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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 11 novembre 2023

Être lacanien en institution

07/11/2023

A quoi cela sert-il d’être lacanien en institution ? Quelle est la spécificité de cette orientation auprès de patients suivis en psychiatrie, et plus spécifiquement avec des enfants ? 

C’est en qualité de psychologue clinicienne que j’interviens dans un hôpital de jour d’un secteur de psychiatrie infanto-juvénile qui accueille des enfants de 4 à 12 ans avec des troubles psychiques : psychose infantile, troubles du comportement, troubles du spectre autistique… Bien entendu, il n’est pas question ici de conduire des entretiens formalisés avec ces jeunes patients incapables de supporter de rester en tête à tête avec moi dans une pièce. Encore moins de les allonger sur un divan ! Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y a rien à leur dire : « Ils n’arrivent pas à entendre ce que vous avez à leur dire en tant que vous vous en occupez. […] Mais enfin, il y a sûrement quelque chose à leur dire (1) » qui n’a pas la forme d’une interprétation classique. En quoi la psychanalyse, et plus spécifiquement celle d’orientation lacanienne, peut-elle nous orienter ?

Quel que soit le diagnostic de l’enfant, la difficulté du lien à l’autre est centrale. Car l’Autre de l’enfant, celui auquel il a affaire, dans sa tête, dans son corps, est un Autre tyrannique, qui le persécute par un trop de présence – par exemple dont la voix l’envahit – ou qui le laisse tomber comme un déchet.


Épisode 1/4 : Santé mentale : le cri d’alarme des professionnels

Lundi 9 octobre 2023

Provenant du podcast

LSD, la série documentaire

Jeune garçon en consultation. ©Getty - Maskot

Génération inquiète et fragilisée, comment aider les jeunes dont les appels au secours ne cessent d’augmenter ?

La crise sanitaire liée au Covid a fait exploser le mal-être chez les jeunes et a rehaussé le niveau de vulnérabilité individuelle. Mais aujourd’hui, plus de trois ans après, la vague de problèmes psychologiques et psychiatriques est toujours là et se maintient dans le temps, à la grande surprise des professionnels de santé et des parents. Pour David Cohen, la violence de notre société serait l’une des raisons de cette situation : “Les sociétés où les enfants sont heureux, sont des sociétés qui sont heureuses dans leur ensemble, et la société que l’on offre aux enfants contemporains est une société plus violente. C'est une société qui est extrêmement dichotomisée” et il ajoute : “Aujourd'hui, en France, on a affaire à toute une série de radicalismes différents qui témoigne de la violence de ces sociétés. Car, qui dit radicalisme dit opposition violente entre points de vue. C'est ça la radicalité. Finalement, la jeunesse est à l'image de ce qu'est la société actuelle.”

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[Podcast] Etre parents c'est...

 YAPAKA.be  Portail Fédération Wallonie-Bruxelles  

Yapaka, en collaboration avec le Ligueur(link is external), donne la parole aux parents et les invite à partager ce qui les a aidés dans les moments difficiles. Aujourd’hui, de nombreux parents se sentent sous pression. Un idéal de perfection, le sentiment de devoir être sur tous les fronts, des conditions de vie parfois difficiles peuvent épuiser et fragiliser la parentalité. 

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20 ans le plus bel âge de la vie

 7 oct. 2023 








Dérèglement climatique, guerre en Ukraine, crise économique, pandémie du covid 19... Ce contexte anxiogène a affecté considérablement la santé mentale des 18-24 ans, à un âge déjà d'une grande vulnérabilité. Perte de confiance en l'avenir, tristesse, crises d'angoisse, isolement, dépression, troubles addictifs, automutilation, gestes suicidaires, les symptômes sont multiples et alarmants.

Face à cette situation explosive, les accompagnements semblent insuffisants et inadaptés. En 2016, en France, une aide d'un nouveau genre a vu le jour. Importée du Royaume-Uni, Nightline est une ligne d'écoute gratuite, de nuit, animée par les étudiants pour les étudiants. Elle obéit à quatre critères : confidentialité, anonymat, non directivité, non jugement. Et depuis sa création, elle connaît un succès grandissant. Comment expliquer l'importance des troubles mentaux chez les jeunes ? Quelles sont les racines de cette profonde détresse ? Et comment contrer ce phénomène qui, au-delà de la France, touche d'autres pays en Europe ?

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Le bégaiement: en venir à bout

Publié le : 

Au lendemain de la journée mondiale du bégaiement, nous parlons de ce trouble du langage qui affecte la fluidité de la parole. Survenant le plus souvent durant l’enfance, le bégaiement touche plus fréquemment les hommes.

