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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 juin 2023

"Aberrante", "gadget", "niveau zéro de la politique"... La campagne du gouvernement contre le harcèlement de rue laisse les associations féministes dubitatives

Eloïse Bartoli  Publié 

Alors que la distribution de cinq millions de dépliants a commencé mardi, plusieurs militantes féministes se sont insurgées contre cette initiative

Des femmes manifestent contre le harcèlement et les agressions de rue, le 24 octobre 2020, à Strasbourg. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Des femmes manifestent contre le harcèlement et les agressions de rue, le 24 octobre 2020, à Strasbourg. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Une campagne qui fait flop. Le ministère de l'Intérieur a entamé, mardi 30 mai, la distribution de cinq millions de flyers destinés à faire connaître des conseils relatifs à "la sécurité des femmes dans l'espace public". Le document sera distribué tout l'été sur le territoire par "les policiers et les gendarmes", a précisé le gouvernement dans un communiqué. Une action de prévention notamment assurée "lors de patrouilles dans les transports en commun et dans la rue", a ajouté la Place Beauvau. Depuis l'annonce de sa mise en place, le dispositif est largement critiqué par les associations féministes, qui le jugent insuffisant, voire "aberrant". 

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Des géants des pesticides accusés d’avoir dissimulé la toxicité de leurs produits pour le cerveau en développement

Publié le 2 juin 2023

Par Stéphane Foucart (avec la Bayerischer Rundfunk, « Der Spiegel », la SRF et « The Guardian »)


Selon une étude publiée jeudi, plusieurs fabricants ont soustrait aux autorités européennes des résultats de tests qui mettaient notamment en évidence les effets délétères de leurs substances sur des animaux de laboratoire exposés in utero. 

Le siège de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, à Parme (Italie).

Le siège de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, à Parme (Italie). CAPTURE D’ECRAN YOUTUBE / EFSACHANNEL 

Alors que les troubles du neurodéveloppement (autisme, déficit de l’attention et hyperactivité, handicaps intellectuels, etc.) sont en forte augmentation dans de nombreux pays, dont la France, les travaux du chimiste Axel Mie (université de Stockholm, Institut Karolinska) et de la toxicologue Christina Rudén (université de Stockholm) risquent fort de susciter un vif intérêt. Et une forte polémique.

Dans la foulée de précédents travaux sur le glyphosate parus en septembre 2022, les deux scientifiques suédois montrent, dans une étude publiée jeudi 1er juin par la revue Environmental Health, que plusieurs fabricants de pesticides ont soustrait aux autorités européennes des résultats défavorables de tests de toxicité pour le cerveau en développement (DNT, pour developmental neurotoxicity) – tests qu’ils avaient menés sur leurs substances en vue de leur évaluation, avant autorisation de mise sur le marché. Des résultats révélés en exclusivité par Le Monde, la Bayerischer Rundfunk et Der Spiegel en Allemagne, la Schweizer Radio und Fernsehen (SRF) en Suisse et The Guardian au Royaume-Uni.

Savoie. Les agents du CHS de Bassens mobilisés pour défendre le service public de psychiatrie

actuSavoie

Par Valentine Benech   Publié le 

Des agents du CHS de la Savoie à Bassens se sont mobilisés ce 30 mai, pour sensibiliser le public aux difficultés des services de psychiatrie et celles rencontrées par le centre.

Un préavis de grève avait été déposé à la direction du centre hospitalier il y a quelques semaines. Une trentaine d’agents du CHS de la Savoie à Bassens se sont mobilisés ce mardi 30 mai dès la fin de matinée, pour défendre le service public de santé psychiatrique et sensibiliser le public aux difficultés de ce secteur de soin et celles du centre.

Les agents ont pris la parole dès 11h30 et distribué des tracts au niveau du rond point situé devant l’établissement, avenue de Bassens.

75 lits fermés en 6 ans et des accès aux rendez-vous difficiles 

Dans le tract, ensuite partagé par la CGT sur son site, il était notamment question d’alerter sur le besoin d’améliorer les conditions de travail du personnel et celles d’accueil des patients. 

