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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 14 juin 2023

TEMOIGNAGE. Une Parisienne en situation de handicap en grève de la faim pour demander "un relogement en urgence"

Écrit par Pierre De Baudouin   Publié le 

Le fauteuil roulant électrique de Nabéla dans son appartement, situé dans le XVe arrondissement de Paris.

Le fauteuil roulant électrique de Nabéla dans son appartement, situé dans le XVe arrondissement de Paris. • © Nabéla

Nabéla, une habitante du XVe arrondissement, annonce le début d'une grève de la faim jeudi pour demander un logement adapté et "porter la voix de nombreuses personnes en situation de handicap". "Une question de dignité", alerte cette Parisienne qui se déplace en fauteuil électrique.

"Je demande uniquement l’accès à une vie digne", dénonce Nabéla sur Twitter. Cette femme de 43 ans, qui habite depuis "un peu plus d’un an" dans un appartement du XVe arrondissement de la capitale, déplore "un logement inadapté".

Alors qu’elle indique se battre depuis plusieurs années pour obtenir "un logement digne" auprès de son bailleur, Immobilière 3F, la Francilienne explique qu'elle va entamer une grève de la faim jeudi 15 juin, pour demander "un relogement en urgence".

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mardi 13 juin 2023

Centre de Ressources Travail social et Psychanalyse

 

PRÉSENTATION


« Travail social et Psychanalyse » est le nom que nous avons choisi pour le Centre de Ressources consacré aux pratiques cliniques, aux dynamiques institutionnelles et aux enjeux de formation inspirés par la psychanalyse dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’intervention sociale.

Orienté par la découverte et l’invention freudienne, les enseignements de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller, le Centre de Ressources vise une conversation fructueuse entre les acteurs et les savoirs traversant le champ médicosocial. L’accent est porté sur la singularité,  l’invention, la parole du sujet, le sens ou le hors-sens qui se font jour dans la rencontre et dans les espaces institutionnels… Bref, les enjeux cliniques qui font le cœur des pratiques relationnelles.

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NOS OUVRAGES



Niki de Saint Phalle, monumentale

Lundi 12 juin 2023

L'artiste Niki de Saint Phalle en 1967. ©Getty - Evening standard / Hulton archives

Célèbre pour ses sculptures imposantes et colorées, Niki de Saint Phalle a tenté de se libérer par l'art d'une enfance meurtrie. L'autrice Gwenaëlle Aubry et l'éditrice Christine Villeneuve sont les invitées du Book Club pour évoquer sa vie.


Avec

  • Gwenaëlle Aubry romancière, philosophe, chercheuse au CNRS

  • Christine Villeneuve Co-directrice des éditions des Femmes - Antoinette Fouque

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Insécurité linguistique : pourquoi cherchez-vous vos mots quand vous êtes mal à l’aise ?

Lundi 12 juin 2023

Provenant du podcast

Sans oser le demander


Le stress et... un blanc ! ©Getty - Saul Herrera


Vous ne connaissez peut-être pas le concept, mais vous l’avez peut-être vécu : être mal à l’aise, faire de plus en plus de fautes de langue... jusqu'à vouloir se taire ! Mais d’où vient cette peur de mal parler ? 


Avec

  • Maria Candea Professeure en linguistique et sociolinguistique française à l'université Sorbonne Nouvelle

Normes linguistiques et codes sociaux, comment a été forgé ce concept ? Que découvre-t-il de nos sociologies ? et surtout de cette pression qu’on se met à vouloir bien parler à tout prix ?

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Le syndrome de Stendhal ou quand la beauté submerge

Dre Angela Speth  14 avril 2023

« Le beau commence comme la terreur », écrivait le poète Rainer Maria Rilke. Certaines personnes peuvent en effet présenter des troubles très marqués à la vue d'une oeuvre d'art… jusqu’à s’effondrer.

Comme on tombe amoureux...

