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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 novembre 2023

"Ce monde de la folie s'est percuté à moi " : une journaliste raconte l'hôpital psychiatrique de Cadillac

Écrit par Candice Olivari   Publié le 

Ixchel Delaporte a commencé par s'assoire sur un banc dans la cour de l'hôpilal. Et elle a attendu.

Ixchel Delaporte a commencé par s'assoire sur un banc dans la cour de l'hôpilal. Et elle a attendu. • © FTV

Avec "Écouter les murs parler", Ixchel Delaporte raconte le quotidien de l'hôpital psychiatrique girondin à travers le prisme de patients atteints de pathologies mentales lourdes. Une œuvre qui en dit long sur la psychiatrie, parent pauvre de la médecine, et donne de l'écho à une parole que l'on entend peu.

"Je vous préviens, on risque d'avoir une surprise". Ixchel Delaporte se doutait que quelque chose se tramait. À son arrivée, ils sont tous là ou presque. Les héros de son livre : patients, ex-patients, salariés, habitants, libraire. Six mois après son départ de l'hôpital psychiatrique de Cadillac, l'autrice revient dans celle qu'on appelle "la ville des fous". Nous l'accompagnons. La quadragénaire leur a donné rendez-vous à la librairie "Jeux de mots". Un lieu de vie où se croisent habitants, mais aussi patients de l'HP. C'est aussi là qu'une pile de son livre est mise bien en évidence sur les étagères. "Écouter les murs parler" vient de sortir. 

"L'idée, c'était vraiment de raconter comment moi, je me suis percutée à ce monde de la folie et comment ce monde de la folie s'est percuté à moi", raconte Ixchel Delaporte. L'autrice a commencé par s'asseoir sur un banc dans la cour de l'établissement. Et elle a attendu. Pleine de curiosité, c'est aussi celle des autres, qu'elle a attisée. L'autrice allait passer six mois au centre hospitalier de Cadillac. Léa Rousselin résumera d'une phrase ce temps passé ensemble. "Si je n'avais pas croisé Ixchel, je serais probablement encore hospitalisée".

La psychiatrie, angle mort de la société

L'autrice vit en banlieue parisienne. C'est la deuxième fois qu'elle se rend dans notre région. En 2018 elle publiait "Les Raisins de la misère",ouvrage dans lequel elle décrit la précarité des travailleurs de la vigne qui lui a valu d'être finaliste du prix Albert Londres.

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Françoise Dolto prend l’enfance à cœur

Par (Historienne et collaboratrice du « Monde des livres ») 

Publié le 12 novembre 2023

Une anthologie réunit les écrits de la psychanalyste, morte il y a trente-cinq ans, consacrés aux enfants. C’est l’occasion de revenir sur le parcours et le travail d’une femme exceptionnelle. 

La psychanalyste Françoise Dolto, en 1981. 

Voilà donc réunis les textes de ­Françoise Dolto (1908-1988) sur l’enfance : quatre livres majeurs – Psychanalyse et pédiatrie (1971), Le Cas Dominique (1971), Au jeu du désir (1981), L’Image inconsciente du corps (1984) – et une cinquantaine d’articles, d’entretiens, séminaires, ainsi que des dessins accompagnés de commen­taires. Ne manque à cet ensemble, intitulé Les Voix de l’enfance, que les trois volumes d’une passionnante correspondance publiée entre 2001 et 2005 (Gallimard).

Figure populaire de l’histoire française de la psychanalyse, Françoise Dolto (née Marette) consacra sa vie à la cause des ­enfants. Elle savait leur parler dans des émissions radiophoniques où jamais elle n’employait un vocabulaire bébête ou vulgaire, s’exprimant dans une langue magnifiquement articulée qui rappelait celle des acteurs des films de Jean Renoir. Sans donner de recettes, elle militait pour que l’on s’adressât aux enfants comme à des êtres de langage, fondant son autorité sur la justesse d’une parole plutôt que sur des règles disciplinaires. Aussi joua-t-elle un rôle considérable en France, en réussissant à faire passer la culture et la clinique freudiennes auprès d’un large public. Retour sur son œuvre à travers quelques mots-clés.

mardi 21 novembre 2023

"C'est moins dur que dehors" : des enfants sans domicile fixe hébergés dans leur école à Paris

actuParis

Par Emilie Salabelle   Publié le 

En novembre 2023, sept écoles du 18e arrondissement de Paris hébergent des familles d'élèves sans domicile. Une solution de fortune mise en place par des parents et directeurs.

