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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 3 août 2023

Votre psy vous trouve-t-il ennuyeux ?

 Slate

Repéré par Elena Gillet — 

Vous êtes-vous déjà retenu de dire quelque chose à votre psychologue? Il y a des chances que vous l'ayez fait de peur de dire la chose de trop ou tout simplement de peur que votre psy vous trouve... ennuyeux.

Ne soyez pas trop dur avec vous-même

Pour la plupart des spécialistes interrogées, l'ennui n'est pas vraiment ce qui qualifie la situation. Allie Soss, une conseillère spécialisée dans la santé mentale, préfère employer le terme «frustrée» plutôt qu'«ennuyée».Pour elle, ces sentiments ne sont pas une forme de jugement mais une volonté de bien faire. «Souvent, les thérapeutes peuvent voir le potentiel de leurs patients avant qu'ils ne le puissent eux-mêmes», ajoute-t-elle.

Un constat partagé par la sexologue et thérapeute Holly Wood, pour qui cette frustration est liée à son envie d'aider ses patients. «La contrariété se dissipe assez rapidement lorsque je me rappelle que chaque patient est différent, que certains ne sont pas prêts à aller au rythme que je voudrais et que chacun a son propre chemin.»

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Ces psys qui nous voient (presque) tous traumatisés ?

Alastair Mordey 

24 juillet 2023

En diluant le sens du mot, les professionnels de la santé mentale créent une génération de victimes.

Atlantico : Vous avez mis en garde contre l'utilisation toujours croissante du «traumatisme» dans les cercles de santé mentale, ainsi que sa redéfinition. Quelle est la définition actuelle de ce mot, quels sont les enjeux couverts par ce mot ?

Alastair Mordey : Traditionnellement, le mot a été utilisé par la plupart des gens pour désigner un événement bouleversant. En psychiatrie, le mot a été utilisé de manière encore plus conservatrice. Par exemple, il est peu probable que le SSPT (trouble de stress post-traumatique) apparaisse chez une personne qui a perdu un parent, voire un enfant, mais il est tout à fait probable qu'il apparaisse chez une personne qui a survécu à une voiture piégée. Ainsi, la définition médicale stricte du mot désigne une maladie mentale très spécifique qui survient après une exposition à une horreur pure, et pas simplement à un chagrin horrible provoqué par des événements de la vie terriblement tristes. Il existe des différences distinctes entre ces deux choses. Cependant, ces dernières années, la définition de ce que les "événements" peuvent être traumatisants a été édulcorée pour inclure des choses comme le divorce des parents ou la discrimination.

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mercredi 2 août 2023

Crise des surdoses, crise des psychoses


 



Lila Dussault   24 juillet 2023

La crise des surdoses en cache une autre : celle des psychoses. Tant dans les rues que dans les hôpitaux, de plus en plus de personnes se retrouvent, sous l’effet de drogues, agitées ou délirantes. La cause : des substances plus toxiques et plus puissantes, souvent mélangées à l’insu des consommateurs.

Hallucinations, idées paranoïdes, agitation, désorganisation, désinhibition et agressivité… Des urgences du Québec font face à une hausse du nombre de patients aux prises avec de graves problèmes psychiatriques après avoir consommé des drogues. De nouvelles substances dans les rues, combinées à la pauvreté et à la crise du logement, ont décuplé un problème bien présent. Et bien pesant. 

Ainsi, le nombre de visites aux urgences avec comme diagnostic principal un trouble mental lié à la consommation de drogues est passé de 3159 en 2015-2016, à 3988 en 2022-2023 (avec un sommet pendant la pandémie), selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) obtenues par La Presse.

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« Une seule santé » : comment soigner l’humain sans dérégler la nature

Par Arnaud Gonzague  Publié le 24 juillet 2023

Le 13 octobre dans l’auditorium de « l’Obs », à Paris, Christophe Degueurce porte la voix des vétérinaires lors de la soirée « Une seule santé ». (Bruno Coutier pour l’OBS)

La soirée « Une seule santé » organisée à Paris le 13 octobre par « l’Obs » et OneHealth, a été l’occasion de rappeler qu’établir une distinction trop nette entre humains, animaux et écosystèmes est non seulement caduc, mais dangereux.

« Il y a une cinquantaine d’années, cela paraissait ridicule de rapprocher les destins des humains et des animaux. Cela revenait à nous rabaisser au rang de l’animal.  » Boris Cyrulnik garde le souvenir d’une époque où son intérêt pour l’éthologie, cette science qui s’attache aux comportements animaux et humains, paraissait plus qu’incongru à quelques-uns de ses confrères médecins. Le plus célèbre des neuropsychiatres français est venu en témoigner – via un duplex émaillé, hélas, de nombreux soucis techniques – auprès du large public qui s’est rassemblé le 13 octobre dernier dans l’auditorium de « l’Obs », à l’occasion de notre soirée « Une seule santé ».

