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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 1 septembre 2023

Un bon médecin peut-il ressentir du dégoût ?

21 août 2023

Dr Mauricio Wajngarten

Au cours d'une conversation entre amis, quelqu'un m’a fait remarquer qu'il ne pourrait jamais pratiquer la médecine parce qu'il était dégoûté par certaines odeurs, la saleté, les insectes etc... Curieux, je me suis renseigné sur ce sujet : le dégoût.

Le mot dégoût est défini comme une « répulsion pour quelque chose de désagréable, une répugnance à l'égard de quelque chose ». Parmi les synonymes on peut retenir « le malaise, l’abomination, l’écœurement, l’aversion, la désaffection, le mépris, les difficultés, le rejet… ». Les antonymes quant à eux incluent « l’empathie, l’affection, l’affinité, l’amitié, l’amour, la fraternité, l’égalité, l’attachement… ».

Le dégoût influence-t-il la pratique clinique ? Un « bon » médecin peut-il ressentir de l’écœurement, du mépris, du rejet, ou être dépourvu d'affection et d'empathie ? Le sujet mérite d'être débattu...

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Ecrire la bouche pleine, avec Juliette Oury et Lauren Malka

Mardi 22 août 2023

Provenant du podcast

Bienvenue au Club

Détail du tableau "Le jardin des délices" du peintre néérlandais Jérôme Bosch, 1500, collection privée - © Beaux-arts Images/Héritage Images via Getty Images

Rencontre avec Lauren Malka, autrice, pour son nouveau livre "Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès" publié le 6 octobre aux éditions Les Pérégrines et Juliette Oury, qui a écrit son premier roman "Dès que sa bouche fut pleine" chez Flammarion le 23 août. 

Avec
  • Juliette Oury Autrice
  • Lauren Malka Journaliste et autrice

Bienvenue au Club passe à table avec les autrices Lauren Malka et Juliette Oury, d’un côté une enquête historique qui tente de résoudre un mystère qui a tué la gourmandise féminine et comment a-t-on déréglé l’appétit des femmes ?
De l’autre un roman dystopique où la place du sexe et celle de la nourriture sont inversées si bien que ce qui fait le plus rougir son héroïne c’est de se mettre à table plus que de se mettre au lit.

Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès le nouveau livre de Lauren Malka sera publié le 6 octobre 2023 par la maison d'édition Les Pérégrines une enquête dans laquelle elle a interrogé des femmes sur leurs rapports à la nourriture et une enquête historique avec comme point d'entrée l'accès sur la gourmandise comme péché.

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Départs massifs d'infirmières : "C'est du gâchis humain et social", déplore le Syndicat national des professionnels infirmiers

Publié 

Surcharge de travail, le "double" des normes internationales et faiblesse des salaires, "toujours moins 10% sous le salaire européen" et la perte de sens expliquent, selon le syndicat, ces abandons massifs.

Thierry Amouroux  (FRANCEINFO)

Thierry Amouroux  (FRANCEINFO)

"C'est un gâchis humain et social", déplore jeudi 24 août sur franceinfo Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers, alors que la Drees publie une étude sur les départs massifs des infirmières. Selon le service statistique du ministère de la Santé, près d'une infirmière sur deux a quitté l'hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière.


Prévalence élevée de l’usage de drogues : vers un dépistage systématique en USIC ?

La consommation de drogues a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie en Europe et au niveau mondial. En 2020, environ 284 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans, ont consommé des drogues. Nombre de ces drogues ont des effets cardiovasculaires, qui peuvent être sous-estimés tant par ceux qui les prennent que par les cliniciens. Des études épidémiologiques ont montré que cette consommation est un facteur de risque d'événements cardiovasculaires aigus.

La prévention au fond du slip

Publié le 02/09/2023

Une alliance inattendue entre le National Health Service (NHS) britannique et la chaîne de supermarché Morrisons a accouché ce lundi d’une stratégie inédite de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et des testicules.

