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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 8 juillet 2023

BAGNOLS/CÈZE Psychiatrie : l'unité de soins du château de Coulorgues fête ses 20 ans

 



 LE 06.07.2023

L'unité psychiatrique de soins en réadaptation du château de Coulorgues fête ses 20 ans. L'établissement accueille des patients atteints de psychose, schizophrénie et autres maladies mentales. 

Un peu à l'écart de Bagnols-sur-Cèze, le long du chemin de Carmignan, est implanté le château de Coulorgues. Ce bâtiment autrefois laissé à l'abandon abrite depuis 20 ans une unité psychiatrique de soins en réadaptation (UPSR) de l'ASVMT (*), anciennement basée à la Chartreuse de Valbonne. À l'époque, 1,8 million d'euros de travaux avaient été investis pour transformer ce nouveau site en un écrin chaleureux et adapté aux patients. 

Aujourd'hui, une quarantaine de personnels y travaille. En 20 ans d'existence, l'UPSR du château de Coulorgues a accueilli environ 800 patients. L'établissement a un agrément de 46 places et une capacité d'accueil de 53 lits. Ici, les patients apprennent à vivre avec leur maladie dans l'objectif d'ensuite retourner dans le milieu de vie ordinaire. Au-delà de la résilience, le projet de soins est tourné vers la réinsertion : "On les accompagne pour aller vers le plus d'autonomie possible. On leur fait aussi découvrir des métiers lors d'ateliers", explique Christian Gilles, président de l'ASVMT. 

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Renforcer le suivi des hospitalisations pour tentative de suicide



Publié le 

Selon une analyse de Santé publique France parue dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en date du 4 juillet 2023, la pandémie, par la durée et l’importance des mesures de restrictions sociales et des contraintes qu’elle a entraînées, peut avoir eu un impact sur la santé mentale, et notamment sur les tentatives de suicide. Une surveillance accrue des hospitalisations pour ce motif, notamment chez les adolescents et jeunes adultes est jugée comme nécessaire .

C’est dans ce contexte que Santé publique France a comparé les hospitalisations pour tentative de suicide (HTS) en 2020 et durant la première partie de l’année 2021 par rapport aux années précédentes. Celles-ci ont été analysées par groupe d’âge, sexe et modalités utilisées pour la tentative de suicide. Tous les courts séjours dans les établissements français publics et privés des personnes âgées de 10 ans et plus hospitalisées entre le 2 janvier 2017 et le 31 mai 2021 pour un geste suicidaire ont été sélectionnés.

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vendredi 7 juillet 2023

Résidences services seniors Entre tromperies et clauses abusives


 



Publié le : 04/07/2023 

Pratiques commerciales trompeuses, clauses abusives, défaut d’information sur les prix… une enquête de la DGCCRF met en lumière que 40 % des établissements contrôlés dans le secteur des résidences services seniors sont en infraction en matière d’information des consommateurs.

Après avoir épinglé plus d’un Ehpad sur deux cet automne pour des manquements aux droits des consommateurs, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s’est intéressée de plus près aux résidences services seniors. Son enquête révèle, dans ce secteur aussi, des anomalies importantes dans la transparence et la loyauté des informations délivrées au grand public. L’enquête, menée en 2021 et 2022, a porté sur 256 établissements de groupes privés (qui représentent la plus grande part de l’offre) mais aussi des établissements associatifs ou indépendants.

Canicules Des effets psychologiques aussi

Publié le : 27/06/2023 

Les fortes chaleurs sont un danger, bien connu désormais, pour la santé physique. Mais elles influent aussi sur la santé mentale : elles peuvent provoquer anxiété, dépression et idées suicidaires.

Moral en berne, anxiété, troubles du sommeil, les canicules sont éprouvantes, et ce n’est pas qu’une impression. Si les épisodes de fortes chaleurs provoquent insolations, déshydratations ou coups de chaleur, ils exposent aussi à des risques, plus méconnus mais de mieux en mieux documentés, pour la santé mentale.

