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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 10 août 2023

Discours contre pouvoir : parodie et féminisme, une conversation avec Ingrid Beck


8 mai 2021

AUTEUR
Julia de Ípola
TRAD.
Verónica Rodrigo
IMAGE
© Nadia Petrizzo

Le 28 avril, la Cour constitutionnelle équatorienne a dépénalisé l'avortement en cas de viol. En situant cet événement dans la continuité de la légalisation de l'avortement en Argentine en décembre dernier et au milieu du renforcement des restrictions à la suite de la deuxième vague de la pandémie en Argentine, Ingrid Beck nous propose une réflexion sur les deux outils – le féminisme et l'humour – qui ont rendu l’année 2020 plus supportable et qui, finalement, se présentent comme deux discours clés pour, même dans un contexte de crise sanitaire, ne pas cesser de questionner, de défier et de mettre en échec le pouvoir établi.

Ingrid Beck est journaliste et militante féministe. Elle a fondé le magazine satirique Barcelona et a été l’une des voix qui ont appelé en 2015 à la première manifestation Ni Una Menos, qui a commencé comme un cycle de lectures pour devenir rapidement une mobilisation de masse. L’année 2020 s’est achevée sur deux nouvelles fondamentales dans ces deux domaines. Le 22 décembre, la Cour suprême argentine a rendu un arrêt en faveur du magazine susmentionné, annulant la condamnation à des dommages et intérêts dont il avait fait l’objet à la suite d’un procès civil intenté par Cecilia Pando (connue dans le pays pour être une personnalité publique qui a défendu la dernière dictature militaire) après la publication, en 2010, d’un photomontage que la plaignante considérait comme offensant pour sa personne1. Un peu plus d’une semaine plus tard, le Sénat a approuvé la légalisation de l’avortement, et le féminisme argentin a obtenu un triomphe historique2.

Le 28 avril, quelques semaines avant l’investiture du président élu Guillermo Lasso, ouvertement anti-avortement, la Cour constitutionnelle équatorienne a dépénalisé l’avortement en cas de viol. Les images des manifestations des groupes féministes, remplies de foulards verts, invitent à penser cet événement en continuité avec la légalisation de l’avortement en Argentine en décembre dernier. Le féminisme apparaît en Amérique latine comme une forme clé de contre-pouvoir, capable de transcender les frontières des partis et les frontières géopolitiques. Ainsi, alors que la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 oblige le gouvernement d’Alberto Fernández à renforcer les restrictions dans le pays du Cône Sud, Ingrid Beck nous propose une réflexion sur deux outils – le féminisme et l’humour – qui ont rendu 2020 plus supportable et qui, finalement, se présentent comme deux discours clés pour, même dans un contexte de crise sanitaire, ne pas cesser de questionner, de défier et de mettre en échec le pouvoir établi.

Commençons par la décision de la Cour suprême en faveur du magazine Barcelona. De nombreux points de l’arrêt soulignent le caractère satirique du magazine et l’un d’entre eux fait référence au « contexte satirique » comme un genre discursif qui implique « un contrat de lecture particulier ». Comment définiriez-vous la satire en tant que genre ?

Avec Barcelona, nous avons toujours considéré la satire comme une forme de récit, comme une ressource, comme un genre. Mais je préfère parler de la satire comme une ressource, alors que la parodie, elle, me semble plus être un genre : je comprends la satire comme une ressource, un outil pour pouvoir parler de certains sujets et essentiellement pour déranger les pouvoirs en place. Il me semble que c’est l’objectif ; utiliser la combinaison de la parodie et de la satire pour offenser, pour déranger. Disons que c’est censé être humoristique, mais la satire ne fait pas nécessairement rire, elle peut aussi causer l’indignation. Elle a ce mérite. Ce n’est pas une blague, ce n’est pas censé être juste drôle. J’aime la façon dont nous a définis à l’époque, Adolfo Castelo, qui nous a « découverts » lorsque le magazine a commencé à sortir. Quatre numéros après la sortie indépendante du magazine, Castelo nous a appelés pour travailler avec lui et nous a dit que lorsqu’il nous a connus, il cherchait quelque chose comme ça, quelque chose qui, plutôt que de faire rire le lecteur, lui ferait dire : « quels enfoirés ! ». Ce sentiment, un peu de douleur, un peu d’indignation, et aussi de rire ou de ne pas prendre les choses au sérieux.