Boris Cyrulnik n’est pas le seul à rappeler, ce soir-là, que la distinction entre gent humaine, animale et l’environnement, devenue une évidence à partir du XIXe siècle, n’avait pas toujours existé. « Dans l’Antiquité, le One Health [l’idée d’une santé globale] tel que nous le concevons aujourd’hui, était quasiment une constante, a exposé Christophe Degueurce, directeur de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort et vice-président de la Société française d’histoire de la médecine et des sciences vétérinaires. On croyait alors que la santé reposait sur l’équilibre entre quatre ‘‘humeurs’’, identiques chez tous les êtres vivants. A la fin du XVIIe siècle encore, quand a surgi la maladie de Carré [pathologie virale], les médecins se sont appuyés sur l’étude de la végétation. Le lien entre climat, végétation et maladie semblait naturel. » La modernisation des sciences, et surtout leur complexification a débouché sur une surspécialisation synonyme de cloisonnement.

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Interview Neurotechnologies : «Nos données cérébrales sont récoltées jour après jour» Article

par Elise Viniacourt   publié le 13 juillet 2023 

L’Unesco organise ce jeudi 13 juillet une conférence internationale sur l’éthique des neurotechnologies. Un sujet qui, s’il paraît lointain, influe déjà sur nos vies quotidiennes, décrypte pour «Libé» la directrice adjointe pour les sciences humaines de l’institution, Gabriela Ramos.

par Elise Viniacourt

publié le 13 juillet 2023 à 10h11

Une puce injectée dans le cerveau permettant de courir et calculer plus vite, une conscience téléchargeable sur ordinateur… L’évocation du terme «neurotechnologies» suffit pour faire émerger moult références pétries de transhumanisme et de science-fiction. Le sujet paraît futuriste, hypothétique. Pourtant, dès ce jeudi 13 juillet, l’Unesco se penche dessus. Et en grande pompe. Des ministres, des universitaires, des médias se réunissent depuis 9 heures pour aborder ensemble les défis éthiques soulevés par ce domaine. Un événement déjà nécessaire, selon la directrice adjointe pour les sciences humaines de l’institution des Nations unies, Gabriela Ramos, qui souligne auprès de Libération la place qu’occupent déjà dans nos vies les neurotechnologies. Mais pas sous la forme que nous imaginons.

Notre cerveau peut entendre le silence

Par    Publié le 

Entend-on le silence ou bien s'agit-il d'une déduction, que notre cerveau construit par absence d'information ? Une équipe de chercheurs vient de répondre à cette question. À l'aide d'illusions sonores, ils ont démontré que notre cerveau peut entendre le silence.

Peut-on entendre le silence ? Le débat paraît faire écho à une ancienne expérience de pensée philosophique : "Un arbre fait-il du bruit quand il tombe, si personne n'est là pour l'entendre ?". Si cette seconde question, par essence, n'a toujours pas de réponse, la première vient de trouver sa solution, grâce à une étude parue le 10 juillet dernier dans les Comptes-rendus de l'Académie nationale des sciences des États-Unis d'Amérique"Nous montrons que les silences peuvent « se substituer » aux sons dans des illusions auditives",précisent les auteurs de l'étude "La Perception du silence".

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Toute l'équipe de Champ social éditions vous souhaite une bonne coupure estivale, et vous accompagne avec sa liste de lectures, que vous soyez à la mer, à la montagne, à la maison, pour des vacances studieuses, dépaysantes, ou même si vous travaillez encore en juillet-août....

Voici notre sélection, pour apprendre, comprendre, débattre et se former avant la rentrée.

L'enfant AJT expliqué aux adultes

Sylvain Favereau, illustré par Béatrice Favereau.

Le pari est sans doute impossible à tenir : parler à la place d’un enfant ou un adolescent agité (AJT). D’ailleurs, cette catégorie n’existe pas, alors nous l’avons inventée. Elle a le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux. Au fond, la catégorie « troubles du caractère et du comportement » (TCC) souvent utilisée, n’existe pas non plus, car elle n’a pas de véritable pertinence clinique.

Disons que nous vous invitons à un voyage. Vous y reconnaitrez peut-être certaines situations.

Nous espérons que vous pourrez en sourire, ce qui est une première étape vers un peu moins d’inconfort.