Annoncer un décès aux Urgences


 


Stéphanie Lavaud 29 juin 2023

La confrontation du personnel des urgences avec la mort est plus fréquente que dans les autres services de l’hôpital. Quelles informations délivrer aux proches ? Comment s’y préparer et procéder ?  La Dre Marion Douplat, médecin urgentiste (CHU Lyon Sud) ayant beaucoup travaillé sur cette question, a donné des pistes lors de sa présentation au Congrès Urgences 2023 de la SFMU [1].

Mort médicalisée

« L’annonce d’un décès aux urgences est une réalité au quotidien », a démarré d’emblée l’oratrice, citant le Pr Didier Sicard, qui écrivait en 2012, dans son rapport sur la fin de vie, « les urgentistes sont ceux à qui on confie la mort ». 

Depuis les années 70/80, la mort s’est médicalisée et on meurt désormais à l’hôpital et non plus à domicile, a-t-elle expliqué. Aujourd’hui, 70% des décès ont lieu à l’hôpital, 16% aux urgences – on est un des services les plus exposés à la mort. On sait aussi que 80% des décès qui ont lieu aux urgences, le sont après une décision de limitation ou d’arrêt des traitements.

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Enabee : première photographie de la santé mentale des 6-11 ans

4 juillet 2023

La santé mentale des enfants – très impactée par la pandémie – fait l’objet de deux études dont les résultats ont été rendus publics récemment. L’étude Enabee de Santé publique France (SPF) qui, pour la première fois, a interrogé les enfants dans les écoles montre que 13,0 % des enfants de l’école élémentaire présentent au moins un trouble probable de santé mentale. Tandis qu’une enquête – aux résultats complémentaires – issue d’EpiCov, et menée chez les 3-17 ans, révèle que près d’un mineur sur dix présente des difficultés psychosociales.

La crise Covid, révélatrice du mal-être des jeunes

Il y a indéniablement un avant et un après crise sanitaire quant à la santé mentale des jeunes. Depuis 2019, les chiffres ont littéralement explosé avec plus de 126% de passages aux urgences pour des idées suicidaires chez les 11-17 ans, et une augmentation de 30% des tentatives de suicide.

Autre fait inquiétant, cette tendance dépressive, voire suicidaire, peut atteindre les très jeunes. Ainsi, commentant l’étude qu’il menée à Robert Debré (et évoquée ci-dessus), le Pr Richard Delorme (pédopsychiatre, Hôpital Robert Debré, Paris) faisait le constat sur Medscape que « l épidémie avait eu un impact négatif en particulier chez les 8-13 ans », tandis que des reportages dans les médias évoquaient ces jeunes, qui, « au collège ou au lycée, parfois même encore à l’école primaire […] ne trouvent plus de sens à leur existence ».

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L’adolescence (1/3) : Alain ou la puberté soudaine

Par Chawki Azouri

 le 01 juin 2023

Le moment est sacré, intime, personnel. Un face-à-face entre le psychanalyste et son patient, qui se fait dans la colère, les larmes, les fous rires et les silences. Dans cette rubrique bimensuelle, le Dr Chawki Azouri partage des histoires et des cas qu’il a vécus tout au long de sa carrière, avec des interlocuteurs qui resteront anonymes, sur un chemin emprunté à deux pour arriver à y voir clair.

L’adolescence (1/3) : Alain ou la puberté soudaine

Alain* vit avec sa tante depuis que ses parents sont tous les deux morts dans un accident de voiture. Il avait alors 3 ans et ne savait pas ce qu’était l’angoisse. Sa tante a tout fait pour lui assurer une vie tranquille, cherchant à lui éviter la souffrance d’un deuil qu’il faisait sans le faire. 10 ans après, elle m’appelle affolée et me demande un rendez-vous pour Alain. Elle ne sait plus quoi faire. Elle me raconte les circonstances terribles de l’accident des parents : Alain a appris la mort de ses parents à la télévision. Un couple de médecins célèbres qui s’était engagé en Afrique, au Malawi plus précisément. Elle n’a pas voulu le lui dire, croyant qu’elle lui évitait ainsi une douleur insupportable, préférant raconter que ses parents s’étaient perdus dans la forêt africaine et que la police était à leur recherche.