Ce phénomène étrange connu sous le nom de syndrome de Stendhal, a été identifié et décrit par la psychiatre et psychanalyste italienne Graziella Magherini dans les années 80’. Responsable pendant de nombreuses années du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova dans le centre historique de Florence, la Dre Magherini rencontre régulièrement des touristes profondément affectés par les peintures et l'architecture. Certains sont victimes de crises psychosomatiques qui lui rappellent un passage du livre « Rome, Naples et Florence » de Marie-Henri Beyle, alias Stendhal. L’écrivain y raconte comment il a « perdu la tête » dans la plus somptueuse des églises florentines, comme s'il était tombé soudainement amoureux :

« J'étais déjà dans une sorte d'extase par l'idée d'être à Florence, dans le voisinage des grands hommes [NdT : Machiavel, Michel-Ange et Galilée] dont je venais de voir les tombeaux... Les Sybilles du Volterrano [NdT : La peinture de la coupole de la Chapelle Niccolini, montrant la Vierge Marie couronnée, avec quatre sybilles] m'ont peut-être donné le plus vif plaisir que la peinture m'ait jamais fait... J'étais mort de fatigue, j'avais les pieds enflés et douloureux dans mes chaussures étroites, mais devant ce tableau, j'ai oublié tous mes maux... J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

Inspirée par ce témoignage, Magherini décide, en 1979, de baptiser ces crises de « syndrome de Stendhal » [également appelé syndrome de Florence]. Elle décrira plus tard 106 cas dans le livre « La Sindrome di Stendhal » publié en 1989.

Profil des « patients »

Dans son ouvrage, la psychiatre esquisse le profil des patients : généralement âgés entre 26 et 40 ans, un peu plus souvent des hommes que des femmes, ayant bénéficié d'une bonne formation scolaire (éventuellement aussi classique ou religieuse), ils ont tracé leur itinéraire de voyage en fonction de leur intérêt pour les arts. Plus de la moitié d'entre eux avaient déjà suivi un traitement psychologique auparavant. Ils viennent tous de l'étranger, notamment des États-Unis ou de régions européennes situées au nord des Alpes, où les œuvres artistiques anciennes sont plus rares. Si les Japonais gardent généralement la tête froide, c'est probablement lié au fait qu'ils voyagent habituellement en groupe ; les personnes voyageant seules et sans guide sont plus « vulnérables ». Les natifs de la région semblent « immunisés », probablement parce qu'ils baignent littéralement dans cette aura artistique depuis leur enfance.

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Attractivité Pour séduire les élèves en médecine générale, le ministre de la Santé sort le portefeuille

par Nathalie Raulin   publié le 12 juin 2023

François Braun annonce ce lundi assortir l’allongement d’un an du cursus de médecine générale de conditions financièrement attractives. Particulièrement en cas de stages dans les déserts médicaux, qui pourront être payés jusqu’à 4 500 euros net par mois.

La quatrième année d’internat de médecine générale sera rémunératrice. Telle est en substance la promesse faite ce lundi par le ministre de la Santé, François Braun, aux étudiants qui essuieront les plâtres de la réforme à compter de l’automne.

Engagement de campagne du candidat Macron, voté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, l’alignement de la durée de l’internat des médecins généralistes sur celui des spécialistes avait été accueilli à l’automne à boulets rouges par des carabins révoltés à l’idée d’être ravalé au rang de bouche-trous «sous payés» dans les déserts médicaux. Des craintes non dénuées de fondements, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ayant alors indiqué que «cette année de consolidation aura vocation à se dérouler en priorité en zone sous-dense», mais sans évoquer la moindre compensation.

Face aux déserts médicaux, vingt ans d’hésitations politiques

Par  et   Publié le 12 juin 2023

Lundi 12 juin, une proposition de loi portée par la majorité arrive en lecture à l’Assemblée nationale. Elle veut améliorer l’accès aux soins, en renforçant les obligations des médecins libéraux.

Le docteur Patrick Laine rend visite à une patiente en insuffisance respiratoire chez elle à Corcelles-Ferrières, dans le Doubs, le 31 mai 2022.