Aarron et sa mère Rachel n'ont pas de logement. Ils vont être hébergés temporairement dans l'école où est scolarisé l'enfant, dans le 18e arrondissement de Paris en novembre 2023.

Aarron et sa mère Rachel n’ont pas de logement. Ils vont être hébergés temporairement dans l’école où est scolarisé l’enfant, dans le 18e arrondissement de Paris en novembre 2023. (©ES / actu Paris)

Salle de classe le jour, abri de fortune la nuit. Dans le 18e arrondissement de Paris, des élèves retrouvent les locaux vides pour s’y installer avec leur famille le soir tombé. Une solution précaire mise en place par des parents d’élèves et directeurs d’école pour éviter à ces écoliers de dormir dans la rue.

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Seuls les enfants changent le monde Jean Birnbaum


Seuls les enfants changent le monde


Seuls les enfants changent le monde


Après le succès du Courage de la nuance, Jean Birnbaum poursuit son enquête sur l’« héroïsme du doute » avec une réflexion personnelle et politique sur l’enfance.
Dans ce nouveau livre, il montre comment la naissance d’un enfant fait vaciller toute certitude. Ce qui l’intéresse, c’est une expérience banale mais qui a peu attiré l’attention des penseurs : devenir le parent d’un enfant, c’est constater ses effets sur notre rapport aux autres et sur notre vision politique des choses. Si, depuis Socrate, le philosophe est celui qui dynamite nos préjugés, alors le bébé s’impose comme le plus subversif des philosophes.


« Les Enchantés », sur Arte : la parentalité au défi des troubles mentaux

  • Maud Guilbeault, 

Sélection 

À son entrée à l’école primaire, Luce s’aperçoit des difficultés que pose pour son éducation la déficience intellectuelle de son papa, qui pourtant la chérit. Le téléfilm Les Enchantés de Stanislas Carré de Malberg aborde avec tendresse ce délicat sujet. À découvrir sur Arte ce vendredi 17 novembre à 20 h 55.

À 6 ans, Luce entre au CP. C’est sa toute première rentrée scolaire. Là, si elle ne le savait pas encore, ses camarades et le corps enseignant ne tardent pas à lui rappeler que Thierry, son papa qui l’élève seul, souffre d’une déficience mentale. Et lorsque la petite fille s’aperçoit, à la faveur de son propre apprentissage, qu’il ne sait ni lire ni écrire, c’est comme si la terre se fissurait sous leurs pieds, les éloignant l’un de l’autre comme un gouffre immense que l’enfant tenterait désespérément de combler.

Essai «Médecins malgré vous» de Mikael Askil Guedj, diagnostics du XXIe siècle

par Virginie Bloch-Lainé   publié le 16 novembre 2023

Asthme, botulisme, troubles de l’attention… Le chirurgien vulgarise, d’une plume sobre et amusante, 45 maladies d’aujourd’hui.
publié le 16 novembre 2023 à 4h44

