques

On estime que 330.000 personnes seraient sans domicile sur notre territoire, avec une prévalence de troubles psychiques d’environ 30 % si l’on ne tient compte que des troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires, mais allant jusqu’à plus de 75 % si on inclut d’autres troubles comme la dépression, l’anxiété ou le trouble de stress post-traumatique. Ces personnes rencontrent de multiples obstacles pour accéder aux soins et aux dispositifs sociaux et sont souvent stigmatisées.

D’après les travaux de la HAS, l’approche intégrant l’accès à un « chez-soi » avec un accompagnement médical et social semble la plus efficace pour améliorer la situation de ces personnes. 

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"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité

Par Chloé Subileau le 27-02-2024

L'année dernière, à l'issue des dernières ECNi, 12% des places d'internat en psychiatrie sont restées vacantes. Un chiffre presque habituel pour la spécialité dont, chaque année, plusieurs postes ne trouvent pas preneur. Entre méconnaissance de la discipline, préjugés et peur d'abandonner la médecine physique, les futurs internes peinent à s'y intéresser. La psychiatrie est pourtant victime d'une pénurie de praticiens. Face à ce constat, les représentants étudiants et acteurs de la profession souhaitent agir pour rendre la discipline plus attractive et mettre fin à cette crise de vocations. Egora fait le point.