Les débats n’ont pas commencé en séance publique à l’Assemblée nationale, mais la tension est déjà montée dans les rangs des médecins libéraux, prompts à dénoncer un « texte mortifère ». La proposition de loi portée par le député Horizons de Seine-et-Marne Frédéric Valletoux, « visant à améliorer l’accès aux soins », qui arrive dans l’Hémicycle ce lundi 12 juin, a réveillé la « grande peur » de tout un secteur : celle d’être mis sous tutelle dans ses modalités d’exercice comme d’installation. Autrement dit, la crainte d’une coercition future pour des professionnels qui placent la liberté au cœur de leur ADN.

45 millions d'euros pour doubler le nombre de maisons de santé

PUBLIÉ LE 13/06/2023

Plébiscitées contre les déserts médicaux, les maisons de santé vont bénéficier d'un "accompagnement" de 45 millions d'euros sur trois ans, pour porter leur nombre de 2 300 aujourd'hui à 4 000 en 2027, a indiqué lundi 12 juin la ministre Agnès Firmin Le Bodo.

Comment répondre à la demande d'accès aux soins et lutter contre les déserts médicaux ? On le sait, c'est bien tout l'enjeu des années à venir alors que les besoins vont s'accroitre. «Nous allons mettre 15 millions d'euros par an sur trois ans», soit 45 millions au total «pour accompagner les nouveaux projets» de maisons de santé, a déclaré la ministre Agnès Firmin Le Bodo dans un entretien au quotidien La Provence. La ministre déléguée à l'Organisation territoriale et aux professions de santé, qui a inauguré lundi 12 juin une maison de santé à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), souligne qu'il faudra «en créer environ 450 par an» pour atteindre l'objectif fixé par le gouvernement.


Agressée par un infirmier, leur sœur s'était suicidée : l'hôpital Sainte-Anne jugé non responsable

Publié le 

Le tribunal administratif de Paris a débouté les deux sœurs d’une jeune patiente qui s’était suicidée après avoir été victime en janvier 2016 d’une agression sexuelle par un infirmier de nuit à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne (Paris, 14e).

La jeune femme de 19 ans avait en fait été prise en charge quinze jours plus tôt, le 14 décembre 2015, pour un « sevrage de médicaments somnifères ». Le 3 janvier 2016, l’infirmier s’était introduit « vers 1h30 du matin » dans sa chambre d’hôpital alors qu’elle était « lourdement sédatée » et lui avait imposé une agression sexuelle.

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Infirmiers, aides-soignants… : une dizaine de milliers de manifestants en colère ont défilé à Bruxelles

13 juin 2023 

BELGIQUE

La manifestation en front commun syndical à Bruxelles du secteur non marchand a pris fin peu avant 13h00, mardi, à proximité de la gare du Midi. Après quelques discours, la foule, partie peu avant 11h00 des abords de la gare du Nord, s'est en effet rapidement disloquée. 

Les syndicats, réunis en front commun national, entendaient dénoncer les conditions de travail des infirmiers, aides soignants, aides à domicile ou du personnel des crèches ou des institutions d’aide à la jeunesse. Les manifestants étaient 7.000 selon la police, environ 12.000 selon les organisateurs. 

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Pourquoi aller voir un psychiatre au lieu d'un psychologue ?

le 13/06/23

Un psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale. Mais quelle est la différence avec un psychologue ? Quand le consulter ? Définition et découverte de ce métier.


L’évaluation psychiatrique de St-Amand demeure sous scellé

Publié le 

Pierre Ny St-Amand, qui aurait volontairement projeté son autobus de la STL contre une garderie de Laval en février, a fait l’objet d’une évaluation psychiatrique. Ce rapport mis sous scellé en avril dernier le demeure pour le moment. 

