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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 avril 2023

Féminisme 50 ans du Mlac : l’association oubliée qui donnait aux femmes les clés de leurs droits reproductifs

par Virginie Ballet et Marlène Thomas  publié le 8 avril 2023

Moins connue que Simone Veil et Gisèle Halimi dans l’histoire de la dépénalisation de l’IVG, l’action du Mlac a pourtant permis à des centaines de femmes de maîtriser leurs droits reproductifs en pratiquant elles-mêmes des avortements.

Convoquer la presse pour assister à un avortement, au beau milieu d’un service de gynécologie, à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. C’est ce qu’ont fait des membres du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac), tout juste formé, il y a cinquante ans jour pour jour, le 8 avril 1973. Ce qu’ils veulent donner à voir ce jour-là est un procédé par aspiration à l’aide de canules souples, baptisé «méthode Karman», du nom du psychologue américain qui l’a mise au point. En tête, un objectif clair : «faire éclater le scandale au grand jour», comme le résume la réalisatrice Irène Jouannet, l’une des militantes de l’époque.

Les personnes souffrant de troubles mentaux vieilliraient beaucoup plus vite

06 avr. 2023 

Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé, une personne sur huit dans le monde vivrait avec un trouble mental. Cela représente environ un milliard de personnes dans le monde. Et selon une récente étude britannique, ces troubles mentaux seraient à l'origine d'un vieillissement accéléré.

Selon de nouvelles recherches menées par l’Université du King's College of London, les personnes présentant des troubles mentaux tels que la dépression, les troubles anxieux et bipolaires ont des marqueurs sanguins suggérant qu’elles sont plus vieilles que leur âge réel.

Les troubles psy laissent des traces dans les marqueurs sanguins

"Il est maintenant possible de prédire l'âge des gens à partir des métabolites sanguins. Nous avons constaté qu'en moyenne, ceux qui avaient des antécédents de maladie mentale au cours de leur vie avaient un profil métabolique qui impliquait qu'ils étaient plus âgés que leur âge réel", explique le chercheur principal, le Dr Julian Mutz, dans le communiqué de presse.

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Après une dépression, comment prévenir les risques de récidive ?

Par Mathieu Alfonsi   09/04/2023

Stromae a annulé quinze concerts pour des raisons de santé, presque huit ans après avoir interrompu une tournée en raison d’une dépression. Comment prévenir les risques de récidive quand on a souffert de cette maladie ? Deux experts nous expliquent.

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CAPTURE D’ÉCRAN TF1
L’artiste belge Stromae, qui a déjà connu un épisode dépressif, vient d’annuler ses concerts jusqu’à fin mai pour des raisons de santé.

« Je me dois d’écouter mes limites. » Stromae a dit stop. L’artiste belge, en tournée avec son album « Multitude »a annoncé annuler toutes ses dates jusqu’à la fin du mois de mai, ce mardi 4 avril 2023. La raison ? « Je dois me résigner au fait que ma santé ne me permet malheureusement pas de continuer à venir à votre rencontre pour l’instant », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Si Stromae ne donne pas plus de détails sur la nature de ses problèmes, l’interprète de « Fils de joie » n’a jamais caché ses soucis de santé mentale par le passé. Essoré par une tournée mondiale XXL, il avait interrompu une première fois une tournée, fin 2015, sapé par un « burn-out » associé à une dépression. S’en était suivie une pause scénique de six ans avant son grand retour début 2022, marqué par l’interprétation du titre « L’enfer », au 20 heures de TF1, où il évoquait ses pensées suicidaires.

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Comment juger les « revenantes » de l’Etat islamique ? La justice antiterroriste aux prises avec les stéréotypes de genre

Par    Publié le 10 avril 2023

Mères, épouses, femmes au foyer… Considérées comme victimes de leur endoctrinement, les premières Françaises de retour de Syrie n’étaient pas poursuivies. La politique pénale a changé : elles le sont aujourd’hui systématiquement. Une évolution qui traduit un changement de regard sur le rôle des femmes dans la violence politique.

Comment juger les « revenantes », ces femmes djihadistes ayant rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) en zone irako-syrienne ? Pendant longtemps, la question ne s’est pas posée : elles n’étaient pas jugées. Au fil des années, le regard porté sur leur séjour au sein du « califat » autoproclamé a changé : depuis 2016, les « revenantes » sont systématiquement mises en examen pour être jugées à l’égal des hommes. Un changement de politique pénale qui interroge le rôle, longtemps minoré, que la société prête aux femmes dans la violence politique et les stéréotypes de genre qui y sont associés.

