Mathias Wargon
Le médecin urgentiste s’indigne, dans une tribune au « Monde », de la décision du gouvernement de suspendre l’obligation vaccinale et d’autoriser le retour des personnels non vaccinés. Il s’agit, selon lui, d’un « coup de boutoir démagogique contre les devoirs des soignants ».
Il y a quelques années, lors de mes tentatives annuelles de promouvoir la vaccination antigrippale parmi le personnel des urgences, une aide-soignante m’avait interpellé sur l’obligation vaccinale. Si l’on tenait tant à ce que les soignants soient vaccinés, pourquoi ne rendait-on pas obligatoire la vaccination contre la grippe, d’autant qu’elle était jeune et ne craignait rien ? Et dans le cas où on ne la rendait pas obligatoire, pourquoi la forcer à se vacciner ? Une des cadres infirmières la soutint publiquement, en affirmant que la vaccination l’avait rendue plus malade que la grippe et qu’elle ne se ferait plus vacciner. De la transmission aux patients, il ne fut pas question.