La divulgation de la preuve n’est toujours pas terminée. «Certaines démarches d’enquête demeurent à faire à ce jour, donc pour le moment le rapport demeure toujours sous scellé. C’est une enquête longue à faire pour déterminer l’ensemble des éléments que l’on peut retrouver sur la scène de crime», explique la procureure au dossier, Me Karine Dalphond.


Drogue, prostitution, surveillance de détenus : des soignants du pôle psychiatrie du CHU de Toulouse demandent des moyens supplémentaires

Severine Sarrat   13 juin 2023

Les soignants du service d’admission psychiatrique (UF1) du CHU de Toulouse ont alerté leur direction, au travers du syndicat Sud, quant au manque de moyens qu’ils estiment être à l’origine de leurs mauvaises conditions de travail. Trafic de drogues, prostitution, prise en charge de détenus… Ils dénoncent une insécurité croissante dans leur unité.

CHU Toulouse psychiatrie
Les soignants de l’unité psychiatrique UF1 de Purpan alertent la direction du CHU de Toulouse ©Google Maps-capture écran

« Un manque de moyens criant qui altère les conditions de travail et la sécurité des patients comme celle des soignants », résume le syndicat Sud santé sociaux de Haute-Garonne, qui se fait le porte-parole du personnel du service admission psychiatrique du CHU de Toulouse à Purpan. Cette unité, appelée UF1, connaît depuis plusieurs mois des dysfonctionnements tels que le syndicat en a alerté la direction de l’hôpital, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, la préfecture, et fait un signalement au procureur de la République. 

En cause ? L’absence d’accompagnement des soignants pour assurer la sécurité dans une unité non adaptée au public qu’elle est maintenant forcée d’accueillir. En effet, l’UF1 est censée prendre en charge des patients atteints de pathologies lourdes, comme la schizophrénie ou la bipolarité, mais sur un temps restreint. « Les hospitalisations doivent y être courtes, les personnes y étant admises devant être réorientées vers d’autres services une fois stabilisées », explique le syndicat Sud, qui se fait le relais des préoccupations des soignants. Mais la réalité est tout autre semble-t-il, l’UF1 étant obligée de garder certains patients par manque de places dans des unités spécialisées

Problème : le fonctionnement, les locaux et le personnel du service admission psychiatrique ne sont pas adaptés à un accueil de longue durée. « Il n’y a pas de service de sécurité par exemple et l’UF1 est, à la base, un service ouvert. Or, certains patients aujourd’hui présents dans l’unité devraient se trouver en milieu fermé, pour leur sécurité et celle des autres », explique le syndicat. Il y a bien un secteur sécurisé où tout est vissé au sol et les accès condamnés, mais celui-ci est plein et des malades se retrouvent ainsi en chambres classiques. 

Pour éviter les incidents, les soignants, « qui s’adaptent comme ils peuvent », précise Sud, ferment désormais le service, ce qui dénature le statut de l’unité et perturbe les soins. « Nous sommes devenus la poubelle de la psychiatrie ! » C’est le constat dressé par un aide-soignant auprès du syndicat.

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WONCA 2023 - Comment gérer un patient agressif ou violent ?

Daniela Ovadia  13 juin 2023

Des gants de boxe, des protections pour la tête et un cercle de personnes autour des deux combattants. Il ne s'agit pas d'un défi sur un ring de boxe de banlieue, mais de la partie pratique d'un atelier sur la manière de se défendre contre des patients agressifs, organisé par le groupe d'intérêt en médecine d'urgence de WONCA Europe 2023, le congrès des médecins généralistes qui se tient du 7 au 10 juin à Bruxelles, en Belgique. La salle bondée atteste de l’intérêt que suscite le sujet.

 

"Les statistiques indiquent que les professionnels de la santé sont très exposés à la violence. Entre 8% et 38% d'entre eux, selon les enquêtes, subissent des violences physiques au cours de leur carrière. Beaucoup d'autres reçoivent des menaces verbales de la part de patients ou de proches de patients", explique Rocio Garcia-Gutierrez Gómez, médecin urgentiste à l'hôpital universitaire Severo Ochoa de Leganés, à Madrid (Espagne). "Une enquête que nous avons menée auprès de 247 personnes montre également que les femmes médecins comme les hommes considèrent le contact physique et l'intimidation verbale comme des formes d'agression, et que la majorité des personnes interrogées ont été agressées verbalement".