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mercredi 9 août 2023

Enquête «La nuit, je priais pour que tout s’arrête» : au conseil départemental des Hauts-de-Seine, le calvaire d’un travailleur handicapé


 


par Emmanuel Fansten      publié le 28 juillet 2023

Harcelé et violenté pendant huit ans, Alexis Ratton, atteint de troubles autistiques, se bat après la condamnation de ses bourreaux pour faire reconnaître la faute de son ancien employeur, le département, accusé de ne pas l’avoir protégé. Inédite par son ampleur et sa durée, l’affaire doit être jugée devant le tribunal administratif.

Son handicap l’empêche encore de mettre tous les mots sur ce qu’il a subi. Il y a ceux qui lui échappent sous le coup du stress ou de l’émotion. Et ceux qu’il parvient à articuler entre de longs silences, comme «enfer» ou «bourreaux». Atteint de troubles autistiques et de dysphasie, un retard du développement du langage qui se traduit par des difficultés d’élocution et de compréhension, Alexis Ratton n’en est pas moins lucide. Entre 2008 et 2016, il a été violenté, insulté et humilié sur son lieu de travail, le centre technique du conseil départemental des Hauts-de-Seine. Huit années de calvaire au cours desquelles il n’est jamais parvenu à en parler une seule fois à sa mère, pourtant sa seule confidente, de peur de l’inquiéter. Avant que sept de ses collègues rédigent une attestation pour dénoncer les impensables sévices infligés à son fils.

Pourquoi le télescope Euclid pourrait-il percer les mystères de la matière noire et de l'énergie sombre ?

Jeudi 3 août 2023

Le télescope spatial européen Euclid vient de nous révéler ses premières images de test, de quoi tirer les premiers enseignements sur la performance de ce télescope et de comprendre les potentielles avancées scientifiques qu’un tel appareil nous fait espérer. 


Avec

  • Stéphanie Escoffier Cosmologiste, Directrice de recherche CNRS au Centre de Physique des Particules de Marseille


Anthropocène : quels nouveaux récits pour sauver la planète ?



Mercredi 2 août 2023

Fire burns vegetation of brazilian savanna ©Getty - Lucas Ninno

À partir de ce mercredi 2 août, le système Terre vit à crédit. L'occasion de revenir sur le concept d'Anthropocène, sur les récits et les imaginaires qui l'accompagnent. Avec une question : comment peut-on repenser nos politiques et nos modes de vies à l'aune d'un âge nouveau ? 


Avec

  • Catherine Larrère Philosophe, professeure émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions éthiques et politiques liées à la crise environnementale et aux nouvelles technologies

  • Nathanaël Wallenhorst Professeur à l'Université Catholique de l'Ouest, docteur en sciences de l'environnement et de l'éducation

  • Christophe Bonneuil Historien des sciences, directeur de recherche au CNRS


BRUT ! Génies insolites et artistes hors-les-normes Le Miroir de Poitiers, du 27 avril au 17 septembre 2023

 

BRUT ! Génies insolites et artistes hors-les-normes - Le Miroir, Ville de Poitiers - du 27 avril au 17 septembre 2023

Le Miroir et EgArt présentent dans l’exposition «Brut ! Génies insolites et artistes hors-les-normes », 100 ans de création spontanée à travers les œuvres de 30 artistes médiumniques, bruts, populaires ou singuliers.

Cette exposition a bénéficié de prêts importants : Fonds Art Sans Exclusion, musée de La FabuloserieLa Halle Saint-Pierre, Bibliothèque Laurent DanchinVille de Jaunay-Marigny, les médiathèques et musées de Grand Poitiers et de généreux collectionneurs. EgArt présente 13 artistes.
Artiste associé : Pascal Audin.


« Les prisons, cet asile psychiatrique » : sommes-nous encore capables de traiter la population française en besoin ?

5 août 2023

Stéphane Lagana, psychologue clinicien hospitalier et intervient dans une maison d’arrêt.

Cette semaine, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, affirmait que "les prisons françaises sont devenues un grand asile psychiatrique : environ 30 % des détenus souffrent de troubles psychiques". Mais au-delà de la question des prisons, dans quel état psychiatrique est vraiment la population française ?

Atlantico : Quel est l’état de la population française sur le plan de la psychiatrie et de la santé mentale ? Quelle est la part au sein de la population de personnes souffrant de troubles mentaux et quelles sont les principales pathologies ?