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"Allez vers" : entre injonction et désir, l'enjeu de la rencontre

Mouvement pour l'Accompagnement et l'Insertion Sociale

Le travail social, tel que nous l’envisageons au M.A.I.S, nous renvoie en permanence à la question de la rencontre ou plutôt à celle des rencontres. Qu’elles nous touchent, nous enthousiasment ou nous surprennent, elles constituent le cœur du métier, sa composante et sa « matière » à agir. Pour que ces rencontres se fassent, nous devons parfois aller vers l’autre pour le rejoindre et possiblement « cheminer avec ».

Les pratiques « d’aller vers » sont aujourd’hui vivement encouragées, en référence à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté portée par le Ministère des Solidarités et de la Santé.

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Les maux et les phrases, et autres nouvelles du soin

Tolten

Des histoires de psychiatrie et d'amitié, une certaine dinguerie, des institutions qui vont bien, d'autres au bord de la rupture, des histoires d'écriture et de rencontre : des maux remis en ordre pour faire des phrases porteuses de sens.

À travers une série de courtes nouvelles on entend tour à tour un psychologue qui écrit sa colère à l'Aide sociale à l'enfance, un jouet qui parle depuis le fond d'un tiroir, une jeune femme qui se réapproprie sa langue grâce à l'écriture, les déambulations et tribulations d'un clochard céleste, un groupe de slameurs qui part en tournée dans un hôpital psy... L'ensemble de ces textes forme un tableau aux couleurs contrastées qui évoque l'urgence de remettre l'altérité et le soin au cœur de nos préoccupations.

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Casse de l’hôpital public : le cas d’école du CHAC, en Ariège

 Logo Révolution

Le Centre Hospitalier Ariège Couserans (CHAC) regroupe des services généralistes et psychiatriques. Les premiers sont assurés à Saint-Girons et couvrent environ le tiers du département. Pour ce qui est de la psychiatrie, le CHAC (à Saint-Lizier) et quelques Centres médico-psychologiques (CMP) sont censés couvrir les besoins de l’ensemble du département (155 000 habitants).

Faisons un tour d’horizon. Les bâtiments du CHAC sont vétustes ; certains prennent l’eau et ne sont pas isolés : il peut faire moins de 10°C dans certains services. Le matériel médical est trop souvent obsolète. Il y a près d’un an, la CGT de l’établissement soulignait que le personnel n’avait plus confiance dans sa direction, dont les méthodes de management étaient très contestées. La CGT concluait que les conditions de travail, de manière générale, poussaient les soignants vers la sortie.

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Quelle reconnaissance des troubles psychiques liés au travail ?



Publié le 

Eurogip publie un rapport sur les pratiques actuelles de reconnaissance des troubles psychiques liés au travail en EuropeLa France est le pays qui reconnait le plus de pathologies psychiques en accidents du travail. 

Il est désormais admis que les conditions de travail peuvent impacter la santé mentale des travailleurs. Aussi la prévention des risques psychosociaux est-elle devenue une priorité dans de nombreux pas. Mais la question de la reconnaissance du caractère professionnel des maladies psychiques est loin de faire l’unanimité en Europe. EUROGIP y a consacré sa dernière étude.

Cette reconnaissance se heurte à des d’obstacles d’ordre juridique tout d’abord.Les définitions nationales et les interprétations jurisprudentielles de ce que recouvre un accident du travail d’une part, les procédures réglementaires de reconnaissance des maladies professionnelles d’autre part, ne permettent pas partout la prise en charge à ce titre des pathologies mentales.

Là où une telle reconnaissance est possible se pose la question de l’objectivation du lien de causalité entre l’exposition et la maladie, presque jamais présumé en droit. La santé mentale d’un travailleur peut en effet être affectée à la fois par des conditions de travail dégradées et par des facteurs extra-professionnels.

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2023 SOUS LE SIGNE DU MERVEILLEUX, DU FABULEUX ET DU FANTASTIQUE OU COMMENT RÉENCHANTER LE MONDE*

HALLE SAINT PIERRE

EXPOSITION EN COURS

LA FABULOSERIE

25 JANVIER – 25 AOÛT 2023


du 20 septembre 2023 au 25 février 2024
 
du 20 septembre 2023 au 14 août 2024





L’Assurance Maladie prête à augmenter le tarif de la consultation

Paris, le mardi 11 juillet 2023

 Le directeur général de la CNAM Thomas Fatôme a assuré que la fixation du tarif de la consultation à 26,50 euros n’était qu’une « étape ».