En pratique, des messages suggérant l’autopalpation et incitant au dépistage sont cousus sur les étiquettes des caleçons pour hommes et des soutiens-gorges de la marque distributeur Nutmeg (noix de muscade, et peut-être un jeu de mot pas très british avec le mot nuts) disponible dans les 240 magasins du groupe. Par exemple, sur les étiquettes des caleçons est inscrit « voyez un médecin généraliste si vous notez un gonflement, une masse ou un changement de forme ou de texture dans l’un ou l’autre de vos testicules ». Des QR codes qui renvoient vers des informations approfondies du NHS font également leur entrée dans le monde du slip.

Le ministre britannique des soins primaires et de la santé publique, Neil O’Brien semble un fervent partisan de cette campagne. « Nous savons que le facteur le plus important dans la survie des personnes est le diagnostic précoce et c’est exactement le type de campagne innovante qui rappellera aux gens de s’examiner », a-t-il déclaré.

Une nouvelle ère de prévention du cancer, tout droit sortie des tiroirs de vos commodes !

F.H.


Sages-femmes : «On ne peut plus se satisfaire d’un monde où la naissance est traitée avec autant de mépris»

par Virginie Ballet   publié le 29 août 2023

Dans une fiction en salles ce 30 août, Léa Fehner met en lumière le quotidien des maïeuticiennes. A cette occasion, la cinéaste a échangé, pour «Libération», avec trois d’entre elles sur la crise de l’hôpital, leurs conditions de travail et le manque de reconnaissance.

Pour lui donner naissance, Léa Fehner a passé de longs mois en immersion, multipliant gardes et moments d’échange avec des sages-femmes. Son film, en salles ce mercredi 30 août après avoir été diffusé sur Arte au printemps, est imprégné de la «détresse» et de la «colère» de toute une profession, largement mobilisée à l’automne 2021 pour davantage de reconnaissance et de meilleures conditions de travail. Avec justesse et réalisme, Sages-femmes donne à voir le quotidien sous pression de deux jeunes diplômées, catapultées dans une maternité de niveau 3, habilitée à gérer les pires complications. Leurs journées et leurs nuits à courir d’une patiente à l’autre, dans un hôpital perpétuellement à flux tendu, où le désarroi s’affiche en ces termes sur les murs : «Soigne. Epuise-toi. Dégage.» A travers cette fiction, dans laquelle les images d’accouchement sont toutefois réelles, la réalisatrice dit avoir voulu livrer à la fois «un cri d’alarme» et une «ode à un très beau métier».

Aux gros ventres des femmes, la matrie reconnaissante !




par Johanna Luyssen   publié le 1er septembre 2023

Dans un livre à mi-chemin entre l’enquête sociologique et le traité philosophique, Camille Froidevaux-Metterie explore la question de la grossesse, avec les récits de 28 personnes rencontrées à la maternité de l’hôpital Bichat, à Paris. De quoi rendre visible une expérience encore trop «naturalisée» et pourtant si politique.

Politiser la maternité, voilà la grande affaire des féministes depuis quelques années. Qu’on la revendique ou qu’on la refuse, les ouvrages sur le sujet se multiplient, les podcasts et les récits abondent, de qualité inégale, certes, mais le foisonnement est là (lire Judith Aquien, Trois mois sous silence. Le tabou de la condition des femmes en début de grossesse, Payot, 2021). Le féminisme des années #MeToo offre, en effet, une place majeure à ce que la philosophe Camille Froidevaux-Metterie appelle la «bataille de l’intime», dans laquelle on peut enfin penser l’expérience inédite et paradoxale de la maternité (le Corps des femmes. La bataille de l’intime. Points, 2021).

Le Danemark, mère d’accueil de la PMA pour toutes

Par    Publié le 1er septembre 2023

ENQUÊTE  Deux ans après la loi ouvrant la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires ou en couple lesbien, les trop longs délais d’attente pour bénéficier d’une insémination ou d’une FIV contraignent les Françaises à se rendre au Danemark. Comme des milliers d’Européennes, Marie, Virginie ou Hélène ont choisi la StorkKlinik, l’institution danoise de la fertilité à Copenhague.

