La journaliste et chroniqueuse Claude Sarraute est morte à 95 ans. Face à l’habituel portrait tristoune du «grand âge», elle défendait une célébration de la vie et de la fête : armagnac dans les yaourts et la fête jusqu’au bout.
«Mamie pruneaux» est morte, vive «Mamie pruneaux». Parce qu’elle est «ridée et qu’elle fait chier», c’est ainsi que Claude Sarraute était surnommée, avec beaucoup d’affection, c’est à souligner, par Laurent Ruquier et sa bande à l’époque de On va s’gêner, l’émission qu’il animait sur Europe 1 les après-midis dans les années 2000 avant d’embrayer sur les Grosses Têtes.
Cette enquête exploite des données collectées entre le 2 mai et le 31 juillet 2022 auprès de plus de 15 000 enfants.
C'est la première étude nationale du genre. Si les effets de la crise sanitaire sur la santé mentale des jeunes adultes et des adolescents ont été abondamment documentés, les données concernant les enfantsmanquaient encore jusqu'à présent. Ce n'est plus le cas : Santé publique France a publié, mardi 20 juin, une étude nationale sur le bien-être et la santé mentale des enfants âgés de 6 à 11 ans, scolarisés à l'école élémentaire, du CP au CM2.
Cette enquête, baptisée Enabee (pour "Etude nationale sur le bien-être des enfants") exploite des données collectées entre le 2 mai et le 31 juillet 2022 auprès de plus de 15 000 enfants. Les chercheurs ont également récolté des informations auprès de l'entourage de ces petits, c'est-à-dire auprès de plus de 15 000 enseignants dans près de 400 écoles, ainsi que de 10 000 parents.
1 Que nous apprend cette étude ?
Grâce aux questionnaires complétés par différentes populations (parents, enseignants et enfants), l'étude Enabee fait le constat que 13% des 6-11 ans présentent "au moins un trouble probable de santé mentale". Santé publique France précise qu'il s'agit d'"estimations épidémiologiques, et non pas des diagnostics dont la confirmation devrait être faite par un clinicien dans le cadre d'une prise en charge individuelle".
La plus grande vente des œuvres de l’artiste JABER a eu lieu hier, mardi 20 juin, à la Halle Saint Pierre. 57 770 euros ont été récoltés au profit de la Fondation Abbé Pierre.
Entretien avec Bertrand Bellon, l’un des meilleurs amis de Jaber Al Mahjoub, dit JABER, qui l’a accueilli chez lui, dans le XXe arrondissement de Paris pendant dix ans, lui permettant de peindre et de travailler à son art chaque semaine, le mercredi.
« Je l’avais rencontré en 2011, lors du printemps arabe, pendant lequel j’avais organisé une exposition de peintres de Ménilmontant à Tunis, en soutien à une association d’artistes participant à ce printemps. J’ai découvert ce jour-là un artiste extraordinaire, à la générosité incroyable.
Maude Bergeron fait d’Instagram le support privilégié de ses illustrations colorées prônant l’acceptation de soi en les accompagnant de courts messages percutants. Alliant littérature au dessin, l’artiste lutte pour la diversité des corps, des sexualités et l’acceptation de ses émotions dans une démarche caractérisée par l’inclusivité.
Maude Bergeron met en avant les « autres » de notre système hétéro-patriarcal blanc : femmes, personnes LGBTQIA+, racisées, atteintes de troubles mentaux, aux corps hors normes… L’artiste nous accompagne dans la déconstruction de nos codes et réactions à travers ses créations rassurantes et déculpabilisantes, notamment en mobilisant régulièrement l’expression « tu as le droit de ».
Soigner les corps et les esprits
Dans le cadre de sa démarche militante en plus d’artistique, Maude Bergeron centre ses illustrations sur les corps, qu’elle dessine dans toute leur diversité : petits, grands, gros, minces, trans, cis, noirs, blancs, poilus, glabres… Elle s’inscrit contre la grossophobie, le racisme et toutes les formes d’oppression systémique qui s’attaquent à nos corps.
Entre migrations, métissages et changements climatiques, notre évolution est une histoire complexe. Selon une nouvelle étude, la diversité génétique d'Homo sapiens serait encore plus ancienne que l'expansion humaine en dehors de l'Afrique.
Les variations génétiques chez Homo sapiens sont bien plus anciennes que la grande migration en dehors de l'Afrique. Leur origine est donc un mystère que les scientifiques tentent de percer.