Thomas Fatôme fait son mea culpa. Dans un entretien accordé au journal Les Echos ce lundi, le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM) reconnait avoir « mal estimé le malaise de la profession » lors des négociations conventionnelles avec les syndicats de médecins libéraux en début d’année, qui ont finalement abouti à un échec et à l’adoption d’un règlement arbitral. L’énarque se dit prêt à « se remettre à la table des négociations » avec les syndicats et promet un changement de méthode : il ne veut pas « reproduire les propositions qui avaient été faites en début d’année ».

Normes de soins chez les individus transgenres et/ou de genre différent : les recommandations de la WPATH

Publié le 19/07/2023

Les termes « transgenre » ou de « genre différent » sont employés à propos d’individus dont l’identité de genre et l’expression de celui-ci diffèrent de celles attribuées à la naissance, typiquement soit masculin, soit féminin. Leur nombre de personnes concernées est variable, entre 0,6 et 3 % de la population mondiale. Il s’est accru ces dernières années, principalement parmi les adolescents et les adultes jeunes.

Les personnes transgenres ont à affronter de multiples barrières concernant leur prise en charge médicale. Une revue, publiée en 2019, a rapporté que 27 % (19-40 %) d’entre eux avaient fait l’objet d’un refus de soins par un professionnel de santé. A l’inverse, 85 % des praticiens de soins primaires ne seraient pas hostiles à les traiter mais 57 % avouent ne pas être familiers avec la pratique médicale à mettre en place d’autant plus que des troubles de santé mentale sont souvent associés. De fait, les différents traitements médicaux et chirurgicaux en vue d’affirmer le genre (GAMST) s’accompagnent souvent d’une détresse psychologique et d’une majoration du risque suicidaire, surtout en cas d’incongruence marquée avec le sexe assigné à la naissance (notion de dysphorie liée au genre).

Darou Salam : La commune de Ndoffane marque un grand pas dans la prise en charge sanitaire ( Vidéo)

 SENEGAL

Ankou SODJAGO   22/07/23

Le maire de Ndoffane, El Mouhamadoul Ady Diaw, a procédé ce samedi à un don d’ambulance et à la pose de la première pierre du logement de l’infirmier chef de poste du quartier de Darou Salam. Une réponse forte à une doléance des populations vieille de 25 ans et visant à améliorer la prise en charge des patients dans cette localité.


mardi 1 août 2023

Médecine en France: le grand ratage

Édité par Thomas Messias    

Malgré d'évidents spectaculaires progrès scientifiques, nombre de Français ont le sentiment –légitime– que leur système de soins se dégrade. 

La médecine nécessite un diplôme mais aussi une pratique assidue, appliquée et dévouée. | Magali Cohen / Hans Lucas / AFP

La médecine nécessite un diplôme mais aussi une pratique assidue, appliquée et dévouée. | Magali Cohen / Hans Lucas / AFP

Il y a trente ans, tout permettait d'imaginer que notre système de santé continuerait de progresser à tous points de vue. Pourtant, aux yeux d'un nombre croissant de Français, il s'est détraqué dans son ensemble. Pour toute société, voir son système de soins souffrir de carences graves est une forme de traumatisme. C'est d'autant plus vrai lorsque la société en question s'est longtemps crue la mieux dotée du monde en la matière.

À cela s'ajoute un paradoxe: jamais les médias n'ont autant parlé des dangers de tel ou tel aliment, de tel ou tel produit. Des enquêtes souvent venues d'outre-Atlantique attestent de la nocivité de certains d'entre eux, ce qui n'est pas sans entraîner des formes aiguës d'anxiété.

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lundi 31 juillet 2023

L’alerte des médecins : « Quand la folie n’est pas accompagnée dignement, elle peut se transformer en furie »


 


Par Elsa Mari   Le 21 juillet 2023

Attaques à Reims et Annecy, agression à Bordeaux, pousseur du RER B… Les récents faits divers ravivent le débat sur la crise que traverse la psychiatrie. Dans une tribune que nous publions, 50 médecins, psychologues et patients alertent sur les dangers d’une prise en charge dégradée des malades.

Les médecins, psychologues et patients dénoncent des consultations pleines à craquer, un manque de places à l’hôpital et des soins dégradés. AFP/Loic Venance

Bien loin de stigmatiser les malades psychiques, 50 médecins, psychologues et patients dénoncent une prise en charge trop souvent défaillante. Ils appellent d’urgence à un sursaut et alertent sur les dangers d’une prise en charge dégradée. « Quand la folie n’est pas accompagnée dignement, elle peut, dans certains cas, se transformer en furie », préviennent-ils. Voici leur tribune.

