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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 31 octobre 2023

Sorcières : mythe et persécution











"Sorcières : mythe et persécution", cette sélection d'archives radiophoniques proposée par Mathias Le Gargasson explore la construction du mythe de la sorcière à travers ses cérémonies et ses mécanismes de persécution du 15ème au 17ème siècle.


Au cœur de la nuit, un grand feu s’allume. Dans le ciel, à peine visible, des femmes volent sur des balais vers le lieu du sabbat. L’air devient dense, irrespirable, signalant la présence d’un être démoniaque. Car le diable, ou du moins un démon, est là, assis devant le feu. Certaines s’enduisent d’onguent, d’autres préparent les divers sacrifices, d’autres encore rentrent dans une transe incontrôlable. C’est à la fois une initiation pour celles qui ne se sont pas encore données entièrement au diable et une célébration de l’être venu des enfers pour présider à ce que d’aucuns appelleraient une messe noire. Elles se livrent ensuite à une orgie générale, où chacune se donne tour à tour à ce diable à la peau écaillée et à la semence froide. Le lendemain, ces sorcières repartiront dans leurs villages respectifs investies d’une mission : maudire, empoisonner, brûler et surtout tuer. C’est en tout cas le mythe qui s’entretient du XVe au XVIIe siècle partout en Europe, et qui terrifie les paysans et les notables de cette fin de Moyen Âge.

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Précarité 2022, nouvelle année meurtrière pour les sans-abri


 


par Margo Bierry  publié le 26 octobre 2023

L’année dernière, 710 décès ont été enregistrés par le collectif les Morts de la rue. Un chiffre en deçà de la réalité, tant il est difficile de recenser, suivre et soigner les personnes sans domicile.

Une mortalité «massive et précoce» des sans-abri. Dans son 11e rapport publié ce jeudi 26 octobre, le collectif les Morts de la rue (CMDR) a enregistré 710 décès de personnes sans domicile en 2022, mettant en lumière «une année aussi meurtrière que les précédentes». Parmi ces 710 décès établis par le document, avec l’aide d’une dizaine de bénévoles, une épidémiologiste et en lien avec le programme «Pas de santé sans toit» de Médecins du monde, 6 victimes étaient à la rue depuis moins de trois mois et une immense majorité sont des hommes (87 %).

Ken Loach et Paul Laverty font de la résistance

Mardi 24 octobre 2023

"The Old Oak" de Ken Loach, 2023 - SIXTEEN OAK LIMITED, WHY NOT PRODUCTIONS

"The Old Oak", c'est le nom du nouveau film du réalisateur Ken Loach et de son scénariste Paul Laverty, mais aussi celui d'un pub fictif situé dans une bourgade du nord de l'Angleterre. Face à l'arrivée de réfugiés syriens, la communauté locale se divise et le pub devient plus que jamais politique. 


Avec

  • Ken Loach Réalisateur

  • Paul Laverty Scénariste

Pour cette rencontre, non pas un, mais deux invités, et quels invités : respectivement réalisateur et scénariste, Ken Loach et Paul Laverty travaillent ensemble depuis maintenant près de 30 ans, le 25 octobre sort sur les écrans leur seizième film ensemble, The Old Oak.

Ce nouveau film vient compléter la trilogie de Moi, Daniel Blake (2016) et Sorry we missed you (2019), trois films qui prennent place dans le nord-est de l'Angleterre dans lequel des personnages chaleureux et généreux évoluent, au sein d'une culture locale pétrie d'adversité, de combats et de solidarité.

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Dépression. Pourquoi les antidépresseurs mettent-ils du temps à agir (quand ils agissent) ?

Publié le 30 octobre 2023

Certains antidépresseurs favorisent la création de nouvelles connexions entre les neurones du cerveau, ce qui permet in fine à la personne d’aller mieux. Et ce changement d’architecture du cerveau exige du temps.

Image d’illustration d’un réseau de neurones. Ces cellules nerveuses sont connectées les unes avec les autres. Les antidépresseurs augmentent la densité de ces connexions.