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Canada : alerte sur la santé mentale

 GREGORY FONTANA
Par


LE 
31 MAI. 2023 

Des experts en santé publique et en psychiatrie mettent en garde contre le sous-investissement chronique dans la santé mentale. Les conséquences sont dramatiques, en particulier chez les plus jeunes.

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La Roche-sur-Yon. Le Centre Hospitalier Psychiatrique annonce l'ouverture d'un Musée de la Psychiatrie à Mazurelle pour déstigmatiser la maladie mentale

 Ma Ville Solidaire

Le Centre Hospitalier Psychiatrique (CHS) annonce son projet de créer un Musée de la Psychiatrie à Mazurelle. L'objectif est double : sensibiliser le public à la psychiatrie et à la maladie mentale, et déstigmatiser ces sujets. Le musée est conçu comme un lieu vivant qui ne se concentre pas uniquement sur l'histoire de la psychiatrie, mais également sur son actualité, mettant en avant les œuvres créées par des patients.

Le musée, qui devrait ouvrir à l'automne, sera situé au rez-de-chaussée des Grandes Chaumes et sera divisé en deux espaces. Un espace muséal pour les expositions d'objets, documents et œuvres liées à la psychiatrie, et un espace culturel pour des événements et des rencontres.

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Histoire «Punir et comprendre», retour à la cause prisons pour Michelle Perrot

par Yannick Ripa  publié le 1er juin 2023

Livre d’entretiens entre l’historienne et son ancien étudiant devenu spécialiste des violences Frédéric Chauvaud, sur l’histoire pénitentiaire et les réflexions qui, de Michel Foucault à Robert Badinter, l’ont accompagnée.

Les prisons sont des zones blanches et, infimes les traces de leurs détenus – graffiti sur les murs, tatouages sur les corps, confidences balbutiées, mémoires ébauchés. Ainsi s’explique le long désintérêt des chercheurs qui ont contribué à faire rimer enfermer et oublier. L’après-Mai 68 attire l’attention sur les minorités – ou prétendues telles – et sur les en-marges de l’Histoire. En 1973, Michelle Perrotcrée à Jussieu deux séminaires conjoints, l’un sur l’histoire des femmes, l’autre sur l’histoire de la délinquance et du crime, initiant de multiples travaux d’étudiants. A l’origine de cet échange, riche, profond et passionnant, l’un d’eux, Frédéric Chauvaud, aujourd’hui spécialiste des violences et de leur répression.

Le portrait Marie Rabatel, le trauma en combat

par Elsa Maudet et photo Cha Gonzalez  publié le 31 mai 2023

L’Iséroise, violée à 12 ans, dépasse ses angoisses sociales pour porter la cause des enfants et des femmes autistes victimes de violence.

Avec le gouvernement précédent, elle avait trouvé ses marques. Le printemps 2022 est venu rebattre les cartes. Election présidentielle, remaniement, nouvelles têtes. Marie Rabatel a mis un temps fou avant d’accepter de rencontrer les ministres désormais responsables de ses sujets de bataille. Une entrevue avec Geneviève Darrieussecq, sur les questions de handicap ? «Je n’y arrivais pas.»Face à Charlotte Caubel, chargée de l’Enfance, «je suis restée mutique. Elle était gentille parce qu’elle n’a pas que ça à foutre !» Celle qui refuse l’étiquette de «militante» pour embrasser celle de «jardinière qui sème des graines» passe son temps à composer avec ces deux forces contraires qui l’habitent : ses troubles autistiques qui la retiennent dans son tranquille village isérois de Saint-André-le-Gaz et ce combat d’une vie contre les violences sexuelles qui la pousse vers le tumulte parisien, là où les décisions se prennent.

Autisme au féminin : Approches historiques et scientifique, regards cliniques

Année de publication :  2023

Autisme au féminin

Auteur(s) LACROIX Adeline, Aut.