« Le système ne tient plus » : à La Candélie, la grève se poursuit

Par Thomas Graindorge   Publié le 04/07/2023

« Le système ne tient plus » : à La Candélie, la grève se poursuit

La question de l’augmentation des effectifs est au centre des revendications. © Crédit photo : Thierry Breton/SUD OUEST

Le syndicat CGT du centre hospitalier a annoncé poursuivre la grève, entamée jeudi 29 juin, a minima jusqu’à la rencontre, demain, avec l’Agence régionale de santé

Ils étaient environ une quinzaine, réunis mardi 4 juillet, devant le centre hospitalier Agen-Nérac, pour protester contre ce que Christophe Gauthier qualifie de « preuve du malaise de la psychiatrie en France ». Pour le récemment désigné nouveau secrétaire général de la CGT de l’hôpital psychiatrique, les revendications sont les mêmes depuis plusieurs mois : « Avec la régulation avant admission par le 15, on assiste à une problématique d’orientation des patients sans renforcement des équipes. À chaque prise de poste, les infirmiers sont seuls. Nous demandons des agents supplémentaires, matin et soir, pour pouvoir répondre convenablement aux patients. C’est notre responsabilité d’avoir cette présence médicale. » Les grévistes souhaitent en outre l’embauche d’un agent pour le Pôle de santé de la vallée du Lot et la réorganisation de la psychiatrie de liaison aux urgences.

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CHU de Montpellier : Le Théâtre des 13 vents crée un film avec les patients en psychiatrie

Par Timour Champetier   Publié le 

Le Théâtre des 13 vents en collaboration avec le CHU de Montpellier, crée un film a partir de l'écoute et de l'imagination des patients de l'hôpital psychiatrique de la Colombière

L'hôpital psychiatrique de la Colombière à Montpellier

L’hôpital psychiatrique de la Colombière à Montpellier (©CHU Montpellier)

Le Théâtre des 13 vents en collaboration avec le CHU de Montpellier, crée un film a partir de l’écoute et de l’imagination des patients de l’hôpital psychiatrique de la Colombière

En partenariat avec le Théâtre des 13 vents, des patients en psychiatrie du CHU ont participé a la création d’un film qui repose sur leur imagination et leur écoute. Les ateliers ont été dirigés pendant quatre semaines par Camille Lorin, artiste, et Charly Totterwitz, acteur. C’est la quatrième fois que les membres du théâtre des 13 vents réalisent des films comme celui-ci, aux parts avant ils avaient fait cela dans des lycées professionnels et techniques.

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Mitard, l'angle mort

Disponible

Du 07/06/2023 au 05/12/2023








Suicides de détenus, réels ou suspects… Le mitard, le quartier disciplinaire, constitue l'angle mort des prisons françaises. Au travers de saisissants témoignages, ce documentaire alerte sur l'inhumanité de cet outil de répression.


Documentaire «Welfare» de Frederick Wiseman, voyage dans l’Amérique-rac

par Laura Tuillier   publié le 4 juillet 2023

Tableau sensible et intellectuel, le documentaire, monument du cinéma filmé en 1973, plonge dans le quotidien d’un bureau d’aide sociale à Manhattan.

Welfare est sans conteste l’un des chefs-d’œuvre de l’immense documentariste américain Frederick Wiseman, actif sans faiblir depuis plus de cinquante ans. Filmé en 1973, il documente un lieu, le Welfare Center de Greenwich Village, situé dans le bas Manhattan, et constitue une expérience immersive hors du commun dont on ressort lessivé, pantelant, fasciné et reconnaissant d’avoir été en prise directe avec les puissances du cinéma pendant près de trois heures. Jalon dans la filmographie de Wiseman, Welfare est le premier de ses films à assumer une durée fleuve et conclut une première passe sur les institutions états-uniennes – en huit ans de pratique, il est déjà passé voir comment ça marchait à l’hôpital, au tribunal, au lycée ou à l’armée.