L'hôpital de Château-Gontier se dote d'un cube de réalité virtuelle pour soigner des patients en psychiatrie


 


Mercredi 12 avril 2023 

Par France Bleu Mayenne

De Maïwenn Bordron

Grâce à l'aide financière de plusieurs associations, le centre hospitalier du Haut-Anjou vient d'acquérir un cube de réalité virtuelle. Cette technologie va permettre à des patients du service psychiatrie de soigner des phobies et des troubles d'anxiété.

Le psychiatre Nabil Benhamed va utiliser ce cube de réalité virtuelle avec ses patients à l'hôpital de Château-Gontier-sur-Mayenne.
Le psychiatre Nabil Benhamed va utiliser ce cube de réalité virtuelle avec ses patients à l'hôpital de Château-Gontier-sur-Mayenne. © Radio France - Maïwenn Bordron

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Le dimanche 11 juin, marchons ensemble à Paris pour la santé mentale !

Publié le 

À l’initiative du Psychodon, rejoint par l’UnafamSanté Mentale France et avec Argos 2001 et Le CNIGEM, « La Marche Ensemble pour la Santé Mentale », le 11 juin prochain à Paris, est un appel à la mobilisation citoyenne pour dire « NON » à la stigmatisation des personnes concernées par un trouble psychique. 

À l’occasion de cette marche festive et citoyenne, usagers en santé mentale, familles et aidants, professionnels du soin et de l’accompagnement, associations, bénévoles… pourrons clamer de concert le droit à la dignité et à la reconnaissance des personnes vivant avec un trouble psychique, dénoncer les préjugés et les stéréotypes dont elles sont victimes et interpeller l’opinion publique. Rappelons qu’en France, 12 millions de personnes sont concernées par un trouble dépressif, anxieux, bipolaire, schizophrénique… 

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Chronique Le féminisme sans «oui mais», par Lola Lafon

par Lola Lafon, écrivaine  publié le 3 mars 2023

Après les avancées de #MeToo, on sent déjà venir le backlash, la contre-offensive qui dit en substance que le mouvement encourageant la prise de parole des victimes va un peu trop loin. Que les droits, on en a bien assez. Que si ça continue, on va finir par être trop égales.

Nous, enfants des années 70 ou 80, avons cru en une fiction. Un récit rassurant, dans lequel nos droits étaient acquis : nous serions les égales de nos frères, de nos amis. Le féminisme semblait désuet : il appartenait à nos mères. Les marques comme les chansons vantaient un féminisme light, nettoyé de toutes velléités révolutionnaires, nous enjoignant à «croire en nous-mêmes». Just do it. Ce récit, je l’ai embrassé avec un enthousiasme naïf. Bien sûr, quelques détails auraient dû m’alarmer : jouir et faire jouir se conjuguait à l’impératif, une norme de plus ; à l’injonction d’être mince s’ajoutait celle d’être musclée, et l’«horloge biologique» que brandissaient les magazines féminins n’était qu’une nouvelle façon de soumettre le corps des femmes à une date de péremption.

Reportage En Belgique, «c’est aberrant qu’au restaurant la bière soit moins chère que l’eau»

par Julien Lecot, envoyé spécial à Louvain-la-Neuve (Belgique)  publié le 8 avril 2023

Fin mars, le gouvernement belge a déclaré vouloir rendre obligatoire la gratuité de l’eau dans les lieux vendant de l’alcool. Une mesure que le gouvernement wallon avait déjà promis d’instaurer en 2019 avant de revenir dessus, sous la pression notamment de la fédération des bars et restaurants.

A peine midi passé, les terrasses de Louvain-la-Neuve, en Belgique wallonne, se remplissent et les premières assiettes sortent des cuisines. En ce premier lundi d’avril, sous un grand soleil, certains accompagnent leur repas d’une bière. D’autres, plus raisonnables, tournent au soda ou à l’eau en bouteille. Impossible en revanche, au milieu des bâtiments cubiques en briques marron, d’apercevoir la moindre carafe d’eau. «Ici, ça n’existe pas, je n’ai jamais souvenir d’en avoir vu. Si on veut de l’eau, on achète de la bonne eau belge en bouteille. C’est comme ça, on n’est pas en France ici», pose Jean-Marie, un sexagénaire timide au crâne dégarni, les restes d’un burger frites traînant dans l’assiette devant lui à côté d’une bouteille de Chaudfontaine.