« Les faits récents d’Annecyde Bordeauxde Reims, commis par des personnes en grande souffrance psychique, obligent à réfléchir, par-delà les cas individuels, aux causes profondes et systémiques favorisant de tels passages à l’acte. Comment ne pas les mettre en regard de l’état des services publics, avec la santé et la psychiatrie aux premières loges de la démolition ? Faut-il continuer d’accepter le décuplement de violences institutionnelles, le non-accueil, la transformation de nombre de services de soin en véritable machine à broyer les personnes malades et celles qui s’en occupent ? L’utilisation politique de chaque drame ajoute à l’infamie une double offense : elle passe à la trappe les efforts déployés par des équipes pour que les patients s’en sortent ; elle sur-stigmatise des personnes vulnérables.

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Aux racines des batailles du poil, une histoire politique de désirs et de dominations

Par   Publié le 14 juillet 2023

Ce fut l’un des enseignements inattendus des confinements imposés par la pandémie de Covid-19. Pendant quelques mois, un vent de liberté a soufflé sur les duvets et les toisons. Nombreuses sont celles, notamment parmi les plus jeunes, qui ont délaissé rasoir et épilateur. Selon l’institut de sondage IFOP, plus d’un tiers des femmes de moins de 25 ans déclaraient en 2021 s’épiler « moins souvent qu’avant le premier confinement ». Avec soulagement, si l’on en croit les réactions recueillies par le collectif Liberté, pilosité, sororité créé en 2018 pour dénoncer la « norme du glabre » « une sacrée liberté ! »  ; « un gain de temps et d’argent !  » ; « la fin des douleurs » ; « une réappropriation de mon corps », témoignent celles qui ont franchi le pas.

A peine sorties de leur huis clos, elles racontent aussi sur les réseaux sociaux les quolibets, insultes et même menaces dont elles font souvent les frais. Le compte @payetonpoil, lancé en juillet 2019 par de jeunes féministes dans le sillon de Metoo, est devenu le signe de ralliement de femmes en butte aux dégoûtés de tout poil. Elles y témoignent d’une stigmatisation ordinaire qui touche particulièrement les plus jeunes. Les réflexions commencent souvent dès l’enfance, au sein de la famille et à l’école, en particulier pour les brunes. Alors qu’une poignée de stars comme les chanteuses Madonna ou Beyoncé osent braver l’interdit, la plupart des femmes renoncent à afficher leur pilosité par peur de l’exclusion. « On constate qu’elles ne peuvent toujours pas disposer librement de leur corps », observent les militantes à l’origine de l’initiative.

Epilepsie : requiem pour l’effet Mozart

Publié le 12/07/2023

Au cours des trois dernières décennies, l’effet Mozart, suggérant un effet bénéfique de l'écoute de la sonate KV448 (sonate pour deux pianos en ré majeur) sur l'épilepsie, a suscité beaucoup d’attention dans les médias et un certain scepticisme dans la communauté scientifique. Avec 30 % de patients épileptiques qui souffrent de pharmacorésistance, on peut espérer qu’un tel phénomène existe mais cela reste difficile à démontrer. D’où l’intérêt de cette étude, la première revue systématique et méta-analyse formelle sur le sujet.

Parents, si vous voulez que votre enfant soit sportif…

Publié le 11/07/2023

Les parents de jeunes sportifs ont un effet important sur le bien-être et les performances de leur progéniture. Cela s’exprime, par exemple, par la qualité de leur soutien, de leur engagement personnel, ou encore — pour certains — par leur rôle d’entraîneurs… Cette influence est loin d’être négligeable, car elle persiste chez le jeune adulte, au-delà de l’adolescence.

Pourquoi des idées suicidaires chez les adolescents ?

Publié le 12/07/2023

Comme le suicide représente depuis le début de ce siècle la deuxième cause de décès annuelle au Canada chez les hommes et les femmes de 15 à 24 ans et environ le quart de tous décès observés chaque année dans cette classe d’âge, une équipe de l’Ontario a réalisé une étude transversale des facteurs associés à l’idéation suicidaire chez les adolescents (âgés de 12 à 18 ans) de cette province canadienne.

Examinant les facteurs associés à l’idéation suicidaire chez les adolescents, cette recherche confirme la pertinence de certains critères comme le sentiment d’appartenance à son école, la disponibilité perçue d’un soutien, l’estime de soi, les sentiments d’inutilité ou de désespoir, le fait d’être victime de harcèlement ou de cyberharcèlement, la consommation de drogues et l’utilisation des médias sociaux.