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DES/ÉQUILIBRES : À BESANÇON, UNE SÉRIE DE PODCASTS AUTOUR DE LA MALADIE CHRONIQUE






01 Nov 2023 

Un nouveau podcast lancé par l’Unité transversale d’éducation thérapeutique du patient (UTEP) du CHU de Besançon, et disponible sur internet, propose une série autour des maladies chroniques. Dix témoignages de patients ou de proches, et autant d’histoires utiles à tous.


A l’heure où certains hôpitaux et institutions s’emparent de plus en plus du podcast pour aborder des problématiques de santé, et toucher ainsi un large public, l’UTEP du CHU de Besançon a souhaité proposer une série consacrée aux maladies chroniques, ces pathologies de longue durée qui impliquent bien souvent complications, incapacités et/ou ralentissement de la vie quotidienne. Et c’est bien parce que l’annonce d’une pathologie déséquilibre, parce que la vie avec une maladie chronique constitue un équilibre fragile qui nécessite des ajustements pour retrouver de nouveaux équilibres, que ses concepteurs ont choisi le titre Des/équilibres.


DANS MA TÊTE Une série documentaire en 10X7mn Signée « Les Haut-Parleurs »

04 Novembre 2019


Dans ma tête est une série documentaire signée "Les Haut-Parleurs" qui donne la parole à 10 jeunes adultes souffrant de différents troubles psychiques.
 
SYNOPSIS
L’objectif de la série documentaire Dans ma tête est d’être au plus proche de leur vécu et de leur ressenti, afin de tenter de comprendre au mieux leur quotidien quand on souffre par exemple d’anorexie, de phobie scolaire, de bipolarité ou encore de mal être, de dépression...Dans chaque épisode, Océane, journaliste et réalisatrice, part à la rencontre d’un.e jeune qui nous raconte son histoire, et définit son trouble avec ses propres mots. Cette série de portraits montre les différentes voies possibles d’épanouissement personnel, de guérison mais aussi, de chemins à suivre, qu’ils soient médicaux ou psychologiques. Dans ma tête contribue à briser les tabous et les clichés qui entourent la santé mentale des jeunes, et donne des clés à celles et ceux qui pourraient se sentir concernés.

Réalisée par Océane Lerouge (Les Haut-Parleurs) – Une coproduction Fablabchannel et TV5Monde et France Télévisions avec la participation du CNC


La santé mentale, grande oubliée de la politique de la ville

par Antoine Pelissolo, Chef du service de psychiatrie du CHU Henri-Mondor et 1er adjoint au maire de Créteil (PS)  publié le 8 novembre 2023

La prise en compte des souffrances psychiques ne figure pas dans le plan du Comité interministériel des villes, présenté le 27 octobre par Elisabeth Borne. Or les quartiers socialement défavorisés sont les plus touchés par ces pathologies, rappelle le psychiatre Antoine Pelissolo.

par Antoine Pelissolo, Chef du service de psychiatrie du CHU Henri-Mondor et 1er adjoint au maire de Créteil (PS)

publié le 8 novembre 2023 à 11h03

Certaines maladies psychiques comme la schizophrénie sont deux fois plus fréquentes en ville qu’à la campagne (1), et les facteurs socio-économiques constituent un déterminant essentiel de la bonne ou de la mauvaise santé mentale. Cumulant ces facteurs de risque, les quartiers dits «politique de la ville» (QPV) sont hélas les plus vulnérables aux troubles psychiques et devraient donc faire l’objet d’une attention toute particulière des pouvoirs publics. En réalité, l’accès aux soins est en général beaucoup plus difficile dans ces territoires qui n’ont rien d’attractif pour les professionnels de santé, qu’il s’agisse des hospitaliers ou des libéraux. On y constate couramment des délais de rendez-vous interminables dans les centres de consultation, voire une absence totale de prise en charge possible pour les adultes et encore plus pour les enfants et les adolescents.

Des soins intensifs communautaires pour améliorer la prise en charge en pédopsychiatrie

Publié le 09/11/2023

Dans un contexte où, dans de nombreux pays, la crise de la pédopsychiatrie est flagrante (par manque de ressources humaines et financières), et où l’essor des services de soins intensifs à domicile (Intensive Community Care Services, ICCS, un « modèle de traitement intensif à base communautaire ») semble une réplique judicieuse à cette crise, un groupe de cliniciens, de chercheurs et d’universitaires en santé mentale pour enfants et adolescents s’est réuni à Londres en janvier 2023 pour convenir des exigences minimales d’un ICCS.

