10 oct. 2023
SUISSE
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
10 oct. 2023
SUISSE
Par Clara Georges
Journaliste au Monde
Un soir de la semaine, à la maison, mon compagnon et moi discutions de Jacques Delors – avouez que notre vie fait rêver. Nous parlions de ce jour de 1994 où, face à Anne Sinclair, devant tout le peuple de gauche qui l’attendait comme le messie, l’ancien président de la Commission européenne avait annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidence de la République. Le père de Martine Aubry ne se sentait pas de destin présidentiel. Peut-être n’était-il pas assez narcissique ?, s’est interrogé mon compagnon.
C’est à ce moment-là que j’ai repensé à un passage du livre récemment paru de Laelia Benoit, Infantisme (Seuil, 72 pages). Dans cet essai consacré à la relation adultes-enfants, la pédopsychiatre et chercheuse à l’université de Yale (Connecticut) avance l’hypothèse que ceux qui nous dirigent sont de grands carencés affectifs. « Avoir manqué d’amour dans son enfance est un moteur puissant pour tenter non seulement d’oublier l’enfant que l’on a été, mais aussi d’obtenir des positions de pouvoir à l’âge adulte », écrit-elle. En lisant cela, je me suis dit que c’était un peu facile d’envoyer en quelques phrases tous nos gouvernants sur le divan. Alors, je l’ai appelée. Elle m’a dit que dresser des profils psychologiques de professions spécifiques n’avait rien de rare, même si, bien entendu, on ne peut pas généraliser. Des études ont été menées sur le narcissisme des gens de pouvoir. Des présidents ont fait l’objet de livres de psychiatres (Trump on the Couch, de Justin A. Franck, Avery, 2018, non traduit).
« Chez beaucoup de dirigeants – je parle aussi bien des politiques que des chefs d’entreprise –, on retrouve une même combinaison dans leur enfance, dit Laelia Benoit. Beaucoup de biens matériels, une grande ambition de réussite de la part des parents, et une absence d’amour inconditionnel. » L’amour inconditionnel, c’est-à-dire : « Je t’aime juste parce que tu existes, tu n’as rien de spécial à faire. Tu n’as pas à répondre à mes besoins ni à me satisfaire. »
[...] Et là, j’ai repensé à autre chose. Il y a quelques années, j’ai lu le livre de la journaliste Emilie Lanez Même les politiques ont un père (Stock, 2015). Elle avait interviewé des responsables politiques et leurs pères sur la relation qu’ils entretenaient. C’est proprement incroyable. Je ne pensais pas pouvoir trouver un tel condensé de dysfonctionnements familiaux en un seul ouvrage. Dans son introduction, elle dit la même chose que Laelia Benoit. « Ces hommes et ces femmes ayant souffert d’une carence affective » sont « exceptionnellement nombreux dans la carrière », selon elle.
La réponse est vite trouvée avec le premier de ses récits, et le plus terrible : Nicolas Sarkozy, enfant mal aimé de son père, Pal Sarkozy, qui ne parle de lui qu’avec une cruauté à peine croyable, dont il se délecte. A propos de son accession au pouvoir, le comparant à ses autres enfants : « “Guillaume a des milliers d’employés, François dirige une énorme entreprise, Olivier est le roi de Wall Street, Caroline est architecte et voyage dans le monde entier.” Et Nicolas ? “Président des Etats-Unis, ça, c’est admirable, mais la France…” » A propos de la réussite de son fils : « Guillaume, 1,90 mètre et des centaines de milliers d’euros par an. François, 1,87 mètre et des centaines de milliers d’euros. Olivier, 1,89 mètre et des millions d’euros. Caroline, elle est très grande, elle aussi… » Et Nicolas, encore une fois ? « Il est tout petit, il tient de Dadue [sa mère]. Pour faire de la politique, il faut avoir des complexes, Nicolas en a beaucoup. » A ce torrent de haine, que répondre ? Nicolas Sarkozy a une phrase : « A part d’un père, je n’ai manqué de rien. »
Mercredi 11 octobre 2023
Provenant du podcast
Un monde connecté
Les réseaux sociaux sont, en principe, interdits pour les moins de 13 ans. Dans la pratique, les plus jeunes, avec bien souvent la complicité des parents, disposent d’un compte sur les plateformes pour vivre leurs aventures numériques, devenues quasiment indissociables, aujourd’hui, de l’expérience de l’adolescence.
Une tendance en recul selon une étude menée conjointement par l’agence digitale "Heaven" et l’association "Génération numérique". Pour la première fois, ce baromètre enregistre une chute de l’usage des réseaux sociaux. L’an passé, ils étaient 86 % à déclarer en utiliser régulièrement au moins un, cette année, ils ne sont que 71 %, soit une régression de 15 points.
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Mercredi 11 octobre 2023
Provenant du podcast
Une ascension à toute vitesse. À 31 ans, Solenne Piret cumule quatre titres de championne du monde de para escalade. Mais cette grimpeuse française, née avec une agénésie de l'avant-bras droit, a pourtant connu une longue pause dans sa pratique. Pour revenir encore plus forte. Interview.