La schizophrénie n’est pas un dédoublement de la personnalité, et «le plus souvent, les schizophrènes ne font rien de spécial». Mikael Askil Guedj n’est pas psychiatre, mais chirurgien des yeux. Son livre est étonnant. D’une plume vulgarisatrice, sobre et élégante, il dresse le tableau de 45 maladies, retrace les étapes de leur découverte, décrit leurs symptômes et la fréquence avec laquelle ils touchent les patients. Il cite des échos littéraires de ces maux. C’est un texte érudit destiné à un public large. Ménageant une place à l’humour, il n’est pas angoissant, mais apaisant. L’auteur convoque enfin ses souvenirs professionnels, mais à dose homéopathique, car il n’est pas un ancien combattant. Quel âge peut bien avoir ce savant docteur ? 1 000 ans ? Non, sur une photo de lui publiée sur Internet, il paraît jeune. Un médaillon jaune indique, sur la couverture (surprenante elle aussi, faussement désuète) : «Portraits des maladies du XXIe siècle» Le diabète, l’hypertension, l’herpès ou l’apnée du sommeil existent depuis toujours mais d’une part les conditions de vie actuelles les modifient, d’autre part le XXIe siècle est celui de l’hypocondrie diagnostiquée, assumée, très alimentée. C’est le siècle où les «Maladies de l’âme» (deuxième partie d’un livre qui en compte cinq) sont vulgarisées pour le meilleur et pour le pire, celui où apparaissent de nouvelles modes, par exemple le recours au Botox ou le surdiagnostic du trouble de l’attention, reflet, pour Mikael Askil Guedj, d’un enfant dissipé sur lequel se posent, comme une poussière de l’époque, des problèmes sociaux profonds. La Ritaline, camisole chimique, les masque.

Le numérique pour améliorer le parcours de soins

Serge Cannasse   19 nov. 2023

L’utilisation du numérique pour le suivi des patients suscite quelques craintes, dont le risque de déshumanisation des soins. Deux expériences consacrées au suivi de patients montrent exactement le contraire, à condition que les besoins soient bien identifiés et les moyens mis pour optimiser l’organisation des soins, notamment du côté infirmier.

CAPRI, le suivi infirmier informatisé en oncologie

La première expérience a été menée à l’hôpital Gustave Roussy (Villejuif). Une enquête a d’abord montré que l’échange d’informations entre équipe soignante et patients était l’un des éléments clefs pour améliorer le retour à domicile des patients ayant été traités pour leur cancer à l’hôpital. Les chercheurs ont alors mis au point une application (CAPRI – Cancérologie Parcours de soins Région Île-de-France) qui permet une communication entre les patients et deux infirmières de coordination à temps plein, complétée par des échanges téléphoniques. Pour répondre, les infirmières s’appuient sur 80 arbres décisionnels, mais c’est leur traitement de l’information qui est primordial.

Pour évaluer ce dispositif, les chercheurs ont mené une étude randomisée contrôlée chez 559 patients atteints de différents types de cancers, publiée dans Nature Medicine. Par rapport aux soins habituels (groupe contrôle), les avantages du dispositif sont nombreux :

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7 phrases qu'il faudrait éviter pour élever un enfant mentalement fort selon une psy

Publié le  par Jonathan Hamard

Un enfant porte des altères

Prendre confiance en soi est déterminant pour un enfant, pour qu'il devienne mentalement fort et aborde les épreuves de la vie avec sagesse et discernement. C'est pourquoi il est essentiel d'éviter de prononcer certaines phrases devant lui qui pourraient aller à l'encontre de ce processus. 

L'épanouissement d'un enfant et la construction de son identité pour sa vie d'adulte ne dépendent pas uniquement de ses goûts et de ses facultés. En tant que parent, vous contribuez à ce qu'il soit mentalement fort pour parer aux épreuves de la vie et supporter les aléas du quotidien, des petits riens dont on peut rapidement faire des montagnes. D'après la psychothérapeute Amy Morin, certains discours peuvent concourir à la perte de confiance en soi d'un enfant, ce qui pourrait l'amener à se poser des questions très jeunes sur ses propres qualités, et donc l'empêcher de croire en sa réussite personnelle. Cette Américaine a d'ailleurs compilé 7 phrases à éviter de prononcer devant un enfant pour qu'il devienne mentalement fort.


Etude Ricochet : variations du Recours à l’Isolement et à la COntention en psyCHiatrie entre Etablissements

Publié le 

« Ricochet » est un travail de recherche mené par une équipe de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes)1, qui vise à objectiver à l’échelle nationale les variations du recours à l’isolement et à la contention mécanique en psychiatrie entre établissements et à en identifier les principaux facteurs. Dans la continuité des précédents travaux, et notamment du projet Plaid-Care, il s’agit notamment d’éclairer les résultats quantitatifs par des éléments qualitatifs. Résultats attendus fin 2024.

