Jeudi 30 mars 2023
Provenant du podcast
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Jeudi 30 mars 2023
Provenant du podcast
Cultures Monde
Les enjeux contemporains selon les pays et les régions du monde.
Alors que les saisies de drogue atteignent des niveaux record et qu’aucune politique ne semble venir à bout des puissants réseaux du narcotrafic, une série qui propose d’aborder la drogue du point de vue des destinataires de ce marché mondialisé : les consommateurs.
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Lundi 27 mars 2023
500 000 Américains morts depuis les années 90, dont plus de 100 000 pour la seule année 2021 : les chiffres égrenés par le Centre de prévention et de lutte contre les maladies attestent de l'ampleur de l'hécatombe provoquée par les opioïdes aux États-Unis. Une crise qui s'aggrave d'année en année, bien aidée par la pandémie de Covid-19 génératrice d'isolement social et de problèmes de santé mentale comme la dépression, terreau propice à la consommation de drogue. Cette réalité, elle semble avoir été prise en compte par Joe Biden qui souhaitait mettre l’accent sur la prévention, plutôt que la répression. Il a annoncé à l’automne 2022 un grand plan d’investissement de 1,5 milliard de dollars pour tenter d’endiguer cette épidémie mortelle. Une politique à l'opposé de celle de Donald Trump, qui avait misé sur la répression contre les cartels mexicains, principale source des substances qui inondent le marché américain. En cause ces dernières années : l’apparition du Fentanyl, un opioïde au taux de létalité 50 fois plus élevé que l’héroïne et désormais première cause de mortalité des 18-49 ans. En 2022, 379 millions de doses ont été saisies. Un record pour ce produit bon marché considéré comme un remède par des jeunes en proie à l’anxiété et à la dépression
Année de publication : 2023
Auteur(s) : DI ROCCO Vincent, |
En psychiatrie, la confrontation aux souffrances extrêmes de la psychose engage le registre émotionne des soignants. L’auteur, psychologue, revient sur un groupe d’analyse de la pratique, qui s’est tenu au sein d’une institution psychiatrique durant 8 ans, et réunissant des professionnels de plusieurs unités.
publié le 31 mars 2023
par Kim Reuflet, Présidente du Syndicat de la magistrature et Mathieu Bellahsen, Psychiatre, lanceur d’alerte et auteur
Tout le monde le sait, la justice et la santé œuvrent dans la misère. Et en leur sein, la psychiatrie et la justice civile – celle qui traite en particulier des soins psychiatriques sous contrainte – trinquent particulièrement et, par là, maltraitent les patients, les justiciables et leur entourage.
Samedi 1 avril 2023
Par Clara Georges
Journaliste au Monde
Ce week-end, lassée d’être coincée dans une alternative unique quant à notre bande-son familiale (Les parents : « On écoute Orelsan ? » /Les enfants : « Non, Envole-moi ! »), j’ai mis un vieil album de Blur. Modern Life Is Rubbish, 1993, un chef-d’œuvre. A ce stade, il peut être utile de vous faire savoir que mon objectivité est compromise, étant donné que j’ai nourri une passion durable pour le groupe de britpop mené par Damon Albarn, au point d’en faire le sujet de mon mémoire de maîtrise, il y a bien longtemps.
Mais that’s not the point, comme dirait Damon. Tandis que je fredonnais avec un bonheur infini le refrain de For Tomorrow, j’ai repensé à mes 16 ans. Et là, j’ai vraiment eu une pensée de vieille schnock : je me suis dit que c’était mieux avant.
J’ai soudain eu la conviction que mon adolescence était plus légère que celle des jeunes gens que je vois autour de moi. J’ai eu peur que mes enfants, encore petits (8, 5 et 3 ans), ne connaissent jamais cette sensation d’être plus grands que le monde, ces rêves de conquête. Bien sûr, je ne suis pas complètement aveuglée par la nostalgie : rien n’était simple à 16 ans, j’étais mal dans ma peau et torturée et, par ailleurs, j’étais suffisamment privilégiée pour ne pas être lestée d’inquiétudes matérielles.
Mais voilà, par-delà les circonstances individuelles, j’ai eu l’impression que quelque chose avait changé. La joie légère et mélancolique de cet album, la badinerie de ces musiciens qui avaient entrepris de raconter une Angleterre éternelle, comme si rien d’autre sur terre n’avait d’importance, tout cela m’a semblé appartenir à un monde dont nous aurions définitivement verrouillé la porte. Un monde d’avant le Brexit, le Covid-19, la menace climatique, la guerre en Ukraine, la crise politique permanente. Un monde où je pouvais être adolescente et ne penser qu’à moi, à mon nombril, mon arcade percée et au prochain concert de Blur – et parfois, manifester contre Jean-Marie Le Pen avec la certitude que la jeunesse triompherait.