Lorsque l'on pense à l'autisme, c'est souvent l'image d'un garçon qui se présente à l'esprit. Les femmes autistes sont-elles inexistantes, moins nombreuses ou simplement moins visibles ? Depuis dix ans, ces questions ont gagné de l'intérêt dans le domaine scientifique, dans la pratique clinique et auprès du grand public. Ce livre introduit un point de vue social, épistémologique et historique, et propose un état des lieux des recherches en psychologie et neurosciences sur les femmes autistes.


Paris : courez au festival Colis Suspect, avec Rebeka Warrior et Pio Marmaï

TRAX 

Le 31.05.2023


Entre les espaces du Ground Control et de la Station – Gare des Mines, le festival Colis Suspect, qui met à l’honneur l’art brut et les personnes présentant des troubles du spectre autistique, s’apprête à prendre ses quartiers.

Ce mercredi 7 juin marque le jour de lancement du festival Colis Suspect, qui s’apprête à prendre ses quartiers chez Ground Control pendant dix jours. Il s’agit de la deuxième édition, qui mêle DJ sets et exposition. En effet, le principe du festival est le suivant : sur plusieurs jours s’étend une exposition d’art brut, composée d’une dizaine d’œuvres réalisées par des jeunes gens autistes en collaboration avec une sélection d’artistes associés au festival, dont Cécile Milazzo, Florentine Grelier ou Claire Goudeau. Les œuvres d’art en question ont été imaginées avec une contrainte : un “colis suspect” reçu cinq mois avant le festival, donnant le thème supposé guider le processus créatif. De fait, cette année, les participants ont tous et toutes reçu un étrange cube, contenant un ticket de métro parisien. 

Patiente retrouvée morte aux urgences douze heures après son admission : l'infirmière qui a découvert le décès témoigne pour la première fois dans "Complément d'enquête"

France 2

Complément d'enquête

Édition du jeudi 1 juin 2023

Une patiente retrouvée morte sur un brancard dans la salle d'attente des urgences de l'hôpital Lariboisière, douze heures après son admission. Ce drame survenu en 2018 a conduit à la mise en examen en mars 2021 de l’AP-HP pour homicide involontaire. Que s'est-il passé ? Dans cet extrait de "Complément d'enquête", voici le témoignage de deux membres du personnel soignant présents à ce moment-là.


Education «Classe dehors» : les cours à l’extérieur fleurissent dans les villes

par Elsa Maudet   publié le 31 mai 2023

Les premières rencontres internationales de la classe dehors, qui se tiennent jusqu’à dimanche 4 juin à Poitiers, sont l’occasion de montrer que l’enseignement hors des classes ne doit pas être cantonné aux zones rurales.

La «classe dehors» a la cote, surtout depuis que le Covid a poussé profs et élèves à prendre l’air. En témoigne l’organisation, depuis mercredi à Poitiers, des premières rencontres internationales de la classe dehors, grand raout de cinq jours qui doit réunir des milliers de participants, enfants comme adultes, enseignants comme militants écolos, convaincus comme timorés curieux. Et si, dans l’imaginaire collectif, l’enseignement en extérieur a plus naturellement sa place en milieu rural, la ville regorge elle aussi de possibilités.

« Papa, il est la moitié du temps sur son téléphone »


Il y a peu, un lecteur m’a envoyé un courriel qui a retenu mon attention. Maxime Argat sollicite mon opinion sur la question suivante : « En tant que parents, nous sommes plutôt bien informés, et très tôt, dès la crèche, des dangers des écrans pour les enfants. Mais rien n’est dit sur l’attitude des adultes, rivés sur leur téléphone, avec leurs enfants à côté, jouant, faisant du sport, de la balançoire, etc. Comment peut-on demander à ses enfants de limiter les écrans si les adultes ne montrent pas l’exemple ? Quelles conséquences sur les enfants qui jouent, avec l’envie que leurs parents les regardent, les admirent, et qui en permanence les voient sur leurs téléphones ? Il suffit de se promener dans un parc pour enfants, c’est flagrant. Et je trouve cela triste. Cela peut-il avoir des conséquences psychologiques ? Je suis sûr que oui, car cela devient la normalité, l’enfant joue, le parent est ailleurs. »