La Maison Perchée, un lieu pour vivre heureux sans cacher sa maladie


 



 4 juillet 2023 







Il y a trois ans, Maxime créait ce qu'il considère comme «la brique manquante du parcours de soin psychiatrique en France». Dans son café parisien ouvert à tous, mais surtout aux jeunes atteints de pathologies psychiques, Maxime accueille régulièrement Grégoire. 

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Par  Julia Vergely,  Marion Rousset   Publié le 07 juillet 2023

Mounia, la mère de Nahel, durant la marche blanche à Nanterre, le 29 juin 2023.

Mounia, la mère de Nahel, durant la marche blanche à Nanterre, le 29 juin 2023.  Photo AlainJocard/AFP

Laisse pas traîner ton fils, si tu veux pas qu’il glisse. » Emmanuel Macron a-t-il fait sienne, sans le savoir, cette phrase de 1998 du groupe Suprême NTM ? Le 30 juin, après une nuit de colère et de révolte particulièrement tendue dans plusieurs villes de France, à la suite de la mort de Nahel M., 17 ans, tué le 27 juin par un policier à Nanterre, le président de la République a martelé une vieille rengaine. « C’est la responsabilité des parents de garder [leurs enfants] au domicile, a-t-il déclaré[…] pour la quiétude de tous, […] j’en appelle au sens de la responsabilité des mères et des pères de famille. »

« Ce n’est pas l’État qui éduque les enfants, mais les parents », a renchéri Éric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux a ensuite rédigé un flyer pour rappeler aux parents dont les enfants sont présentés à la justice, « en termes simples », leurs obligations. La ville brûle, les émeutiers sont jeunes, parfois très jeunes, et les coupables sont déjà tout trouvés.

C'est mon métier : infirmier

 Brut

7 juillet 2023 

C'est mon métier : infirmier

Anthony travaille comme infirmier. Brut l'a suivi, au pas de course, le temps d'une journée dans son unité de cardiologie à Strasbourg. Un grand merci à Anthony d'avoir généreusement partagé avec nous son métier et au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg pour l'accueil.

C'est un métier qui n'est pas monotone du tout”


À tout moment, même quand il y a une sonnette, au cours de la journée ou alors même le matin en prise de poste, quand on ouvre la porte, on ne sait jamais ce qu'il y a derrière”. Anthony est infirmier en unité de médecine cardiologique au NHC (Nouvel Hôpital Civil). Un métier dynamique qui le passionne. “C'est un métier qui n'est pas monotone du tout. Chaque jour est différent, chaque poste aussi. On ne voit pas le temps passer donc ça rend le métier attrayant.” 



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D'où vient notre anatomie ?

Vendredi 7 juillet 2023

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : science

Représentation de l'évolution ©Getty - Man_Half-tube

Deux pieds, une main, cinq doigts, 32 dents, un gros cerveau, etc... Nous sommes une mosaïque de caractères qui, empilés, forment un Homo sapiens, mais vous êtes-vous déjà interrogés sur l’origine de votre pouce par exemple ?

Alors que nous sommes faits des mêmes éléments, il existe bien sûr des variations qui font que nous ne sommes pas rigoureusement identiques : vous ne me ressemblez pas et je ne vous ressemble pas. Nous constatons aussi, en observant le monde vivant qui nous entoure, que d’autres êtres vivants, en particulier des animaux, possèdent les mêmes caractères que nous autres humains. Un chat par exemple a aussi quatre membres et des oreilles munies de pavillons. Ce double constat traduit simplement le fait que l’humain, comme le chat, sont les fruits d’une histoire évolutive, au cours de laquelle les pièces de leur anatomie sont apparues à différents moments.

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Avec Ma Séraphine, Josiane Pinson plonge dans l’art brut

 

7 juillet 2023

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Ma Séraphine © Karine Letellier

La pièce de Patrice Trigano n’est pas un biopic. L’auteur s’est intéressé à la relation entre le marchand d’art Wilhem Uhde et de cette peintre, dont l’œuvre est attaché à l’art brut et à l’art naïf, Séraphine de Senlis. Le collectionneur esthète se souvient de ses premiers pas dans le monde de la peinture, évoque ses grandes rencontres, PicassoBraquesLe Douanier Rousseau… Et puis arrive, celle qu’il nomme Ma Séraphine. C’est au hasard d’un dîner, chez des bourgeois peu commodes qu’il a fait la connaissance de leur bonne, qui sans le savoir était une grande artiste.