Publié le
Le premier étage de ce bâtiment récent de 20 lits va être déserté faute de personnel. DDM E.T.
Après avoir déploré la fermeture annoncée de 30 lits de psychiatrie à l’hôpital à partir du 1er avril, au risque de mettre quelques patients potentiellement dangereux dans la nature, trois soignants ont été blessés au couteau par un déséquilibré (lire en page 18). L’actualité est malheureusement venue illustrer l’inquiétude du personnel.
A compter du 1er avril et jusqu’à fin septembre, 30 lits de psychiatrie doivent être supprimés au centre hospitalier, avant une réévaluation en octobre qui ne devrait qu’entériner la déliquescence du service. Aujourd’hui même, à la demande des personnels soignants ballottés au gré de quelques informations livrées en pâture, les syndicats CGT et Force Ouvrière ont prévu de mettre un coup de pression avant la réunion du conseil de surveillance, même si dans l’ordre du jour, il n’est nullement question de l’avenir de la psychiatrie.
Publié le
La CGT et Force ouvrière (FO) appellent les agents du Centre de santé mentale à Sainte-Gemmes-sur-Loire, près d’Angers (Maine-et-Loire) à débrayer ce vendredi 31 mars. Ils exigent « des médecins en nombre et le maintien de l’offre de soins » dans leur établissement.
Par Fabien Massin Publié le
Une nouvelle unité a été inaugurée à l’hôpital de Dieppe (Seine-Maritime) : une unité d’hospitalisation de crise pour mineurs, au sein du pôle psychiatrie.
Elle manquait et était attendue depuis de nombreuses années : l’unité « Suzanne Lacore »*, unité d’hospitalisation de crise pour mineurs, vient d’ouvrir ses portes à l’hôpital de Dieppe (Seine-Maritime). Elle a été inaugurée vendredi 24 mars 2023.
Mercredi, 29/03/2023
Les troubles du spectre autistique (TSA) touchent en France 700 000 personnes. Les TSA se manifestent par des troubles lors de l'interaction sociale, de la communication, des comportements stéréotypés et des centres d'intérêt monothématiques. Ils peuvent être accompagnés d'anomalies plus importantes comme de l'épilepsie ou de l'hyperactivité.
A l'origine de ces troubles, de multiples facteurs génétiques sont suspectés, parmi lesquels le gène qui code pour la protéine MYT1L. Des chercheurs d’un institut allemand de recherches sur le cerveau ont plus particulièrement travaillé sur ce gène. Des mutations de ce gène ont été retrouvées dans plusieurs maladies neurologiques, telles que la schizophrénie, l'épilepsie ou des malformations cérébrales.
Par Victor Dhollande Publié le
INFO FRANCE INTER - Selon une enquête menée par l'association Bipolarité France auprès de patients, les troubles bipolaires apparaissent avant 20 ans pour la moitié des patients, mais dans plus de trois cas sur quatre ils ne sont diagnostiqués qu'après 25 ans.
En France, l'Assurance maladie estime que jusqu'à 2,5% de la population serait atteinte d'un trouble bipolaire, soit environ 1,6 million de personnes. À l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires, qui a lieu chaque année le 30 mars – date anniversaire du peintre Vincent Van Gogh, lui-même atteint de ces troubles – France Inter vous révèle les résultats d’une enquête en ligne menée par l’association Bipolarité France auprès des malades, du 20 décembre 2022 au 19 février 2023. Selon celle-ci, le délai de diagnostic de la bipolarité dépasse encore 15 ans pour 20% des patients.
Samedi 18 mars 2023
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La Suite dans les idées
Publié le : 27/03/2023
Apte ou inapte à la conduite ? Pour les personnes très âgées ou atteintes de pathologies neurologiques, cette délicate question mérite un bilan plus nuancé que ce que la nouvelle réglementation prévoit.