Guillaume Vlamynck : Sur le plan de la population générale, 1 à 2 % présentent des troubles psychotiques. De façon plus globale, l’Organisation Mondiale de la Santé mettait en avant en juin 2022 qu’une personne sur huit dans le monde était atteinte d’un trouble mental (données de 2019) avec une nette augmentation durant l’épidémie et la post épidémie COVID. En 2020, l’OMS mettait en exergue une augmentation, sur une année unique, de 25 à 28% des troubles anxieux et/ou troubles de l’humeur. En sus, il ne faut pas occulter la part importante de l’usage des substances psychoatives diverses pouvant être, une véritable comorbidité (cannabis, héroïne, cocaïne, mésusage de médicaments…).

Si nous faisons un focus sur les personnes placées sous mains de justice, la problématique addictive a une prévalence bien plus importante que dans la population générale tout comme la prévalence des troubles mentaux, par exemple les troubles psychotiques avoisinent les 20% (données Observatoire Internationale des Prisons – OIP). Il y a un vrai clivage entre la prévalence des troubles psychiatriques, des troubles mentaux, dans la population générale et ce que l’on peut retrouver dans la population pénale.

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En Iran, des soins "psychologiques" imposés pour les femmes hostiles au voile obligatoire

Texte par :Bahar MAKOOI   Publié le : 

Les autorités judiciaires iraniennes multiplient les condamnations à des "soins psychologiques" pour des femmes ayant refusé de respecter la loi sur le voile obligatoire. Les associations de soignants estiment que la psychiatrie est ainsi détournée par le pouvoir judiciaire. Un aveu de faiblesse pour l’État iranien qui, malgré l’intensification des mesures répressives, ne parvient pas à faire respecter sa loi sur le voile.
Une femme dévoilée dans une rue de Téhéran, le 19 avril 2023.

Le pouvoir iranien, qui cherche de nouveaux moyens de contraindre les femmes à couvrir leurs cheveux, n’a pas apprécié. Un tribunal vient de condamner la vedette de 61 ans à deux ans de prison avec sursis, et à l’obligation de se rendre une fois par semaine dans un "centre psychologique" pour "traiter son trouble mental de la personnalité antifamiliale", a annoncé le 19 juillet l’agence Fars.  

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L'EPSM DE LA SARTHE SOUFFRE D'UN MANQUE CRIANT DE PSYCHIATRES






4 août 2023 
ALLONNES (Sarthe), (APMnews) 

(Par Sylvie LAPOSTOLLE)


L'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe souffre d'un manque criant de psychiatres qui le conduit à mettre en place une organisation dégradée des soins, a expliqué le directeur adjoint vendredi à APMnews.

L'établissement est confronté à des difficultés en ressources humaines depuis plusieurs années. En 2021, un plan blanc avait été déclenché devant l'afflux de patients nécessitant une hospitalisation (cf dépêche du 07/12/2021 à 19:03).

"La pénurie s'est aggravée depuis deux ans avec des départs à la retraite", a indiqué Samuel Rezé-Virfolet, directeur adjoint de l'EPSM, sollicité par APMnews. En outre, l'établissement comptait sur l'intérim et deux médecins intérimaires qui tenaient des unités et sont partis avec l'application de la loi Rist. Il y a aussi quelques départs de psychiatres vers d'autres structures à cause des difficultés d'exercice.

"Sur 70 postes de praticiens hospitaliers (PH) ouverts, nous n'avons actuellement que 9 médecins généralistes et 35 psychiatres, soit 26 postes vacants. En équivalents temps plein (ETP), cela représente plus de 38 ETP manquants (25,5 ETP de psychiatres en poste). Or, nous sommes le seul établissement spécialisé en psychiatrie pour 600.000 habitants dans le département", a-t-il décrit.

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mardi 8 août 2023

Bientôt un atlas des cellules du corps humain ? Des chercheurs créent une incroyable cartographie, organe par organe



Par Enola Tissandié le 03.08.2023

Premières images du projet HuBMAP

Les premières publications du projet HuBMAP délivrent des résultats prometteurs, sous forme de cartes détaillées.

: DR. MICHAEL ANGELO & ERIN SOON/STANFORD UNIVERSITY

Pour mieux comprendre le fonctionnement du corps humain et répondre au mieux à ses dysfonctionnements, un ensemble de chercheurs lance un projet de cartographie des cellules de chaque organe.

Il faut plus de mille milliards de cellules pour construire un être humain adulte en bonne santé. Une organisation complexe et minutieuse qui veille au bon fonctionnement de l’ensemble de notre corps. Pour mieux comprendre ces milliards d’interactions, et repérer au mieux les dysfonctionnements à l’origine des maladies, un immense projet de cartographie des cellules de chaque organe a été lancé, et financé par le Fonds commun des Instituts nationaux de la santé, aux États-Unis. "Le projet HuBMAP (Human Biomolecular Atlas Program) est né d’une initiative nationale et d'un désir de cartographier tous les organes à haute résolution", explique à Sciences et Avenir Tarek M. Ashkar, professeur de Néphrologie à l’Université d’Indiana, et auteur de l’étude sur le rein.