© Solenne Piret aux championnats du monde à Innsbruck le 14 septembre 2018/Sipa
Devenue championne du monde de para escalade après ses études d'architecte, Solenne Piret est l'un-e des spécialistes de la discipline en France. Rencontre avec l'athlète, qui, avec le soutien d'Arkose, le leader de l'escalade tricolore, a pu faire transformer sa passion en profession.
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Mercredi 11 octobre 2023
Provenant du podcast
C’est une des grandes questions qui se posent les jeunes ou moins jeunes parents — qu'a-t-il ? qu'a-t-elle ? Des entreprises tentent même de vous vendre des décodeurs de pleurs de bébés. Faisons un exercice : parviendrez-vous à discerner ce pleur ?
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Repéré sur The Washington Post
À l’occasion de la « Journée mondiale de la santé mentale » du 10 octobre 2023 et des semaines d’informations sur la santé mentale, du 9 au 22 octobre, l’Uniopss, qui réunit un réseau d’unions régionales et une centaine de fédérations et d’associations nationales dont la Fédération Addiction, rappelle l’urgence d’adapter les moyens en santé mentale, notamment en ce qui concerne la maladie et le handicap psychiques (moyens financiers, humains, organisationnels…) aux besoins de l’ensemble des publics.
Nombreuses ont été les alertes sur les impacts de la crise sanitaire et des confinements sur la santé mentale des populations : un rapport de l’Organisation mondiale de la Santésignale une augmentation de plus de 25 % des troubles anxieux et dépressifs depuis le début de la pandémie de Covid-19 à l’échelle mondiale.
Ces conséquences, cependant, touchent inégalement les individus selon leur situation personnelle, déterminée par des facteurs biologiques, psychologiques, socio-économiques et environnementaux.
Pourtant, l’offre en santé mentale demeure aujourd’hui insuffisante, notamment en psychiatrie : 30 % des postes de psychiatres à l’hôpital public sont vacants, tandis que le temps d’attente pour un rendez-vous en centre médico-psychologique (CMP) est en moyenne de 18 mois. De 1976 à 2016, ce sont 60 % des lits en psychiatrie qui ont été fermés.
PUBLIÉ LE 12/10/2023
Une consultation autour des enjeux de la formation au métier d'infirmier se prépare, a fait savoir la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès Firmin-Le Bodo.
La ministre en a fait l'annonce lors de son audition devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2024, ce 10 octobre.
Le 12 octobre 2023
La Maison des adolescents et l’association Douar-Nevez ont tenu un stand d’information, mercredi, sur le port, pour informer sur les troubles des comportements chez les adolescents.
Karine, infirmière en addictologie et Viviane, éducatrice spécialisée pour Douar-Nevez ; Lucie Juliot, psychologue, et Simon Brient, infirmier-coordinateur à la Maison des adolescents.
Présentes sur le port de Vannes, le 11 octobre, la Maison des adolescents et l’association Douar-Nevez ont conseillé et orienté un public, surtout composé de grands-parents et de professionnels en établissement scolaire, désireux d’échanger sur les troubles du comportement chez les jeunes.
Jean Meyronneinc 09 / 10 / 2023
La situation des services de santé en milieu hospitalier n'a cessé ces derniers mois de nourri les débats...La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier, pour la première fois, un dossier détaillé sur l’évolution de l’offre de soins hospitaliers en psychiatrie.
Par Jade Toussay 09/10/2023
Les députés socialistes présentent ce lundi 9 octobre, à la veille de la veille de la journée mondiale de la santé mentale, un plan de dix mesures pour « transformer radicalement la philosophie de notre système ». Le HuffPost vous en dévoile certaines en exclusivité.
« Il est possible d’éviter l’isolement et la contention des patients pris en charge pour des troubles de santé mentale, mais cela nécessite d’agir en amont », insiste Joël Aviragnet. Le député socialiste de Haute-Garonne est le coauteur, avec sa collègue de l’Orne Chantal Jourdan, d’un plan de dix mesures sur la santé mentale présenté ce lundi 9 octobre et que Le HuffPost dévoile en exclusivité.
La santé mentale constitue le premier poste de dépenses de l’assurance maladie, avec un coût annuel de 23,4 milliards d’euros. En 2018, une étude chiffrait à 163 milliards d’euros le coût total des troubles pour la société, une somme à revoir à la hausse à la lumière de l’épidémie de coronavirus qui a profondément ébranlé le moral des Français.
Par Clotilde Costil 9 octobre 2023
60 %. C'est le nombre de lits en psychiatrie fermés entre 1976 et 2016. Ce n'est guère mieux du côté des postes en santé mentale : 30 % sont aujourd'hui vacants. A l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2023, et de la Semaine d'informations dédiée, du 9 au 22 octobre, l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) lance un ultime SOS face à la situation critique de la psychiatrie. Malgré les nombreux appels à l'aide des professionnels du secteur, « en sous-effectif et sous-financé depuis de nombreuses années », le message ne semble pas avoir été reçu par les pouvoirs publics. Alors que la vague du Covid s'est retirée, laissant apparaître une santé mentale générale fragilisée, les besoins sont « grandissants », alerte l'Uniopss.