L’histoire de l’évolution de notre espèce est complexe. Les populations humaines anciennes se sont développées, ont migré et se sont rencontrées, diversifiées, et parfois mélangées. Démêler ce nœud historique constitue ainsi un défi majeur pour les scientifiques. Cependant, au cours des dernières décennies, ces derniers sont parvenus à parfaire les modèles visant à utiliser les variations génétiques observées chez les individus d’aujourd’hui afin d’obtenir un aperçu de notre lointain passé.
Comment ne pas succomber à la panique collective générée par le lancement de ChatGPT ? En se rappelant que, derrière le boom de l’intelligence artificielle, se cache un marketing de la peur qui s’ancre dans une histoire du progrès technologique.
De ChatGPT à Midjourney, les intelligences artificielles sont devenues omniprésentes dans l’actualité… et dans nos vies. «Libération» a demandé à Cédric Villani d’être son rédacteur en chef d’un jour pour un numéro spécial entièrement consacré aux IA. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosques, mardi 20 juin.
Esquiver les conversations sur le sujet, détourner le regard, zapper de chaîne télé ou radio, bref faire comme si ChatGPT n’existait pas.Il a fallu se rendre à l’évidence : l’espace d’un instant, l’intelligence artificielle (IA) a plongé l’autrice de ces lignes en plein déni. Pas encore de palpitations, d’insomnies ou autres symptômes dépressifs mais une angoisse sourde qui pourrait ressembler à ce qui porte désormais un nom : l’éco-anxiété, ce sentiment de désespoir et d’impuissance face à la crise écologique et l’hypothèse d’un effondrement de la civilisation. Serait-on en train d’assister à la naissance d’un nouveau mal du siècle en voie de labellisation, l’IA-anxiété ?
En été, après une averse, on se prend souvent à emplir ses poumons de l’odeur qui se dégage du sol. Cette odeur, c’est le petrichor, une fragrance caractéristique dont les composants proviennent à la fois de la végétation et du sol.
Après des jours de sécheresse, les premières gouttes de pluie tombent sur un sol écrasé de chaleur. Lorsque l’averse cesse, vous vous surprenez à vous emplir les poumons, nez tendu, narines dilatées, pour vous imprégner de cette odeur qui émane soudain du sol.
La distinction entre genre "culturel" et sexe "biologique" n’est apparue qu’avec l’émergence des sciences naturelles. Si jusqu'au XVIIIe siècle, le genre était déterminé par l’expression de valeurs morales, l’histoire est en réalité ponctuée de "transgressions" de genre...
Avec
Sylvie SteinbergHistorienne, directrice d'études à l’EHESS, spécialiste de l'histoire de la sexualité et du genre à l'époque moderne
Gabrielle Houbre Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université Paris Cité
Clovis Maillet Historien médiéviste, enseignant à la Haute École d’Art et de Design de Genève
600 milliards par an, c'est le "coût de l'inaction face aux problèmes de santé mentale" dans l'Union. Pour changer la donne, la Commission européenne annonce une nouvelle approche globale qui mise notamment sur la prévention et la détection précoce
« On a le droit de ne pas aller bien, et il nous incombe de veiller à ce que toute personne demandant de l'aide y ait accès», affirme Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire. Souhaitant prendre les problèmes de santé mentale « à bras le corps », la Commission européenne annonce le 7 juin 2023 la mise en place d'une nouvelle approche globale afin de la mettre sur un pied d'égalité avec la santé physique. Elle met ainsi en œuvre l'engagement de la présidente Von der Leyen lors de son discours sur l'état de l'Union européenne en septembre 2022.
Lundi et mardi, un banc d’allaitement de la marque Elvie sera installé dans quatre lieux de Paris. L’entreprise britannique souhaite briser le tabou de l’allaitement en public.
En France, l’allaitement dans les lieux publics n’est pas illégal. Pourtant, ce geste demeure encore aujourd’hui un tabou. De nombreuses jeunes mères se voient contraintes, parfois de manière violente, de se cacher pour nourrir leur bébé au sein, quand d’autres vivent cette situation comme « embarrassante ».
Huit ans après son arrivée dans le pays, Ryyan Alshebl a été élu à la tête d’une commune du Bade-Wurtemberg. Symbole de l’intégration de millions de réfugiés, il prend ses fonctions ce 19 juin.