Tout y est : le parquet clair, les fauteuils confortables impossibles à quitter, les plantes que l’on n’a pas oublié d’arroser, la luminosité, le paravent qui ondule et les pas feutrés. C’est scandinave, chaleureux et enveloppant. Un couple de femmes et ses deux enfants suivent une infirmière en blouse blanche. Marie (les témoins ont toutes souhaité rester anonymes) n’attend pas longtemps avant d’emprunter à son tour les couloirs aux murs couverts de photographies d’enfants et de dessins de cigognes.

« Ça va bien se passer », répète l’une des soignantes en la conduisant dans une autre pièce. Cette fois, il y a un fauteuil médicalisé, des machines, un écran. L’acte ne dure que quelques minutes et c’est fini. « On vous aime beaucoup mais on espère ne pas vous revoir », lui dit l’infirmière en la serrant dans ses bras. Une fois dans la rue, Marie se sent légèrement euphorique. La douceur de la température lui donne envie de se promener. Elle a le temps, elle ne reprend l’avion pour Paris que le lendemain.

Grand entretien Esther Duflo : «Sur le fait d’aider les pauvres, nous sommes revenus à notre méfiance fondamentale»

par Anne-Sophie Lechevallier     publié le 1er septembre 2023

Economiste de renommée mondiale, la Franco-Américaine publie de nouveaux livres pour enfants pour expliquer la pauvreté. A «Libération», elle décrit l’état du phénomène dans le monde et démonte le mythe des pauvres «heureux de ne pas travailler».

Prix Nobel, professeure au MIT à Boston, titulaire de la chaire «Pauvreté et politiques publiques» au Collège de France, et autrice de livres pour enfants. L’économiste Esther Duflo publie les cinq derniers albums d’une série qui en compte dix, une série qui vise à expliquer la pauvreté, à déconstruire les stéréotypes et les préjugés. Dix, comme le nombre de chapitres de Repenser la pauvreté, l’ouvrage majeur qu’elle a signée en 2011 avec son collègue et conjoint Abhijit V. Banerjee.

Les histoires d’Imaï, de Thumpa, de Nilou ou d’Imeuni sont inspirées des expériences de terrain, une particularité de la méthode de recherche de ces économistes et du «laboratoire d’action contre la pauvreté» qu’ils ont fondé il y a vingt ans, arrimant les politiques sociales aux résultats scientifiques des évaluations conduites sur les programmes. Rattachées à aucun pays particulier, ces histoires se déroulent dans un lieu imaginaire créé par l’illustratrice Cheyenne Olivier, au moyen de formes géométriques, de courbes inspirées des représentations des dynamiques de la pauvreté et de couleurs vives.

jeudi 31 août 2023

Handicap : le CNCPH, une agora en quête de poids

par Elsa Maudet et photos Cha Gonzalez   publié le 26 août 2023

Le Conseil national consultatif des personnes handicapées, dont les membres seront renouvelés début septembre, dispose d’une marge de manœuvre limitée alors qu’il est censé pouvoir peser sur les politiques publiques. Son président, le premier en situation de handicap, a enclenché un changement visant à sortir l’instance de sa torpeur.

La proposition a semé la zizanie en interne. Jérémie Boroy a même écopé du doux qualificatif de «stalino-wokiste». En début d’année, le président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) proposait à ses membres de ne laisser siéger dans cette instance dépendant du gouvernement que des personnes handicapées. Dehors les parents, dehors les syndicalistes, dehors les représentants valides d’associations. Technique éprouvée de vendeur de tapis, qui démarre la négo très haut pour atteindre son objectif.

ARM en grève, services fermés, manque d’effectifs : les urgences s’enfoncent dans la crise


 


Toulouse, le mercredi 16 août 2023

Alors que les services d’accueil des urgences sont en grande difficulté, les assistants de régulation médicale sont en grève, demandant une hausse des salaires et des effectifs.