CMGF 2023 – La santé mentale en soins primaires

Serge Cannasse   27 mars 2023

Environ un tiers des patients de médecine générale ont un problème de santé mentale. Près de 13% des consultations chez un généraliste sont liées aux seuls troubles dépressifs et anxieux et 72% des généralistes prennent en charge au moins un patient dépressif chaque semaine. Comment améliorer la prise en charge de ces patients, dans un contexte d’exercice pour le moins difficile ? Une session du Congrès Médecine Générale France (Paris, 23-25 mars 2023) a été consacrée à quelques dispositifs, nationaux ou locaux, destinés à y répondre au moins en partie.

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Psycho


 


Anxiété, insomnie, dépendance... Chacun de nous peut être confronté à ces troubles qui empoisonnent le quotidien et nous emprisonnent dans le silence. Psycho donne la parole à des hommes et des femmes qui tentent de guérir de ces maux, mais aussi aux spécialistes qui nous aident à les comprendre. 

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Shanti, victime des attentats de Bruxelles, euthanasiéeDirectives anticipées de fin de vie : parlez-en à vos patients à 23 ans pour souffrance psychique insupportable

Fanny Le Brun   14 décembre 2021

France Par la rédaction de directives anticipées, toute personne majeure a le droit d’indiquer par avance sa volonté sur les conditions de sa fin de vie, à la suite d’une maladie ou pour une autre cause, au cas où elle serait un jour dans l’incapacité de la faire connaître. L’Académie nationale de médecine souhaite que les professionnels de santé, et notamment les médecins généralistes, soient prêts à évoquer ce sujet avec leurs patients [1].

Un droit méconnu des Français

L’Académie nationale de médecine souhaite sensibiliser les professionnels de santé au besoin d’informer leurs patients sur l’importance de rédiger leurs directives anticipées de fin de vie. Cela permet de:

  • Respecter les vœux du patient alors qu’il n’est plus capable de manifester sa volonté,

  • Guider l’action des soignants,

  • Protéger les proches en prévenant un possible désaccord entre eux.

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dimanche 9 avril 2023

Une histoire française de la psychothérapie institutionnelle

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En retraçant l’histoire transnationale de la psychothérapie institutionnelle, Camille Robcis explore les rapports politiques entre la pratique psychiatrique et la réflexion sur les institutions de soin durant les années 1945-1970. Un excellent article de Mickaëlle Provost à lire sur le site La vie des idées. 

Dans son ouvrage passionnant, DisalienationPolitics, Philosophy, and Radical Psychiatry in Postwar FranceCamille Robcis s’intéresse à l’histoire française de la psychothérapie institutionnelle, des années 1945 (depuis son développement au sein de la clinique de Saint-Alban dirigée par François Tosquelles) jusqu’aux années 1975. En mettant en réseau les figures de François Tosquelles, Frantz Fanon, Jean Oury, Félix Guattari et Michel Foucault afin de faire dialoguer les textes et perspectives, Camille Robcis cherche à retracer l’histoire clinique d’une pratique – celle de la psychothérapie institutionnelle où s’établissent des rapports nouveaux entre psychiatrie, psychanalyse, institutions politiques et de soin – et l’histoire politique (intellectuelle) d’une pensée de la désaliénation. Ces deux histoires se sont entremêlées après la guerre, au sens où l’aliénation fut comprise à partir du double sens distingué par Jean Oury, celui d’« aliénation sociale » et d’« aliénation psychopathologique », mais également au sens où Marx et Freud étaient, pour Tosquelles, les « deux jambes » de la psychothérapie institutionnelle (l’une devant toujours suivre l’autre).

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Propositions pour une « nouvelle place des psychologues cliniciens »



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Dix-huit propositions du collectif ManifestePsy veulent donner « une nouvelle place » aux psychologues cliniciens dans le système de santé. Parmi elles, l’inscription en tant que profession « périmédicale » (« à la périphérie du médical ») dans le Code de la santé publique.