Développés il y a une quarantaine d’années, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) sont des antidépresseurs largement prescrits. La sérotonine est une molécule présente dans le cerveau, dont la diminution peut être à l’origine de la dépression. Empêcher sa capture rapide par des récepteurs des neurones augmente sa concentration dans le cerveau. Une stratégie pertinente, mais ces médicaments ont deux écueils : d’une part, ils restent sans effet sur plus 30 % des personnes déprimées ; d’autre part, ils mettent beaucoup de temps à agir. “Quand vous prenez un antibiotique, il commence à agir immédiatement. Ce n’est pas le cas avec les IRS”, a résumé Gitte Knudsen à Wired. “C’est un casse-tête : pourquoi si longtemps ?”

Un Œil sur demain : l’intelligence artificielle au cœur de la médecine du futur

Par Pascale Bollekens avec Maurizio Sadutto   29 oct. 2023 

L’intelligence artificielle prend déjà une place importante dans la médecine aujourd’hui. Elle peut aider à établir un diagnostic. Elle peut servir en chirurgie assistée par ordinateur ou à l’aide de robots et dans bien d’autres domaines. C’est une révolution médicale qui est en cours.

Nous sommes allés dans plusieurs hôpitaux pour comprendre comment cette IA fonctionne et ce qu’elle apporte au personnel médical. Mais se pose alors la question, légitime : pourrait-elle un jour remplacer notre médecin ?

Un prédiagnostic qui fait gagner du temps

L’accueil aux urgences peut désormais s’accompagner d’un questionnaire intelligent qui peut aboutir à un prédiagnostic.

L’accueil aux urgences peut désormais s’accompagner d’un questionnaire intelligent qui peut aboutir à un prédiagnostic. © Tous droits réservés

Dans plusieurs hôpitaux en Flandre, un outil de diagnostic piloté par intelligence artificielle est en phase de test et les retours du personnel médical seraient positifs. Quand un patient arrive aux urgences, il s’inscrit à l’accueil, puis est reçu par un infirmier ou une infirmière pour une première observation clinique, comme dans tous les autres hôpitaux. La différence c’est qu’on lui envoie ensuite un lien vers un questionnaire intelligent qu’il peut remplir sur son smartphone.

Dans la salle d’attente, le patient va alors raconter en temps réel toute son histoire médicale au travers de questions générées par une intelligence artificielle. L’IA va ensuite proposer un prédiagnostic au médecin urgentiste. L’intelligence est là pour faire gagner du temps au médecin, mais pas seulement, comme nous l’explique le docteur Allisson Gilbert qui est urgentiste au CHU de Liège. Elle a été formée pour travailler avec ce programme :

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Vaccin anti-Covid-19 : plus il y a d’effets secondaires mieux c’est ?

Publié le 25/10/2023

La vaccination contre le SARS-CoV-2 a montré son efficacité pour réduire les infections, les hospitalisations et la mortalité, mais la protection s'estompe avec le temps, même après un rappel. Par ailleurs, le taux de vaccination de rappel est faible en raison de préoccupations concernant les effets secondaires et de la perception d'une protection insuffisante.

Des données récentes ont suggéré que des symptômes systémiques plus importants après la vaccination contre le SRAS-CoV-2 pourraient refléter une réponse immunitaire plus puissante. Une étude explore la relation entre les symptômes post-vaccinaux et la réponse à long terme en anticorps neutralisants, dans le but de mieux comprendre cette association et d'informer la politique de santé publique.

Un Conseil Local de Santé Mentale à Fort-de-France

RCI  toute l'info de la caraïbe

Par  28/10/2023

MARTINIQUE

Les collectivités se saisissent des sujets de santé mentale. Après le Lamentin en 2020, la ville de Fort-de-France se dote de son Conseil Local de Santé Mentale (CLSM).

Un Conseil Local de Santé Mentale à Fort-de-France

Un Conseil Local de Santé Mentale à Fort-de-France
Ensemble des partenaires du Conseil local de Santé Mentale de Fort-de-France

La Convention qui met en place ce CLSM a été signée hier matin (vendredi 27 octobre) en mairie de Fort-de-France. Il s’agit d’un espace de concertation et de collaboration. La collectivité locale et son CCAS, les services hospitaliers, l’ARS, les associations et les usagers s’associent ainsi pour améliorer la prise en charge des patients psychiatriques.

Elsa Théobald-Niçoise, directrice chargée du médico-social au centre hospitalier Maurice Despinoy

Sur le territoire de Fort de France, nous allons continuer à être acteurs, mais vraiment en concertation avec tous les autres partenaires, je dirais peut-être un peu plus, en fonction aussi des axes stratégiques qui seront décidés au sein du CLSM de Fort de France. Pour nous, c'est vraiment pouvoir rendre plus lisible également notre offre de soins, que ce soit en ambulatoire, et en ce qui concerne nos équipes mobiles, puisque nous avons beaucoup d'équipes mobiles qui ne sont pas forcément suffisamment connues du tout public. 