Cette lettre a touché un point sensible chez moi – et peut-être chez vous aussi. Des anecdotes me sont revenues en bataille, ne serait-ce que dans les derniers mois de ma vie familiale. Ma fille aînée, 8 ans, déclarant à propos de mon compagnon : « Papa, il est la moitié du temps sur son téléphone, l’autre moitié sur son ordinateur ! » Ma fille cadette, 5 ans, allant discrètement interroger la maman d’un copain pendant un anniversaire : « Est-ce que toi aussi, tu regardes tout le temps ton téléphone ? » Mon benjamin, 3 ans, qui débarque dans n’importe quelle pièce de la maison en brandissant mon smartphone : « Maman ! T’as oublié ton téléphone ! » Un coup d’œil à mon temps d’écran confirme leurs dires : deux heures et douze minutes par jour en moyenne cette semaine (sur le podium : Instagram, Duolingo, et mon appli de running).

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La Suède a raison de renoncer aux écrans dans les classes

par Guillaume von der Weid, Philosophe   publié le 30 mai 2023

Après avoir abandonné les manuels pour les tablettes, il y a cinq ans, la Suède fait marche arrière. Le philosophe Guillaume von der Weid alerte sur le caractère destructeur des écrans et appelle l’école à valoriser la patience, le dialogue et l’austérité du livre.

Pour la première fois, les écrans reculent. Devant la convergence des études montrant qu’ils freinent l’apprentissage, la Suède a décidé d’en revenir aux manuels scolaires. Fini les tablettes à l’école. Décision évidente. Car l’écran absorbe l’intelligence. Plus que l’image, le livre, la photographie ou la télévision qui chacun en leur temps suscitèrent des condamnations plus ou moins virulentes, l’écran interactif insère l’esprit dans une réalité préfabriquée, dont le cadre lui est soustrait. Le développement concomitant de l’intelligence artificielle n’est pas un hasard, qui parachève la capacité de l’écran, par nos interactions mêmes, à déterminer la focale pertinente, la problématique légitime, la signification globale des choses. «Tout a un sens dans le monde, excepté le monde lui-même», disait l’écrivain allemand Jean Paul (1763-1825) : or apprendre, c’est précisément découvrir les choses pour penser le monde. C’est avoir une tête bien faite de conceptions plutôt que bien pleine d’applications. Comment a-t-on pu penser qu’un écran allait nous y aider ?

Essai. «Repartir. Une philosophie de l’obstacle», pour embrasser l’embarras

par Robert Maggiori   publié le 31 mai 2023

Jérôme Lèbre propose dans une description du monde à travers la notion d’obstacle. Un parcours peu emprunté jusqu’ici et non dénué d’embûches, que le philosophe a surmontées avec brio.

Un arbre au milieu du chemin. Du calcaire dans un tuyau. Un caillot de sang. Une haie. Un fil barbelé. Une paroi trop escarpée. Une frontière. La chaleur. La neige – et ce vent tourbillonnant qui empêche l’avion d’atterrir. Autant d’obstacles. Mais la liste pourrait être infinie, car presque tout peut être susceptible d’obstruer, contrarier, entraver : la timidité comme la maladresse, une panne, une manifestation de rue, un ordre, un comportement, une situation, un manque d’argent comme un manque de munitions… N’importe quel élément, matériel ou non matériel, physique ou psychique, réel ou fantasmatique, qui s’oppose à une action, une activité, une découverte, un mouvement, une initiative, un projet, un progrès, une ambition, etc., peut être qualifié d’obstacle. Ainsi, si l’on voulait connaître ce qui «fait obstacle» à l’apprentissage scolaire, on prendrait en considération les éléments «ontogénétiques» propres à l’élève (intelligence, attention, volonté, ambition…), les qualités didactiques de l’enseignant, et les difficultés «épistémologiques» inhérentes à la discipline elle-même (mathématique ou littéraire, technologique ou artistique).

