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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 juin 2023

Don d'organes : la vie de malades changée par des greffes

Publié 

Jeudi 22 juin est la journée nationale du don d'organes. Des milliers de personnes ont été sauvées grâce à des greffes qui ont changé leur vie.

Des malades, dont la vie ne tenait plus qu'à un fil, ont été sauvés par le don d'organes. David Juillan, contrôleur de gestion, avait 20 ans quand sa santé s'est dégradée. Victime d'insuffisance rénale, il a enchaîné les dialyses à l'hôpital. "J'étais très limité dans tout ce que je pouvais faire. L'espoir d'une vie normale est amoindri. Le seul espoir qu'on a, c'est une greffe", explique-t-il. Après quatre ans d'attente, il reçoit le rein d'une personne décédée, envers laquelle il est toujours reconnaissant. Sa vie a changé depuis la greffe.  

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Ensemble nous pouvons améliorer les pratiques de dépistage du cancer du poumon en France

Paris, le samedi 24 juin 2023 

Après des années d’hésitation, la France est en train de poser les jalons d’un programme national de dépistage du cancer du poumon. Parmi les prochaines étapes, on sait que lors des prochaines Journées française de radiologie en octobre, un examen devrait valider le programme d’enseignement ouvert à tous les radiologues souhaitant se former à l’interprétation des scanners de dépistage. Cependant, les spécialistes de l’imagerie ne sont pas les seuls praticiens en attente de formations et d’informations pour s’impliquer davantage dans le dépistage du cancer du poumon : un mouvement plus global semble nécessaire. Pour y répondre, le collectif « Ensemble nous poumons » composé notamment de professionnels de santé organise les 29 et 30 juin à Lyon les premières journées du dépistage du cancer du poumon et expose dans les colonnes du JIM les enjeux de ce dépistage.

Du Collectif « Ensemble nous poumons »*

Le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier en France (1). Un an après la décision de la HAS recommandant l’engagement d’un programme pilote dans le dépistage du cancer du poumon (1), le Collectif « Ensemble nous poumons » se mobilise pour favoriser le dépistage de cette pathologie par scanner faible dose.

Le dépistage, une vraie révolution pour réduire la mortalité liée au cancer du poumon

Les résultats préliminaires de l’étude KBP-2020-CPHG (2) montrent qu’en 20 ans, la survie a fortement progressé dans le cancer du poumon avec une baisse de mortalité à 2 ans de 26,6 % entre les années 2000 et 2020 (2). Cette baisse atteint même 34% chez les patients bénéficiant d’un traitement. Malheureusement, 60% des patients restent diagnostiqués au stade métastatique qui est généralement considéré comme non curable (2). Le dépistage du cancer du poumon permet d’augmenter la proportion des patients pris en charge précocement (3), donc éligibles à des traitements curatifs, ce qui augmente les chances de guérison et de survie (4,5). Parmi les cancers diagnostiqués au décours d’un dépistage, environ 70% sont de stade précoce et donc potentiellement curables. Le dépistage aboutit à une réduction de la mortalité liée au cancer du poumon de 21% et réduit la mortalité toutes causes de 5% (6).

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«Diagnostic de viol» aux épreuves de médecine, une polémique qui donne de l’espoir sur la future génération de docteurs


par Lauren Provost   publié le 24 juin 2023

Le viol n’est ni un diagnostic ni une maladie et, bonne nouvelle, les futurs médecins en sont conscients. La bronca provoquée par une erreur d’énoncé dans leurs épreuves de sixième année révèle leur maturité sur le sujet.

Un examen gynécologique à l'aide d'une caméra dans le service de médecine légale de l'hôpital de Limoges. (Burger/Phanie. AFP)
«Ravie d’apprendre que le viol est un diagnostic.» Cette étudiante en médecine a joué son avenir cette semaine. Elle fait partie des 9 000 externes de sixième année à passer les redoutées épreuves classantes nationales (ECN), le concours dont le classement déterminera l’accès à la spécialité et au CHU de son choix. Elle avait sans doute mieux à faire mardi soir, mais elle a pris le temps de discuter avec ses camarades d’une question qui en a interpellé plus d’un durant l’examen du jour.
Dans les groupes Facebook où les étudiants discutent, s’entraident ou paniquent au sujet de leurs épreuves, ils sont nombreux à commenter l’une des questions d’un dossier clinique progressif. Comprendre : un dossier qui présente un cas concret, dans lequel l’étudiant progresse de question en question. Celle qui les fait parler concerne un viol.