Quiz : troubles liés à l'usage de substances

Dr Stephen Soreff  12 octobre 2023

Les troubles liés à l'usage de substances (TUS), tels que ceux associés à l'alcool, au tabac, au cannabis et aux opioïdes, sont unanimement reconnus comme des formes de dépendance et/ou d'abus de substances problématiques dans la plus récente édition de la Classification Internationale des Maladies de 2022. Ce terme est utilisé en addictologie en France, mais encore assez peu en médecine générale. On trouve aussi une référence à cette notion dans la Classification Internationale des Maladies CIM-11 : les troubles liés à une substance se trouvent désormais au chapitre 6 « Troubles mentaux, comportementaux ou neurodéveloppementaux » sous la rubrique « Troubles dus à l’utilisation de substances ou à des conduites addictives ».


Un gène néandertalien rendrait certaines personnes plus sensibles à la douleur

Mercredi, 08/11/2023 

Un gène néandertalien rendrait certaines personnes plus sensibles à la douleur

Une étude internationale a montré que certaines personnes possèdent plusieurs gènes communs avec nos ancêtres, expliquant pourquoi ils percoivent la douleur de manière plus prononcée. "Les variantes génétiques néandertaliennes sont beaucoup plus courantes chez les personnes d'ascendance amérindienne", a déclaré l'un des principaux auteurs de l'étude, Pierre Faux. Mais ce n'est pas le seul nouvel enseignement tiré de cette étude. Les gènes ont également une incidence sur le type de douleur auquel le corps va réagir.

Un gène a fortement intéressé les chercheurs : le SCN9A. Cet élément du chromosome est la gare de départ du trajet de la douleur. Il est chargé de coder la protéine Nav1.7, qui va transmettre les sensations de la douleur au cerveau. Ce gène est un dénominateur commun de Néandertal et des humains modernes. Souvent, le gène SCN9A est accompagné de ses frères, le V991L et M932L.


Maladie de Parkinson : une neuroprothèse redonne une incroyable autonomie aux malades

Mercredi, 08/11/2023

Maladie de Parkinson : une neuroprothèse redonne une incroyable autonomie aux malades

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative complexe caractérisée par la dégénérescence de types spécifiques de neurones dans le cerveau, ce qui entraîne un certain nombre de symptômes moteurs et non moteurs. Aujourd’hui, on estime que plus de 10 millions de personnes dans le monde vivent avec ce qui est la deuxième maladie neurodégénérative la plus répandue après la maladie d’Alzheimer. Ce nombre devrait passer à 14 millions d’ici 2040, et l’on attribue parfois le terme de "pandémie" à la maladie de Parkinson.

L’un des phénomènes majeurs de la maladie de Parkinson est l’accumulation d’une protéine appelée alpha-synucléine à l’intérieur des neurones. Cela perturbe le fonctionnement normal des cellules et évolue vers la formation d’agrégats appelés "corps de Lewy". Ce processus contribue à la dégénérescence des neurones et entraîne l’apparition des symptômes de la maladie.

Dans une récente étude, des scientifiques de deux laboratoires de l’EPFL ont combiné leur expertise pour étudier comment l’alpha-synucléine perturbe les processus métaboliques à l’intérieur même des neurones. Ils ont utilisé des techniques d’imagerie de pointe, en particulier un instrument d’analyse appelé NanoSIMS (Nanoscale Secondary Ion Mass Spectrometry). C’est une "microsonde ionique" qui combine une spectrométrie de masse à haute résolution (50-150 Nm) avec une grande sensibilité analytique, ce qui lui permet de produire des cartes de l’activité métabolique à une échelle subcellulaire.

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Un atlas du cerveau humain d'une précision sans précédent

Mercredi, 08/11/2023

Un atlas du cerveau humain d'une précision sans précédent

A l'issue d'un projet international pharaonique dirigé par le National Institutes of Health et connu sous le nom de Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies (BRAIN), une carte du cerveau d'un niveau de précision sans précédent a pu être établie. Ce projet visait notamment à cataloguer les cellules trouvées dans le cerveau des souris, des humains et des primates non humains comme les singes. Il s’attarde sur les neurones, qui sont les unités de base du système nerveux et qui permettent la transmission d’informations à travers des signaux chimiques et électriques, mais aussi sur les cellules non neuronales qui jouent un rôle crucial dans la régulation de l’environnement cérébral.