Infirmiers scolaires : face à la dégradation du secteur, ils réclament des mesures pour améliorer leur quotidien

Par Julien Boissel   Publié le 

En écho à la marche blanche des infirmiers scolaires organisée à Paris mardi 23 mai 2023, l'infirmière Corinne Malflilatre raconte sa situation au collège Balzac d'Alençon.

D’après l’AFP, 350 infirmiers scolaires se sont réunis à Paris, mardi 23 mai 2023, pour une marche blanche, afin de dénoncer leurs conditions de travail.

Si Corinne Malflilatre ne s’est pas rendue à la capitale, elle n’en reste pas moins concernée par ce combat.

« Il faut que l’Éducation nationale nous donne plus de moyens ! On demande plus de personnel, de reconnaissance et une revalorisation salariale », liste l’infirmière.

Un infirmier scolaire pour 1 300 élèves en 2018

L’intersyndicale, composée de SNICS-FSU et du SNIES-Unsa, réclame la création de 15 000 postes pour atteindre le ratio d’un professionnel pour 500 élèves, contre un pour 1 300 environ en 2018, selon le rapport parlementaire de Robin Reda, député Renaissance.

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La préhistoire est un roman

Mercredi 31 mai 2023

Hommes de Néandertal ©Getty - Prisma/UIG

Le Book Club fait un bond de 30 000 ans dans le passé, à la rencontre des Néandertaliens, cousins de l'Homo Sapiens, en compagnie de l'autrice Noëlle Michel et de la préhistorienne Marylène Patou-Mathis.


Avec

  • Marylène Patou-Mathis préhistorienne française, spécialiste des comportements des Néandertaliens et des San

  • Noëlle Michel Écrivaine et traductrice


"Sick of myself", un film norvégien le 31 mai au cinéma

Publié le 

France Culture accompagne la sortie de "Sick of myself", une satire aussi cruelle que savoureuse de Kristoffer Borgli présentée en 2022 à Cannes dans la section Un certain regard. À découvrir ce 31 mai sur grand écran. 

Signe et Thomas forment un couple toxique, dépendant du regard des autres et des réseaux sociaux, qui dégénère lorsque Thomas gagne en notoriété dans le monde fermé de l'art.

Signe, jalouse de son succès et prête à tout pour l'attirer l'attention, décide alors de faire n’importe quoi, mais vraiment n'importe quoi, pour se faire remarquer...

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Les linguistes atterrées : repenser les débats sur le français

Mercredi 31 mai 2023

"Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes atterrées par l’ampleur de la diffusion d’idées fausses sur la langue française." ©Getty - Carol Yepes

Contre l'accumulation de déclarations catastrophistes sur l'état de la langue française, un collectif de linguistes prend la parole. Non, le français n’est ni réglementé par l’Académie française, ni "envahi" par l’anglais. Ils formulent 30 propositions pour sortir de ces débats.

"Nous sommes atterrés par les erreurs et la désinformation des puristes qui s'appuient sur un état fantasmé du passé pour prôner une détestation des usages actuels, déclare Maria Candea, professeure de sociolinguistique et linguistique française. Cette mythologie mélange de véritables problèmes d'accès aux compétences en rédaction avec la diffusion d'une peur paralysante des fautes, et finit par créer une culpabilité et une insécurité par rapport à sa propre langue et un dégoût de la grammaire présentée comme un labyrinthe monstrueux."

Dans cette tribune, elle porte la voix d'un collectif de spécialistes de syntaxe, sémantique, pragmatique, histoire de la langue, histoire de l'orthographe, grammaire, analyse des discours, sociolinguistique, sociophonétique et stylistique réunis pour l'écriture d'un essai : Le français va très bien, merci (Tracts, Gallimard) .