Un homme signe la convention du CLSM de Fort-de-France

La précarité en augmentation : un risque à considérer

Depuis la pandémie, la résurgence de situations précaires a été évoquée comme un risque pour la santé mentale. Dans les cas extrêmes, les plus fragiles peuvent être sujets à l’errance faute de soins adaptés.

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Zone critique : rendez-vous en terre inconnue

Jeudi 26 octobre 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La zone critique consiste en la très fine pellicule du globe terrestre où réside le vivant. ©Getty - Mark Garlick

La vie sur Terre est rassemblée sur une fine pellicule de la planète, qui va des roches fraîches situées à la base du sol jusqu’à la basse atmosphère. Pour quelles raisons l'étude de cet espace est-elle complexe ? Que renferme cette "zone critique" ? 


Avec

  • Jérôme Gaillardet Géochimiste, professeur de sciences de la Terre à l’Institut de Physique du globe de Paris (IPGP), responsable de l'infrastructure nationale de recherche OZCAR (Observatoire de la zone critique, applications et recherche), et médaille d'argent du CNRS 2018.


En quoi consiste la "vie de l’esprit" ?

Vendredi 27 octobre 2023

Provenant du podcast

La Conversation scientifique

"Promenade par une nuit venteuse" de Ch'i Pai-shi (vers 1910) ©Getty - (Photo by Werner Forman/Universal Images Group/Getty Images

Aujourd’hui, que devient la "vie de l’esprit" ? Dans un monde saturé d’écrans, gorgé d’informations et rythmé par les clics, comment parvient-elle à se déployer ?


Avec

  • François Jullien Philosophe, helléniste et sinologue, professeur à l'université Paris-Diderot et titulaire de la Chaire sur l’altérité au Collège d’Etudes mondiales de la Fondation Maison des sciences de l’homme

Dès 1939, Paul Valéry constate que ses contemporains souffrent d’une "intoxication par la hâte". Il écrit, à propos du "destin de l’Esprit" : "L’exagération de tous les moyens de communication soumet les esprits à une agitation et une nervosité généralisée. Nous vivons sous le régime perpétuel de la perturbation de nos intelligences. […]. Nos corps et nos esprits doivent absorber, sans un jour de repos, autant de musique, de peinture, de drogues, de boissons bizarres, de déplacements, de brusques changements d’altitude, de température, d’anxiété politique et économique, que toute l’humanité ensemble, au cours de trois siècles, en pouvait absorber jadis !".

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Combien de prisonniers tentent chaque année de s’évader en France ? Et combien réussissent ?

Par    Publié le 25 octobre 2023

Dans le sillage de Rédoine Faïd, dont le sort sera fixé le 25 octobre, ou d’Antonio Ferrara, des dizaines de détenus tentent de s’évader de prison chaque année en France.

Maison d'arrêt de Troyes, dans l’Aube, en 2020. 

Jugé aux côtés de ceux qui l’ont aidé à s’enfuir du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) en 2018, Rédoine Faïd sera fixé sur son sort mercredi 25 octobre. Cette évasion a marqué par son caractère spectaculaire – une préparation minutieuse et une fuite par hélicoptère – et par l’identité de son auteur, un récidiviste en la matière. Dans les faits, de telles opérations sont rares et, pourtant, ce sont des dizaines de détenus qui, chaque année, sont considérés comme des évadés.

Qu’appelle-t-on « évasion » ?

Rédoine Faïd n’en était pas à son coup d’essai : il s’était déjà échappé en 2013 de la maison d’arrêt de Lille-Loos-Sequedin (Nord) à l’aide d’explosifs. Sur les neuf premiers mois de 2023, l’administration pénitentiaire compte quinze évasions depuis le lieu de détention pour 72 173 personnes incarcérées au 1er janvier, soit deux pour 10 000 détenus.

lundi 30 octobre 2023

Interview Emeutes urbaines : «Il y a une forme d’indécence dans les discours sur les parents démissionnaires»

par Eve Szeftel   publié le 26 octobre 2023

Alors que le gouvernement a présenté ce jeudi 26 octobre sa réponse aux émeutes de l’été dernier, Amar Henni, éducateur à Grigny, raconte comment le rapport aux jeunes a évolué en quarante ans de métier et insiste sur l’importance de l’éducation plutôt que de la répression.