Le collectif ManifestePsy (1) diffuse un rapport assorti de 18 propositions pour « construire aujourd’hui le futur des psychologues cliniciens psychothérapeutes en France« . Résolument opposé au dispositif MonParcoursPsy (voir notre article), ce collectif, décline ces propositions danle champ de la formation et du statut des professionnels, ainsi que sur la prise en charge des soins.

MISE EN PLACE D’UN DOCTORAT CLINIQUE EN PSYCHOTHÉRAPIES

  • Officialiser les compétences hautement qualifiées des psychologues cliniciens

Proposition : La mise en place du doctorat clinique officialise ce qui existe sur le terrain avec des psychologues cliniciens qui se forment déjà, régulièrement et tout au long de leur carrière, à de nouvelles pratiques en psychothérapies étayées sur des pratiques scientifiques.

  • Un doctorat professionnel avec un programme pédagogique de haut niveau

Proposition : Le doctorat clinique doit valider des compétences de haut niveau dans le soin psychique et les psychothérapies, ainsi que dans les fonctions cliniques de support indispensables à l’élaboration des souffrances collectives générées par les situations professionnelles des acteurs de la santé qui sont au contact de patients vulnérables.

  • Un doctorat tourné vers la clinique, sous la forme d’un praticat non contraignant

Proposition : Les psychologues cliniciens en formation devront exercer une activité professionnelle en tant que psychologue, tout en étant supervisés et intervisés dans leur pratique.


    Avec MonParcoursPsy, ces psychologues dénoncent « un fast-food de la psychothérapie »

    Par Mathieu Alfonsi

    05/04/2023

    Lancé il y a un an, MonParcoursPsy permet d’accéder gratuitement à huit séances chez un psychologue libéral. Mais, pour les syndicats de psychologues, ce dispositif n’est ni adapté aux réalités du métier, ni aux besoins des patients.

    Un an après le lancement du dispositif MonPsy, c’est l’heure du bilan. Et pour Florent Simon, psychologue libéral et secrétaire général du Syndicat National des Psychologues (SNP), « c’est un véritable échec ». Voulu par le gouvernement pour faire face au besoin croissant en matière de santé mentale de la population française, ce système permet à toute personne âgée de plus de trois ans d’accéder à huit séances, entièrement remboursées par l’assurance maladie et la complémentaire santé, chez un psychologue libéral volontaire.

    Mais les choses ne sont pas aussi simples qu’elles en ont l’air. Pour Florent Simon, le dispositif MonPsy, ou MonParcoursPsy, n’est pas efficace et inadapté aux besoins des patients : « La prescription, les critères pour intégrer le dispositif, le nombre de séances, leur durée et leur tarification… Tout est problématique. » Selon les chiffres du ministère de la Santé, environ 2 200 psychologues libéraux sont conventionnés. Soit seulement 7 % d’entre eux.

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    Le microbiote expliquerait-il l'effet bénéfique du chocolat sur le moral ?

    Caroline Guignot  3 janvier 2022

    France – Depuis que les études sur le microbiote se développent, l’axe intestin-cerveau revêt un intérêt particulier pour explorer de nouveaux déterminants liés à la santé mentale. Or, il est volontiers admis que manger du chocolat est bon pour le moral. Cette assertion tient-elle la route à la lumière d’une exploration scientifique ?

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    Le rôle du microbiote dans la démence à corps de Lewy

    Mercredi, 05/04/2023

    La démence à corps de Lewy (DCL) est la seconde démence neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Elle se caractérise par des dépôts anormaux d’une protéine appelée alpha-synucléine, qui se forment à l’intérieur des cellules cérébrales. La pathologie peut être difficile à diagnostiquer, car les patients présentent des symptômes similaires à ceux des maladies d'Alzheimer et de Parkinson : confusion, pertes de mémoire, altérations des mouvements, hallucinations visuelles.

    Les causes du développement de cette maladie restent mal connues. Une équipe de l’école de médecine de l’Université de Nagoya (Japon) a fait une avancée sur ce point. Elle a identifié trois bactéries intestinales qui joueraient un rôle dans cette pathologie. Les chercheurs japonais ont analysé les micro-organismes dans l'intestin des patients atteints de DCL, de la maladie de Parkinson et du trouble du comportement en sommeil paradoxal. Ils ont découvert un lien entre trois bactéries intestinales – appelées Collinsella, Ruminococcus et Bifidobacterium – et la démence.