D'après son rapport mondial sur la santé mentale publié en 2021, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) relève une augmentation de plus de 25 % des troubles anxieux et dépressifs, depuis le début de la pandémie de Covid-19, à l'échelle mondiale. La situation est « particulièrement inquiétante chez les enfants et les adolescents », affirme l'Uniopss. Elle réclame aux autorités de prendre des « mesures importantes, et cela de toute urgence, pour permettre l'accès à ces soins à toute personne qui en a besoin et éviter l'épuisement professionnel ».
9 octobre 2023 (APMnews)
Le centre renforcé d'urgences psychiatriques (Crup) de l'établissement public de santé (EPS) Ville-Evrard officiellement inauguré lundi, a ouvert ses portes "le 4 septembre" et doit permettre d'éviter une "stagnation des patients" au sein des services d'urgences générales, ont expliqué les équipes à APMnews, lors d'une visite au sein de l'unité fin août.
Adossée au service des urgences générales de l'hôpital Delafontaine (centre hospitalier de Saint-Denis), cette unité de 765 m² dépend de l'établissement de santé publique de Ville-Evrard, qui a investi 2,3 millions d'euros entre 2021 et 2023 pour sa création.
Entrée du nouveau centre renforcé d'urgences psychiatriques de l'EPS Ville-Evrard, situé au CH Delafontaine.Crédit: EPS Ville-Evrard
par Eric Favereau publié le 10 octobre 2023
par Eric Favereau
C’est une habitude peut-être aussi vieille que la médecine : pour se faire soigner, on se sert aussi de ses réseaux, de ses proches, d’amis dans le milieu afin de savoir où aller, quel est le meilleur chirurgien ou quel est celui qu’il faut éviter. Et cela a fonctionné, hier comme aujourd’hui. Les exemples, on les connaît tous : «Dis moi, j’ai un oncle, il doit être opéré d’un cancer ORL, tu sais où il faut qu’il aille ? Chez qui ?» demande l’un. Un autre : «Ma mère a 90 ans, elle n’en peut plus, elle ne parle plus, ne mange plus, elle est presque toujours endormie. Tu ne connaîtrais pas un service de soins palliatifs qui pourrait l’accueillir ? Seul, je n’y arrive pas.»
Aurélie Haroche Paris, le vendredi 6 octobre 2023
Comme nous l’évoquions cette semaine dans nos colonnes (car le JIM ne pouvait échapper à la folie collective du moment), les punaises de lit ont soudain envahi tout l’espace, reléguant au second plan l’inflation, le drame des migrants ou la guerre en Ukraine.
Bien sûr, nous retrouvons ici l’influence de la focalisation médiatique. Ce sont les mêmes images rediffusées en boucle de potentielles punaises dans les transports parisiens (mais en était-ce vraiment ?) qui ont inévitablement créé un sentiment d’infestation généralisée, la réalité n’ayant que peu d’importance. Ce tourbillon journalistique (qui a très largement dépassé nos frontières) convoque un vocabulaire où l’on perçoit que les éventuels problèmes dermatologique associés aux punaises de lit sont loin d’être la première préoccupation. « Psychose », « paranoïa », « stress », « dépression », « syndrome post-traumatique », « rend fou » : titres et textes sont truffés de références aux pathologies psychiatriques. Ce champ lexical n’est sans doute qu’une nouvelle illustration de la tendance majeure à la « psychiatrisation » du moindre phénomène sociétal.
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Stéphanie Marin 5 octobre 2023
QUEBEC
Lorsqu’un médecin demande une évaluation en psychiatrie pour l’un de ses patients, à Laval, la liste d’attente est maintenant de plus de deux ans, a déclaré jeudi le psychiatre Simon Roussel à la coroner Géhane Kamel.
Le médecin qui fait une telle demande « est mieux de prendre son mal en patience », a poursuivi le psychiatre, qui exerce au CISSS de Laval.
En 2013, l’attente était de trois mois, a-t-il déclaré, mais en 2019, la situation a commencé à se dégrader. Puis, il y a eu une vague de démissions, a-t-il expliqué. Ses constats sur ce long temps d’attente ne s’appliquent toutefois pas aux cas urgents ni aux patients hospitalisés en psychiatrie.
Par Miguel Allo 10 oct. 2022
BELGIQUE
Ce 10 octobre est la Journée internationale de lutte contre le sans-abrisme. L'occasion de faire un focus sur cette problématique et plus particulièrement chez les jeunes adultes (entre 18 et 25 ans). On en dénombre au moins 1200 actuellement. Ce chiffre est obtenu sur base du nombre de personnes en errance dénombrées fin 2020 et fin 2021 dans neuf villes et régions en Belgique (d’Arlon, Charleroi, Gand, Louvain, Namur et Liège, dans la province de Limbourg, le sud de la Flandre occidentale et la région de Vilvorde), soit près de 6300 personnes. Ce dénombrement n’est pas encore terminé et doit s’étendre prochainement à d’autres zones du pays.