Educateur depuis plus de quarante ans, Amar Henni travaille à Grigny, dans l’Essonne. Chargé de mission «lutte contre la pauvreté» à la mairie communiste, il dirige aussi le centre de formation de l’Essonne (CFE) aux métiers du travail social. Docteur en anthropologie, ce fils de mineur qui a grandi près de Douai est aussi un compagnon de route de Libérationqui lui a souvent donné la parole. Alors que le gouvernement a dévoilé ce jeudi 26 octobre sa réponse aux émeutes déclenchées le 27 juin par la mort de Nahel à Nanterre, axée sur la responsabilité parentale, Amar Henni regrette le regard de plus en plus dur que la société adulte porte sur les jeunes habitants des quartiers populaires.

« Si les parents sont présentés comme responsables des violences, alors les élites sont responsables du sort de leurs concitoyens »

Publié le 27 juillet 2023

TRIBUNE

La maman qui élève seule ses enfants dans des lieux de ségrégation sociale est censée être une mauvaise mère quand son fils viole la loi. Mais le couple de cadres supérieurs dont le rejeton est impliqué dans une faillite frauduleuse ou du harcèlement est juste jugé malchanceux, s’indigne, dans une tribune au « Monde », un collectif de parents.

Nous sommes des parents qui travaillons dans le monde de l’entreprise, de la culture, de l’éducation. Nous avons élevé nos enfants du mieux que nous avons pu et voulons témoigner de notre solidarité envers d’autres parents tout aussi désireux que nous de faire réussir leurs enfants mais qui sont présentés comme responsables des violences actuelles par tant de personnalités politiques.

AVC : les nouveaux traitements et la recherche contre les récidives

Par 

La journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux (AVC), une pathologie qui touche chaque année 140 000 personnes en France, a lieu dimanche 29 octobre.

« C’était samedi 30 septembre, je descendais les poubelles et j’ai perdu l’équilibre dans l’escalier. Je suis remonté chez moi, l’esprit un peu flou. Mon bras et ma jambe côté droit étaient comme paralysés et j’avais des douleurs au niveau du thorax », raconte Thibaut (il a souhaité garder l’anonymat) quelques jours plus tard dans sa chambre d’hôpital. Pris rapidement en charge par les pompiers, il a été transféré à l’unité neurovasculaire de l’hôpital Bichat - Claude-Bernard (AP-HP). Agé de seulement 39 ans, le jeune homme est encore sous le choc : il a fait un accident vasculaire cérébral (AVC). « A mon âge, franchement, je ne pensais pas que cela pouvait arriver. »

Chaque année, on dénombre 140 000 AVC en France, dont 40 000 conduisant au décès et 30 000 laissant la personne lourdement handicapée. « Cela touche toutes les tranches d’âge et augmente de façon linéaire », souligne Philippa Lavallée, neurologue, cheffe du centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale de l’hôpital Bichat.

La santé mentale des médecins est en chute libre, et ça n'est bon pour personne

Repéré par Lola Buscemi — 

Une situation néfaste à la fois pour eux et pour leurs patients.

Deux fois par semaine, Elissa Ely, psychiatre dans la région de Boston, est bénévole sur une ligne d'assistance téléphonique anonyme destinée au personnel médical en crise. Les appels qu'elle reçoit proviennent souvent de personnes en grande détresse –des médecins ayant des crises de panique, abusant de substances psychotropes ou d'alcool, confrontés à un divorce ou à une autre situation personnelle compliquée.

Un appel typique, dit-elle, peut provenir «d'un urgentiste qui vomit avant d'entrer en service, de désespoir et de dépression». Malgré le niveau élevé de détresse mentale de ses interlocuteurs, les médecins sont souvent très réticents à l'idée de consulter un psychiatre, indique Elissa Ely à Vox. Ceux-ci «vivent dans la terreur de perdre leur identité ou la vie qu'ils se sont créée, et de perdre leur licence», déclare la psychiatre.