L'objectif de l'atelier est de sensibiliser les médecins aux facteurs qui génèrent de l'agressivité chez les patients, d'apprendre à décoder les signes avant-coureurs et, enfin, de se défendre physiquement si nécessaire.

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« La psychanalyse n’a rien à craindre des neurosciences »

Nicolas Mathey  Publié le   Dimanche 11 juin 2023

Alors qu’elle apparaît comme souvent remise en cause dans l’espace public, qu’elle se voit parfois caricaturée et même vilipendée, la psychanalyse continue de nourrir notre compréhension du monde et des autres, notamment à travers l’œuvre de Pierre Bruno, tout à la fois analyste, poète et auteur de théâtre. Quel avenir pour la psychanalyse ? ENTRETIEN.

Image d'un cerveau par IRM. « La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science », explique Pierre Bruno.
Image d'un cerveau par IRM. « La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science », explique Pierre Bruno.
Reuters

Par sa profonde lecture de Freud et de Lacan, par la rigueur subtile de son écriture et l’intensité de ses compagnonnages, notamment celui au long cours d’Antonin Artaud (1), le psychanalyste, membre de l’association Le Pari de Lacan, réaffirme « la force insurrectionnelle de la psychanalyse ».

Peut-on parler encore de la psychanalyse ?

Pierre Bruno, spécialiste de la critique marxiste chez Lacan.


PIERRE BRUNO
Psychanalyste 

Je répondrais oui, s’il s’agit de faire valoir la présence du signifiant « psychanalyse », dont on pourrait montrer combien il a été l’objet de tentatives, avortées, pour l’effacer. Non, en revanche, s’il s’agit de soutenir qu’il existe un ensemble des psychanalystes. Les psychanalystes, qu’ils s’autodésignent tels ou qu’ils soient garantis par une association, forment un inventaire à la Prévert. Autant de psychanalystes, autant d’auberges. À charge pour chacun et chacune d’apprendre à choisir. Dans un livre collectif intitulé « Manifeste pour la psychanalyse », j’ai avancé que l’expérience psychanalytique est « aux innombrables thérapies ce que le voyage dans le temps est à l’achat d’une montre ». Je confirme. La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science.

La psychanalyse est-elle remise en cause par les neurosciences et les mouvements queers ?

La psychanalyse n’a en fait à craindre ni les neurosciences, qui se contentent de remplacer l’âme par des gènes, ni, dans l’ordre social, les mouvements queers, qui sont plutôt en retard sur elle quant à la récusation d’un monocentrisme masculin. Ces mouvements passent malheureusement à côté, le plus souvent, de ce qui fait le cœur de la découverte freudienne, dont la logique a été extraite par Lacan, à savoir l’impossibilité du langage à représenter le sexe.

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Ecrits profanes. Poésie politique psychanalyse


Pierre Bruno


ActuaLitté

Poésie, politique, psychanalyse sont les trois fils que Pierre Bruno tresse, en inscrivant son entreprise sous le chef du " profane ", par opposition au " sacré ", dont la dimension religieuse introduit une discrimination entre les sujets. Sous ce titre, Pierre Bruno tresse un lien entre poésie, politique et psychanalyse. Cette tresse relève du profane, en opposition au sacré, en tant que ce dernier, outre sa dimension religieuse, opère une discrimination entre les sujets. La première partie, "Poésie" , concerne en majorité Antonin Artaud. Elle explore la partition entre l'effort immense du poète pour s'inscrire dans une filiation qui ne soit pas faussée par l'impasse faite sur l'insondable nouveauté d'une naissance, et pour produire une langue à la hauteur de ce qui excède à toute filiation, à savoir son être de symptôme.