Il est presque minuit lorsque son bateau pneumatique prend la mer en direction de l’île grecque de Lesbos. Ryyan Alshebl est à bord de cette embarcation de fortune avec 49 autres migrants. «C’était en novembre 2015, je ne souviens plus du jour», raconte le Syrien, dont tous les journaux parlent depuis son élection en tant que maire d’une commune du Bade-Wurtemberg.
Après des appels qui se sont multipliés – de façon plus aiguë depuis la pandémie de Covid-19 – pour alerter sur la crise de la psychiatrie infantile, les professionnels de la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent alertent à nouveau « solennellement l’ensemble des élus jusqu’au sommet de l’Etat sur le besoin d’une refondation » du système de soins psychiques infanto-juvéniles. Nous relayons leur communiqué après un rappel du contexte.
Malaise croissant et manque de moyens
Augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l'humeur chez les enfants de 11-17 ans (niveaux collège, lycée) et dans une moindre mesure chez les 18-24 ans…Tous les indicateurs psychiatriquesle disent et les professionnels de santé le confirment : il existe un malaise croissant chez les jeunes, amplifié par la crise Covid.
Le centre hospitalier de Niort ferme 15 lits de son unité psychiatrique, suite au manque de personnel médical et non médical. Selon le syndicat Force Ouvrière, le service a vu une diminution de près d'un tiers des lits en deux ans.
15 lits de moins en psychiatrie au centre hospitalier de Niort : c'est la conséquence de la fermeture de l'unité Est, annoncée par la direction de l'établissement. Une décision qui fait suite au "nombre de postes médicaux et non médicaux vacants dans le secteur de la psychiatrie" peut-on lire dans un communiqué de presse. La direction précise néanmoins que 5 lits seront ouverts dans d'autres ailes du service de psychiatrie. Le syndicat Force Ouvrière déplore un manque d'attractivité du centre hospitalier, pour les infirmiers et les psychiatres.
Soupçonné de la violente agression d'une femme de 73 ans et sa petite-fille de 7 ans lundi à Bordeaux, un homme a été placé en psychiatrie et hospitalisé sous contrainte. Déjà défavorablement connu de la police et de la justice, il était en rupture de traitement. Ce mercredi sur RMC, Evelyne Sire-Marin, magistrate honoraire, alerte sur la situation du suivi psychiatrique en prison et pour la réinsertion.
Chute du nombre de jeunes croyants et de la culture religieuse, succès des retraites spirituelles, retour en grâce du scoutisme… Pour le sociologue des religions Jean-Paul Willaime, même si « une partie des jeunes est devenue analphabète en matière de religion », leur intérêt pour la spiritualité reste fort.
Le sociologue et directeur d’études émérite à l’Ecole pratique des hautes études (université PSL) Jean-Paul Willaime, auteur avec Philippe Portier deLa Religion dans la France contemporaine. Entre sécularisation et recomposition (Armand Colin,2021), analyse les évolutions du rapport des jeunes à la religion.
Quelle place prend la religion chez les jeunes en 2023 ?
L’enquête de l’Insee sur la diversité religieuseparueen avril est venue confirmer le vaste mouvement de désaffiliation religieuse à l’œuvre en France : une majorité de Français (51 %) se déclarent désormais« sans religion ». Dans la vaste étude sur les valeurs des Européens de 2018 (European Values Study), ce chiffre montait même jusqu’à 58 %. Et les jeunes sont particulièrement touchés puisque 67 % des 18-29 ans se disent désormais« sans religion ». Mais cela ne signifie pas que la religion et la spiritualité en tant que telles ne les intéressent plus.
Porte d’entrée de l’Afrique vers l’Europe, la ville de Ceuta s’attend à une nouvelle vague de réfugiés ce printemps. Alors même que les habitants de l’enclave espagnole sont déjà confrontés à la pauvreté, l’inflation, le manque d’éducation, le racisme et la criminalité. Face à cette situation, ce sont les femmes qui ont décidé de prendre le destin de leur ville en main.
Dans la petite enclave espagnole du nord de l’Afrique, deux problèmes qui minent l’Europe se concentrent jusqu’à l’exacerbation : les flux incessants de migrants subsahariens et un racisme qui essaime au quotidien. Représentant près de la moitié des quelque 85 000 habitants de Ceuta, les musulmans sont touchés de manière disproportionnée par la précarité. À l’extrême périphérie de l’Union européenne,ARTE Regardsa rencontré trois femmes bien résolues à ne plus être les pions des politiques décidées par des chancelleries et des institutions lointaines. Car pour elles, pas question que leur terre devienne un camp de réfugiés doublé d’un ghetto.