    Dans les détails, l’équipe a constaté une augmentation des Ruminococcus et des Collinsella ainsi qu’une diminution de Bifidobacterium. « C'était différent des patients atteints de la maladie de Parkinson, dont les niveaux n'ont pas changé. À l'avenir, en utilisant ces connaissances, les médecins pourront peut-être analyser les bactéries présentes dans le tube digestif d'une personne pour distinguer la DCL de la maladie de Parkinson », estiment les scientifiques dans leur communiqué.

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    Féminisme : au commencement, il y eut les sorcières

    par Cécile Daumas  publié le 7 avril 2023

    Dans un livre précurseur, la théoricienne Françoise d’Eaubonne, qui inventa le terme d’écoféminisme, parle de «guerre contre les femmes» à propos de la chasse aux sorcières qui sévit à la Renaissance. Un essai republié à propos aujourd’hui.

    Ce fut un véritable massacre, ciblant un sexe en particulier. Des dizaines de milliers de personnes, accusées de sorcellerie, furent exécutées du XVe au XVIIe siècle. Dans une très grande majorité, les victimes furent des femmes. Une tuerie qui se produit largement, non pas aux heures les plus sombres du Moyen Age mais à l’orée d’un renouveau moral et intellectuel majeur en Europe, l’humanisme, précise Françoise d’Eaubonne dans le Sexocide des sorcières (Au diable vauvert). Il faut toujours se méfier du retour du bâton, semble nous prévenir l’inclassable théoricienne féministe des années 70. Il n’intervient pas quand on y pense. Il intervient même en période de prospérité artistique et morale. Foncièrement indépendante et libertaire, Françoise d’Eaubonne a déjà forgé le concept précurseur d’écoféminisme, quand en 1999, à l’âge de 79 ans, elle écrit ce petit livre où elle pose cette hypothèse inédite : la chasse aux sorcières qui ensanglante l’Europe en pleine Renaissance est une «guerre contre les femmes».

    samedi 8 avril 2023

    «MeToo judaïsme» : quand les femmes se mettent à parler

    par Julie Lassale   publié le 7 avril 2023

    Dans «Tu ne te tairas point», enquête édifiante et inédite sous forme de podcast, les journalistes Lila Berdugo et Salomé Parent-Rachdi révèlent les violences sexuelles commises par trois rabbins dans la communauté juive orthodoxe française.

    La stupéfaction. Voilà le sentiment qui saisit à l’écoute du podcastTu ne te tairas point, produit par Paradiso Média et Slug News. Dans cette enquête ciselée de six épisodes, les journalistes Lila Berdugo et Salomé Parent-Rachdi lèvent le voile sur les violences sexuelles commises par trois rabbins sur des femmes au sein de la communauté juive orthodoxe française. Pendant des mois, elles ont donné la parole aux victimes, aux responsables des plus hautes instances Elie Korchia et Haïm Korsia, respectivement président du Consistoire et Grand rabbin de France, ainsi qu’à un des rabbins mis en cause. En résulte un travail inédit qui met en lumière la figure d’autorité du rabbin – «maître» en araméen – et dénonce l’opacité des tribunaux religieux. «A titre d’exemple, l’un des rabbins sur lequel nous avons enquêté a été simplement déplacé d’Aix-en-Provence à Grenoble avec une sommation de consulter un psychologue, constatent les journalistes, déterminées à briser une omerta carabinée. Dans la communauté, ils qualifiaient ça d’affaires de mœurs. Mais il faut arrêter de croire que ce sont des cas isolés.»

    Justice Au Maroc, indignation après la faible peine des violeurs d’une petite fille de 11 ans

    par Victor Mauriat, correspondant à Rabat (Maroc)  publié le 5 avril 2023

    Fin mars, le Maroc découvrait l’histoire d’une enfant-mère de 11 ans, violée à de multiples reprise par trois hommes de son village. Ses agresseurs n’ont été condamnés qu’à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme, une décision jugée «laxiste» par l’opinion publique. Un rassemblement s’est tenu mercredi à Rabat, avant le début du procès en appel ce jeudi.

    «Où est l’égalité ?» Devant le tribunal de Rabat, les slogans des 150 personnes présentes sont criés avec force. Dans les yeux des nombreuses femmes brandissant pancartes et banderoles, on peut lire de la colère. «Nous sommes là pour réclamer que la justice soit rendue», affirme Fatima-Zahra, une manifestante d’une trentaine d’années.