Fin mars 2022, un arrêté publié au Journal officiel a redéfini la liste des pathologies incompatibles avec la conduite ou pour lesquelles des aménagements devraient être mis en place. Mais il suscite des critiques, en particulier pour les pathologies d’Alzheimer et apparentées. En effet, l’arrêté prévoit « une incompatibilité de la conduite “ tant que le doute sur la nature du trouble persiste ” » et recommande un avis spécialisé « sans délai ». Si un trouble cognitif est diagnostiqué par une équipe pluridisciplinaire (neurologue, gériatre, psychiatre…), « une incompatibilité définitive est décidée [par le médecin agréé pour le contrôle médical du permis de conduire] dès le début du stade 3 de l’échelle de Reisberg », ajoute le texte.
Serge Cannasse 23 mars 2023
Depuis 2000, l’enquête ESCAPAD (Enquête sur la santé et les comportements lors de l’appel de préparation à la défense) interroge des jeunes âgés de 17 ans à propos de leur santé. Elle insiste particulièrement sur leurs consommations de drogues. La dernière, réalisée en mars 2022, a porté sur 23.701 garçons et filles.
Les consommations de tabac, alcool et cannabis sont en baisse.
En 2022, moins d’un jeune de 17 ans sur deux a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette (manufacturée ou à rouler) au cours de sa vie (46,5%) et 15,6% ont déclaré fumer quotidiennement. Par rapport à 2017, il s’agit d’une baisse de respectivement 13 et 10 points. L’usage quotidien est resté plus souvent le fait des garçons (17,0% versus 14,2% pour les filles).
En revanche, l’usage de la cigarette électronique était en hausse, dépassant pour la première fois celui de la cigarette de tabac : entre 2017 et 2022, l’expérimentation est ainsi passée de 52,4% à 56,9% et l’usage quotidien a triplé, progressant de 1,9% à 6,2%. En 2022, 55,4% des vapoteurs quotidiens étaient également des fumeurs quotidiens de cigarettes de tabac. Néanmoins, la part des vapoteurs exclusifs a nettement progressé, avec 5,8% de vapoteurs quotidiens exclusifs contre 2,4% en 2017.
Serge Cannasse 27 mars 2023
Le syndrome du bébé secoué (SBS), ou comme l’appellent les Anglo-saxons, le « Abusive Head Trauma » (traumatisme crânien par violence), est aujourd’hui largement reconnu par un grand nombre de sociétés savantes pédiatriques dans le monde, dont beaucoup ont co-signé un consensus sur le sujet en 2018. Pourtant, son existence est niée par quelques personnes dont l’opinion est largement médiatisée, faisant croire à une controverse scientifique légitime. C’est pourquoi l’Académie de médecine a publié une mise au point sur ce syndrome, tout en cherchant à comprendre ce qui fonde le scepticisme à son sujet.
Jeudi 30 mars 2023
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La Science, CQFD
Publié le 30 mars 2023
TRIBUNE
Gérard Reach
Professeur émérite de médecine
Le professeur de médecine Gérard Reach invite, dans une tribune au « Monde », à ne pas se tromper de priorité au moment où s’engage une réforme de la loi Claeys-Leonetti et recommande de s’attaquer, en urgence, aux questions liées à la perte d’autonomie.
Lors de la discussion au Sénat du projet de loi sur les retraites, certains parlementaires ont fait valoir qu’il aurait mieux valu se pencher d’abord sur le problème du grand âge que sur l’avenir de la retraite. Au moment où se pose la question de légiférer sur l’aide à mourir, on peut faire la même remarque. Certes, retarder l’âge de départ à la retraite a mis vent debout une majorité de Français, alors qu’une nouvelle loi destinée à remplacer le cadre actuel sur la fin de vie (loi Claeys-Leonetti de 2016) semble avoir l’assentiment d’un large pourcentage de nos concitoyens – ce qui pourrait plaider en faveur d’un nouvel acte législatif sur ce deuxième sujet. Certes, celui-ci aura été précédé par une consultation populaire sous la forme d’une convention citoyenne qui semble se prononcer pour l’acte de légiférer. Cependant, le principe même de cette convention et la manière dont elle a été conduite ont récemment fait l’objet de critiques publiées dans la presse.
par Laure Equy publié le 29 mars 2023
Peu connue et diversement appliquée, la loi dite Claeys-Leonetti : c’est le bilan de la loi en vigueur dressé par les députés, alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie s’apprête à conclure ses travaux sur l’opportunité d’aller plus loin dans la légalisation d’une «aide à mourir». Le président de la mission d’évaluation, Olivier Falorni (Modem) – militant de longue date d’un droit à l’euthanasie– et les corapporteurs Caroline Fiat (LFI) et Didier Martin (Renaissance) doivent rendre publiques, ce mercredi, leurs conclusions que Libération a pu consulter.