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jeudi 1 juin 2023

63% des professionnels de santé n'ont pas... la santé

Jean-Bernard Gervais.  30 mai 2023

« Comment ça va, docteur ? » C'est la question que s'est posée la ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professionnels de santé Agnès Firmin le Bodo. Le ministère de la santé a annoncé le 30 mars dernier le lancement d’"un grand chantier national dédié à la santé des professionnels de santé, en y associant l’ensemble des parties prenantes.[1]Première étape de ce vaste projet : le dévoilement des résultats d'un questionnaire co-construit avec les fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, etc.) des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires, Unicancer, le Groupe SOS, la Croix-Rouge, ou encore des organisations représentatives des professionnels de santé, ainsi que la mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) lors du congrès hospitalier Santexpo le 23 mai dernier. 

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TÉMOIGNAGE. « On parle foot, cuisine... » : ce couple ouvre les portes de sa maison à des détenus

En Loire-Atlantique, huit familles accueillent des détenus, condamnés à de lourdes peines. Le dispositif, unique en France, est piloté par l’association l’Étape insertion. Un combat qui manque de bénévoles.

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Brigitte Rialland et Christophe Bigaud, retraités à Orvault, sont bénévoles, depuis 2021, à l’Étape insertion. En deux ans, ils ont accueilli un détenu par an et sont accompagnés par Aurélie Grasset, intervenante sociale. Mercredi 31 mai, ils parleront de leur engagement lors d’un apéro rencontre. | OUEST-France

Ni parloir, ni cliquetis de clés, mais des fauteuils moelleux et un poêle à bois pour goûter, pendant quelques jours, seulement, à l’ivresse de la liberté retrouvée. Depuis 1996, l’association l’Étape insertion, à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, met en relation des travailleurs sociaux, des détenus et des bénévoles : avec quatorze professionnels (travailleurs sociaux, psychiatre, agents administratifs...), elle pilote un dispositif unique en France autour de la sortie de prison.

Lors de permissions accordées par le juge d’application des peines, des hommes
incarcérés au centre de détention de Nantes peuvent séjourner dans des familles d’accueil, plusieurs fois dans l’année, pendant un à six jours. Ces citoyens volontaires ouvrent grand leurs portes à des condamnés à quinze, vingt ans de prison par des cours d’assises, pour des homicides, des viols sur mineurs... « On accompagne quinze détenus actuellement, mais on croule sous les demandes. Il nous faudrait au moins le double de bénévoles. C’est pour cela que nous organisons un apéro rencontre avec des familles le 31 mai », note Aurélie Grasset, intervenante sociale chargée de la coordination du dispositif.


Caméras-piétons en prison : une généralisation menée tête baissée

D’ici quelques mois, l’utilisation des caméras-piétons devrait être généralisée en prison, renforçant encore un peu plus le dispositif de surveillance dont les personnes détenues font l’objet. Une mesure au coût exorbitant, dont l’efficacité contre les violences est en outre loin d’être démontrée.

Début janvier, le garde des Sceaux annonçait la généralisation des caméras-piétons en prison dans le cadre du plan d’action pour la justice. Ce projet s’inscrit dans un contexte de montée en puissance globale de la techno-surveillance. Déjà utilisées en 2007 en prison, les caméras-piétons sont alors limitées à certaines interventions des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Éris). Elles s’immiscent en 2013 dans la police et la gendarmerie nationales, puis en 2016 dans la police municipale. En 2018, c’est au tour des sapeurs-pompiers et des surveillants pénitentiaires de les expérimenter[1]. Une expérimentation qui, en prison, prenait officiellement fin en février 2022[2], mais qui se poursuit depuis, hors de tout cadre légal, après que le gouvernement a tenté, sans succès, de faire voter la généralisation au Parlement en mars 2022. Malgré cette déconvenue, la mesure était d’ailleurs discrètement intégrée au budget de l’administration pénitentiaire pour 2023 voté en décembre dernier, sans attendre les annonces ministérielles.