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Panorama du handicap en France




Agnès Lara    9 mai 2023

À retenir

  • La Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier un nouvel ouvrage sur les chiffres du handicap en France.
  • Il décrit le profil des enfants et adultes accompagnés en établissement, des enfants scolarisés, les emplois occupés par les adultes handicapés ou encore les caractéristiques des personnes bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Cette synthèse d’une centaine de pages réalisée par la DREES est une photographie des principaux chiffres du handicap en France. En 6 chapitres, elle présente les données générales sur la mesure du handicap et aborde la situation des enfants et adultes handicapés sous différentes facettes : accompagnement et scolarisation des enfants, revenus et conditions de vie des personnes à domicile, établissements médico-sociaux, emploi, prestations sociales…

Les personnes handicapées en France

En 2021, 6,8 millions de personnes de 15 ans ou plus, soit 12,5% de cette population, ont déclaré avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive. Et 3,4 millions, soit 6,2%, déclaraient une forte restriction de leur activité habituelle.

[...]

 

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« Deux claques et au lit » pour les jeunes émeutiers, vraiment ?

Darons daronnes

Vendredi 30 juin, j’ai eu comme un sentiment de déjà-vu. Tandis que la France venait de vivre sa troisième nuit de violences déclenchées par la mort de Nahel M., 17 ans, tué à Nanterre par un policier pour refus d’obtempérer, le président de la République a pris la parole à propos des « jeunes, parfois très jeunes » émeutiers : « C’est la responsabilité des parents de les garder au domicile », a déclaré Emmanuel Macron. « La République n’a pas vocation à se substituer à eux. »

Un déjà-vu, parce qu’en novembre 2005, après les émeutes liées à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, électrocutés en tentant de fuir la brigade anticriminalité, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, en appelait déjà aux parents : « La famille (…), c’est aussi le lieu où doit s’exercer une autorité. Un jour, nous devrons clairement poser la question du maintien des allocations en cas de manquement de cette autorité ! »

Encore plus frappant, en 2010, le même Nicolas Sarkozy – devenu président de la République – revient à la charge dans son célèbre « discours de Grenoble », après plusieurs nuits d’émeutes à la suite de la mort d’un braqueur de casino : « Quand je regarde les rapports de police, dit M. Sarkozy, et je vois qu’un mineur de 12 ans ou de 13 ans, à 1 heure du matin, (…) lance des cocktails Molotov sur un bus qui passe, n’y a-t-il pas un problème de responsabilité des parents ? »

Une association d’idées m’a alors étrangement emmenée tout droit de Nicolas Sarkozy à NTM, qui chantait en 1998 : « Laisse pas traîner ton fils/Si tu veux pas qu’il glisse/Que voulais-tu que ton fils apprenne dans la rue ?/ Quelles vertus croyais-tu qu’on y enseigne ? »

J’en étais là dans mes divagations lorsque le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a renchéri samedi 1er juillet : « Qu’ils tiennent leurs gosses ! », s’est élégamment exclamé le ministre de la justice au tribunal de Créteil. « Les parents qui ne s’intéressent pas à leurs gamins et qui les laissent traîner la nuit en sachant où ils vont aller (…), ils encourent deux ans de prison ferme et 30 000 euros d’amende », a-t-il dit en référence à l’article 227-17 du code pénal, qui permet des poursuites contre les parents en cas de défaut d’éducation.

Bien entendu, un mineur est sous la responsabilité de ses parents, y compris sur le plan légal, mais à entendre ces mêmes phrases répétées comme un mantra, je me suis demandé comment elles étaient reçues par les principaux intéressés : les parents des mineurs dans ces villes qui se sont embrasées. J’ai téléphoné à Fatiha Abdouni, habitante de la cité Pablo-Picasso de Nanterre, qui a cofondé l’association Les Mamans de Pablo à la fin de 2015, devenue récemment La Voix des femmes de Pablo-Picasso.