Reportage «Nous sommes leur premier lien avec la santé» : à Noisy-le-Grand, un lieu inédit pour la pédiatrie Article réservé aux abonnés

par Apolline Le Romanser    publié le 24 juin 2023 

Pédiatres, psychologues, orthophoniste, ergothérapeutes… Une vingtaine de soignants sont réunis depuis le 24 avril dans une même maison dédiée à la santé des enfants et adolescents, en Seine-Saint-Denis. Une première en Ile-de-France.

Clara, 2 ans, tousse, respire fort, les joues rougies. Elle se lève quand même, fait voler sa robe bleue et ses cheveux bruns, coiffés d’un serre-tête Minnie Mouse violet. Un peu de fièvre ne l’empêchera pas de découvrir le jeu en bois de la salle. Quelques minutes plus tard, la fillette disparaît avec son père derrière la porte blanche d’un cabinet. En ce jeudi matin, une dizaine d’autres enfants lui succèdent. Sans compter ceux des autres unités de la maison, bâtisse plantée au milieu des pavillons et résidences d’une avenue de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Sur trois étages se répartissent cabinets, salles d’attentes, étagères emplies de livres enfantins et même un chien en plastique rouge.

dimanche 25 juin 2023

Le scandale « Windrush » : les enfants reniés de l’Empire britannique

Par  (Londres, correspondante)     Publié le 25 juin 2023

2HJ4Y5J Nearly 1000 West Indian immigrants arrive in three boats trains at Waterloo Station. Many brought with them packing cases containing treasured possessions. 15th October 1961.

Un modeste pavillon dans une rue paisible du nord de Londres, entre une école primaire et la voie de chemin de fer. Enfoncés dans le canapé, Janet McKay-Williams et son compagnon, Anthony Bryan, casquette vissée sur la tête, nous reçoivent. Ce peintre décorateur de 65 ans, à la retraite, est arrivé au Royaume-Uni en 1965, à l’âge de 8 ans, depuis la Jamaïque, où il est né, pour rejoindre sa mère qui travaillait comme couturière à Londres. Né avant l’indépendance de la colonie britannique (en 1962), Anthony Bryan bénéficiait d’un droit de séjour permanent dans le « Mother country »(« mère patrie »), le surnom qu’on donnait encore dans les Caraïbes à la Grande-Bretagne.

En 2015, il veut rendre visite à sa mère, retournée à la Jamaïque. Il a besoin d’un passeport : il n’en a jamais eu. Il n’a jusqu’à présent jamais pris de vacances à l’étranger et, quand il a débarqué au Royaume-Uni, son nom était inscrit sur le passeport de son grand frère, comme c’était souvent l’usage pour les enfants.

« Au bout de quelques semaines, un sous-traitant du Home Office [le ministère de l’intérieur], l’organisme Capita, me dit que je ne suis pas enregistré comme britannique, que je suis en situation illégale et que je serai expulsé si je n’arrive pas à prouver que j’ai vécu ici toute ma vie », relate Anthony Bryan.

Juin, ou l’enfer des parents

Darons daronnes


La beauté de la vie de parent, c’est qu’il y a toujours des surprises. Des « Ah, mais on ne t’avait pas dit ? » et des « Oh ma pauvre, tu ne savais pas ? », énoncés d’un ton plein de commisération sadique. Les réseaux sociaux font pourtant tout pour dresser un tableau complet des petits et grands soucis de la parentalité. Des fuites urinaires au post-partum, des vermifuges à la crise d’ado, on pourrait croire que l’on était prévenu de tout ce qui nous tomberait sur la tête – au risque d’ailleurs de dégoûter n’importe quel être sensé de procréer, mais c’est un autre sujet.

Puis, un jour ordinaire d’une année ordinaire, il est arrivé. Le mois de juin. Jusqu’à ce que les enfants atteignent un certain âge, il était indolore. Il ressemblait à tous les autres. Et soudain, il nous a familialement engloutis. Mes enfants ont 8, 5 et 3 ans (CE1, moyenne section, petite section). Cela a commencé par un torrent de larmes de ma fille aînée, un samedi soir, tandis que j’allais lui faire un bisou au lit. « Mon maître nous a annoncé qu’il quittait l’école, et que la directrice aussiiiiiii », a-t-elle reniflé. J’ai minimisé ma réaction pour ne pas en rajouter, mais la vérité, c’est que je me suis sentie aussi abandonnée qu’elle. C’est bien connu, quand les choses fonctionnent bien – un super collègue, une directrice d’enfer –, on le remarque moins que quand ça va mal. Et le changement laisse entrevoir la possibilité d’un désastre.

