Les hommes trans transitionneraient de plus en plus tôt. Certains y voient le début d'une "crise sanitaire", qui s'expliquerait par un surdiagnostic de dysphorie de genre chez ces jeunes couplé à l'effet de la misogynie. Les données disponibles nous font en réalité dissiper ces explications, et mettent en avant le retard pubertaire des femmes trans tout comme la transmisogynie qu’elles subissent.
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Les personnes assignées filles à la naissance seraient-elles plus propices à suivre des parcours de transition de genre ?
Le 27e symposium de la WPATH qui s'est tenu à Montréal en septembre dernier a permis de vérifier ce que beaucoup de clinicien·nes constatent dans leur pratique quotidienne : à parcourir les communications qui se sont tenus dans la conférence, il existerait plus de garçons que de filles parmi les adolescent·es transgenres qui ont recours aux structures hospitalières. Certains observateurs y voient le signe d'une "contagion sociale", qui toucherait davantage les personnes assignées filles à la naissance.