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« La Fabrique des soignants » invite à penser l’avenir du système de santé

 Laure Martin  5 juillet 2023

Face aux difficultés que traverse le système de santé, quatre jeunes soignants et un producteur, ont créé "la Fabrique des soignants", un collectif qui propose des émissions et des talk-shows, diffusés en direct sur Twitch. L'idée : débattre et réfléchir à une autre organisation pour ce système. Le point avec Emylie Lentzner, interne en psychiatrie, et co-fondatrice de ce collectif.

Emylie Lentzner, interne en psychiatrie, et co-fondatrice de la Fabrique des soignants

Comment est né ce projet de créer le collectif ? 

A l’origine nous étions quatre et rapidement cinq jeunes, à savoir une directrice des opérations dans un hôpital, deux internes en médecine, un pharmacien ainsi qu’un réalisateur et directeur de production, à porter l’idée que finalement, peu importe nos métiers, nous sommes tous des soignants au sens large.

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Soignant-patient, comment réenchanter la relation ?

PAR 

PUBLIÉ LE 05/07/2023

Dans un système de santé en crise, éprouvé par la pénurie de personnel, affaibli par les déserts médicaux, la relation soignant-soigné appelle à l’urgence de se reconstruire. Patients partenaires, exercice coordonné, label de bientraitance…quelles sont les pistes pour l’améliorer ? Le colloque « L’humain pour sauver le soin » organisé au Sénat par un collectif de praticiens et d’usagers du soin a posé les premiers jalons d’une réflexion commune.

[...]

Objectif : réhumaniser le soin
Le colloque « L’humain pour sauver le soin », organisé le 19 juin au Sénat a réuni plus d’une vingtaine d’intervenants : professionnels de santé, patients partenaires, aidants familiaux, directeurs d’établissements, représentants de sociétés savantes….Trois tables rondes étaient au programme : « Patients, soignants et système de santé : une relation à réenchanter », « Reconstruire le lien : quels leviers, quelles solutions ? », « Nouveau rôle des usagers : comment co-construire ? »

Comment reconstruire le lien ? Quels leviers ? Quelles solutions ?

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Covid-19 : "une souffrance psychologique encore présente" chez les jeunes

PUBLIÉ LE 05/07/2023

Une étude de Santé publique France vient de nouveau alerter sur l'état de santé mentale dégradé des plus jeunes suite à la pandémie de Covid-19, mis en lumière pas la hausse des hospitalisations pour tentatives de suicide. Elle appelle à un meilleur suivi de ce phénomène.

C’était la grande inquiétude des autorités sanitaires et des professionnels de santé : la pandémie de Covid-19 et son cortège de mesures de lutte contre les contaminations ne risquaient-ils pas d’entraîner une augmentation des suicides ? En réalité, ils ont eu des effets contrastés, comme le démontrait en septembre 2022 un rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS).


Vivre avec des acouphènes : un combat « de tous les instants »

PAR 

PUBLIÉ LE 04/07/2023

Ce sont des sifflements, des grésillements, des bourdonnements qui se nichent au creux de l'oreille et rendent la vie de ceux qui les entendent -parfois jour et nuit - infernale. Les acouphènes sont au centre du film «Tinnitus» qui sort ce 5 juillet. L'occasion de revenir sur ces symptômes handicapants avec Jacques Foenkinos, Président de l'association France Acouphènes, qui vit avec.

acouphènes bruits oreille

«J'ai l'impression d'avoir un grillon fiché dans l'oreille», s'alarme l'héroïne du film «Tinnitus» (acouphènes en anglais), du réalisateur brésilien Gregório Graziosi, une jeune nageuse condamnée à quitter les bassins. Film sur le sport, film onirique, expérience sonore, le long-métrage mêle différents genres pour évoquer son combat contre les acouphènes pour revenir à la compétition. Pour mieux comprendre, nous avons recueilli le témoignage de Jacques Foenkinos, Président de l'association France Acouphènes, qui vit lui même avec ces bruits parasites. 

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