"Je pompe donc je suis." Les Shadoks, vent d'audace sur l'ORTF

Jeudi 26 octobre 2023

Provenant du podcast

Le Cours de l'histoire

Représentation de Shadoks en train de pomper - (c) aaa production

29 avril 1968, 20 h 30 : les téléspectateurs et téléspectatrices de l’ORTF découvrent pour la première fois sur leurs écrans les Shadoks. Ces drôles d’oiseaux à l'humour britannique aussi absurde que ravageur ne tardent pas à déchaîner les passions.


Avec

  • Sébastien Denis Professeur en histoire, cinéma et médias à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne


Augmentation des suicides des jeunes filles au Canada

Publié le 13/10/2023

Dans un contexte où le suicide tend à augmenter rapidement chez les jeunes en Amérique du Nord (lire l’article récent de Quentin Haroche sur un thème proche), The Canadian Journal of Psychiatry évoque les différences de taux de suicide liées au sexe parmi les adolescents âgés de 10 à 14 ans au Canada. Si les adolescents de sexe masculin connaissent historiquement des taux de suicide beaucoup plus élevés que les adolescentes, les auteurs notent que cet écart pourrait cependant se réduire en raison de l’augmentation des suicides chez des adolescentes.

Les employés de l'hôpital psychiatrique d'Auch s'impatientent face au manque de personnel, mais "des choses avancent" assure l'ARS

Lucie Lespinasse   Publié le 

Une nouvelle réunion s'est déroulée ce mardi 24 octobre entre la direction du Centre hospitalier spécialisé du Gers, les salariés et l'Agence régionale de santé. Les employés demandent plus de moyens, notamment humains. L'ARS assure que les recherches de professionnels sont en cours, mais que cela prend du temps.

Moins de quinze jours après leur rassemblement devant l'Agence régionale de santé (ARS), place du Foirail à Auch, des membres du personnel soignant du Centre hospitalier spécialisé du Gers (CHS) ont de nouveau rencontré le directeur départemental de l'ARS, Didier-Pier Florentin, ainsi que la direction de l'établissement de santé ce mardi 24 octobre. Les représentants CGT des salariés souhaitaient en effet connaître les avancées des déclarations faîtes lors de cette dernière journée de mobilisation.


Admission sans consentement en psychiatrie : le préfet dispose bien de l’intégralité des 48h avant éventuelle hospitalisation d’office

Éric Landot  25/10/2023

Le célèbre article L. 3213-2 du code de la santé publique dispose que :

« En cas de danger imminent pour la sûreté des personnes, attesté par un avis médical, le maire et, à Paris, les commissaires de police arrêtent, à l’égard des personnes dont le comportement révèle des troubles mentaux manifestes, toutes les mesures provisoires nécessaires, à charge d’en référer dans les vingt-quatre heures au représentant de l’Etat dans le département qui statue sans délai et prononce, s’il y a lieu, un arrêté d’admission en soins psychiatriques dans les formes prévues à l’article L. 3213-1. Faute de décision du représentant de l’Etat, ces mesures provisoires sont caduques au terme d’une durée de quarante-huit heures.

« La période d’observation et de soins initiale mentionnée à l’article L. 3211-2-2 prend effet dès l’entrée en vigueur des mesures provisoires prévues au premier alinéa.»

Il y a donc bien deux phases : celle des mesures provisoires, en général municipales, et ensuite la phase pouvant conduire à une hospitalisation d’office (HO), relevant de l’Etat.

« Pouvant » conduire… car il existe une alternative à la fin de ces 48 heures :

  • un arrêté d’admission en soins psychiatriques sans consentement au besoin, donc
  • ou rien

Oui mais puisque nous parlons d’une mesure privative de liberté, le juge doit-il contrôler que le préfet a vraiment fait diligence pour réduire au maximum ce délai ou bien le préfet a-t-il vraiment 48 heures pleines sans avoir à s’en justifie ?

Réponse : le Préfet a donc 48h pour agir sur la base des éléments médicaux dont il dispose. C’est un délai maximum mais le juge ne peut le censurer pour avoir été au terme de ce délai.

La Cour de cassation vient en effet, pour citer le résumé du Bull., qu’il :

« résulte de l’article L. 3213-2, alinéa 1, du code de la santé publique que le représentant de l’Etat dans le département doit, en l’état des éléments médicaux dont il dispose et au plus tard dans un délai de quarante-huit heures à compter des mesures provisoires, soit mettre un terme à ces mesures si elles ne se justifient plus, soit décider d’une admission en soins psychiatriques sans consentement »

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