Les cellules non neuronales comprennent les cellules gliales, qui remplissent plusieurs fonctions essentielles. Ces dernières apportent un soutien structurel en maintenant la stabilité du tissu cérébral, fournissent des nutriments aux neurones et assurent leur protection. De plus, les cellules gliales régulent le fonctionnement des neurones, notamment en modulant la transmission des signaux chimiques. Pour rappel, le cerveau humain adulte contient environ 86 milliards de neurones et environ 84 milliards de cellules non neuronales.

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La pollution de l’air constitue la plus grande menace sanitaire humaine

Mardi, 07/11/2023

La pollution de l’air constitue la plus grande menace sanitaire humaine

« La pollution par les particules reste le plus grand risque externe pour la santé humaine au monde », estime l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (Epic) dans un rapport publié fin août. L’objet de l’étude a été de comparer, sur la base de données collectées en 2021, les niveaux d’exposition aux particules fines (PM2,5) à travers le monde. L’institut les a ensuite comparées aux normes nationales, lorsqu’elles existent, ainsi qu’aux lignes directrices fixées par l’OMS à 5 μg/m³.

Verdict : le manque de politiques publiques ambitieuses entraîne au niveau mondial un recul de l’espérance de vie de 2,3 ans, calcule l’Epic. C’est plus que le tabac, plus de trois fois plus que la consommation d’alcool et de l’eau insalubre, et plus de cinq fois plus que les accidents liés aux transports. Mais les défis liés à cette pollution dépendent largement des pays. Les trois quarts des impacts sur l’espérance de vie mondiale se concentrent dans six pays : le Bangladesh, l’Inde, le Pakistan, la Chine, le Nigeria et l’Indonésie. Le rapport souligne le manque d’information des populations et l’absence de normes portant sur la qualité de l’air dans ces pays.

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Le sport aussi efficace que les médicaments contre la dépression

Mardi, 07/11/2023 

Le sport aussi efficace que les médicaments contre la dépression

Une étude menée par le professeur Brenda Penninx, de l'Université Vrije à Amsterdam, s'est intéressée à la thérapie par l’exercice pour soigner la dépression. Ce travail a comparé sur une durée de 16 semaines les effets des antidépresseurs et de la course à pied sur la dépression, l’anxiété et la santé en général. En effet, le professeur Brenda Penninx, principale chercheuse de l’étude a déclaré : "Nous voulions comparer la façon dont l'exercice ou les antidépresseurs affectent votre santé générale, et pas seulement votre santé mentale".

Pour mener à bien l’enquête, les chercheurs ont étudié 141 patients souffrant de dépression et/ou d'anxiété. Ils leur ont proposé de traiter leur dépression de deux manières différentes : soit par des antidépresseurs, soit par une thérapie de course à pied en groupe. Sur le total des participants, 45 ont choisi les antidépresseurs et 96 ont préféré s'initier à la course à pied. Une répartition surprenante commentée par Brenda Penninx : “il est intéressant de noter que la majorité d'entre eux ont opté pour l'exercice, ce qui a conduit à un nombre plus important de participants dans le groupe de course à pied que dans le groupe des antidépresseurs".

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Psychiatrie et prison, des sujets à l’ombre du monde

 le 9.11.23

Par Sébastien Firpi, psychologue clinicien hospitalier en psychiatrie de secteur en milieu carcéral, psychanalyste

Un trajet morbide, simplicité de l’horreur réelle : hôpital, rue, prison, cimetière. La pratique de la psychiatrie de secteur en milieu pénitentiaire observe l’augmentation des problématiques pathologiques psychiques et du taux de suicide depuis plusieurs années. Dans le même temps, l’hôpital est en grande difficulté pour accueillir ces patients. Plusieurs « tribunes » récentes introduisent cette situation : le refus du gouvernement de débattre d’une loi de régulation sur la population carcérale ; l’état de la justice ; ou encore la énième alerte du contrôleur général des lieux de privation de liberté.

La psychiatrie de secteur exerce un service au public auprès des personnes détenues au même titre que tout citoyen depuis la loi de 1994, toujours faut-il que les conditions le lui permettent. En prison, la pathologie psychiatrique est dix fois plus élevée et le taux de suicide au moins sept fois plus important que dans la population générale. Les chiffres actuels sont préoccupants et une actualisation épidémiologique concrète se fait attendre depuis vingt ans. Les exemples que publie l’Observatoire international des prisons ne font que confirmer ce grave constat. Manifeste retour du refoulé de l’histoire, comme l’écrit Michel Foucault dans l’Histoire de la folie à l’âge classique : « On n’a pas rougi de mettre les aliénés dans des prisons (…) Ces infortunés sont enchaînés dans des cachots à côté des criminels. Quelle monstrueuse association. Les aliénés tranquilles sont plus maltraités que des malfaiteurs. »

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À l'hôpital psychiatrique du Rouvray, des soignants débordés et "en souffrance"

 76actu

Par Yann Rivallan  Publié le 

Débordés et "en grande souffrance", des salariés de l'hôpital psychiatrique du Rouvray tirent la sonnette d'alarme. Le syndicat Sud Santé réclame des embauches à la direction.