Ce sont les petites mains de la médecine d'urgence : chaque fois qu'un patient appelle le 15, c'est l’un des 2 500 assistants de régulation médicale (ARM) qui décroche et l'oriente. Depuis le 3 juillet dernier, ils sont en grève pour réclamer une hausse des salaires (actuellement 1800 € brut en début de carrière) et des effectifs.

Crise des urgences : passe d’armes entre Aurélien Rousseau et les syndicats

Publié le 21/08/2023

Le nouveau ministre de la Santé et les urgentistes se sont interpellés ce week-end sur la situation aux urgences, les seconds accusant le premier de vouloir minimiser l’ampleur de la crise.

Plus long est l’allaitement, meilleures sont les compétences langagières et l’intelligence non verbale

Publié le 21/08/2023

L’allaitement apporte des bénéfices à la santé de la mère et de l’enfant. Chez l’enfant, une association positive entre allaitement et Quotient Intellectuel (QI) a été démontrée. La façon dont l’allaitement contribue aux autres compétences cognitives telles que le développement du langage, l’intelligence non-verbale et les fonctions exécutives reste obscure.

Le travail en 12h augmente les risques pour la santé mentale, pointe une étude

PUBLIÉ LE 31/08/2023

Une nouvelle étude démontre que les infirmiers et les aides-soignants soumis à de longs horaires de travail présentent plus de risques de développer des troubles psychologiques ainsi que des conduites addictives.

Les soignants soumis à de longs horaires de travail présentent « des demandes psychologiques plus élevées, un épuisement plus fréquent, un nombre plus élevé de cigarettes fumées quotidiennement et une plus grande consommation de café ». C’est la conclusion que le troisième volet de l’étude Amadeus (voir encadré), lancée en printemps 2021, dresse dans son article publié le 3 août dernier dans la revue BMC. Infirmiers et aides-soignants sont particulièrement touchés.

Des risques de burn-out et de dépression plus élevés

« Des heures excessives de travail peuvent provoquer du stress, des troubles du sommeil, augmentant le risque de fatigue chronique et de maladies, dont des infections », rappellent les auteurs de l’étude. Et les risques sont d’autant plus grand que la profession infirmière se caractérise à la fois par des exigences et une charge de travail élevées. « Les infirmiers et les aides-soignants ont souvent des horaires de travail longs et irréguliers, qui peuvent avoir un impact négatif sur leur santé mentale et physique », poursuivent-ils. Ainsi, les soignants qui travaillent en 10 et 12 heures présentent des risques de dépression et de burn-out plus élevés que leurs collègues qui exercent en 7 heures. Les longs horaires de travail sont fréquents au sein des spécialités médicales et en soins intensifs, précisent-ils par ailleurs, les horaires en 7 heures étant plus répandus dans le secteur de la psychiatrie. Ainsi, dans les unités en soins intensifs de deux hôpitaux, plus de  la moitié des infirmiers travaillant en 12 heures ont rapporté souffrir d’une fatigue chronique légère ou modérée, cite l’étude en exemple.

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Cynthia Fleury : « Nos sociétés sont devenues des fabriques systémiques de situations indignes »

Propos recueillis par    

La psychanalyste et philosophe Cynthia Fleury appelle à refonder la dignité par le soin et déplore, dans un entretien au « Monde », le décalage tragique entre l’affirmation d’une dignité humaine universelle et la réalité des faits qui dément ce discours.


Dans son nouvel essai, La Clinique de la dignité (Seuil, collection « Le compte à rebours », 224 pages), Cynthia Fleury, la fondatrice de la première chaire de philosophie à l’hôpital, alerte sur la banalisation de l’« indignité ordinaire » et appelle à dépasser l’indignation pour refonder une politique de la dignité.

Vous décrivez une nouvelle sensibilité citoyenne à l’égard de la dignité. Comment s’exprime-t-elle ?