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CONNAISSEZ-VOUS L’HISTOIRE DU MOULIN JAUNE ET DE SON JARDIN REMARQUABLE À 30 MINUTES DE PARIS ?

 

© Le Moulin Jaune

À 30 minutes de Paris, un lieu magique et un peu déjanténous transporte loin du tumulte de la ville. C’est un  jardin extraordinaire qui longe une rivière, né sous l’impulsion duclown Slava. Grâce aux oeuvres poétiques des artistes en résidence, vous allez retrouver vos rêves d’enfants dans une nature enchantée… Bienvenus à l’incroyable Moulin Jaunede Crécy-la-Chapelle !

LE MOULIN SAUVÉ PAR UN CLOWN

Au bord de la rivière du Grand Morin, en Seine-et-Marne, l’ancien Moulin Nicole bâti en 1802 a repris vie. Après avoir été inhabité pendant plusieurs décennies, il est sauvé par le clown russe Slava Polunin qui l’achète en 2001, le rénove et le peint en jaune vif ! Il pense l’espace comme un lieu de travail et de vie, au milieu d’un univers d’imaginaire et de voyage. Dans le jardin féérique de 4 hectares qui l’entoure, des œuvres oniriques se fondent dans la nature pour encore plus de poésie.

La cour jaune © Le Moulin Jaune
La cour jaune © Le Moulin Jaune

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Marielle Macé, une seconde respiration

Vendredi 4 août 2023

Portrait de Marielle Macé - Daniele Molajoli

À l'occasion du Banquet du livre à Lagrasse, nous recevons Marielle Macé, écrivaine et chercheuse, enseignante de littérature à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Elle publie "Respire", aux éditions Verdier, le 24 août prochain.


Avec

  • Marielle Macé Directrice adjointe du CRAL (Centre de recherches sur les arts et le langage CNRS-EHESS), spécialiste de littérature française moderne

Pourquoi la respiration ?

Dans son ouvrage Respire, à paraitre le 24 août aux éditions Verdier, Marielle Macé évoque l’irrespirable de notre temps. Elle cite l’irrespirable sanitaire, environnemental, social, politique et psychique, « en somme, tout l’air qui nous manque ». Selon elle, les hommes manquent d’oxygène, de justice, de joie, de santé et de liens. Elle ajoute : « Et pourtant, il y a des manières de s’y prendre avec les autres, qui redonnent beaucoup de souffle. Alors j'ai eu envie de bâtir ce trajet, de l’irrespirable à la possibilité de soulever, à nouveau, cette confiance dans la respiration. »

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Les psychiatres américains prescrivent le Wegovy pour lutter contre la prise de poids induite par les médicaments

Le 03 août 2023

Les psychiatres américains prescrivent le Wegovy pour lutter contre la prise de poids induite par les médicaments

Les psychiatres américains prescrivent de plus en plus le populaire médicament amaigrissant Wegovy aux patients qui prennent du poids à cause des médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux, tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, selon des entretiens menés par Reuters avec dix prescripteurs à travers le pays. De nombreux antipsychotiques et stabilisateurs d'humeur peuvent entraîner une prise de poids importante chez les patients et contribuer au diabète et aux maladies cardiaques, principale cause de décès chez les adultes atteints de schizophrénie.

Plus de la moitié des patients souffrant de dépression bipolaire et de schizophrénie sont en surpoids ou obèses, ce qui est aggravé par d'autres facteurs tels qu'un accès insuffisant à des aliments sains et une activité physique réduite. Le Wegovy de Novo Nordisk est auto-injecté une fois par semaine et il a été démontré qu'il aide les patients à perdre environ 15 % de leur poids corporel, ce qui en fait le traitement le plus efficace disponible. "Il s'agit d'un ajout vraiment bienvenu .... pour les personnes qui ont vraiment subi une prise de poids importante à cause des antipsychotiques atypiques et qui ont fait de leur mieux pour surmonter cela", a déclaré le Dr Joseph Goldberg, professeur de psychiatrie à l'école de médecine Icahn de Mount Sinai, à New York. Le Wegovy a été approuvé aux États-Unis en tant que traitement de l'obésité en juin 2021, tandis que le Mounjaro, un médicament similaire d'Eli Lilly, devrait être autorisé cette année. De nouveaux rivaux sont également en cours de développement.