Contexte scientifique

Le champ de la psychiatrie reste caractérisé par des pratiques privatives de liberté controversées dont l’isolement et la contention mécanique. Ces dernières, qui se situent au croisement d’enjeux thérapeutiques, éthiques et légaux, constituent des pratiques de dernier recours destinées à répondre à des situations de crise et ne devant ainsi être mises en œuvre qu’à titre exceptionnel, de façon proportionnée et graduée, après échec de mesures moins restrictives, avec une durée limitée et sur la base d’arguments cliniques. Certaines de ces pratiques, comme la contention, n’ont cependant pas démontré de bénéfices thérapeutiques propres et comportent des risques pour les personnes du fait de possibles effets indésirables (déshydratation, problèmes circulatoires et cutanés, atrophie musculaire, stress post traumatique, aggravation des symptômes du trouble psychique…). En conséquence, la limitation de leur usage figure à l’agenda politique international. Rappelons qu’en France, le recours à l’isolement et à la contention en psychiatrie n’est autorisé que dans le cadre de soins sans consentement et est encadré par des recommandations de la Haute Autorité de santé depuis 2017. Sa réduction figure par ailleurs parmi les objectifs de la Feuille de route ministérielle santé mentale et psychiatrie soutenue par un cadre législatif à visée dissuasive, dont la complexité de mise en œuvre pour les équipes soignantes est régulièrement soulignée. Pour accompagner ces évolutions récentes, un nouveau recueil obligatoire des mesures d’isolement et de contention mécanique a été mis en place auprès des établissements de santé à partir de 2018. Il ouvre désormais de nombreuses perspectives pour mieux documenter l’usage de ces mesures et faciliter une évolution adéquate des pratiques.

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Consommation de drogues : éduquer pour mieux prévenir

Publié le 

L’Académie nationale de médecine rappelle dans un rapport la vulnérabilité extrême de l’adolescent aux drogues (alcool, tabac, cannabis), qui justifie précocement des actions particulièrement fortes en matière d’information et de prévention. De surcroît, la réduction des facteurs de vulnérabilité à cette période de la vie est essentielle, afin de limiter le risque d’exposition aux drogues licites et illicites et les dommages engendrés par leurs consommations. L’Académie nationale de médecine propose des recommandations pour répondre à ces questions.

La consommation de drogues licites et illicites est responsable de la perte annuelle de près de 130 000 vies humaines en France à laquelle s’ajoutent des coûts sanitaires et sociaux considérables. La dépense directe des finances publiques s’élève à 22,1 milliards d’euros, soit près de 1% du PIB. Le niveau élevé d’usage de ces substances à l’âge adulte dans la population française s’explique par un début très précoce de leurs consommations, puis par des progressions régulières au cours de la vie, comme le montrent les études de prévalence. 

« L’Académie nationale de médecine rappelle la vulnérabilité extrême de l’adolescent aux drogues (alcool, tabac, cannabis), qui justifie précocement des actions particulièrement fortes en matière d’information et de prévention ».

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Ces vingtenaires qui se détournent de l’alcool : « Tu as l’impression que c’est un anxiolytique rapide, mais, le lendemain, tu doubles ton angoisse »

Par    Publié le 21 novembre 2023

Pour nous répondre, Anna Toumazoff s’est éclipsée un moment du bar où elle était attablée. Elle n’avait, ce soir-là, pas commandé de pinte de bière, comme elle pouvait le faire par le passé, souvent par simple automatisme. Mais un latte double expresso. Sa nouvelle habitude, en alternance avec des Club-Mate (une boisson pétillante et énergisante à base de thé), depuis que la jeune femme de 27 ans a arrêté de boire de l’alcool. En septembre, l’influenceuse féministe et présentatrice au Mouv’de Radio France a médiatisé cette décision sur son compte Instagram : « J’arrête complètement l’alcool pour les six prochains mois », a-t-elle écrit en accroche. Comme pour se fixer un objectif auquel elle ne pourrait plus déroger. Et puis, pour « donner de la force à ceux qui s’interrogent sur leur consommation, sans oser sauter le pas », nous explique-t-elle.