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Femme dérangée, femme débauchée : un stéréotype persistant

par Agnès Giard   publié le 24 juin 2023

Projeté dans le cadre d’un cycle «Female Trouble», à Neuchâtel, le film «Let’s Scare Jessica to Death» brode sur l’image bien connue de la femme au foyer hystérique.

Sélectionné au Festival du film fantastique de Neuchâtel (Nifff, du 30 juin au 8 juillet), le long-métrage Let’s Scare Jessica to Death(1971, John D. Hancock) pose une question : le mariage est-il bon pour la santé ? Bien qu’il s’agisse d’un film d’exploitation obscur, ce serait une des réalisations préférées de Stephen King. Et pour cause : on se sent pris dès les premières images. Après son internement en hôpital psychiatrique à la suite d’une dépression, Jessica s’installe avec son mari dans une maison lugubre de la Nouvelle-Angleterre. La maison est squattée par une mystérieuse jeune femme que le couple invite à rester. Dans le grenier, Jessica trouve une photo ancienne montrant une inconnue dont les traits lui rappellent ceux de leur invitée. Quand elle en parle à son mari, il la raisonne : «Voyons, calme-toi, ma chérie…» Craignant d’être renvoyée à l’asile, doutant de son propre équilibre mental, Jessica se replie sur elle-même. Les voix qu’elle entend sont-elles réelles ? Ses visions relèvent-elles de la schizophrénie ? L’angoisse monte progressivement, au fil d’une dérive insidieuse qui gagne jusqu’aux spectateurs…

Troll de drames : Pacôme Thiellement aux enfers du Net

Samedi 24 juin 2023

Provenant du podcast

Mauvais genres

Pacôme Thiellement présentant "Infernet", sa série d’articles et de vidéos publiés sur Blast depuis le 1er janvier 2022 (capture d'écran).

En douze études de cas qui sont autant de contes noirs, Pacôme Thiellement met à nu la perversité intrinsèque et les ravages affectifs des réseaux sociaux.


Avec

Après le mystère du Sphinx et ceux de Paris, c'est aux enfers virtuels (mais aux conséquences, elles, bigrement réelles et concrètes) que se consacre Pacôme Thiellement dans les douze essais qui composent Infernet et qui furent, primitivement, douze vidéos produites sur YouTube par Blast.

Douze contes noirs qui mettent à nu les dérives nihilistes, les arnaques létales et les processus psychopathologiques suscités sur le Net par les réseaux sociaux, entre boulimie suicidaires et escroqueries financières, idolâtrie et érotomanie, assassinat à distance et décodages abyssaux

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samedi 24 juin 2023

Origine de la vie : raconte-moi ta LYFE

Mercredi 21 juin 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Comment repenser la vie en s’appuyant sur les mécanismes de recombinaison de l’ARN ? ©Getty - Malte Mueller

La définition de la vie ne fait pas consensus, mais certaines caractéristiques semblent incontournables. Pourtant, si la vie telle qu’on la connaît satisfait aux quatre critères de la LYFE, comment définir “la vie telle qu’on ne la connaît pas” ?


Avec

  • Philippe Nghe Maître de conférences à L’École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI) de la ville de Paris, et chercheur au laboratoire "Chimie Biologie Innovation" et à l’Institut Pierre-Gilles de Gennes.

  • David Louapre Physicien et vidéaste scientifique, auteur de la chaîne “Science étonnante”.


vendredi 23 juin 2023

Brigitte Fontaine tout feu tout flamme dans une mémorable interview sur France Inter

Publié le 21 juin 2023 

L’entretien accordé par la facétieuse artiste à Laurent Goumarre dans “Côté club” a donné lieu à un délectable moment de radio. Elle s’y montre, à 83 ans, aussi drôle que profonde.

Un entretien avec Brigitte Fontaine demeure un exercice périlleux pour tout journaliste musical.

Un entretien avec Brigitte Fontaine demeure un exercice périlleux pour tout journaliste musical.  Photo Joel Saget / AFP


Il avait mangé quoi, Laurent Goumarre, avant de partir interviewer, chez elle, l’imprévisible, la facétieuse, la très brillante Brigitte Fontaine ? Tout journaliste musical le sait : l’exercice est périlleux, forcément excitant mais jamais gagné d’avance, tant l’artiste se moque des codes de la promo – comme de tant d’autres codes –, capable de mordre autant que de se confier, emportant souvent le tout dans un grand éclat de rire. On parie : il devait avoir le ventre vide, Laurent Goumarre, car on ne s’encombre de rien pour un tel plongeon. Mais il a dû sacrément bien lire et écouter Fontaine avant, et depuis longtemps tant il maîtrise son sujet et semblait décontracté… y compris quand il se fit, sans surprise, brièvement engueuler – pour l’avoir qualifiée d’« écrivaine ».