La réalité Essai de psychanalyse

Pierre BRUNO

La réalité

À partir des conceptions freudienne et lacanienne de la réalité, Pierre Bruno considère ce qui peut apporter au sujet, dans une cure analytique conclue de façon satisfaisante, une réponse aux questions métaphysiques jusque-là réservées à la magie et aux religions. 

La réalité est divisée chez Freud entre réalité matérielle et réalité psychique, et chez Lacan entre réalité et réel. Le réel, tout en restant inaccessible, commande les symptômes du sujet, à son insu. Quelles en sont les conséquences sur l’enjeu d’une cure ?

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Stagnation des préjugés sexistes : “Il faut une condamnation sociale plus forte” des hommes violents

Par  Estelle Hottois  Publié le 13 juin 2023

Illustration Gary Waters/Ikon Images / Photononstop


Les chiffres sont à pleurer. Lundi 12 juin, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publiait une version actualisée du rapport de l’Indice des normes sociales de genre (GSNI). Basé sur un travail de l’enquête mondiale sur les valeurs (World Value Survey), qui concerne 80 pays et 85 % de la population mondiale, il révèle une stagnation des préjugés sexistes depuis dix ans. Les réponses placent encore invariablement l’homme au-dessus de la femme, dominée dans les domaines sociaux, politiques, économiques. Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, accueille la nouvelle avec un discours qu’elle désire optimiste. Elle n’en démord pas : le féminisme est un combat majeur et universel, quoi qu’il arrive et peu importe le temps qu’il prendra.

Selon le rapport de l’Indice des normes sociales de genre (GSNI), la moitié de la population dans le monde estime que l’homme ferait un meilleur dirigeant (d’entreprise, politique) que la femme. Comment l’expliquez-vous ?
Ce n’est pas étonnant. Le sexisme, en particulier la hiérarchie des sexes, est mondial et implanté depuis longtemps. C’est la première des discriminations. Il prend des formes différentes, mais c’est globalement toujours la même chose : le chef, c’est l’homme. Et ce, depuis la préhistoire, selon les travaux de Françoise Héritier. L’anthropologue associait les débuts des inégalités de genre à la croyance que les hommes étaient les seuls à détenir la capacité de se reproduire.

Depuis, l’on sait que les appareils reproductifs sont masculins et féminins. Ça n’a pas dissous le patriarcat, qui s’est renforcé à travers les âges. Il n’a pas le même visage, mais les mêmes dynamiques de contrôle et de domination. Toutefois, les progrès de ces dernières années auraient pu avoir une traduction plus forte sur l’état d’esprit mondial. Les courants comme #MeToo ont traversé les pays, les cultures, et touché beaucoup de monde.

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50 nuances d’associations : Quelles gouvernances pour demain ?

Les 50èmes JNEF ADC Nîmes 2023

Infos pratiques :

27 - 28 - 29 SEPTEMBRE 2023

Quelles gouvernances pour demain ?

Durant ces cinq décennies, des directrices et des directeurs ont défendu une conception de leur métier dans le champ des activités sanitaires, sociales et médico-sociales en s’appuyant sur une éthique professionnelle. L’ADC, représentant les directrices et les directeurs, veut être force de propositions dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évolution des politiques sociales, médico-sociales et sanitaires.

Cette conception politique des fonctions de gouvernance et de dirigeance des établissements et services sociaux et médico-sociaux se heurte à l’évolution du secteur aujourd’hui fortement interrogé.

Le modèle associatif, porteur d’un projet de société, est-il encore adapté à une activité de plus en plus régie selon les lois du marché (intrusion du lucratif, appels à projet et mise en concurrence, instrumentalisation des gestionnaires…) ?

 Les modes de gouvernance des associations sont-ils encore adaptés aux exigences de plus en plus techniques que comporte la gestion d’activités sociales, médico-sociales et sanitaires (compétences des administrateurs, crise des «vocations », responsabilités juridiques…) ?


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