Interview Dominique Marchais, réalisateur de «la Rivière» : «Si le film prend le parti de la beauté, c’est parce qu’il y a encore des choses à défendre»

par Margaux Lacroux et Didier Péron   publié le 20 novembre 2023

Dans un documentaire tourmenté et lumineux tourné entre les Pyrénées et l’Atlantique, en salles mercredi, l’ex-journaliste donne la parole aux gardiens de la nature et appelle à un sursaut à la fois écologique et démocratique.

Les rivières ont été rectifiées, entravées, exploitées, asséchées, polluées, désertées par leurs fragiles habitants… Depuis vingt ans, la France échoue à réparer ces milieux vitaux qui nous abreuvent, nous rafraîchissent ou contribuent à assainir l’eau, comme en témoigne le dernier bilan, catastrophique, de leur santé dans la métropole. En 2019, plus de la moitié des ruisseaux, rivières et fleuves se trouvaient en mauvais état écologique et chimique et le pays n’a pas atteint l’objectif de 100 % en bon état fixé en 2000 par la directive-cadre européenne sur l’eau. Le documentaire la Rivière, d’utilité publique, arrive à un moment charnière pour nous convaincre de sauver enfin ce qu’il reste de cours d’eau, alors que l’Union européenne met la dernière main à un règlement visant à restaurer la nature.

Depuis 2010 et un premier long métrage documentaire, le Temps des grâces, sorte d’élégie à la fin du monde paysan, enregistrant dans toute la France l’effacement des paysages que le monde rural, avant sa conversion dans les années 50-60 à l’agriculture industrielle, avait sur le long terme façonnés et sauvegardés, Dominique Marchais creuse le sillon d’une obsession écologique qui le propulse aujourd’hui au cœur d’un film tout à la fois splendide et tourmenté. La Rivière, tourné entre les Pyrénées et l’Atlantique dans le réseau des gaves, ces profuses rivières et ruisseaux qui lui permettent, à travers la contemplation des lieux et les paroles de pêcheurs, de scientifiques, de militants, d’exploitants agricoles bio, de composer la «trame» complexe qu’il appelle de ses vœux, où rien n’est simple mais rien n’est perdu pour autant. Un film d’intelligence et de sursaut aussi bien écologique que démocratique.

Le portrait Samuel Le Bihan, mine d’aplomb

par Nathalie Rouiller   publié le 15 novembre 2023

L’acteur, qui incarne Alex Hugo dans la série du même nom et joue un mineur dans «Gueules noires», se mobilise pour la prise en charge de l’autisme et contre le plastique.

On pensait descendre, pioche en tête, dans le quotidien claustrophobe des mineurs et charbonner sur le portrait d’un outsider adoubé, il y a belle lurette, par le monde du ciné. On avait oublié que le petit train de la mine est aussi une attraction, et que l’horreur planque parfois 1000 mètres sous terre. Dans Gueules noires, long métrage de Mathieu Turi, Zola copine avec l’écrivain américain H.P. Lovecraft et la misère anthracite se teinte d’hémoglobine. Regard halluciné, Samuel Le Bihan y campe un chef d’équipe obligé d’encadrer, avec ses hommes, les déambulations d’un chercheur.

A l’air libre, l’acteur et coproducteur a troqué le teint hâve du mineur de fond contre la carnation terracotta des gens du Sud. Adepte de légendes crépusculaires «pour autant qu’il y ait un pont entre le fantastique et le romanesque», l’homme n’a rien d’un monomaniaque de l’épouvante. En salle, il a vu le Règne animal et Anatomie d’une chute, «brillants», et regrette d’avoir raté le Procès Goldman. Côté bouquins, il erre dans les dédales de la psychologie humaine, termine Jung, un voyage vers soi de Frédéric Lenoir, cite, en coups de cœur récents, Son fils de Justine Lévy, journal imaginaire de la mère d’Antonin Artaud, ou les Sacrifiés de Sylvie Le Bihan. En dehors de ce patronyme d’importance («le petit» en breizhou) et de leurs initiales, les deux artistes n’ont aucun lien de parenté. Ce qui ne les empêche pas de s’apprécier et de s’appeler, entre eux, «les cousins».