Le marché mondial des médicaments amaigrissants devrait atteindre 100 milliards de dollars au cours de la décennie. Pourtant, on commence à peine à comprendre comment utiliser au mieux ces médicaments chez les patients souffrant de troubles psychiatriques.

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En Sarthe, face à une situation de crise en psychiatrie, un préavis de grève illimitée a été déposé

 




 Antonin LE BRIS.  Publié le 

La situation dramatique de la psychiatrie en Sarthe mobilise des professionnels à bout. Le syndicat Jeunes médecins a déposé un préavis de grève illimitée qui prendra effet le mardi 8 août 2023, pour l’ensemble des praticiens du département.

« Laisser perdurer cette situation sans alerter la population serait franchir une limite inacceptable : celle de la déshumanisation des soins psychiques pour les patients sarthois. » Dans une tribune publiée le 28 juillet 2023, les médecins de l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de la Sarthe situé à Allonnes, près du Mans, alertaient déjà sur la « situation dramatique » de la psychiatrie dans le département.

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CHI – Clermont : un syndicaliste traîné au tribunal

02 août 2023 


Le 26 juillet, Fabrice, le secrétaire de la CGT de l’hôpital psychiatrique de Clermont/Fitz-James (CHI), dans l’Oise, était convoqué au tribunal et en est ressorti mis en examen pour diffamation.

C’est un tract de la CGT, diffusé en février 2022, qui est à l’origine de cette criminalisation de l’action syndicale. Il mettait en miroir le recrutement d’un cadre, proche de la direction, et le sous-effectif de plus en plus massif qui pourrit le quotidien des travailleurs du CHI.

La direction reconnaît elle-même à présent que 120 postes sont vacants sur l’hôpital.

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Les arrêts de travail s'enchaînent, il n'y a plus de psychiatre aux urgences en Sarthe

De Julie Le Duff   Mercredi 2 août 2023 

Ce mercredi 2 août, la crise de la psychiatrie en Sarthe a atteint un stade inédit : en raison de plusieurs arrêts de travail pour épuisement professionnel, il n'y a plus de psychiatre pour la prise en charge aux urgences des patients les plus graves. Le CHU d'Angers est sollicité en renfort.

L'établissement public de santé mentale de la Sarthe à Allonnes

L'établissement public de santé mentale de la Sarthe à Allonnes © Radio France Alexandre Chassignon

Après la fermeture de 42 lits à l'Etablissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe, la situation déjà dramatique de la psychiatrie dans le département s'est encore dégradée ces derniers jours : selon nos informations, ce mercredi 2 août en fin de journée, il n'y a plus de psychiatre à même de prendre en charge aux urgences les patients les plus graves, ceux dont l'état de santé met la vie-même en jeu. Une solution s'appuyant sur un renfort du CHU d'Angers était en cours d'élaboration ce mercredi soir, mais la crise nécessite des réponses de fond pour être surmontée, estime la vice-présidente de la commission médicale d'établissement.

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Les infirmiers en psychiatrie, acteurs de l'innovation du soin



PUBLIÉ LE 02/08/2023

En psychiatrie, parent pauvre du secteur de la santé, les soignants œuvrent chaque jour auprès des enfants et des adultes en souffrance. Après une crise sanitaire venue encore renforcer le mal-être de populations déjà fragilisées, les moyens engagés, financiers, humains, sont au cœur des enjeux pour l’avenir de ce secteur dans la tourmente. Les infirmiers, qui y travaillent continuent malgré tout à réfléchir à leurs pratiques : comment éviter le recours à la contention, comment changer de regard sur les troubles du comportement ? Focus sur une psychiatrie qui s'ouvre à une recherche infirmière de plus en plus assumée et porteuse d'innovations. 

 

lundi 7 août 2023

La déliquescence de la psychiatrie annonce-t-elle les drames de demain ?

Paris, le mercredi 2 août 2023

C’est un article que vous penserez peut-être avoir déjà lu mille fois. Le décor et l’action ont en effet déjà été vus fréquemment : des psychiatres ou soignants en psychiatrie prennent individuellement ou collectivement la plume pour décrire l’enfer de la psychiatrie publique dans notre pays. C’est l’errance des familles et des patients devant attendre de longs mois avant qu’une prise en charge, prise en charge dégradée, soit enfin mise en œuvre. C’est le désarroi des professionnels, qui face à une pénurie de personnels toujours croissante, sont contraints de recourir à la contention ou à l’isolement pour assurer un minimum de sécurité dans des services débordés. C’est partout la même maltraitance institutionnalisée et la même désespérance.