L'unité Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences accueille des patients en phase aiguë ou en voie de stabilisation. Pour la moitié d'entre eux sous contrainte. Elle nous a ouvert ses portes pendant 24 heures. Découvrez l'intégralité de notre reportage.
A l’occasion des 50 ans de Libération, rencontre avec des contemporaines nées, elles aussi, en 1973.
Elle en parle comme d’une «absence». Un «grand vide» en elle. Qui sans doute parfois dévore, hante, entrave. Mais dans cette ruelle sans âme du XVIe arrondissement de Paris, où elle esquisse avec une grâce solaire quelques pas pour la séance photo, port altier et allure décidée, c’est autre chose qui saisit. Le souffle de vie, puissant, qui semble l’animer, chassant comme il le peut la douleur, les fantômes, la tentation de sombrer. Coûte que coûte, avancer. «Globalement, je vais bien, même si ça dépend des moments. Ça m’est peu arrivé, mais là je me fais aider», expose Eglantine Eméyé. En février, Samy, son fils cadet, autiste, polyhandicapé et atteint d’épilepsie, est mort, à seulement 17 ans, à la suite d’un accident vasculaire. Des troubles de son «drôle de petit bonhomme un peu flagada» et de leurs difficultés, communs à tant de familles, l’animatrice télé et comédienne avait fait sa bataille, à travers l’association «Un pas vers la vie» qu’elle a fondée en 2008.