Brigitte Fontaine : "Entre la mort et moi, un barrage : l’écriture"


 




Lundi 19 juin 2023

Brigitte Fontaine ©AFP - JOEL SAGET

Côté Club, le rendez-vous de toute la scène française et plus si affinités reçoit la fantasque, inspirée et inspirante, Brigitte Fontaine, pour son livre "Fratasie". Bienvenue au Club ! 


Avec


La reine de l'Île Saint-Louis

Aujourd’hui, Brigitte Fontaine a 84 ans. Son corps ne suit plus, le temps des concerts est passé, mais l’écriture, elle, subsiste. « Entre la mort et moi, un barrage : l’écriture », écrit-elle dans Fatrasie. Et quel panache ! Elle fait avec ce nouveau livre ce qu’elle fait depuis toujours, elle dit l’amour, la vie, la mort et leurs dérivés (couple, sexe, chats, corps, et aussi ce truc qu’on appelle parfois « l’Unique »).

Son monde poétique résiste à la peur et à la douleur. Et il reste à découvrir, toujours aussi déconcertant et sans doute trop libre et drôle pour qu’on s’arrête à son tragique. Voici comme elle conclut son recueil : « Elle, elle ne mourut pas, elle ne mourra pas, car elle est le prophète dressé en figure de proue sur la barque d’Isis, aussi vaste que les univers. Ô le secret des mystères ! » À qui protesterait devant le non-sens de son verbe, Brigitte répond : « Les 'expliqueurs' et les 'expliqueuses' de textes devraient tous être passés par les armes ». Elle a raison.

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Billet Boire, fumer, faire la fête : je veux vieillir comme Claude Sarraute

par Mickaël Frison   publié le 20 juin 2023

La journaliste et chroniqueuse Claude Sarraute est morte à 95 ans. Face à l’habituel portrait tristoune du «grand âge», elle défendait une célébration de la vie et de la fête : armagnac dans les yaourts et la fête jusqu’au bout. 

«Mamie pruneaux» est morte, vive «Mamie pruneaux». Parce qu’elle est «ridée et qu’elle fait chier», c’est ainsi que Claude Sarraute était surnommée, avec beaucoup d’affection, c’est à souligner, par Laurent Ruquier et sa bande à l’époque de On va s’gêner, l’émission qu’il animait sur Europe 1 les après-midis dans les années 2000 avant d’embrayer sur les Grosses Têtes.

Trois questions sur l'étude de Santé publique France, qui révèle que plus d'un enfant sur dix souffre d'un trouble de la santé mentale


 




Publié 

Cette enquête exploite des données collectées entre le 2 mai et le 31 juillet 2022 auprès de plus de 15 000 enfants.

Reconduite à intervalles réguliers, l'étude permettra de suivre l'évolution de la santé mentale des enfants à long terme. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

C'est la première étude nationale du genre. Si les effets de la crise sanitaire sur la santé mentale des jeunes adultes et des adolescents ont été abondamment documentés, les données concernant les enfantsmanquaient encore jusqu'à présent. Ce n'est plus le cas : Santé publique France a publié, mardi 20 juin, une étude nationale sur le bien-être et la santé mentale des enfants âgés de 6 à 11 ans, scolarisés à l'école élémentaire, du CP au CM2.

Cette enquête, baptisée Enabee (pour "Etude nationale sur le bien-être des enfants") exploite des données collectées entre le 2 mai et le 31 juillet 2022 auprès de plus de 15 000 enfants. Les chercheurs ont également récolté des informations auprès de l'entourage de ces petits, c'est-à-dire auprès de plus de 15 000 enseignants dans près de 400 écoles, ainsi que de 10 000 parents.

1 Que nous apprend cette étude ?

Grâce aux questionnaires complétés par différentes populations (parents, enseignants et enfants), l'étude Enabee fait le constat que 13% des 6-11 ans présentent "au moins un trouble probable de santé mentale". Santé publique France précise qu'il s'agit d'"estimations épidémiologiques, et non pas des diagnostics dont la confirmation devrait être faite par un clinicien dans le cadre d'une prise en charge individuelle".

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