La revendication de la dignité fédère aujourd’hui plus encore que celles de l’égalité et de la liberté. On le voit dans les mouvements des « gilets jaunes », de Black Lives Matter contre le racisme, de #metoo contre les violences sexuelles ou dans les marches des fiertés LGBTQIA+. Ils n’expriment pas seulement une demande de reconnaissance, mais revendiquent l’égale valeur des vies humaines, y compris celles qui sont définies par la stigmatisation. Parce qu’ils sont souvent exclus d’un monde majoritaire qu’on leur a vendu comme universel, ces hommes et ces femmes réclament le respect inconditionnel dû d’emblée aux individus.

Pris dans un imbroglio judiciaire, le Village du rétablissement agonise


 

Jean-Michel Hauteville   jeudi 24 août 2023
MARTINIQUE
Ce pavillon n'a pas pu être rénové, faute de fonds.Ce pavillon n'a pas pu être rénové, faute de fonds.  • PHOTO JEAN-MICHEL HAUTEVILLECréé en 2021 à proximité de l'hôpital Maurice-Despinoy, le Village du rétablissement aide d'anciens patients atteints de schizophrénie à retrouver une vie normale après leur hospitalisation en psychiatrie. Mais ce projet, porté par l'association Tombolo, est en péril : il y a six mois, l'Agence régionale de santé a porté plainte contre la structure et interrompu le paiement des subventions, sans fournir d'explications. L'affaire est désormais portée devant la justice.

Niché dans un écrin de végétation luxuriante, au bout d'un chemin cahoteux qui serpente sur les hauteurs les plus reculées de Balata, le Village du rétablissement a tout de la petite ferme typique de nos campagnes, avec ses lieux d'habitation, ses moutons, son poulailler autour duquel caquètent une vingtaine de poules dodues, ses ruches, ses fleurs, ses arbres fruitiers et son jardin partagé où poussent des papayers et toutes sortes de plantes maraîchères.

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Rejoindre Paris à vélo : un défi sportif pour la prévention du suicide et rendre hommage à un ami d'enfance

Écrit par Dolores Mazzola   Publié le 

Pérouges - Paris, plus de 500 km à Vélo : un défi sportif réalisé par des jeunes pour la prévention du suicide (image prétexte)

Pérouges - Paris, plus de 500 km à Vélo : un défi sportif réalisé par des jeunes pour la prévention du suicide (image prétexte) • © CEDRIC JACQUOT / MAXPPP

Parcourir à vélo la distance entre Pérouges et la capitale, soit 527 kms, en six jours. Ce défi vise à soutenir une cause, celle de la prévention du suicide. L'initiative est portée par l'association "Le Mel-Âge". Le départ a été donné ce dimanche 27 août. L'arrivée est prévue à Paris le 1ᵉʳ septembre.

"Je suis fier d'eux, ils n'hésitent pas à mouiller le maillot ! Ils n'hésitent pas à se donner de la peine pour ce défi. Ce n'est pas évident, même quand on est jeune, de faire plusieurs dizaines de kilomètres à vélo", explique Xavier Garcia, président de l'association "Le Mel-Âge". Une quinzaine de membres de la toute jeune association aindinoise a pris le départ de la ferme de Pérouges ce dimanche 27 août. Ils ont entre 18 et 25 ans et ne sont pas au bout de leurs efforts.

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Art Martha Wilson, dans la farce de l’âge

par Clémentine Mercier, Envoyée spéciale à Marseille   publié le 29 août 2023

Au Frac Sud, à Marseille, une exposition revient sur le travail de l’artiste américaine qui tourne en dérision les archétypes liés au vieillissement depuis près de cinquante ans, à travers ses œuvres et jeux de rôle.