Reportage Violences sexuelles faites aux enfants : au 119, «on est là pour écouter ce qui n’est pas facile à entendre»

par Virginie Ballet   publié le 16 novembre 2023

Au cœur d’une campagne d’information lancée en septembre, la ligne téléphonique consacrée à l’enfance en danger constate depuis une légère hausse des témoignages. Au bout du fil, des écoutantes se relaient jour et nuit pour venir en aide aux victimes et aux témoins.

C’est un chœur de voix féminines enveloppantes. Elles répètent des prénoms avec chaleur. Tutoient, parfois. Informent, conseillent et rassurent, toujours. Souvent, elles terminent leurs appels par une formule aux airs de main tendue : «Surtout, n’hésite pas à rappeler.» Au bout du fil, se succèdent des gamins planqués dans une cour de récré, prioritaires, des enseignants, des parents démunis ou meurtris face à des blessures, physiques ou psychologiques, qui ne devraient jamais percuter l’enfance. Depuis son lancement il y a plus de trente ans, le 119, numéro national dédié aux enfants en danger (1), a toujours été récipiendaire de récits de violences sexuelles, mais ils semblent légèrement plus fréquents ces dernières semaines, depuis la diffusion massive d’une campagne gouvernementale invitant victimes et témoins à signaler les faits à ces professionnels de la protection de l’enfance.

Rouen. L'auteur de polars Franck Thilliez en immersion en psychiatrie

22 novembre 2023







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lundi 20 novembre 2023

Série : « Wakefield », le vertige de la maladie mentale

  • Cécile Jaurès

Diffusée à partir de ce jeudi 16 novembre à 23 h 15 sur Arte, la série Wakefield est une plongée dans l’hôpital psychiatrique du même nom. À la fois drame intimiste et chronique naturaliste du quotidien à l’hôpital, la série joue sur le registre de l’émotion, du rire aussi bien que de la surprise.

Série : « Wakefield », le vertige de la maladie mentale

L’hôpital psychiatrique Wakefield offre un panorama spectaculaire sur le parc national des Blue Mountains en Australie. Quand la série éponyme débute, Nik, l’un des infirmiers, se tient au bord d’une falaise, comme prêt à s’élancer dans le vide. Pourquoi ce sympathique trentenaire, arrivé d’Inde quand il était enfant, semble-t-il proche du suicide ? Il faudra huit épisodes pour comprendre l’origine de son mal-être.

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Nord : Une disparue atteinte de nanisme et de schizophrénie retrouvée « épuisée » à quelques mètres de chez elle

Mikaël Libert  

Publié le 16/11/23

TOUT EST BIEN…  Après une demi-journée de recherches, les gendarmes ont pu retrouver une femme de 39 ans disparue dans la nuit

Une histoire qui finit bien. Dans la nuit de mardi à mercredi, les gendarmes du Nord ont été avisés de la disparition inquiétante d’une habitante de Wavrin, près de Lille. Âgée de 39 ans, Cindy B. avait quitté son domicile de Wavrin à pied et sans téléphone portable, laissant ses proches dans une profonde inquiétude.

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Des visites régulières chez la manucure s’imposent

Par Malin Mueller   Publié

Vous avez prochainement rendez-vous chez la manucure? Votre santé mentale pourrait bien vous en remercier, à condition toutefois que vous y abordiez les bons sujets de discussion.

Une étude scientifique vient de révéler qu’un rendez-vous dans une onglerie peut faire le plus grand bien à votre santé mentale.

Celles et ceux qui se rendent régulièrement chez la manucure savent qu’un tel rendez-vous peut instantanément transformer la journée la plus maussade en un merveilleux moment. Et ce qui n’était jusqu’alors qu’un ressenti est désormais prouvé scientifiquement: «De nombreux résultats de recherches indiquent qu’il existe une corrélation entre le bien-être personnel et les effets sur le bien-être mental. L’idée que quelque chose d’aussi simple qu’une manucure puisse avoir un impact sur la santé mentale m’a subjugué», déclare Atsushi Kawakubo, l’auteur de l’étude en question, au magazine scientifique «Psypost», le 28 octobre.

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