Sur le bâtiment de l'unité Artaud,

Sur le bâtiment de l’unité Artaud, « en grande souffrance », selon le syndicat Sud Santé, des banderoles dénoncent un manque de soignants au centre hospitalier du Rouvray. (©DR/Photo Sud Santé Sociaux)

Si ça continue, on pourrait bien arriver à « une situation similaire à la grève de la faim d’il y a 5 ans ». Comme en 2018, le Centre Hospitalier du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) est sous tension, assure auprès de 76actu Thomas Petit, du syndicat Sud Santé Sociaux.

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Réécoutez Place Publique : "La santé mentale en Mayenne, où en est-on ?"

De Alexandre Frémont  Jeudi 9 novembre 2023 

Nouvelle émission de Place Publique ce jeudi 9 novembre 2023, France Bleu Mayenne traite de la santé mentale en Mayenne depuis les locaux de France Bleu Mayenne. Où en est-on aujourd'hui ? Avons-nous les moyens pour une bonne prise en charge dans notre département ? On en parle avec nos invités.

L'émission a eu lieu dans les studios de France Bleu Mayenne à Laval

L'émission a eu lieu dans les studios de France Bleu Mayenne à Laval © Radio France Marcellin Robine

France Bleu Mayenne était exceptionnellement dans les locaux de la radio ce jeudi 9 novembre 2023 pour un nouvel épisode de Place Publique, notre émission de débat citoyen. Entre 18 heures et 19 heures, nous avons parlé de la santé mentale en Mayenne.

Le constat aujourd'hui de la santé mentale en Mayenne, où en est-on actuellement, quelle prise en charge dans notre département, y a-t-il assez de praticiens ? C'est à toutes ces questions qu'ont répondu nos invités.


  • Sébastien Tréguenard, Président du comité stratégique du GHT, Groupement hospitalier territorial de la Mayenne
  • Jean-Bernard Brière, Délégué départemental UNAFAM, l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques
  • Valérie Campos, adhérente UNAFAM dont le fils est malade
  • Sylvain Bihel, représentant syndical de Force ouvrière et infirmier en psychiatrie à l'hôpital de Laval
  • Isabelle Ollivier, psychiatre à Laval


La psychothérapie par psychédéliques proposée dans deux hôpitaux montréalais

  • Bouchra Ouatik (Consulter le profil)

La psilocybine, l’ingrédient actif des champignons magiques, est autorisée depuis quelques années par Santé Canada pour traiter des troubles de santé mentale dans des cas exceptionnels. L’Institut universitaire en santé mentale de Montréal et l’Hôpital général juif de Montréal offrent maintenant ce traitement à certains de leurs patients.
Un patient est installé dans un fauteuil, un loup sur les yeux.

La psychologue Vanessa Michaud pratique la psychothérapie assistée par psilocybine à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. On la voit ici lors d'une simulation.

PHOTO : RADIO-CANADA

À l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM), une salle bien particulière a récemment été aménagée. Plantes, œuvres d’art, lumière tamisée : il s’agit de la nouvelle salle de traitement à la psilocybine de cet hôpital.

Le psychiatre André Do travaille avec des patients qui souffrent de dépression très grave. Dans certains cas, aucun traitement ne suffit à soulager leurs symptômes.

Ils ont échoué les antidépresseurs, la psychothérapie et également des traitements de neuromodulation comme la stimulation transcrânienne magnétique, les électrochocs et la kétamine, explique-t-il. Donc, on se ramasse avec une clientèle qui a échoué essentiellement tous les autres types de traitements. Et la psilocybine, c'est pas mal le dernier traitement.

Cette approche est autorisée au cas par cas par Santé Canada pour cette catégorie de patients. Elle consiste à administrer une dose élevée de psilocybine synthétique au cours d’un traitement de psychothérapie qui s’échelonne sur plusieurs mois. Le patient est accompagné par deux thérapeutes dans ce processus. 

Ce qui est excitant avec les psychédéliques, c'est que c'est vraiment le premier traitement depuis des décennies qui a le potentiel de révolutionner la manière dont on traite la dépression.

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