Vieillir, un sujet tabou ? Pour Martha Wilson, artiste américaine de 75 ans, c’est un sujet d’art, et un moyen de questionner l’invisibilisation des femmes âgées, avec humour et intelligence. Au Frac Sud, «Invisible», exposition de pièces anciennes et récentes, sur près de cinquante ans, montre que l’âge est un fil rouge qui traverse l’œuvre de Martha Wilson – aujourd’hui une vieille dame pétillante et pleine d’autodérision. A 25 ans, elle réalise un autoportrait en train d’essayer de ressembler à une femme de 50 ans, avec brushing et pyjama de soie bleu mémère (Posturing : Age Transformation, 1973). La légende de la photo, qui fait partie de l’œuvre, précise : «J’étais extrêmement mal à l’aise dans ce déguisement de femme d’âge mûr, ce qui est selon moi révélateur de la peur que m’inspire le statut de post-trentenaire dans la société.» Peur d’être vieille à plus de 30 ans ? Aux Etats-Unis, en 1968, la Convention nationale démocrate frappe d’obsolescence les personnes trentenaires, expliquait l’artiste à l’ouverture de l’exposition marseillaise. «C’était la première fois que la jeunesse américaine accédait au pouvoir politique. Ils voulaient écarter les vieux.»

Après deux suicides à Poitiers, des questions sur la situation dans les prisons

Écrit par Romain Bizeul   Publié le 

En l'espace de quelques jours, deux détenus dépendant de la prison de Poitiers-Vivonne se sont suicidés. Des évènements qui interrogent les familles, mais qui ne surprennent pas à l'Observatoire international des prisons.

Le 9 août dernier, un détenu de la prison de Poitiers-Vivonne était retrouvé pendu dans sa cellule. À peine quelques jours plus tard, le 14 août 2023, c'est au SAS (Structure d’Accompagnement à la Sortie) de la Pierre Levée, dépendant également de l'établissement pénitentiaire, qu'un détenu se suicide.

Un drame qui "interroge à seulement quelques semaines de sa sortie", pour l'avocat de sa famille, Aurélien Bourdieu. Si le parquet de Poitiers annonce que des enquêtes sont en cours pour faire pleinement la lumière sur ces évènements, l'Observatoire International des Prisons (OIP) dénonce de nombreux manquements sur la question, à Poitiers comme partout en France.

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Qui a peur que son chien devienne autiste ?

Publié le 02/09/2023  

 Aux Etats-Unis, les réticences sur les vaccins sont désormais si grandes que des propriétaires de chiens ne veulent plus faire vacciner leurs animaux.

L’idée que les vaccins des enfants puissent favoriser le développement de l’autisme est une des théories du complot les plus anciennes et les plus répandues, bien qu’il ait été maintes fois prouvé qu’elle ne reposait sur absolument aucune donnée concrète. Croire, sans l’ombre d’une preuve, que les vaccins provoquent l’autisme est déjà étonnant. Mais il est sans doute encore plus saugrenu de croire que les vaccins puissent provoquer l’autisme…chez le chien. Et pourtant, 40 % des Américains propriétaires de chiens craignent que les vaccins puissent les rendre autistes.

Pénurie des médicaments : notre tableau des ruptures de stock en temps réel

Par Caroline Robin   Publié le 

Manquera-t-on encore de paracétamol et d’amoxicilline cet hiver ? Probablement, même si ces deux molécules sont inscrites sur la liste des médicaments essentiels dévoilée par le ministère de la Santé et de la Prévention en juin. Il y a en effet urgence. Rien qu’en 2022, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a recensé plus de 3.700 déclarations de ruptures de stock ou de risques de rupture. Presque deux fois plus qu’en 2021. Le gouvernement mise sur la relocalisation des productions de certains traitements. Mais cette stratégie ne produira pas d’effets à court terme.

Le problème, c’est que toutes les classes thérapeutiques de médicaments sont plus ou moins touchées par la pénurie. Il peut s’agir d'antiépileptiques comme le rivotril, mais aussi de médicaments anesthésiques locaux comme la lidocaïne. Les statistiques de l’ANSM révèlent que ce sont surtout les traitements anti-infectieux, cardiovasculaires et du système nerveux qui sont les plus sujets aux tensions d’approvisionnement et aux risques de pénurie.

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